Chrys
Broute de l'herbe
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Bonsoir,
Il y a encore un an, venir sur un forum comme celui-ci ne me serait même pas passé par la tête.
Tout a commencé vers l'an dernier, sombre période de ma vie, où mon alimentation a pris un sacré coup. Certains événements de ma vie m'ont fait pousser dans une sorte d'état dépressif. Je ne mangeais quasiment plus rien. Il m'est d'ailleurs arrivé de ne rien manger pendant plusieurs jours. J'ai perdu énormément de poids (alors que je n'avais pas grande chose à perdre de base) et même si ça va mieux maintenant, j'ai toujours ces soucis psychologiques bien présents. Et suite à cette période où je ne mangeais pratiquement plus, je me suis rendue compte qu'inconsciemment mon alimentation changeait. De plus en plus, ce dégoût pour la viande, inexplicable de prime abord. A vrai dire, ce sont mes amies qui s'en sont rendues compte avant moi. Et les remarques stupides ont commencé. "Fais attention, une de mes amies a commencé comme toi et elle est devenue végétarienne depuis" Oui oui c'est très dangereux comme maladie c'est bien connu --'
Je diminuais la viande de plus en plus, sans m'en rendre compte, et, puisque je vis encore chez mes parents, ma mère a cherché de quoi compenser ce qu'elle pensait n'être qu'un passage. J'ai découvert avec joie les steaks de soja. C'était mes premiers pas dans ce monde qui m'était entièrement inconnu.
Ça aurait pu continuer comme cela, sauf qu'un sentiment (stupide j'en conviens) de culpabilité me prenait. J'avais l'impression que j'allais décevoir autour de moi en arrêtant de manger de la viande. En priorité ceux qui cuisinent aux endroits où je mange (notamment ma mère). Je savais que c'était bête comme sentiment, mais je n'arrivais pas à m'en empêcher. Je n'avais pas les épaules assez solides pour affronter les commentaires stupides également, que je commençais à entendre autour de moi. Et si à chaque fois que je mangeais à l'extérieur, je mangeais végétarien, chez moi, je me forçais à manger de la viande.
Mais un autre sentiment de culpabilité, encore plus fort, qui revenait sans cesse, quand je regardais ma chienne et que je voyais son regard. Il a fallu deux déclencheurs pour que je prenne le courage d'affronter. Le premier, au restau en famille, mon oncle a commandé végétarien, comme moi. Il m'a avoué qu'il n'arrivait plus à manger de viande, lui qui était pourtant un grand amateur de viande rouge. Il diminuait de façon drastique sa consommation. Je me suis sentie moins seule. Sauf qu'il habite loin de chez moi, donc ce "pilier" venait de partir. Et puis le deuxième déclic a été une sortie en famille dans un parc animalier.
Le parc qui est près de chez moi est très engagé dans la sauvegarde des animaux et reverse une grande partie de l'argent pour des associations de sauvegarde des animaux. Ils ont notamment fait un couloir dédié aux tortures faites aux gorilles. Et à la fin de ce couloir, une photo d'une énorme tartine de nutella (à cause de l'huile de palme). Je n'ai jamais été très friande de cette chose et je faisais attention à prendre des produits sans huile de palme, mais là, ce fut un choc énorme pour moi. Sentiment de malaise énorme, indescriptible, les larmes qui me sont montées aux yeux. Le soir, catastrophe, mon frère qui insiste pour aller manger au Buffalo Grill. Encore une fois je me suis forcée, une boule au ventre. Je voulais lui faire plaisir, il y tenait depuis des mois. Je me jurais intérieurement que c'était la dernière fois.
