ci - apres le communiqué de la LPO:
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Les hirondelles et les martinets gravement menacés par la destruction de leurs nids
Au printemps, les hirondelles et les martinets se retrouvent sans nid à leur retour de migration. En cause : la destruction volontaire et illégale de leurs logis pour éviter les salissures sur les façades et permettre l’avancée de travaux sur les bâtiments. Pourtant, ces espèces sont strictement protégées par la loi et des solutions faciles à mettre en œuvre existent pour cohabiter paisiblement.
Chaque printemps, la LPO reçoit de nombreux appels de personnes désarmées après avoir constaté des actes de destruction illégale de nids d’hirondelles et de martinets. Ces espèces viennent, en effet, nicher sur les façades des maisons, des immeubles, dans les dépendances ou les étables, pour le plus grand bonheur de beaucoup d’entre nous.
Malheureusement, pour d’autres, ces oiseaux constituent une gêne, en raison notamment des salissures que leurs déjections peuvent laisser sur les façades. Certaines personnes irresponsables détruisent donc les nids, même pendant la saison de nidification !
De nombreux nids sont également réduits à néant au cours de travaux d’entretien d’immeubles ou de réhabilitation de quartiers, réalisés par certaines administrations publiques (mairies, écoles, gares SNCF ou RATP, Office public d’aménagement et de construction), qui sont pourtant sensées connaître la loi protégeant ces oiseaux !
En effet, toutes les espèces d’hirondelles et de martinets, des plus communes aux plus rares, sont protégées. Il est donc interdit de porter atteinte aux individus, à leurs nids et à leurs couvées (œufs et poussins). Tout auteur d’une infraction est passible d’une amende de 9 000 euros et d’une peine d’emprisonnement de six mois.
Aujourd’hui, la sauvegarde de ces oiseaux s’avère d’autant plus indispensable qu’ils connaissent un déclin alarmant en France. La destruction des nids est, avec les pesticides et la profonde altération de leurs habitats, l’une des causes principales de leur déclin. Ainsi, entre 1989 et 2007, les effectifs d’hirondelles rustiques et de fenêtre ont chuté, chacun, de près de 39 %.
Pourtant, des solutions existent pour faciliter une cohabitation harmonieuse de l’homme avec ces oiseaux. Afin d’éviter les salissures sur les façades, il suffit de placer de petites planchettes en-dessous des nids, qui pourront également éviter aux jeunes de tomber au moment du nourrissage.
Malgré toutes ces précautions, si vous êtes témoin d’atteintes portées à ces oiseaux, vous pouvez agir directement.
Dans un premier temps, vous pouvez intervenir auprès des personnes responsables en tentant de les sensibiliser à la sauvegarde des nids. Si vous souhaitez agir dans ce sens, la LPO met à votre disposition des fiches conseils sur les hirondelles et martinets que vous pouvez leur remettre. Après s’être renseignés auprès de La LPO, plusieurs particuliers se sont ainsi mobilisés et ont pu faire ajourner des travaux qui auraient causé la destruction de nids.
Si les personnes portant atteinte à ces espèces ne se montrent pas coopératives ou s’il y a urgence, vous pouvez alerter le service départemental de garderie de l’ONCFS (Office nationale de la chasse et de la faune sauvage), la police ou la gendarmerie nationale. Seuls ces organismes assermentés peuvent dresser procès-verbal d’infraction. Vous pouvez également avertir la LPO qui pourra tenter une démarche amiable à vos côtés et, le cas échéant, déposer plainte si le délit est constaté.
La protection de ces fragiles oiseaux migrateurs participe d’une action citoyenne. Il appartient donc à chacun de nous, sur la base d’une démarche simple et concrète, de veiller à la sauvegarde de ces ambassadeurs du printemps et de faciliter ensemble leur retour de migration.
Allain Bougrain Dubourg
Président de la LPO
Ce que dit la loi
Les hirondelles sont protégées par la loi du 10 juillet 1976 portant sur la protection de la nature et l’arrêté ministériel modifié du 17 avril 1981 fixant la liste des espèces protégées sur le territoire national. A ce titre, en application de l’article L411-1 du Code de l’environnement, sont interdits et en tout temps, « la destruction ou l’enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d’animaux de ces espèces, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ». Tout contrevenant est passible d’une amende de 9 000 euros et/ou d’une peine d’emprisonnement d’une durée maximale de 6 mois (art. L415-3 et suivants du Code de l’environnement).
Les martinets sont eux aussi protégés par la loi du 10 juillet 1976 et inscrits sur la Directive européenne oiseaux CE 79/409. Il est donc également interdit de détruire leurs nids, leurs œufs et leurs poussins.
Que faire si vous constatez une atteinte à ces espèces ?
