Bonjour à tous,
J’aimerai aborder ce point qui revient souvent dans le discours « abolitionniste » : les animaux (j’y inclus les humains) ont-ils le « droit de vivre » ?
Le Droit (comme le Devoir, le Bien, le Mal) est une notion abstraite perçue/créée seulement par les humains. C’est une notion qui n’existe pas dans la nature sauvage.
Les seules « lois » naturelles sont les lois de la physique auxquelles on ne peut échapper. Il n’y a pas de « droit de vivre » dans la nature car les espèces s’auto-régulent, s’exploitent et s'entre-tuent pour survivre. Le « droit de vivre » de la gazelle serait en contradiction avec le « droit de vivre (et de manger) » de la lionne. Donc le « droit de vivre » ne vient pas de la nature.
Le droit humain, lui, est une convention sociale que l’on peut « facilement » ignorer puisqu’il est fréquemment associé à une sanction en cas de non respect.
Les lois sont établies par une autorité (législateur, officier, anciens, roi, etc.) au nom d’une autorité supérieure (l’intérêt supérieur de la Nation, Dieu, l’Honneur familial, l’Ordre public, etc.).
Le droit français est conçu pour défendre les intérêts des citoyens français. Il considère les animaux comme des « biens meubles » puisqu’ils ne sont pas des citoyens ou des étrangers. Depuis peu, ils sont reconnus comme des êtres « sensibles ». La cruauté gratuite à l’encontre d’un animal domestique est même punie. Certaines espèces sont protégées.
Cependant, ils n’ont pas de droit à la vie. En effet, cela provoquerait un cataclysme économique, social et industriel qui ferait exploser notre société actuelle. Les législateurs et la majorité de la population ne souhaitent pas cela, donc la société n’accorde pas le « droit de vivre » aux animaux.
Certaines religions reconnaissent un caractère sacré à la vie animale. Cependant, les infractions étant punies dans le cycle du Karma, les hommes peuvent les ignorer à leurs risques et périls. De plus de nombreuses religions confèrent à l’Homme un « droit de gestion » des animaux. Les questions religieuses étant très sensibles, les sociétés laïques laissent chacun agir selon ses convictions propres. Donc le « droit de vivre » n’est pas clairement d’ordre divin.
Finalement, quelle autorité accorde aux animaux le « droit de vivre » ?
Au nom de quel principe supérieur ?
Peut-on reprocher aux lois d’une société de représenter le point de vue et de défendre les intérêts de la majorité de ses membres ?
Le rejet de la mort d’un animal ne viendrait-il pas de la peur de notre propre mortalité ?
Le chasseur qui tue sa proie et le militant qui libère un animal d’un abattoir, ne sont-ils pas semblables dans cette volonté de détenir le droit de vie et de mort sur un être vivant ?
Merci d’avance pour vos réponses.
J’aimerai aborder ce point qui revient souvent dans le discours « abolitionniste » : les animaux (j’y inclus les humains) ont-ils le « droit de vivre » ?
Le Droit (comme le Devoir, le Bien, le Mal) est une notion abstraite perçue/créée seulement par les humains. C’est une notion qui n’existe pas dans la nature sauvage.
Les seules « lois » naturelles sont les lois de la physique auxquelles on ne peut échapper. Il n’y a pas de « droit de vivre » dans la nature car les espèces s’auto-régulent, s’exploitent et s'entre-tuent pour survivre. Le « droit de vivre » de la gazelle serait en contradiction avec le « droit de vivre (et de manger) » de la lionne. Donc le « droit de vivre » ne vient pas de la nature.
Le droit humain, lui, est une convention sociale que l’on peut « facilement » ignorer puisqu’il est fréquemment associé à une sanction en cas de non respect.
Les lois sont établies par une autorité (législateur, officier, anciens, roi, etc.) au nom d’une autorité supérieure (l’intérêt supérieur de la Nation, Dieu, l’Honneur familial, l’Ordre public, etc.).
Le droit français est conçu pour défendre les intérêts des citoyens français. Il considère les animaux comme des « biens meubles » puisqu’ils ne sont pas des citoyens ou des étrangers. Depuis peu, ils sont reconnus comme des êtres « sensibles ». La cruauté gratuite à l’encontre d’un animal domestique est même punie. Certaines espèces sont protégées.
Cependant, ils n’ont pas de droit à la vie. En effet, cela provoquerait un cataclysme économique, social et industriel qui ferait exploser notre société actuelle. Les législateurs et la majorité de la population ne souhaitent pas cela, donc la société n’accorde pas le « droit de vivre » aux animaux.
Certaines religions reconnaissent un caractère sacré à la vie animale. Cependant, les infractions étant punies dans le cycle du Karma, les hommes peuvent les ignorer à leurs risques et périls. De plus de nombreuses religions confèrent à l’Homme un « droit de gestion » des animaux. Les questions religieuses étant très sensibles, les sociétés laïques laissent chacun agir selon ses convictions propres. Donc le « droit de vivre » n’est pas clairement d’ordre divin.
Finalement, quelle autorité accorde aux animaux le « droit de vivre » ?
Au nom de quel principe supérieur ?
Peut-on reprocher aux lois d’une société de représenter le point de vue et de défendre les intérêts de la majorité de ses membres ?
Le rejet de la mort d’un animal ne viendrait-il pas de la peur de notre propre mortalité ?
Le chasseur qui tue sa proie et le militant qui libère un animal d’un abattoir, ne sont-ils pas semblables dans cette volonté de détenir le droit de vie et de mort sur un être vivant ?
Merci d’avance pour vos réponses.