Starship Troopers est une satire du fascisme et de l'impérialisme, donc techniquement il vise à le dénoncer, critiquer et moquer. Le film serait fasciste s'il en faisait l'apologie, ce qui n'est pas le cas. Il fait donc passer un message politique et des idées au spectateur (fascisme=pas bien). C'est d'ailleurs tout ce qui fait que le film est génial et pas seulement un bête film d'action avec des aliens.
Tous les films, séries, livres, bds, etc. sont politiques, dans le sens où ils font toujours passer des messages et des idées, des représentations plus ou moins conscientisées. Aucun univers fictionnel n'existe dans sa bulle. C'est l'oeuvre d'une personne qui a sa perception du monde, ses idées, ses biais, qui prennent forme et qui s'adressent à d'autres personnes qui vont les recevoir plus ou moins consciemment. Si une histoire nous intéresse, c'est parce qu'elle parle de nous, de l'humanité, de notre société, de notre imagination, de nos espoirs, de nos peurs. Une histoire sert à nourrir l'esprit, et cette nourriture n'est pas forcément bonne. C'est de cela qu'il faut être conscient.
En ce qui concerne l'univers de 40K, il y a bien plus intéressant à faire que juste accepter les atrocités qui s'y passent. Comme par exemple, essayer de comprendre comment et pourquoi on en est arrivé là. Et puisqu'il s'agit d'un sujet sur le sexisme, intéressons nous à la question dans cet univers. Déjà, l'Impérium a le bon goût de considérer les hommes et les femmes avant tout comme des citoyens avec techniquement un accès possible à tous les postes. Il y a des femmes inquisitrices ou pilote de vaisseau ou gouverneures planétaires.
Là où intervient le côté machiste, c'est au niveau des Spaces Marines qui ne peuvent être que des hommes (par soi-disant compatibilité génétique). Ce choix s'explique de nombreuses manières mais aucunement par soucis de "cohérence d'univers". Il s'agit bien d'un choix des créateurs, que ce soit par facilité de représentation des figurines (faire que des modèles masculins), parce que le public ciblé était surtout masculin ou parce qu'il y a toujours ce fantasme du surhomme guerrier modèle.
Tout comme il y a une représentation inatteignable d'un idéal féminin, il y a aussi cette représentation récurrente d'idéal masculin. Ça ne date pas d'hier et ça continue de s'amplifier. Il n'y a qu'à voir justement les représentations des héros masculins dans les jeux vidéos ou au cinéma. Chaque année, ils ont plus de muscles, font des prouesses physiques de plus en plus impressionnantes, crient de toutes leurs forces qu'ils sont des vrais hommes. La différences entre les modèles féminins et masculins, c'est que les hommes ont une fois de plus, le beau rôle. Pour eux, c'est "sois fort et agit", pour elles, c'est "sois belle et tais-toi".
Ah oui, et pour ceux parlant de "moyen-âge, nanana", vous avez une compréhension crasse de la fiction : le moyen-âge fantastique est juste une notion arbitraire pour désigner un univers fantastique avec des chevaux et des épées. Comparer ceci avec notre moyen-âge à nous est d'une stupidité confondante ... ça n'a juste rien à voir.
C'est vrai que le système de vassalité, de mariage d'alliance, de revendication de couronne, de chevalerie, d'allégeance, de bâtardise n'a absolument rien à voir avec l'époque féodale de l'Europe. Il faudrait vraiment être un imbécile profond pour y voir des similitudes.
Moi, ça ne me dérange pas qu'on me présente des univers horribles, si c'est pour les critiquer et non s'y complaire. À partir de là, la question intéressante devient, qu'est-ce que Game of Thrones apporte en matière de critique du sexisme de la société présentée ? (Indice, il n'y a pas que du noir ou que du blanc)
J'ai très peu d'espoir que ça te parle GrimRolak, mais par acquis de conscience, je te dirige quand même vers ce site (
http://www.lecinemaestpolitique.fr/le-c ... politique/). Peut-être que tu verras qu'il est possible d'avoir une lecture un peu plus poussée des œuvres que juste : "c'est un univers cohérent et une fiction donc il n'y a rien à critiquer". Et pour préciser, je ne suis pas d'accord avec toutes les analyses, car il y a toujours de la subjectivité, mais ça a au moins le mérite de soulever un débat et d'essayer de voir un peu plus loin que le bout de son nez.