Le problème du racisme n'est pas à proprement parler une question de couleur de peau mais de reconnaissance d'altérité, qu'elle soit réelle ou pas. Il y a des attitudes qui reconnaissent certaines valeurs à des personnes racisées et qui leur ouvrent les portes de la communauté, mais seulement si elles sont reconnues comme ayant une valeur suffisante, les tirailleurs sénégalais, et plus généralement toutes les troupes non blanches ayant participé aux guerres en france, des acteurs considérés comme excellents, des artistes à très grande renommée...
La couleur de peau n'aide pas, mais ce n'est pas le coeur du problème, c'est vraiment une question de "valeur" aux yeux des personnes qui veulent que l'acceptation dans la communauté passe par plein de filtres sensé débarrasser des parasites, des fainéants, des terroristes, des voleurs et toutes les associations débiles possibles.
C'est stupide mais la blanchité n'est pas tout à fait une question de blancheur de peau.
Mais le caractère non blanc de la peau évoque une m/défiance telle chez certains qu'ils imposent d'office des handicaps formidables à l'espérance de faire partie de l'espace commun sans menaces, car nous sommes perpétuellement bercé par le ronron médiatique qui recherche le moindre symptôme de différence à pointer du doigt.
Depuis 3-4 ans, c'est le terme "radicalisation" qui est en vogue et balancé à toutes les sauces, et ce terme est pervers au possible ; car même s'il est encore plus ou moins synonyme de terrorisme, je pense qu'il n'y en a plus pour très longtemps pour que le focus glisse lentement sur toute personne ayant une posture politique justement "radicale".
(et donc menaçant la doxa toute en "modération" du pouvoir en place, à commencer par l'indignation, dont il sera bon ton de remplacer par la plus plate obéissance)
Je radote mais voici une émission de 2 fois 1 heure sur l'histoire france de la fabrication de la figure de "l'étranger" et son utilisation politique :
http://www.polemixetlavoixoff.com/histo ... er-part-1/
http://www.polemixetlavoixoff.com/histo ... er-part-2/
Et le "toi c'est pas pareil", c'est comme la meilleure amie noire de Morano : la proximité (généralement associé à la reconnaissance et la considération) qui efface les marques de différences qui ne reposent sur rien de rationnel. (mais qui peuvent revenir à la moindre occasion chez beaucoup)
Sinon pour le terme "basané", je pense qu'il serait bon de discuter son usage en effet. C'est un terme stigmatisant puisqu'il n'est pas employé pour parler d'une personne ayant simplement bronzé au soleil.
Donc non, ce n'est pas neutre, c'est donc problématique.