J'en avais assez de cette mascarade que je me jouais à moi-même depuis des mois. Je ne veux plus manger comme avant. Et même si je débute dans le domaine, je ne veux plus retomber dans ce que j'étais. J'ai réussi à passer outre mon sentiment de culpabilité vis a vis de ma mère et de sa cuisine, et j'ai quasiment intégralement éliminé la viande de mon alimentation. J'ai encore du mal à faire intégrer la nouvelle à ma famille, et j'ai le droit à des remarques moqueuses de mon frère quasiment à tous les repas. Et je sens que quand vont arriver les fêtes de fin d'année, ça va être la crise au repas de famille... mais bon j'affronterai J'avoue qu'au début, cela me faisait franchement peur, je ne comprenais pas par quoi j'allais pouvoir remplacer la viande, mais en fait, en fouinant dans des livres de recettes, et dans les rayons des magasins bio près de chez moi (dont je ne connaissais pas même l'existence avant tout cela), j'ai découvert des produits que je ne connaissais pas et j'ai redécouvert d'autres produits que je ne savais pas vraiment comment cuisiner. Et même si pour l'instant, je suis encore hésitante sur certaines choses, je pense que cela venir
C'est vraiment tout récent pour moi, et même si j'entends partout que ce ne sera qu'une passade, je n'ai pas envie que ça le soit. J'arrive à faire face aux remarques étonnées de mes collègues (et en fait, je me rends compte que ce ne sont pas des remarques négatives de leur part, en fait ils ont plus l'air intéressés que choqués). Je ne peux pas encore dire que je suis végétarienne, étant donné que mon dernier repas comprenant de la viande (en quantité minime toutefois) est trop récent encore à mes yeux , et j'aurai l'impression de jouer d'un mot qui ne me correspond pas encore, mais je me laisse jusqu'à la mi-septembre pour l'avoir totalement bannie de mon alimentation. (même si je pense que ce sera plus que suffisant).
J'espère trouver des idées de recette ici, mais aussi et surtout un soutien moral que je ne trouve pas dans mon entourage, qui ne comprend pas pour la plupart ce changement qui s'opère en moi, afin de me persuader encore plus que je ne le suis que ce choix que je fais est le bon.
Je suis désolée de ce pavé, j'avoue que j'avais besoin de parler de cela, parce que je ne trouve personne à en parler autour de moi. Pour les infos "pratiques", je suis étudiante en Lorraine, en fac de Lettres. J'ai 20 ans depuis peu. Je sais pas ce que je vais faire de ma vie encore, mais je compte pour l'instant faire un Master Recherche, la suite viendra après, je me laisse le temps qu'il faudra.
A très bientôt j'espère
Il y a encore un an, venir sur un forum comme celui-ci ne me serait même pas passé par la tête.
Tout a commencé vers l'an dernier, sombre période de ma vie, où mon alimentation a pris un sacré coup. Certains événements de ma vie m'ont fait pousser dans une sorte d'état dépressif. Je ne mangeais quasiment plus rien. Il m'est d'ailleurs arrivé de ne rien manger pendant plusieurs jours. J'ai perdu énormément de poids (alors que je n'avais pas grande chose à perdre de base) et même si ça va mieux maintenant, j'ai toujours ces soucis psychologiques bien présents. Et suite à cette période où je ne mangeais pratiquement plus, je me suis rendue compte qu'inconsciemment mon alimentation changeait. De plus en plus, ce dégoût pour la viande, inexplicable de prime abord. A vrai dire, ce sont mes amies qui s'en sont rendues compte avant moi. Et les remarques stupides ont commencé. "Fais attention, une de mes amies a commencé comme toi et elle est devenue végétarienne depuis" Oui oui c'est très dangereux comme maladie c'est bien connu --'
Je diminuais la viande de plus en plus, sans m'en rendre compte, et, puisque je vis encore chez mes parents, ma mère a cherché de quoi compenser ce qu'elle pensait n'être qu'un passage. J'ai découvert avec joie les steaks de soja. C'était mes premiers pas dans ce monde qui m'était entièrement inconnu.
Ça aurait pu continuer comme cela, sauf qu'un sentiment (stupide j'en conviens) de culpabilité me prenait. J'avais l'impression que j'allais décevoir autour de moi en arrêtant de manger de la viande. En priorité ceux qui cuisinent aux endroits où je mange (notamment ma mère). Je savais que c'était bête comme sentiment, mais je n'arrivais pas à m'en empêcher. Je n'avais pas les épaules assez solides pour affronter les commentaires stupides également, que je commençais à entendre autour de moi. Et si à chaque fois que je mangeais à l'extérieur, je mangeais végétarien, chez moi, je me forçais à manger de la viande.
