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Usagi.Chan":2ptbm3ve a dit:Si "végétalien" désigne un régime alimentaire, "végétaliste" peut désigner un engagement politique.
Une caméra de la RATP a filmé la bagarre entre militants antifascistes et skinheads. On y voit Clément Méric frapper dans le dos le principal suspect, Esteban M., ce dernier répliquant par un coup de poing fatal.
C'est un élément inespéré pour les policiers enquêtant sur les circonstances de la mort du militant antifasciste Clément Méric, décédé à l'âge de 18 ans à la suite d'une bagarre avec un groupe de jeunes d'extrême droite. Une caméra de la RATP, située dans le IXe arrondissement de Paris au niveau de la station Havre-Caumartin, a filmé la scène, fugace, du coup ayant mené à la mort de l'étudiant de Sciences Po, révèle RTL.
Il a fallu plusieurs jours à la police scientifique pour faire «parler» ces images. On y voit Esteban M., jeune skinhead actuellement en détention provisoire, se bagarrer avec des amis de Clément Méric. Soudain, le militant d'extrême gauche se précipite dans le dos d'Esteban M. pour le frapper à la tête. Le skinhead se retourne immédiatement et assène un coup de poing dans le visage de Clément Méric, qui s'écroule.
Les images sont de trop mauvaise qualité pour affirmer si Esteban a frappé une seconde fois Clément Méric, ou s'il portait un poing américain. Mais la vidéo atteste que le jeune étudiant n'a pas été lynché une fois au sol.
Le suspect dément avoir utilisé un poing américain
L'hypothèse de l'homicide volontaire semble donc s'effacer au profit de la mort accidentelle, comme le pressentait le juge d'instruction en charge de l'affaire. Ce dernier avait rejeté la qualification «d'intention d'homicide», demandée par le procureur de Paris, et mis en examen Esteban M. début juin pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner». Le suspect a reconnu avoir frappé deux fois l'étudiant et dément toute utilisation de poing américain.
Militants antifascistes et sympathisants du groupe ultranationaliste Troisième voie s'étaient croisés fortuitement, le 5 juin, lors d'une vente privée de vêtements dans le quartier Saint-Lazare. Selon les premiers éléments de l'enquête, les jeunes d'extrême gauche auraient commencé les provocations, mais on ignore encore qui a déclenché la bagarre générale. D'après le rapport d'autopsie, Clément Méric est mort des coups qui lui ont été portés au visage, et non de sa chute.
La scène a été filmée par une caméra de surveillance de la RATP, située côté rue, au niveau de la station Havre-Caumartin. Les experts de la police technique et scientifique ont travaillé pendant plusieurs jours sur ces images pour les faire parler. Elles permettent de se faire une idée précise de la scène, jusqu'alors uniquement racontée par des témoins.
On y voit notamment Clément Méric se précipiter vers Esteban Morillo, le meurtrier présumé, alors de dos, semble-t-il pour lui asséner un coup. Le skinhead se retourne alors et le frappe avec son poing en plein visage.
L'image ne permet pas de dire de façon formelle si Esteban Morillo donne un deuxième coup, ni s'il a ou non un poing américain. Le militant d'extrême-gauche, en tout cas, tombe immédiatement au sol, inconscient. Il n'est pas lynché une fois par terre.
L'autopsie avait établi que la victime n'était pas morte en tombant sur le bitume, mais avait été tuée par un ou plusieurs coups au visage Ces images permettent de confirmer l'identité du meurtrier. Elles excluent l'hypothèse d'un lynchage, montrent un Clément Méric provocateur et confortent la thèse du juge sur une mort accidentelle à la suite de coups donnés.