L’infraction la plus courante est la destruction des nids à l’occasion de travaux d’entretien des immeubles ou de réhabilitation des quartiers ou plus grave encore, par simple souci de propreté des façades. Par conséquent, si le hasard ou les circonstances font de vous le témoin de faits semblables, vous pouvez agir directement.
Dans tous les cas, il faut agir avec sagesse, dans le respect des biens et des personnes et préférer, dans un premier temps, une démarche amiable avant toute action en justice.
Si vous souhaitez intervenir auprès des personnes responsables, nous avons à votre disposition des fiches conseils sur les hirondelles et martinets que vous pouvez leur remettre.
En cas d’urgence, plusieurs démarches peuvent être envisagées et engagées, soit individuellement ou mieux encore, en relation avec une association comme la LPO.
Il est ainsi possible :
- d’alerter le service départemental de garderie de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) de votre département et/ou prévenir la LPO ou toute autre association de protection de la nature ou de faire une déclaration relatant les faits auprès de la gendarmerie ou du commissariat de police ;
- de déposer une plainte en votre nom auprès de la gendarmerie ou du commissariat de police.
Les différentes espèces
Hirondelles
Les hirondelles appartiennent à la famille des Hirundinidés. Les espèces européennes sont migratrices. Après avoir traversé la Méditerranée, l’hirondelle rustique, l’hirondelle de fenêtre, l’hirondelle rousseline et l’hirondelle de rivage hivernent en Afrique équatoriale. L’hirondelle de rocher, quant à elle, hiverne dans le sud de la France ainsi qu’en Espagne. Ces oiseaux très grégaires nichent généralement en colonies lâches.
Martinets
Les martinets ressemblent aux hirondelles mais appartiennent à une famille différente (celle des Apodidés). On en trouve trois espèces en France, la plus commune étant le martinet noir. Le martinet pâle est cantonné sur le littoral méditerranéen et le martinet à ventre blanc est localisé dans les zones montagneuses. Ces oiseaux au corps fuselé se reconnaissent à leurs ailes en forme de faux. Taillés pour la vitesse et la haute voltige, ils passent la majorité de leur vie en vol. Ils s’alimentent, s’accouplent et dorment sans jamais se poser !
Plus d’informations :
Fiches techniques disponibles sur notre site Internet http://www.lpo.fr/refugeslpo/conseils/f ... ndex.shtml :
Connaître et protéger les hirondelles, Connaître et protéger les martinets.
Fiche juridique disponible sur demande au 05 46 82 12 34
La protection juridique des hirondelles et des martinets.
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Les hirondelles et les martinets gravement menacés par la destruction de leurs nids
Au printemps, les hirondelles et les martinets se retrouvent sans nid à leur retour de migration. En cause : la destruction volontaire et illégale de leurs logis pour éviter les salissures sur les façades et permettre l’avancée de travaux sur les bâtiments. Pourtant, ces espèces sont strictement protégées par la loi et des solutions faciles à mettre en œuvre existent pour cohabiter paisiblement.
Chaque printemps, la LPO reçoit de nombreux appels de personnes désarmées après avoir constaté des actes de destruction illégale de nids d’hirondelles et de martinets. Ces espèces viennent, en effet, nicher sur les façades des maisons, des immeubles, dans les dépendances ou les étables, pour le plus grand bonheur de beaucoup d’entre nous.
Malheureusement, pour d’autres, ces oiseaux constituent une gêne, en raison notamment des salissures que leurs déjections peuvent laisser sur les façades. Certaines personnes irresponsables détruisent donc les nids, même pendant la saison de nidification !
De nombreux nids sont également réduits à néant au cours de travaux d’entretien d’immeubles ou de réhabilitation de quartiers, réalisés par certaines administrations publiques (mairies, écoles, gares SNCF ou RATP, Office public d’aménagement et de construction), qui sont pourtant sensées connaître la loi protégeant ces oiseaux !
En effet, toutes les espèces d’hirondelles et de martinets, des plus communes aux plus rares, sont protégées. Il est donc interdit de porter atteinte aux individus, à leurs nids et à leurs couvées (œufs et poussins). Tout auteur d’une infraction est passible d’une amende de 9 000 euros et d’une peine d’emprisonnement de six mois.
Aujourd’hui, la sauvegarde de ces oiseaux s’avère d’autant plus indispensable qu’ils connaissent un déclin alarmant en France. La destruction des nids est, avec les pesticides et la profonde altération de leurs habitats, l’une des causes principales de leur déclin. Ainsi, entre 1989 et 2007, les effectifs d’hirondelles rustiques et de fenêtre ont chuté, chacun, de près de 39 %.
Pourtant, des solutions existent pour faciliter une cohabitation harmonieuse de l’homme avec ces oiseaux. Afin d’éviter les salissures sur les façades, il suffit de placer de petites planchettes en-dessous des nids, qui pourront également éviter aux jeunes de tomber au moment du nourrissage.
