Prix de la remarque et/ou du comportement sexiste

Une fois je discutais de la culture du viol avec un mec sur internet, il disait des trucs assez terribles, genre si vous les femmes vous voulez arrêter de vous faire violer, arrêtez d'exiger que les hommes soient costauds et arrêtez d'être faibles, parce que si vous voulez des mecs forts et musclés, devinez ce qui va se passer après ? Et voilà, bam" (LOGIQUE IMPLACABLE)
Et le pire c'est qu'il a dit ça dans une vidéo contre le viol.

Du coup je lui ai demandé d'aller se renseigner, puisque je venais d'entendre que ce n'était pas "notre" devoir d'éduquer. Au final, il n'a trouvé que des éléments concernant la statistique. Je voulais l'orienter plus vers des trucs "moraux". Je ne dis pas qu'on est obligés de parler aux gens, mais au moins fournir quelques liens
(ce qui a déjà été fait ici hein ! je réponds au post de Jezebel pour chipoter ^^
C'est juste que malheureusement, ce n'est pas toujours le cas, parfois il faut donner un peu de soi-même pour faire changer les gens, c'est pas possible autrement)
 
Le problème c'est qu'on ne peut pas toujours se mettre à la place d'une femme, quand elle vit son quotidien, son intimité etc. Et c'est par le biais de ce genre de témoignages que les gens peuvent vraiment avoir une perspective différente.
Je suis moi-même issu d'un groupe mis au ban, et je sais que ce que je vis au quotidien ceux qui ne le vivent pas n'ont pas tous les éléments pour s'en rendre compte. Et en effet ils ont des préjugés par rapport à leurs expériences et le prisme de la société.

Je viens de voir cette vidéo intéressante sur l'empathie

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=of6znVOEvZU[/youtube]

Comme quoi ça se construit vraiment dès le plus jeune âge, mais à la fin ils prennent l'exemple des enfants soldats qui ont perdu toute forme d'empathie. Du coup si on fait le parallèle avec notre société, dans lequel l'éventail empathique est très large, y a-t-il moyen de faire marche arrière pour ceux qui ont effacé toute trace d'empathie de leur être ?
 
Lutine, dans l'absolu on est pas obligé d'éduquer mais dans la réalité, dans notre société patriarcale, ou les femmes sont dressées pour servir les hommes dans tous leurs besoins tu ne crois pas que c'est si simple non? Surtout sur un fil ou on essaie de réfléchir sur le sexisme, entre "méchantes qui complotent contre les zentils zhôm"…la culpabilité n'est pas loin et la tentation irrésistible de rassurer devant les mâles tears non plus…c'est ça user de son privilège de dominant, c'est profiter de ces conditions pour monopoliser la discussion et extorquer attention et soins (ici l'éducation, même le culot de venir nous dire qu'"il n'est pas convaincu", avec le nombre de pages sur ce fil, sérieusement, je mourrai de honte à sa place).

Bref, merci Jezebel.

Et le sexisme tue, s'il faut le rappeler aux dominants..
 
Je suis toujours un peu gênée quand vient la question de "faut-il faire de l'éducation ou pas ?" parce qu'en fait j'ai l'impression qu'on ne comprend pas toutes la notion d'éducation de la même manière.
Il me semble que l'éducation est justement au cœur du mouvement féminisme. On se bat pour changer les institutions, les manuels scolaires, la culture, faire reconnaître les violences sexistes et montrer leur ampleur, parler de nos situations, nos vécus, accompagner les victimes dans leur plainte et leur résilience, etc. Tous le travail que font les associations, collectifs, autrices féministes il s'agit bien d'éducation collective et à grande échelle.

Mais là ce n'est pas vraiment ce dont il s'agit. On a un homme qui vient dans une espace féministe où des femmes confient leur vécus parfois douloureux pour expliquer que lui il est gentil et qu'il n'est pas comme les autres hommes. (Et il est loin d'avoir été le premier hein) C'est tout à fait une attitude de dominant de venir utiliser cet espace pour se rassurer et réduire ainsi la cause féministe à son histoire personnelle.
Et nous on tombe dans le panneau (moi la première hein, c'est pas une critique), on perd notre temps et notre énergie individuelle à essayer de convaincre et surtout de rassurer UNE personne ! (Un peu plus si on compte les lectrices.eurs silencieuses.x mais ça reste peanuts.) Ce qui n'aura de tout façon aucun impact sur le sexisme d'un point de vu systémique.

