Pers0nne
Se gave de B12
@fendergirl
L'agoraphobie, c'est la peur de la foule ou des endroits bondés.
Je ne suis pas spécialement agoraphobe, même si je n'aime pas la foule et le bruit, ça me fatigue et je trouve ça vulgaire (Tout le monde est tellement heureux de faire comme tout le monde...). Ça m'emmerde, mais ça ne me fait spécialement peur. D'autant plus que dans la foule, tout le monde passe inaperçu (à moins de prendre un micro ou de monter sur une scène...). Ça me permet de me cacher.
La phobie sociale, c'est vraiment la peur du contact direct avec une personne (ou deux). D'être jugé sur les conneries qu'on va dire, parce qu'on ne maîtrise pas la situation. Et des conséquences que ça peut avoir. Le ridicule qui peut en découler peut même être traumatisant sur le long terme (et donc entretenir la phobie), alors que paradoxalement, plus on va répéter la situation plus on va apprendre à la maîtriser et donc atténuer la peur. Donc le gros problème de la phobie sociale, c'est de se focaliser sur le ridicule traumatisant, et surtout d'utiliser des stratégies de fuite pour ne jamais se confronter à ces situations difficiles. (Stratégies de fuite qui doivent être communes à toutes les phobies, logiquement, j'imagine.)
Après la phobie sociale peut toucher diverses situations selon les personnes, ou être plus générale.
Et paradoxalement, je crois que grâce à cette phobie sociale, parfois je me sens moins touché par des situations dont je sais qu'elles mettent mal à l'aise n'importe qui, y compris les gens "normaux", parce que je sais que je serais moins jugé par eux que dans une situation plus "normale", ou que ce serait un "ridicule" banal, qui ne me touche pas dans ce que je suis, qui ne met pas en avant mon handicap. Je suis aussi capable de me rendre compte que dans certaines situations, je reste un inconnu, qui sera oublié presque aussitôt même si je me ridiculise, tandis que dans d'autres situations l'impact peut être plus durable. Donc je n'ai pas forcément la même peur du ridicule que la plupart de gens. (C'est une peur du ridicule décalée, en quelque sorte.)
J'ai toujours été comme ça (aussi loin que je m'en souvienne). Je ne suis pas bien comme ça, mais je m'imagine mal être autrement, à moins de devenir quelqu'un de tout autre.
Je ne sais pas si je préfère les contacts virtuels ou réels. J'aurais plutôt besoin des deux. Mais il se trouve que je parle mille fois mieux et mille fois plus en virtuel (Depuis que j'ai découvert que j'étais capable de parler en virtuel... Et là aussi, il a fallu que je passe un petit cap d'angoisse... Merci internet, pour le coup.). La pire situation étant pour moi de me retrouver avec une seule personne, avec qui je n'ai pas d'atome crochu et que je ne connais pas bien (à moins qu'elle soit maladivement bavarde et n'ait pas besoin de ma participation, ce qui finit généralement par me saouler mais permet d'éviter le malaise). Dès qu'on est au moins 3, je peux écouter les autres sans gêner (et lancer une phrase toutes les dix minutes).
Et les autres me font peur parce que les autres sont des salauds, sont égoïstes, injustes, fourbes, cruels, hypocrites (et quand ça n'est pas avec moi, c'est entre eux, ou envers eux-mêmes) et/ou déloyaux. Même s'ils n'en ont pas conscience sur le coup. Toute information qu'on livre (consciemment ou non) peut se retourner contre soi (et finit trop souvent par se retourner contre soi). Donc je n'ai pas confiance. (Même si, bien sûr, c'est comme ça que je le justifie aujourd'hui, après avoir eu des expériences pour le confirmer, alors que ma phobie sociale était de toute façon déjà là quand j'étais "bébé"...)
Ton pseudo, c'était Nobody ? Noone?... Les "moines" ?... Oh, "nonne" ?
@IzaBzh
Merci !
Allez, on n'a plus qu'à attendre que la crise mondiale fasse effet, et tous les rescapés seront de toute façon obligés de survivre en cultivant leur jardin...
