Prix de la remarque carniste

Aujourd'hui, questionnaire de participation à une sortie "conviviale" sur 2 jours dans mon entreprise.

Bref, questions classiques pour commencer : participation oui/non, choix du mode de transport, choix des activités...
Et là, dernière question : "Avez-vous une allergie alimentaire ? Si oui, laquelle ?"
A vrai dire, la question m'a bluffé. De toute façon, je ne comptais pas me dire à cette sortie tentant de nous faire croire qu'on est tous unis, le chef, le sous-fifre et le sous-fifre du sous-fifre...
Mais dans le cas contraire, j'aurai été bien embêté pour la réponse. Etre végé n'est pas une allergie...

Enfin pour me marrer, j'aurai pu sortir : allergique aux protéines animales, aux fruits à coque et au gluten. J'aurais pu rajouter que j'étais crudivore (même si ce n'est pas une allergie). Ils auraient bien été embêtés pour me faire un truc à bouffer.
:whistle:
 
Il y a quelques jours, j'ai eu, je crois, la pire remarque.
J'étais allée au restaurant avec une copine, on discute végétarisme, elle comprend, pose des questions, s'inquiète des carences, bref, discution normale avec une omni plutôt ouverte d'esprit.
Au moment de se dire au revoir, on revient dessus, notament sur le végétalisme : elle demande pourquoi ne pas manger d'oeufs et de lait. Je lui explique, bien-être animal, viande sous-produit du lait, élevages en batterie, etc, en 2min top chrono. Elle me coupe en lançant: "Quoi ? Tu fais TOUT ça juste pour CA ? Pfff ..." , dit au revoir et se casse.
J'étais sur le cul. Autant de mépris en juste une phrase, ça ne m'étais jamais arrivé.
 
newmissmilly":11wwmjg7 a dit:
Il y a quelques jours, j'ai eu, je crois, la pire remarque.
J'étais allée au restaurant avec une copine, on discute végétarisme, elle comprend, pose des questions, s'inquiète des carences, bref, discution normale avec une omni plutôt ouverte d'esprit.
Au moment de se dire au revoir, on revient dessus, notament sur le végétalisme : elle demande pourquoi ne pas manger d'oeufs et de lait. Je lui explique, bien-être animal, viande sous-produit du lait, élevages en batterie, etc, en 2min top chrono. Elle me coupe en lançant: "Quoi ? Tu fais TOUT ça juste pour CA ? Pfff ..." , dit au revoir et se casse.
J'étais sur le cul. Autant de mépris en juste une phrase, ça ne m'étais jamais arrivé.
T'as eu le temps de placer "poussins mâles broyés vivants, poules tuées au bout d'un an (pour une espérance de vie naturelle de 10 ans), veaux séparés de la mère dès le premier jour et tués au bout de six mois (pour une espérance de vie naturelle de 25 ans)" ?

C'est bizarre qu'elle ait eu cette réaction-là si elle a compris les arguments éthiques pour l'ovo-lacto-végétarisme, puisque ce sont des arguments de même type... Ca donne vraiment le sentiment qu'elle a arrêté d'écouter au bout de dix secondes. (Ce qui est tout à fait possible, si jamais elle a entendu un mot-clé qui l'a mise en mode "culpabilisation -> cerveau off -> colère". Peut-être même que ça n'a aucun rapport avec le contenu de ton explication, que c'est juste l'accumulation trop rapide d'informations qui l'a mise en mode défense.)
 
Je sais pas, sur le coup j'ai pas compris. Surtout qu'on a été en coloc quelques mois (je mangeais encore beaucoup de produits laitiers au début, puis de moins en moins), et bon, comme chacun faisait sa bouffe, je n'ai jamais eu de remarques désagréables, au contraire, tout le monde avait l'esprit ouvert. Mais là, juste cette toute petite phrase, ça fait bizarre.
 
Hier midi, repas de famille.

Ma belle-mère, toute fière d'avoir un acheter un poulailler et 2 poules :
"N’empêche, c'est bête comme animal les poules. Les premiers jours, elles ne voulaient pas aller dans le poulailler."
Comme, elle loue régulièrement l'intelligence canine, je lui fait remarquer qu'il faut quelques jours aussi à un chien pour comprendre l'usage de la niche.