C'est un peu le même dilemme qu'on retrouve entre rendre les gens véganes un à un ou modifier le système pour abolir la viande. L'une des stratégie est utile et nécessaire, l'autre me semble contre-productive et chronophage.
 
(perso j'ai jamais compris pourquoi on dit "males tears" alors qu'on pourrait dire "man/men tears", vu qu'on parle de mansplaining... essentialisme?)
 
Usagi.Chan":2qymxmo8 a dit:
C'est un peu le même dilemme qu'on retrouve entre rendre les gens véganes un à un ou modifier le système pour abolir la viande. L'une des stratégie est utile et nécessaire, l'autre me semble contre-productive et chronophage.
Ah bah il me semblait que rendre les gens vegan un à un c'était plutôt la solution envisagée, les manifestations, le bouche à oreille etc. pour que le plus grand nombre fasse pression sur la société. Mais j'ai dû me tromper.
 
Merci Usagi, tu as très bien exprimé ce que j'ai écrit très brièvement.

Et désolée, Soma, oui j'imagine que dans certaines situations c'est nécessaire et je suis désolée que tu/ vous ayez à subir ça.
Pour male tears je pense que c'est plus en rapport avec le fait de tourner en derision le "male dominant" (c'est denominatif populaire) plutot que de l'essentialisme, mais j'avoue ne pas avoir poussé la reflexion très loin.
 
Pour revenir au sujet du topic :



Monoprix est spécialiste du genre apparemment... :facepalm:
 
:vomis:

Faudra que je leur présente certaines filles, aux chargés (pas de féminisation) de com de Monop'.

Une pétition ou des réclamations ont dû être lancées?
 
WOW bravo Monoprix je n'y vais jamais j'avais pas remarqué la tristesse de leurs slogans. En plus ça doit rapporter à fond d'écrire ces bêtises.
 
Mouais, contente d'avoir boycotté Monop' pendant longtemps... ( à cause de leur encarts de pub dans les magazines d'extrême droite, qui du coup finance le FN).
 
Da fuck ???

Mais je comprends même pas que ça puisse encore se faire des campagnes de communication pareilles.... Oh boh oui ! "Hé les gars, j'ai une super idée !"
Oo :mur:

Les gens sont fous. Ca mérite même un hashtag (je déteste ça) #lesgensontfous (je viens de passer 10 sec à chercher le # sur mon clavier.... 10 sec, c'est long.... j'ai l'impression d'avoir résolu un des grands mystères de la vie).

Bref, je suis sidérée.
 
Autant je trouve que pas mal de punchlines sur les emballages monop's sont sympas et bien trouvées, mais là c'est pas foufou...
 
C'est ouf que ca ai pu passer la validation de la comm...

Je mange pas de haricots verts en plus, mais mon cheri oui, je vais leur dire que c'est plutot un truc de mec alors ? non mais serieux lol
 
D'après le lien donné par Usagi.Chan, on ne peut pas dire que leur équipe de comm' soit équipé d'un quelconque filtre (qu'il soit anti-sexisme, anti-racisme ou anti-homophobie, pour les exemples que j'ai lus) :mur: !
 
Un bad buzz, c'est toujours un buzz. En parler, même pour dénoncer, c'est leur faire de la publicité. :confus:
 
somadlateci":3qj7emuk a dit:
(perso j'ai jamais compris pourquoi on dit "males tears" alors qu'on pourrait dire "man/men tears", vu qu'on parle de mansplaining... essentialisme?)

j'ai l'impression que c'est fortement lié à notre utilisation du vocabulaire par rapport aux anglo-saxons. En français, les mots "mâle" et "femelle" ont une connotation très animale, et la plupart des gens, en bons spécistes qui s'ignorent, refusent d'être assimilés à des animaux. Ils dénigrent donc totalement l'utilisation de ces termes. A chaque fois que je les utilise pour parler d'humains, on me répond qu'il faut dire homme/femme ou masculin/féminin.
Alors qu'en anglais il n'y a pas de tout cette connotation avec les mots "male" et "female", probablement parce qu'ils correspondent à la fois à nos male/femelle, mais aussi à nos masculin/féminin.
 
Pour cette question j'en ai débattu avec d'autres personnes ( féministes, LGBT++ etc) et pour moi les mots "mâle" et "femelle" sont liés au prétendu sexe biologique ( donc chromosomes XX ou XY quand il n'y a pas de cas d'intersexuation) mais en passant pas l'anglais ça perd cette dimension essentialiste et "biologique".
 
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