Le végéta*isme est un acte profondément politique, et ce sur essentiellement deux points.
Tout d'abord dans ses vertus pédagogiques, incitant ses adeptes à voir par delà les apparences, qu'elles soient publicitaires, pseudo-scientifiques ou sociales. Le fait d'enclencher une réflexion sur tout ceci dérange le système actuel dont la prise de conscience des dominés, ou la réflexion, est un fléau pour leurs activités mortifères. Et lorsque nous passons aux actes en utilisant notre porte monnaie, là c'est la catastrophe car nous basculons dans le politique.
Nicollas":3upmira2 a dit:
Je pense que le végétarisme est complétement compatible avec le capitalisme libéral [...]
Comment cela pourrait il être possible ? L'objectif principal du capitalisme libéral est d'accroitre le profit quoiqu'il en coute, non ? Or les végés refusent le profit réalisé sur le dos de la souffrance animal et son exploitation. Par delà la forme, le fond est aussi intéressant car si demain l'agro-industrie venait à stopper toute exploitation animale, mais exploitait les ressources naturelles de manière non équitable (comme Coca-Cola qui assoiffe l'Inde pour nos sodas), penses tu que les végés ne réagiraient pas ?
Les végés refusent le profit à tout vents, ils démontent l'idéologie dominante, comme le souligne lelfe:
comment peut-on espérer abolir les hiérarchies sociales tout en continuant d'exercer le droit de vie ou de mort sur des êtres faibles?
Et donc à l'inverse, en nous soustrayant au droit de vie et de mort sur les êtres les plus faibles de par notre mode alimentaire, même si nous ne le faisons pas consciemment, nous abolissons les hiérarchies sociales.
Mais en France, je ne sais pourquoi, nous pensons être dépouillés de notre pouvoir de consommateur, de consom'acteur. Pourtant nous votons 3 fois par jour, tout simplement en mangeant. Voter c'est abdiquer, payer (ou pas) c'est combattre.