Et pourquoi discuterait-on de ce point-là avec toi ?
Si tu n'es pas végane, alors tu dois considérer qu'il est justifié d'exploiter et d'exécuter des animaux pour te fournir à manger quand bien même tu as des alternatives à ça qui ne générent pas de souffrances directes.
Personne ne considère ça ici, donc comment veux-tu qu'on discute sérieusement avec toi du rapport entre véganisme et impact de la civilisation ?
Ce que je veux dire, c'est que tu n'as aucune légitimité à venir lancer ce débat-là.
A moins bien sûr que tu envisages sérieusement de transitionner vers le véganisme, auquel cas il pourrait être intéressant d'en discuter. Mais ce n'est pas le cas, si ?
Ceci dit, je vais tout de même donner une réponse à ce que tu as dit.
Le véganisme, s'inscrit dans une démarche morale qui vise à réduire autant que l'on peut la souffrance que l'on cause aux animaux. Cette démarche se traduit de manière immédiate par le boycott de certains produits directement issus des animaux. Si je dis "immédiatement", c'est parce que ces produits généreront quoi qu'il arrive de la souffrance, et d'autre part, parce que ça n'est pas difficile de répondre à ses besoins de façon alternative.
A aucun moment il n'est dit qu'un végane doit tout faire pour éviter des souffrances aux animaux. Il s'agit bien de limiter autant que faire se peut le mal que l'on cause soi-même aux animaux.
Je sais que ce n'est pas possible d'atteindre la perfection , mais ce n'est pas non plus un besoin nécessaire et naturel qu'est le fait de vivre en ville. Et personnellement j'ai l'impression que le véganisme tend plutôt à dire "si ce n'est pas nécessaire alors ne le fais pas surtout si sa engendre de la souffrance" pour la consommation de viande par exemple d'où la contradiction entre vivre en ville pour le confort et se prétendre végan.
Pourquoi est-ce que tu assumes que ce n'est pas nécessaire de vivre en ville ?
J'ai l'impression que tu considères comme simple de vivre à la campagne sans dépendre des villes. Est-ce que tu vis à la campagne sans dépendre des villes ?
Comparer
l'arrêt de la consommation de produits animaux, avec un
changement radical de lieu et manière de subvenir à ses besoins, ça n'est pas pertinent du tout.
Dans le premier cas, il suffit de ne pas acheter de certaines choses, et ça n'aura pas d'impact particulier sur ta façon de te comporter le reste de tes journées. Les seules difficultés sont d'ordre social. Dans le deuxième cas, il s'agit de quitter son emploi et son logement pour aller dans un endroit qui nous est souvent pas familier, sans la moindre garantie qu'on va pouvoir subvenir à ses besoins fondamentaux, ceci en rupture totale avec une bonne partie de son éducation. Se rajoutent toutes les difficultés d'ordre familial (des enfants, un conjoint qu'il faut prendre en compte), financières (acheter un terrain/une maison, rendre des comptes à l'Etat), et pratiques (il faut avoir un sacré paquet de connaissances pour pouvoir vivre sans dépendre de la ville).
Bien sûr (pour rebondir sur ce que dit Byza), j'ai supposé là que tu parlais de permaculture, puisque la vie à la campagne aujourd'hui n'est pas du tout plus écologique que la vie en ville.