Prix de la remarque et/ou du comportement sexiste

Oui oui, j'ai bien compris !

Je souligne juste le fait que le truc le plus problématique c'est qu'un même code soit accepté lorsque le sexe du codeur et non connu / pas accepté si le codeur est une codeuse.

Pour le niveau technique du code en lui-même, je pense que la qualité est extrêmement subjective (un prof m'avait dit "pour atteindre un même résultat, il y aura autant de code différent que de codeur").

Pour ce qui est de la persévérance, elle est effectivement mise à rude épreuve lors des études, mais ça s'améliore après le lycée, les mentalités s'arrangent avec l'âge. <br /:><:br /> — Le 17 Fév 2016, 13:16, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> Aha ! C'est exactement le genre de discussion que j'ai avec mon compagnon.

http://yatuu.fr/la-touche-feminine/

Si quelqu'un à la réponse je suis preneuse ! :D
 
Un collègue d'un autre service vient dire bonjour et discuter deux minutes... Ma chef arrive et lui dit que je suis mariée et d'arrêter de draguer.
:facepalm:
J'ai répondu qu'en plus j'étais trop vieille, (même plus vieille que lui) mais bon la surenchère dans le stéréotype n'a provoqué aucune réaction.
 
Patronette":2h4wrndt a dit:
Un collègue d'un autre service vient dire bonjour et discuter deux minutes... Ma chef arrive et lui dit que je suis mariée et d'arrêter de draguer.
:facepalm:
J'ai répondu qu'en plus j'étais trop vieille, (même plus vieille que lui) mais bon la surenchère dans le stéréotype n'a provoqué aucune réaction.

A mon ancien taf, j'y avais droit régulièrement. A chaque fois que je passais un peu plus de temps à renseigner un client, ou que j'essayais de plaisanter, bam, j'avais un "t'arrête de draguer un peu, t'es mariée"...
 
Ah je viens de voir que le hashtag que je viens de poster sur le prix de la remarque raciste, existe aussi en version anti-sexiste. #SiLesFemmesParlaientCommeLesHommes

Quelques unes qui m'ont faite marrer (en silence :p ) :

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J'avais vu aussi le hashtag sur le racisme et du coup, celui-là aussi...
C'est pas mal, mais on peut faire mieux à mon avis :p

Le surfeur avec les planches est quand même pas mal :p
 
Mon préféré :

Les mecs d'aujourd'hui vous savez faire des cunnilingus mais pas réparer les voitures, respectez-vous.
 
Devant une émission de télé avec mon père. Le présentateur annonce une invitée, elle est plutôt jolie, maquillée, les cheveux lisses et brillants, bref un look de présentatrice télé ou d'actrice (donc en général pas amenées à parler de problèmes de société/pas considérées comme étant intellectuelles)
-Elle s'appelle jaioubliésonnom, elle est philosophe... direct mon père fait "roooh"
je lui fait remarquer que si elle avait été un homme il n'aurait pas dit ça, et qu'il n'aurait peut-être pas dit ça si elle avait un look moins soigné, il a répondu "hum oui admettons". (je précise que chez lui ça veut dire qu'il reconnait avoir tort :) )
 
Erf, avant-hier j'ai eu droit à une mise en abyme du sexisme bien comme y faut.

Je bosse actuellement avec mon chef de sexe masculin mais très gentil et avec lequel je ne sens jamais poindre le sexisme.... ou alors de façon mignonne, quand on doit ramener tout notre matos à pieds au camion et qu'il en prend plein (uniquement parce qu'il est super gentil/poli) et que je lui dis "Non mais laisse moi en ramener, t'es pas une mule" tout en lui prenant des trucs des mains et qu'en souriant (mais bienveillant) il me dit "Ah, tu veux vraiment pas être le sexe faible hein ?". Je sais qu'il est bienveillant.

PAR CONTRE, le conducteur de pelle...
Je conduisais donc le camion pour retourner à notre QG pour manger. Obligée d'aller en marche-arrière parce qu'il avait laissé son porte-engin en plein milieu du chemin et donc pas assez d'espace pour faire un demi tour... sauf que mon camion ben il est très long et au moment de la manoeuvre, ça faisait genre 2jrs que je le conduisais. BREF ! Je merde au moment de la manoeuvre et il se fout de ma gueule:
-Ben t'es pas douée hein, pas étonnant que tu te sois embourbée hier (sachant que c'est mon collègue mec qui s'est embourbé, on lui a dit 15 fois mais il imprime pas).
-Hey ho, silence, je fais ce que je peux, je conduis pas ce truc depuis longtemps. Et j'te signale aussi que si j'étais un mec tu te permettrais pas de faire ce genre de remarque, alors molo.
-Ben encore heureux ! Si t'étais un mec et que tu conduisais comme ça, ça serait pire !!
-Ah ouais et en quoi ça serait pire ? J'suis une meuf alors forcément j'fais d'la merde ? Non mais t'es ouf toi !
-C'est pas d'ma faute si tu sais pas tourner un volant hein !!!


