Fabicha":ryjdgrv0 a dit:
Ben dire que les féministes sont misandres par exemple, je trouve ça un tantinet anti-féministe. De même que se plaindre de se faire mal recevoir à une réunion non-mixte quand on est un homme cis
même queer (qu'on ne soit pas d'accord avec le principe des réunions non-mixtes, ok, mais t'essayes pas de forcer la porte alors qu'on t'a dit clairement que t'étais pas le bienvenu et que tu n'es pas chez toi). Et puis sa réponse sur l'exemple ("oui, mais il y a des filières où il y a plus de femmes"
) : c'est pas le propos et j'ai en plus indiqué noir sur blanc "filière masculine" donc aller chercher l'exemple minoritaire pour décrédibiliser la question je trouve ça moyen niveau dialogue.
Pour info, j'ai répondu à Monsidlateci par mp, principalement en lui demandant, si la question l'intéresse, d'ouvrir un nouveau fil (du genre "queer vs féminisme"). Parce que ses interventions me semblent HS dans la mesure où il questionne ni plus ni moins que le féminisme, et que ce n'est pas le débat. Mais si vous me dites que je me plante, je veux bien essayer de lire les choses sous un nouvel angle à l'aide de vos conseils éclairants (mais j'ai vraiment peur que ça parasite le fil de répondre à ça ici
).
Ah, OK. Au temps pour moi, j'étais pas remonté assez loin dans les posts de monsidlateci, du coup, je comprenais pas pourquoi tu l'accusais d'antiféminisme.
Fabicha":ryjdgrv0 a dit:
Sur l'oppression hommes/femmes : en fait, qu'on parle du ressenti des mecs face aux normes viriles qu'ils se mangent et le fait qu'il en souffrent et en sont aussi victimes, en soi ça ne me dérange pas. Ce qui est plus gênant peut-être (idée soumise à avis) c'est qu'on mette ça sur le même plan que ce que subissent les femmes. Mais ça rejoint ce que tu dis sur la difficulté de "l'entre-deux" Fushi : quand on a encore un pied dedans et pourtant un pied dehors. Est-ce qu'on est encore "un homme" quand on s'engage dans le féminisme ? Le fait est que oui car on continue de bénéficier de privilèges même malgré soi (et on n'est pas accepté aux réunions mon-mixtes, etc. donc les féministes le rappellent bien). Mais en même temps non, puisqu'on adopte un regard extérieur aux "nôtres", qu'on s'en détache, s'en distingue. On n'est ni dans "l'entre-soi" masculin, ni dans l'"entre-soi" féministe. Enfin, c'est ce que je comprends de ce que je lis ici. Le fait est que, quoi que fassiez, vous "n'en serez jamais"... et on vous le fait bien comprendre. Ça ne doit pas être simple.
Nan mais justement, dans ce thread du moins, et sans doute généralement sur Végéweb, je pense que personne veut mettre sur le même plan notre souffrance (plus ou moins grande selon les personnes ; et j'ai oublié de le dire précédemment, mais quand t'évoque le fait que les féministes hommes sont sans doute ceux qui rentraient déjà pas dans les cases "virilistes" au départ, je suis d'accord, j'ai aussi l'impression que c'est vrai pour pas mal d'entre nous ici) et celle des femmes.
Je suis d'accord que globalement, les deux souffrances sont pas mettables sur le même plan, si on considère les groupes H et F. Même si, au niveau des individus, je suis sûr qu'on peut trouver des hommes qui ont plus souffert d'être un homme que des femmes d'être une femme.
D'ailleurs, c'est aussi sans doute pour ça que parfois les discussions partent en sucette. Quand un homme évoque sa souffrance, même si triviale par rapport à ce que vivent les femmes, vu qu'il est concerné, affecté, touché directement, qu'il a pê très mal vécu une expérience particulière, il a tendance à tt mettre au minimum sur le mm plan, voire mettre sa souffrance sur un plan supérieur, et à tout le moins, il aime pas la voir niée ou rabaissée.
Les égos et les vécus se mêlent aux "théories globalisantes", ce qui fait qu'il est pas facile d'en parler sereinement, sans doute.
(je crois avoir digressé, je sais plus où je voulais en venir. Surtout que je suis d'accord avec ce que tu dis là-dessus... ^^)
Pareil, l'entre-deux est pas simple. Ça doit être pire pour un homme engagé activement dans une asso féministe. Je pense qu'à un moment, aussi déconstruit qu'il soit, il doit être confronté à une limite de ce qu'il peut faire, des actions qu'il peut mener, tout ça à cause de sa paire de couilles (genre être un homme et initier voire mener une action féministe donnée, c'est pas simple. Est-ce qu'il le fait par habitude de mener et d'être suivi par les femmes "parce que c'est un homme" ou alors est-ce qu'il le fait parce que c'est un individu d'un groupe d'autres individus tt aussi féministes ? où est la limite ? Quand arrête-t-on de considérer un homme féministe comme un homme, pour paraphraser une grande sage que j'ai bien connue ?), ce qui doit être ultrafrustrant quand on est activement engagé.
Cela dit, c'est je pense un très bon sujet qui peut faire une bonne synthèse du truc, parce qu'il m'aura fallu genre 2 ans de discussions houleuses ici pour comprendre comment pouvait agir un homme féministe, quel était sa place dans l'histoire (cf ma vision actuelle des choses au-dessus).
Après, je parlerais pas de mon vécu, parce que mm si je suis jamais rentré dans les cases de ce que devait être un homme (le foot, les voitures, assertif, dominant, grandbeaufortmusclériche, etc.), et que donc je me suis tjs senti à part, j'en ai pas souffert à vouloir me tailler les veines, et les éventuelles souffrances les plus rudes que j'ai pu ressentir à cet égard, ma mémoire de merde me les a fait oublier. ^^
Par contre, je reste juste attaché à l'idée qu'un connard macho se fait plus de meufs qu'un gentil garçon et que les "ooooh, les garçons timides, ça me fait trop craquer", c'est juste du BS. M'en fous si c'est faux, j'y reste attaché !