Mais un autre sentiment de culpabilité, encore plus fort, qui revenait sans cesse, quand je regardais ma chienne et que je voyais son regard. Il a fallu deux déclencheurs pour que je prenne le courage d'affronter. Le premier, au restau en famille, mon oncle a commandé végétarien, comme moi. Il m'a avoué qu'il n'arrivait plus à manger de viande, lui qui était pourtant un grand amateur de viande rouge. Il diminuait de façon drastique sa consommation. Je me suis sentie moins seule. Sauf qu'il habite loin de chez moi, donc ce "pilier" venait de partir. Et puis le deuxième déclic a été une sortie en famille dans un parc animalier.
Le parc qui est près de chez moi est très engagé dans la sauvegarde des animaux et reverse une grande partie de l'argent pour des associations de sauvegarde des animaux. Ils ont notamment fait un couloir dédié aux tortures faites aux gorilles. Et à la fin de ce couloir, une photo d'une énorme tartine de nutella (à cause de l'huile de palme). Je n'ai jamais été très friande de cette chose et je faisais attention à prendre des produits sans huile de palme, mais là, ce fut un choc énorme pour moi. Sentiment de malaise énorme, indescriptible, les larmes qui me sont montées aux yeux. Le soir, catastrophe, mon frère qui insiste pour aller manger au Buffalo Grill. Encore une fois je me suis forcée, une boule au ventre. Je voulais lui faire plaisir, il y tenait depuis des mois. Je me jurais intérieurement que c'était la dernière fois.
J'en avais assez de cette mascarade que je me jouais à moi-même depuis des mois. Je ne veux plus manger comme avant. Et même si je débute dans le domaine, je ne veux plus retomber dans ce que j'étais. J'ai réussi à passer outre mon sentiment de culpabilité vis a vis de ma mère et de sa cuisine, et j'ai quasiment intégralement éliminé la viande de mon alimentation. J'ai encore du mal à faire intégrer la nouvelle à ma famille, et j'ai le droit à des remarques moqueuses de mon frère quasiment à tous les repas. Et je sens que quand vont arriver les fêtes de fin d'année, ça va être la crise au repas de famille... mais bon j'affronterai J'avoue qu'au début, cela me faisait franchement peur, je ne comprenais pas par quoi j'allais pouvoir remplacer la viande, mais en fait, en fouinant dans des livres de recettes, et dans les rayons des magasins bio près de chez moi (dont je ne connaissais pas même l'existence avant tout cela), j'ai découvert des produits que je ne connaissais pas et j'ai redécouvert d'autres produits que je ne savais pas vraiment comment cuisiner. Et même si pour l'instant, je suis encore hésitante sur certaines choses, je pense que cela venir
C'est vraiment tout récent pour moi, et même si j'entends partout que ce ne sera qu'une passade, je n'ai pas envie que ça le soit. J'arrive à faire face aux remarques étonnées de mes collègues (et en fait, je me rends compte que ce ne sont pas des remarques négatives de leur part, en fait ils ont plus l'air intéressés que choqués). Je ne peux pas encore dire que je suis végétarienne, étant donné que mon dernier repas comprenant de la viande (en quantité minime toutefois) est trop récent encore à mes yeux , et j'aurai l'impression de jouer d'un mot qui ne me correspond pas encore, mais je me laisse jusqu'à la mi-septembre pour l'avoir totalement bannie de mon alimentation. (même si je pense que ce sera plus que suffisant).
J'espère trouver des idées de recette ici, mais aussi et surtout un soutien moral que je ne trouve pas dans mon entourage, qui ne comprend pas pour la plupart ce changement qui s'opère en moi, afin de me persuader encore plus que je ne le suis que ce choix que je fais est le bon.
Je suis désolée de ce pavé, j'avoue que j'avais besoin de parler de cela, parce que je ne trouve personne à en parler autour de moi. Pour les infos "pratiques", je suis étudiante en Lorraine, en fac de Lettres. J'ai 20 ans depuis peu. Je sais pas ce que je vais faire de ma vie encore, mais je compte pour l'instant faire un Master Recherche, la suite viendra après, je me laisse le temps qu'il faudra.
A très bientôt j'espère