Les pays membres de l’Union Européenne ont l'obligation de transposer dans leur législation la directive 2003/15/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 février 2003, qui vise à interdire les expérimentations animales pour les cosmétiques. L’interdiction de tester les produits finis en Europe devait être adoptée en septembre 2004. L’interdiction totale d’expérimentation (sur ingrédients et produits finis) et de commercialisation prendra effet en 2009 (sauf pour 3 tests : toxicité à doses répétées, toxicité pour la reproduction et toxico-cinétique, où aucune méthode alternative n’est encore à l’étude et où l’interdiction n’interviendra qu’en 2013).
La France a tout fait pour que cette directive ne voit jamais le jour. Non seulement la délégation française a voté contre le texte, mais le gouvernement a même engagé un recours devant la Cour de Justice des Communautés européennes. Pour justifier sa position, il avait alors indiqué que la directive faisait “peser sur l’industrie cosmétique européenne une incertitude très nuisible à son développement futur, avec des répercussions inévitables en termes d’investissements, de perte de compétitivité mais également d’emplois”. Lorsque l’Union Européenne a adopté la directive (en fait le «7ème amendement de la Directive sur les cosmétiques»), en 2003, un sondage réalisé auprès des Européens montrait que 71% approuvaient la mesure. (sources : ‘onevoice-ear.org’)