:mur:


Du coup je le titille à chaque petite phrase un peu con qu'il sort.
 
Marcelina j'espère que ton collègue il fera une connerie au volant aussi histoire que tu puisses en profiter pour rigoler un peu a ton tour !
 
Je m'en souviens d'une belle quand j'étais au Paraguay il y a un mois... Donc les cousins et les oncles organisaient une partie de foot. J'ai envie de participer, même si je suis la seule fille (j'adore jouer au foot même si je suis nulle XD), donc j'y vais. Je joue assez bien en fait (ça m'a surpris, je suis pas mauvaise en défense) mais il fait hyper chaud, je suis pas sportive du tout et donc au bout d'un moment j'ai failli m'évanouir et je suis sortie du terrain. Quand je me suis assise avec les tantes et les cousines qui regardaient le match, j'ai entendu les mecs sur la table d'à côté dire "ah ouais, les meufs ça veut faire leur grande et après ça tient pas". J'ai ignoré. Après une des tantes a voulu prendre une photo avec "toutes les femmes" et les mecs de la table d'à côté ont dit "ah ouais toutes les femmes ouais". (je suis la seule à les avoir entendus, heureusement)
Mais ils voulaient quoi sérieux !XD
Après y'a le mec d'une de mes cousines qui a vomi (lui non plus était pas habitué à la chaleur, il vit à Miami et même là-bas il fait plus frais), du coup j'y suis retournée (naméoh le mec il vomit et il continue, je continue aussi oh) et j'ai joué encore mieux que lors de la première partie, alors qu'en général je suis vraiment, vraiment nulle, j'étais à fond 0:) Y'a même un le copain d'un de mes cousins qui m'a félicitée (en plus c'était un bg :red: pardon). Comme quoi j'aurais presque pu remercier les machistes d'à côté.
 
2h52.
J'ai passé, il me semble, une assez bonne soirée.
J'étais avec L. et L.bis, deux personnes que j'ai peu vu mais auxquelles je m'identifie facilement. Nous avons été voir le petit film My Life's a Cage, la conférence qui a suivie, et le débat. En tremblant, j'ai même pris le micro pour partager un petit bout de mes pensées.

Nous avons été chez eux, ils ont posé beaucoup de questions, j'ai répondu comme j'ai pu.
Il est 2h (du matin). Tous le monde est fatigué. Je décide de rentrer.

Quelques centaines de mètres séparent nos foyers. L. me souhaite bon courage, parce que "la nuit, en tant que femme, c'est pas facile". Son conjoint (L. bis) ne comprend pas cette crainte. Je ne soulève pas.

Je pars en promettant d'envoyer un sms une fois chez moi. En sécurité.

Quarante longues, longues minutes.

Je mets mon casque, branché sur mon téléphone. Je vais écouter du métal pour me mettre en train, pour marcher vite et braver le froid. Comme d'habitude.
Comme d'habitude, au fond de moi, c'est aussi un peu pour signifier au reste du monde que je suis indisponible.

On parle assez peu de l'éclairage.
Mais c'est ce qui me permet d'appréhender les menaces.

Je longe la Garonne. Je suis chez moi bientôt. Je pense, maintenant, il est 2h passé, a mon lit qui m'attend, et je crois distinguer une deuxième tête sur mon ombre.
En une fraction de seconde, je songe a ma tenue vestimentaire. Je suis en jean's (trop grand) avec des baskets (trop grandes), et une polaire (la chose la moins sexy du monde, si j'en crois les autres). Et l'écharpe de ma moitié, qui cache deux tiers de mon visage. Je pense au fait que je ne correspond pas spécialement aux normes de beauté (objectivement), que je n'ai rien de spécialement attirant.
C'est ridicule. Je le sais parfaitement.
Mais rien en moi ne justifie (bonsoir, nausée) que cette seconde tête apparaisse.

Et pourtant, elle apparait.

Et je me demande si je dois me retourner et la confronter. Ou faire comme si rien n'était.

Je choisis la première option. Et je me retourne brutalement.

Le seconde tête appartenait bien a un autre être humain que moi, et il choisit de s'arrêter brutalement, lui aussi. Il semble surpris de ma réaction. Presque sonné. Et on est la, tous les deux, moi serrant mon parapluie de la main gauche, prête a "en découdre". Il demande sans détour :
_Tu veux prendre une douche avec moi ?
_Non.
_On va chez moi ?
_Non.
_T'as un mec ?

