Dans un autre fil, on en est venus à parler indentitarisme/communautarisme végé/végane.
(Ellevar, je me permets de citer ici un truc que tu as écris ailleurs que sur végéweb parce que ça me semble un bon point de départ, si ça te dérange n'hésite pas à me le dire et j'éditerai mon post.)
Je dois dire que que je suis assez d'accord avec Ellevar. Ceci dit (vu qu ça répondait initiallement à ces critiques du mouvement antispé), je pense (mais je crois que tu seras d'accord) qu'il ne faut pas se contenter d'affirmer que les problèmes en question « n’ont pas à être attribués à l’antispécisme » mais aussi continuer à lutter concrètement contre ces problèmes au sein du mouvement.
Ce que réponds V3nom me semble intéressant mais pas directement appliquable au contexte du véganisme. Je suis totalement d'accord que dans d'autres contextes (antiracisme, antisexisme, antitranspohbie, etc) il faut se méfier des accusations de communautarisme/identitarisme qui ne visent en général qu'à ôter à des opprimé-e-s des moyens de s'organiser et de se défendre. Je ne crois pas qu'il en soit de même pour le véganisme. Déjà, même si le concept de végéphobie a son intérêt, lui donner trop d'importance revient à placer une fois de plus le projecteur sur les humain-e-s plutôt que sur les autres animaux. Or, justement accepter le développement d'un identitarisme végane en réponse à la végéphobie, c'est à mon sens lui donner trop d'importance vu les dégâts que ça peut causer par ailleurs. C'est aussi quelque accepter de se placer sur le terrain de nos adversaires : parler de ce que sont ou pas les véganes (des humain-e-s donc) plutôt que des animaux.
(Ellevar, je me permets de citer ici un truc que tu as écris ailleurs que sur végéweb parce que ça me semble un bon point de départ, si ça te dérange n'hésite pas à me le dire et j'éditerai mon post.)
Ellevar":3ij3jxhz a dit:Le véganisme est un mode de vie et de consommation, et certains véganes sont spécistes. Et l’identitarisme qui s’attache souvent à cette pratique fait qu’on renie le droit de lutter de celleux qui n’ont pas la possibilité ou le courage/la volonté de changer leurs pratiques personnelles. Certain-es antispé ne sont pas véganes au sens strict du terme par confort perso (et ça n’a aucune incidence pratique sur les animaux en réalité) mais ils se font huer. Déjà que j’en ai déjà pris plein la tronche parce que je ne me fais pas chier à vérifier les E456 et cie sur les emballages (je considère que c’est juste du temps perdu à psychoter), j’imagine pas ceux qui parfois ne refusent pas un gâteau au miel ou aux oeufs à cause de la pression sociale… L’identitarisme, le purisme et le jusquauboutisme qui découlent du véganisme sont à mon sens nuisible et n’ont pas à être attribués à l’antispécisme. Sans parler du “retour à la nature” et de l’idéologie naturaliste qui font des ravages chez les véganes alors que l’antispécisme s’efforce de combattre ce mouvement de pensée réactionnaire. Un certain nombre d’antispécistes, dont David Olivier ou Yves Bonnardel, s’opposent à la dimension identitaire qui découle du véganisme car elle freine considérablement la libération animale en dépolitisant le problème, et en le ramenant à une simple question de consommation personnelle et de boycott. (et on n’arrivera pas à fermer les abattoirs en se contentant de boycotter les produits animaux, c’est évident)
V3nom":3ij3jxhz a dit:[...]un ptit point que je voulais commenter : La question de l'identitarisme (voire communautarisme) qui desservirait le véganisme et par association l'anti-spécisme. Je pense qu'à part dans quelques occasions, il ne faut pas penser ce communautarisme/indentitarisme (appelez ça comme vous voulez), comme une volonté spontanée, mais plutôt une réaction, tout comme elles existent pour bien d'autres catégories sociales, et revêtent diverses formes : associations, cercles, syndicats, bandes... Je crois que la tendance la plus forte est qu'elle naisse en réaction à une pression visant à discréditer, étouffer... La notre (véganisme et antispécisme) c'est la végéphobie.
Ellevar":3ij3jxhz a dit:Cette question mériterait un topic à elle toute seule ^^ On peut continuer ailleurs, j'ai pas mal, même beaucoup de trucs à dire sur le sujet. C'est en grande partie Yves qui m'a fait réfléchir dessus, et même s'il n'interviendra probablement pas sur le sujet, si tu as l'occasion d'en discuter avec lui, il a un point de vue très intéressant que je ne saurais restituer en totalité moi même.
Je dois dire que que je suis assez d'accord avec Ellevar. Ceci dit (vu qu ça répondait initiallement à ces critiques du mouvement antispé), je pense (mais je crois que tu seras d'accord) qu'il ne faut pas se contenter d'affirmer que les problèmes en question « n’ont pas à être attribués à l’antispécisme » mais aussi continuer à lutter concrètement contre ces problèmes au sein du mouvement.
Ce que réponds V3nom me semble intéressant mais pas directement appliquable au contexte du véganisme. Je suis totalement d'accord que dans d'autres contextes (antiracisme, antisexisme, antitranspohbie, etc) il faut se méfier des accusations de communautarisme/identitarisme qui ne visent en général qu'à ôter à des opprimé-e-s des moyens de s'organiser et de se défendre. Je ne crois pas qu'il en soit de même pour le véganisme. Déjà, même si le concept de végéphobie a son intérêt, lui donner trop d'importance revient à placer une fois de plus le projecteur sur les humain-e-s plutôt que sur les autres animaux. Or, justement accepter le développement d'un identitarisme végane en réponse à la végéphobie, c'est à mon sens lui donner trop d'importance vu les dégâts que ça peut causer par ailleurs. C'est aussi quelque accepter de se placer sur le terrain de nos adversaires : parler de ce que sont ou pas les véganes (des humain-e-s donc) plutôt que des animaux.