Un peu plus tard dans le repas, elle ramène le plat principal, un poulet aux amandes. Le sujet sur les poules dérive, et elle dit "j'adore mes poules, je ne pourrais jamais leur faire de mal, encore plus les déplumer ou les manger". Je lui sors donc que ça ne l'a pas empêcher de servir et de manger du poulet :whistle:
 
dissociation classique...
j'ai une cliente végétarienne, qui l'autre jour a passé un temps fou à sortir des mouches piégées dans une bouteille (précision: on est dans une écurie, si elle aime les mouches elle peut venir s'installer!), mais... elle consomme sans problème moral des produits laitiers...
 
lola":l90e2i18 a dit:
dissociation classique...
j'ai une cliente végétarienne, qui l'autre jour a passé un temps fou à sortir des mouches piégées dans une bouteille (précision: on est dans une écurie, si elle aime les mouches elle peut venir s'installer!), mais... elle consomme sans problème moral des produits laitiers...
Ca n'est pas forcément un problème d'incohérence. Ca peut être tout simplement un manque d'informations. Ou un raisonnement différent sur le "calcul de responsabilité" (Ne pas voir que les veaux sont un sous-produit du lait, par exemple.).
 
Bon, je suis retourné de Paris ce week-end, petit échantillons de ce que j'ai pus entendre :

Dans le car. Un pote veut me donner une fraise tagada, je lui répond que ce n'est pas végétarien. Il regarde la description et me dit qu'il n'y a pas marqué qu'il y a de la viande dessus. je lui prend des mains et lui montre "gélatine" sur le paquet. Il me répond "bah oui, c'est fait avec des animaux mais c'est pas de la viande donc tu peux y manger". On voit qu'il avait vachement écouté mes explcations concernants mon végétarisme et ma transition végétalienne...
Arrivée dans la familles d'acceuil. Je leur annonce que je suis végétarien. La mère me dit pas de problème, on va te faire une pizza sans jambon. Et le fils dit "mais le jambon c'est du porc, c'est pas de la viande, il peut y manger". Ah bon et depuis quand :mmm: . pareil pour le poisson pané, c'est pas du poisson :facepalm: .
Et une dernière pour la route. un pote me dit : "tu nous faits pas c*ier avec ton régime, si il y a de la viande chez les familles et qu'elles peuvent faire rin d'autres t'en mangeras". Mais bien sûr j'allais te le dire :D . Mais il se fiche de moi celui-là, moi accepter de manger du cadavre on aura tout vu :) .
 
Oui mais si t'es dans un désert avec un tranche de jambon....... Hum pardon.

Je suis allée manger chez ma mère l'autre jour. J'épluche les ingrédients de la sauce sur la table et finalement je n'en prends pas parce qu'il y a des protéines de lait ( :crazy2: alors que je mange toujours du chocolat au lait, faut pas chercher, je suis débile). Ma mère me demande pourquoi je n'en prends pas, je lui réponds donc qu'il y a du lait dedans et que je n'en mange/bois plus, ni lait, ni beurre, ni tout ce qui est fait à base de lait (sauf le chocolat au lait, mais je ne lui ai pas dit), ni les oeufs.

Elle enchaîne sur ce que je mange (une délicieuse galette de tofu fumé/noix de cajou/ail/oignon maison) et me dit :

- Je me méfie du soja, je trouve que les végétariens en mangent trop, ça pollue.
- maman, 98 % du soja cultivé sert à nourrir le bétail, pas les végétariens.
- Je sais, mais vous, les végétariens vous en mangez trop, ça pollue et puis il y a des OGM.
- Mais, c'est le bétail qui le mange.
- De toute façon, je ne mange presque pas de viande.

surréaliste.

elle continue en disant qu'elle trouve ça bien le végétarisme mais que le végétalisme hein.. bin non quand même, c'est trop extrême.
- heu maman, je suis végétalienne, t'as bien vu que je mangeais pas de produits laitiers.
- Oui mais les végétaliens sont extrêmes.

Dialogue de sourd.

C'était pas dit sur un ton méprisant, ni quoi que ce soit de désagréable mais on aurait dit qu'elle ne tirait aucune conclusion de ce que je lui racontais.
 
kindy":2ep4odvj a dit:
Elle a buggué.