(T'es Bretonne ?)
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3615 Mylife
L'agoraphobie, c'est la peur de la foule ou des endroits bondés.
Je ne suis pas spécialement agoraphobe, même si je n'aime pas la foule et le bruit, ça me fatigue et je trouve ça vulgaire (Tout le monde est tellement heureux de faire comme tout le monde...). Ça m'emmerde, mais ça ne me fait spécialement peur. D'autant plus que dans la foule, tout le monde passe inaperçu (à moins de prendre un micro ou de monter sur une scène...). Ça me permet de me cacher.
La phobie sociale, c'est vraiment la peur du contact direct avec une personne (ou deux). D'être jugé sur les conneries qu'on va dire, parce qu'on ne maîtrise pas la situation. Et des conséquences que ça peut avoir. Le ridicule qui peut en découler peut même être traumatisant sur le long terme (et donc entretenir la phobie), alors que paradoxalement, plus on va répéter la situation plus on va apprendre à la maîtriser et donc atténuer la peur. Donc le gros problème de la phobie sociale, c'est de se focaliser sur le ridicule traumatisant, et surtout d'utiliser des stratégies de fuite pour ne jamais se confronter à ces situations difficiles. (Stratégies de fuite qui doivent être communes à toutes les phobies, logiquement, j'imagine.)
Après la phobie sociale peut toucher diverses situations selon les personnes, ou être plus générale.
Et paradoxalement, je crois que grâce à cette phobie sociale, parfois je me sens moins touché par des situations dont je sais qu'elles mettent mal à l'aise n'importe qui, y compris les gens "normaux", parce que je sais que je serais moins jugé par eux que dans une situation plus "normale", ou que ce serait un "ridicule" banal, qui ne me touche pas dans ce que je suis, qui ne met pas en avant mon handicap. Je suis aussi capable de me rendre compte que dans certaines situations, je reste un inconnu, qui sera oublié presque aussitôt même si je me ridiculise, tandis que dans d'autres situations l'impact peut être plus durable. Donc je n'ai pas forcément la même peur du ridicule que la plupart de gens. (C'est une peur du ridicule décalée, en quelque sorte.)
J'ai toujours été comme ça (aussi loin que je m'en souvienne). Je ne suis pas bien comme ça, mais je m'imagine mal être autrement, à moins de devenir quelqu'un de tout autre.
Je ne sais pas si je préfère les contacts virtuels ou réels. J'aurais plutôt besoin des deux. Mais il se trouve que je parle mille fois mieux et mille fois plus en virtuel (Depuis que j'ai découvert que j'étais capable de parler en virtuel... Et là aussi, il a fallu que je passe un petit cap d'angoisse... Merci internet, pour le coup.). La pire situation étant pour moi de me retrouver avec une seule personne, avec qui je n'ai pas d'atome crochu et que je ne connais pas bien (à moins qu'elle soit maladivement bavarde et n'ait pas besoin de ma participation, ce qui finit généralement par me saouler mais permet d'éviter le malaise). Dès qu'on est au moins 3, je peux écouter les autres sans gêner (et lancer une phrase toutes les dix minutes).
Et les autres me font peur parce que les autres sont des salauds, sont égoïstes, injustes, fourbes, cruels, hypocrites (et quand ça n'est pas avec moi, c'est entre eux, ou envers eux-mêmes) et/ou déloyaux. Même s'ils n'en ont pas conscience sur le coup. Toute information qu'on livre (consciemment ou non) peut se retourner contre soi (et finit trop souvent par se retourner contre soi). Donc je n'ai pas confiance. (Même si, bien sûr, c'est comme ça que je le justifie aujourd'hui, après avoir eu des expériences pour le confirmer, alors que ma phobie sociale était de toute façon déjà là quand j'étais "bébé"...)
Ton pseudo, c'était Nobody ? Noone?... Les "moines" ?... Oh, "nonne" ?
@IzaBzh
Merci !
Allez, on n'a plus qu'à attendre que la crise mondiale fasse effet, et tous les rescapés seront de toute façon obligés de survivre en cultivant leur jardin...
(T'es Bretonne ?)
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