Et je répond que oui. Alors qu'il est loin de moi, mon cher et tendre. Alors que ce n'est absolument pas "bon" pour les mentalités de jouer sur mon "appartenance" pour avoir la paix. Alors que personne ne m'aborde jamais lorsqu'il est présent.
Mais il est 2h passé et nous sommes seuls dans la nuit.

_Tu fais quoi toute seule dehors, alors ?
Cette discussion me semble tout d'un coup tellement absurde que je me marre. Mon rire est tonitruant. Nerveux, presque hystérique (humhum). Je tourne les talons et je pars, espérant qu'il trouve en moi une certaine folie. Une sorte de tue-l'amour (le sien uniquement : on a tous.tes compris ici que le mien -d'amour- n'avait pas grande importance).

Mon ombre reste seule. A 2h52, je suis chez moi, saine et sauve. J'envoie poliment le sms.
Mais peut-être que la prochaine fois, j'utiliserais violemment mon parapluie comme réponse, par peur, par usure. Peut-être que ce jour-la, j'aurais mis une jupe, et que les propos aberrant de certains proches me rappellerons la honte absolue que c'est, de se promener avec une poitrine, des hanches et des fesses "de femmes". Et que ce jour-la, je n'aurais plus le courage de rire pour désamorcer la menace.

Il y a des nuits, comme ça, où je ne sais plus "apprécier" d'être née femme. Je n'ai jamais pu me sentir jolie (puisque c'est important pour des inconnu.e.s), et, en même temps, je suis trop désirable pour avoir le droit (nausée level 2) de circuler normalement.


J'aurais peut-être du utiliser le parapluie.
 
Shrimpiscool":i7hznwju a dit:
Alors que ce n'est absolument pas "bon" pour les mentalités de jouer sur mon "appartenance" pour avoir la paix. Alors que personne ne m'aborde jamais lorsqu'il est présent.
Ben déjà il a posé la question.
Dans tous les cas, c'est toi la victime, ne culpabilise pas, qu'importe la stratégie de défense adoptée. Tu étais en danger. Je suis désolée pour toi Crevette. :calin:


Shrimpiscool":i7hznwju a dit:
_Tu fais quoi toute seule dehors, alors ?
La violence et la symbolique de la phrase :caillou:
 
C'est effarant de lire ça... Pourtant, ça m'est déjà arrivé de me faire emmerder comme ça dans la rue, mais quand je lis les témoignages d'autres personnes ça me fait pas le même effet, ça me parait pire.

En tout cas, désolée pour toi Shrimpie, et ne te flagelle pas, tu as fait du mieux que tu pouvais pour te sortir de ce mauvais pas. :kiss:
 
:calin: :calin: :calin:

Je plussoie Titesieste concernant la stratégie de défense. On fait comme on peut.

Je suis contente que tu sois en sécurité maintenant. <3

:kiss: :kiss:

Chaudoudoux :happylove:
 
Marcelina":1ukz5vvr a dit:
Je bosse actuellement avec mon chef de sexe masculin mais très gentil et avec lequel je ne sens jamais poindre le sexisme.... ou alors de façon mignonne, quand on doit ramener tout notre matos à pieds au camion et qu'il en prend plein (uniquement parce qu'il est super gentil/poli) et que je lui dis "Non mais laisse moi en ramener, t'es pas une mule" tout en lui prenant des trucs des mains et qu'en souriant (mais bienveillant) il me dit "Ah, tu veux vraiment pas être le sexe faible hein ?". Je sais qu'il est bienveillant.

Le sexisme "bienveillant" n'est pas tellement moins pire que le sexisme hostile en fait.
Il permet surtout de mieux faire passer la pilule : "Ouais vous êtes payées moins que nous mais on vous ouvre la porte et vous ne payez pas l'entrée en boîte donc on est quitte..."


Schimpi : j'admire ton sang-froid et ta maitrise de la situation :calin: et je souhaite à ce sale bitard que la merde lui gèle dans le cul !
 
Merci *coeur coeur*.

Je me débat depuis hier soir avec ce qu'on m'a appris (et qui était la source de mes premières pensées, sur ma tenue, par exemple, ou ce que j'ai répondu) et ce que je pense vraiment (j'ai le droit d'être nue sans craindre pour mon intégrité physique, merci).
Je sais que je n'arrêterai pas de rentrer chez moi seule, tard le soir. C'est dans mon caractère de ne pas me laisser guider par la crainte de rencontrer un prédateur-oppresseur.
Mais vraiment, je ressens de plus en plus cette espère de lassitude, d'usure. J'en ai marre, maintenant. C'est trop, même si c'est pas tous les jours. A chaque fois que ça arrive, a n'importe qui, où que ce soit, c'est la fois de trop.
 
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