MDR, je sais pas pourquoi mais je rigole tant que je peux, sans doute parce que c'est à peu près l'image qui m'est venu en lisant le dialogue de Yapuka, une sorte d'hubot (de la série Real Humans) qui buggue.
 
Un ami hier « Je connais pleins de gens qui sont morts, et qui étaient VG.»
Moi: «T'es sérieux? J'arrive à peine à en rencontrer de leur vivant! »
Lui: «Non moi je les connais pas, mais je sais qu'il y en a plein qui sont morts.»
Moi: «Fais gaffe à ce que tu dis quand même, t'avais pas dit ça. Mais si tu veux aller par là, moi je connais des omnivores qui sont morts, et je sais de sources sure qu'il y en a plein qui sont morts aussi. »
Lui: « Oui mais moi, ils sont morts à cause de leur végétarisme.»
Moi: «Fais gaffe à ce que tu dis quand même, t'avais pas dit ça. Ok, je fais chier, mais c'est que ça me saoule. Un mort VG et tout le monde en parle, mais tous les gens qui meurent de maladies liées à la consommation de viande, personne n'en parle tellement c'est courant. La viande ça favorise les maladies cardio-vasculaires, le lait ça favorise le cancer du sein, juste pour exemple. Et même pour entrer dans le vif du sujet, y'a des gens qui sont morts, directement après avoir bouffé des steak contaminés. Vous n'ingurgitez que de la viande médicamentée en même temps, faut s'y attendre.»
Lui: «Les légumes aussi ils sont médicamentés.»

→ Mauvaise foi. :anger:


Pour le happy end, il est venu me voir et il m'a dit le soir "Si je veux manger de la viande en étant cohérent, faut que je la chasse moi même, et je sais que je pourrais jamais. Je pense que je vais devenir vegan au fil du temps. Moi mon rêve, c'est de me balader dans la vie et manger ce que je trouve, des fruits, des baies, des trucs comme ça." :YE:
 
C'est bien qu'il deviene végan mais si son moyen de motivation c'est le fait qu'il ne puisse pas chasser son cadavre lui-même c'est franchement bof quand même :confus: .
 
Clément63":20ubk5hr a dit:
C'est bien qu'il deviene végan mais si son moyen de motivation c'est le fait qu'il ne puisse pas chasser son cadavre lui-même c'est franchement bof quand même :confus: .
Non, c'est un début de prise de conscience sur l'incohérence morale du carnisme.
 
Je ne sais plus si c'est toi qui disait avoir lu que souvent les actes précèdent leur justification et que donc l'acte de ne plus se nourrir de viande peut précéder la réflexion éthique qui pourtant sous tend cet acte.

J'avais trouvé cette idée intéressante voire même utile.
 
Bah je trouve que la justification "Je ne peux pas tuer un animal moi-même" est une bonne raison de ne pas laisser les autres le tuer pour soi. Surtout s'il dit "Je ne pourrai JAMAIS", c'est la sensibilité qui l'en empêche, et pas l'absence de possession d'un fusil ^^
 
Oui, c'est déjà pas mal, mais ces arguments anti-vegan qui précèdent me font dire que c'est bof. Beaucoup de carnistes ne mangeraient pas de viande s'il devaient tuer eux-même l'animal... mais je me trompe peut-être :) .
 
Ça me fait penser il y a longtemps avoir entendu une vieille un peu acariâtre dire "S'il y avait rien à manger, y en a qui qui se laisserait mourir devant une poule, bé, moi, ça risquerait pas de m'arriver".
Bon, c'était une vieille dame de la campagne qui avait toute sa vie vécue de la ferme, alors, c'est sûr qu'on pouvait difficilement lui demander une autre réflexion mais quand même, à l'époque, ça m'avait marqué cette façon de se glorifier d'être capable de tuer un animal.
Cependant, j'ai été confronté récemment à une remarque finalement quasi similaire de la part d'un plutôt jeune (30 ans environ) cette fois qui disait avoir été capable sans vergogne de tenir un chevreau pour que quelqu'un l'égorge. Je ne sais pas trop comment réagir dans ces cas là, ça me pèse et me laisse perplexe. Vous en pensez quoi ?
 
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