Clawa":32a7rvik a dit:
Juste un truc, est-ce que vous pourriez éviter le terme "coming-out" pour le végéta*isme svp ? Il se réfère à la base à une problématique lgbt et c'est quelque chose qui, aujourd'hui encore, peut avoir sur les individus des conséquences beaucoup plus graves que d'annoncer son nouveau régime à son entourage (exclusion avec exposition à la pauvreté, aux drogues, suicides...). Alors que quand on devient végé, c'est intimidant de devoir en parler aux autres, d'accord, et leurs réactions sont souvent ultra-défensives et chiantes à mourir, mais en principe ça ne menace pas notre avenir.
Je vous parle de cela en tant que personne lgbt qui est tellement au fond du placard (sauf sur Internet, yeah l'anonymat !) que j'en ressens beaucoup de solitude et de souffrance parfois. Croyez-moi, d'expérience, ce n'est pas du tout la même chose que de cacher aux autres son végéta*isme pour avoir la paix... ce que je fais aussi occasionnellement, et ça me frustre, mais ça reste bien plus supportable.
Donc ce serait chouette si vous pourriez parler d' "annonce" ou "déclaration" à la place, les alternatives ne manquent pas. Merci !
Le fait est qu'on a régulièrement des témoignages de personnes homosexuelles et végés pour qui le coming out "homo" a été mieux reçu et est plus facilement passé que le "coming out" végé... J'ai même connu un mec hétéro cis genre, blanc, pour qui l'annonce du végétarisme a été synonyme de coupage de vivre par son daron, donc faudrait pas non plus partir du principe que puisqu'il ne s'agit "que" d'alimentation, ça ne peut rien provoquer de grave ni faire souffrir qui que ce soit.
Je pense sincèrement que ce terme est autant justifié pour la sexualité que le régime alimentaire/démarche philosophique/politique, car des réactions indignes peuvent émerger dans les deux cas (sans faire dans le point godwin, hitler faisait aussi bien la chasse aux homosexuels qu'aux philosophes militants éthique animale).
Les individus et leurs environnements sont différents, et leurs ressentis sont propre à chacuns et n'appartiennent qu'à eux. Des lesbiennes ou gays sur végéweb ont tenu des discours opposés au tiens : acceptation de leur sexualité sereine, mais frictions, tensions voir agressions au sujet de leurs végétarismes. (sans compter les témoignages sur végéphobia.info)
En fait je le vois même de plus en plus... Et je me demande si finalement il n'y a pas une part éducationnelle : le sexe, c'est une affaire intime (même si ça choque suffisemment certains pour devenir violents ou meurtriers), qu'on apprend tous (hélas) généralement seuls.
Alors que la bouffe, c'est un geste social, une tradition, une culture souvent familiale, apprise, transmise et partagée en réunion, avec même parfois des codes ou coutumes très strictes voire sacrées, et la remettre en question c'est implicitement dire à tous ses ancêtres, arrières-grand-parents, grand-parents et parents "vous vous êtes gourrés !", et ça, chez certains, ça ne passe pas non plus.
Sinon pour l'histoire des oeufs de poissons, je confirme : pour quelque-poisson que ce soit, d'élevage ou non, ils sont tué avant ou bien ne survivent simplement pas à la "manipulation"...