Malgré toutes ces précautions, si vous êtes témoin d’atteintes portées à ces oiseaux, vous pouvez agir directement.
Dans un premier temps, vous pouvez intervenir auprès des personnes responsables en tentant de les sensibiliser à la sauvegarde des nids. Si vous souhaitez agir dans ce sens, la LPO met à votre disposition des fiches conseils sur les hirondelles et martinets que vous pouvez leur remettre. Après s’être renseignés auprès de La LPO, plusieurs particuliers se sont ainsi mobilisés et ont pu faire ajourner des travaux qui auraient causé la destruction de nids.
Si les personnes portant atteinte à ces espèces ne se montrent pas coopératives ou s’il y a urgence, vous pouvez alerter le service départemental de garderie de l’ONCFS (Office nationale de la chasse et de la faune sauvage), la police ou la gendarmerie nationale. Seuls ces organismes assermentés peuvent dresser procès-verbal d’infraction. Vous pouvez également avertir la LPO qui pourra tenter une démarche amiable à vos côtés et, le cas échéant, déposer plainte si le délit est constaté.
La protection de ces fragiles oiseaux migrateurs participe d’une action citoyenne. Il appartient donc à chacun de nous, sur la base d’une démarche simple et concrète, de veiller à la sauvegarde de ces ambassadeurs du printemps et de faciliter ensemble leur retour de migration.
Allain Bougrain Dubourg
Président de la LPO
Ce que dit la loi
Les hirondelles sont protégées par la loi du 10 juillet 1976 portant sur la protection de la nature et l’arrêté ministériel modifié du 17 avril 1981 fixant la liste des espèces protégées sur le territoire national. A ce titre, en application de l’article L411-1 du Code de l’environnement, sont interdits et en tout temps, « la destruction ou l’enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d’animaux de ces espèces, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ». Tout contrevenant est passible d’une amende de 9 000 euros et/ou d’une peine d’emprisonnement d’une durée maximale de 6 mois (art. L415-3 et suivants du Code de l’environnement).
Les martinets sont eux aussi protégés par la loi du 10 juillet 1976 et inscrits sur la Directive européenne oiseaux CE 79/409. Il est donc également interdit de détruire leurs nids, leurs œufs et leurs poussins.
Que faire si vous constatez une atteinte à ces espèces ?
L’infraction la plus courante est la destruction des nids à l’occasion de travaux d’entretien des immeubles ou de réhabilitation des quartiers ou plus grave encore, par simple souci de propreté des façades. Par conséquent, si le hasard ou les circonstances font de vous le témoin de faits semblables, vous pouvez agir directement.
Dans tous les cas, il faut agir avec sagesse, dans le respect des biens et des personnes et préférer, dans un premier temps, une démarche amiable avant toute action en justice.
Si vous souhaitez intervenir auprès des personnes responsables, nous avons à votre disposition des fiches conseils sur les hirondelles et martinets que vous pouvez leur remettre.
En cas d’urgence, plusieurs démarches peuvent être envisagées et engagées, soit individuellement ou mieux encore, en relation avec une association comme la LPO.
Il est ainsi possible :
- d’alerter le service départemental de garderie de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) de votre département et/ou prévenir la LPO ou toute autre association de protection de la nature ou de faire une déclaration relatant les faits auprès de la gendarmerie ou du commissariat de police ;
- de déposer une plainte en votre nom auprès de la gendarmerie ou du commissariat de police.
Les différentes espèces
Hirondelles
Les hirondelles appartiennent à la famille des Hirundinidés. Les espèces européennes sont migratrices. Après avoir traversé la Méditerranée, l’hirondelle rustique, l’hirondelle de fenêtre, l’hirondelle rousseline et l’hirondelle de rivage hivernent en Afrique équatoriale. L’hirondelle de rocher, quant à elle, hiverne dans le sud de la France ainsi qu’en Espagne. Ces oiseaux très grégaires nichent généralement en colonies lâches.
Martinets
Les martinets ressemblent aux hirondelles mais appartiennent à une famille différente (celle des Apodidés). On en trouve trois espèces en France, la plus commune étant le martinet noir. Le martinet pâle est cantonné sur le littoral méditerranéen et le martinet à ventre blanc est localisé dans les zones montagneuses. Ces oiseaux au corps fuselé se reconnaissent à leurs ailes en forme de faux. Taillés pour la vitesse et la haute voltige, ils passent la majorité de leur vie en vol. Ils s’alimentent, s’accouplent et dorment sans jamais se poser !
Plus d’informations :
Fiches techniques disponibles sur notre site Internet http://www.lpo.fr/refugeslpo/conseils/f ... ndex.shtml :
Connaître et protéger les hirondelles, Connaître et protéger les martinets.
Fiche juridique disponible sur demande au 05 46 82 12 34
La protection juridique des hirondelles et des martinets.
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