Je pense qu'il s'agit surtout de visions profondément différente du féminisme et même du monde en général, des rapports de domination et des luttes sociales. Je distingue personnellement deux grandes définitions du féminisme (même s'il y a infiniment plus que deux mouvements féministes).
Le féminisme libérale/pro-sexe/queer revendique tout choix fait pas une femme comme féministe, indépendamment des pressions sociales que celle-ci peuvent subir et des conséquences que ces choix peuvent avoir. Questionner ces choix est considéré comme anti-féministe car revient à faire de l'ingérence et "parler à la place des concerné.e.s". C'est à chacun.e des se libérer soi-même dans l'idée qu'une approche individualiste mènera à un mieux-être général.
Le féminisme radical/abolitionniste analyse les rapport des classes sociales de sexe selon une approche matérialiste. Les réflexions portent sur les contraintes sociales et économiques qui pèsent sur les femmes et surtout leurs causes (avec évidemment en ligne de mire l'éducation genrée qui dresse les individu.e.s en fonction de leur sexe à se comporter en inférieures/soumises/au service des autres ou au contraire en dominants/auto-centrés/légitime sur tout les sujets). Contrairement à ce qui leur est souvent reproché, les féministes radicales ne critique ni les femmes ni leurs choix mais bien le contexte dans lequel se font ces choix et les conséquences que ceux-ci peuvent avoir aussi bien individuellement que collectivement. Car choisir entre la peste et le choléra ce n'est pas un "libre choix".
Les désaccords entre les deux visions cristallisent particulièrement sur certains sujet comme la prostitution, la pornographie et le genre.
La traduction française d'un article que j'ai trouvé intéressant sur le sujet :
https://tradfem.wordpress.com/2016/03/2 ... mouvement/