OK, le mot patois est toujours ambigu, les gens y mettent tout plein de choses derrière, du mélioratif au péjoratif, on évite la notion en linguistique qui ne correspond à rien mais socialement, bé, on fait plus ou moins avec.
Alors, disons que le vosgien n'est ni plus ni moins qu'un idiome du domaine d'oïl (grosso modo la moitié nord de la France), comme le français, donc c'est normal qu'il entretienne des affinités fortes avec le français même s'il faut bien comprendre que l'un ne dérive pas de l'autre, ils ont juste suivi des évolutions parallèles depuis le latin. Après, je ne sais pas dans quel état se trouve le vosgien, à quel degré il s'est peut-être dilué dans le français standard qui s'est surimposé, le colorant ainsi en un français régional plus ou moins marqué.
Dans le domaine d'oïl, on trouve en fait divers idiomes qu'on a tendance à singulariser en tant que langues, au lieu d'en faire de simples variétés dialectales au sein du domaine d'oïl, par souci de se démarquer du français comme on peut, c'est le cas du picard, du poitevin-saintongeais, du normand, du wallon, du gallo-angevin, du bourguignon-morvandiau, du bourbonnais, du lorrain appelé aussi gaumais (dont le vosgien fait partie ; pas le germanique mosellan hein, qui n'a rien à voir) ou encore le franc-comtois.
Ah oui, la LSF, important la LSF, combien croient encore qu'il s'agit d'un système de signes anarchiques et soumis au gré des envies des locuteurs et qui ne serait pas à même de tout dire ? C'est absurde et tu fais bien de préciser Agrafeuse que la LSF a été interdite pendant très longtemps et qu'on a voulu absolument oralisé les sourds de manière exclusive, c'est à dire leur faire produire des sons que eux-mêmes n'entendent pas, à la manière des entendants, une vraie torture en somme, les faire rentrer dans un moule normatif, celui de l'oralisant sous prétexte qu'ils s'intégreraient mieux.