Shin":dkvmgrt1 a dit:
Cépafo":dkvmgrt1 a dit:
Shin":dkvmgrt1 a dit:
C'est comme si on avait Sarko et Lepen qui passait au second tour et que Ségolène vote Sarko. Elle reste du PS malgré tout, c'est juste qu'elle n'avait que ces deux choix et qu'elle ne voulait pas d'une France FN! Bon, mon exemple est grossier
Grossier en effet... Parce que bon, entre une France Sarko et une France Le Pen, j'suis pas sûr qu'on ait vu la différence... Comme quoi parfois, mieux vaut s'abstenir... de voter (i.e. donner quitus) à des personnes à l'opposé de nos convictions. Enfin c'est ma conception des choses...
Bon, j'ai dis Sego votant Sarko comme j'aurais pu dire l'inverse, le tout pour dire que lorsque tu te retrouve face à deux choix possible mais pas terrible, il faut voter celui qui est le moins pire (sinon tu donne plus de chance à celui que tu voudrais le moins, et ça, c'est ce que je pense). Est-ce que je dois te rappeler 2002, Cépafo?...
Justement, il n'y a rarement que 2 choix possibles (c'est assez rare les choix binaires, je trouve)... Voter 1 ou 2 ou blanc, ça fait déjà 3, ne pas voter ça fait 4, faire sauter son bureau de vote pour manifester son mécontentement ça fait 5, déménager à l'étranger, ça fait 6... Bien sûr tous ne sont jamais accessibles pour tout le monde ou au bon moment, ni souhaitables (faire sauter son bureau de vote ^^).
Mais pour moi le vote, comme le végéta*isme, est une question de principe et pas une action-revendication (j'entends par là, c'est pas une action que je vais faire pour qu'elle soit efficace dans ses conséquences). Car sur un plan purement comptable-économique-probabilistique (déformation professionnelle), voter pour que ça change tout comme être végé pour que ça change, c'est exactement comme pisser dans un violon pour allumer un feu, ou mieux, comme jouer à l'Euromillion. Là on va me dire, oui mais si personne fait jamais rien, ça bouge pas, j'en conviens ! Et c'est là qu'interviennent nos principes moraux (ou pas d'ailleurs) qui finalement nous font agir d'une certaine façon. Mais croire qu'on est indispensable au changement dans ces cas de figure est à mon avis un leurre. Je m'explique sur le vote et le végéta*isme :
- pour une élection, on va dire qu'il y a 30 millions de votants potentiels. On est d'accord que le PdlR est élu à la majorité des voix manifestées. On va dire qu'il y en a 20 millions. Sur ces 20 millions, si le candidat A obtient 10 millions plus 1 voix, il est élu. Quelle est la probabilité d'être cet électeur médian qui fait basculer l'élection ?
1/20 000 000 ! Ouaouuuuuuuuh !! Et encore faut que ce cas de figure-type se présente, sinon, c'est encore pire si les écarts entre les deux candidats grandissent. Donc, si on se dit qu'on va voter pour que tel candidat soit élu et qu'on pense que nous, on peut faire changer la balance, bin voilà quoi, autant sortir pour jouer à l'euromillion que pour voter (tu fais les mêmes gestes, y'a autant de chance de gagner d'un côté comme de l'autre, mais de l'autre (l'euro-million), si tu gagnes, c'est quand même bien mieux pour changer les choses, parce qu'avec ces millions tu peux infléchir certains trucs ou aider des gens. Alors que bon, un politique, c'est un politique.
- pour le végétarisme, c'est pareil. Quelle est la probabilité que tes choix alimentaires (en tant que personne face à des milliards d'omnis dans le monde) modifient durablement la tendance ? Pire que pour le vote je dirais...
Mais alors, pourquoi on le fait quand même ? Parce qu'on a des principes (qui n'ont d'autre valeur que d'être immatériels et personnels) qui font qu'on ne tolère pas certains trucs, qui nous choquent ou nous dégoutent. Alors même si on sait que ça sert à rien, on agit en fonction de ça (on devient vg et on vote) et on se dit que si d'autres ont les mêmes principes et agissent en fonction, un jour peut-être, ça changera par l'effet du nombre.
Donc pour revenir au vote, il est tout simplement pour moi "out of question" de voter pour une idéologie qui n'est pas la mienne au prétexte de dire, mieux vaut celle là qu'une un peu plus pire. Ce serait pour moi trahir ce qui me tient à cœur pour un résultat nul en plus. Donc en 2002, si j'avais pu voter, crois moi que je n'aurai pas un seul instant penser voter CONTRE Le Pen. Car ça signifiait soutenir une idéologie que je ne partage pas. Je préfère ne pas participer, ou voter blanc ou nul. Et c'est bien dommage que ces votes là ne soient pas pris en compte. C'est comme ça que je vois les choses, c'est loin d'être partagé, mais voilà pourquoi j'ai réagi. C'est peut-être pessimiste mais honnêtement, je serai mort avant de voir une société qui me convient. Donc en attendant, je respecte au moins mes principes et j'évite de rentrer dans un jeu dans lequel je n'ai aucune prise ou presque.
Donc pour pas dévier plus du sujet, pour le veganisme, faire de son mieux en fonction de ses contraintes et ses convictions, c'est le mieux qu'on puisse faire, si on le fait pour que ça change vraiment grâce à nous, good luck, la dépression n'est pas loin...
Shin":dkvmgrt1 a dit:
Bref, on est pas là pour parler politique mais des choix difficile. Et mon schéma d'élection était censé représenter un choix dure et un choix pire, c'est tout...
Ouais, mais tu sais bien que prendre un exemple politique, c'est polémique, donc en général, j'ai remarqué que c'était pas toujours bon à prendre.