Pudeurbleue
Jeune bulbe
Bonjour,
je viens faire appel à la communauté végé car j'ai besoin de réfléchir encore à certains sujets.
Mes questions tournent autour de l'idée de seconde main dans le quotidien des végéta*iens/vegans.
Au sujet de l'alimentation :
Cautionnez-vous l'idée de "freeganisme"* dans la mesure où ce mode de vie consiste à manger ce qui est/allait être jeté (gratuitement - par des supermarchés, boulangeries, restaurants...) et donc même des produits issus de l'exploitation animale/des grands groupes etc ?
Est-ce d'après vous contradictoire ou cela va t'il dans le sens de la philosophie végé?
Autrement dit, manger un produit animal gratuitement lorsque votre alimentation est végéta*ienne vous poserait-il problème si c'est pour éviter que celui-ci soit jeté?
Pourquoi?
Pensez-vous que tous les points de vue à ce sujet se valent ou qu'il y a une façon plus raisonnable qu'une autre d'aborder le freeganisme?
*free+vegan = freegan : manger gratos & refuser l'exploitation animale, la surconsommation voire le fait que la nourriture soit payante
(rien à voir avec le fait de manger un tajine de mouton chez mamie bien sûr)
Personnellement je vis vegan et la viande ne me manque pas, mais je fais régulièrement des "courses freegan" et il m'est arrivé une fois de manger du poulet qui allait être jeté (invendu de supermarché), ça m'a fait plaisir dans la mesure où c'était occasionnel, mais comme globalement les produits animaux me dégoûtent de plus en plus (+ je suis en meilleure santé sans) je pense que s'il m'arrive à nouveau d'en récupérer à nouveau je n'en mangerais pas forcément, je préférerais certainement les donner. Même un gâteau. Et pourtant dieu sait si j'aime les gâteaux par exemple. Amen.
Au sujet des objets du quotidien :
Ceintures, chaussures, manteaux en cuir, chemises en soie.. c'est le genre de fringues que je possédais avant ma transition, et elles avaient gagné ma garde-robe après avoir connu une première vie, sauf pour les chaussures et ceintures qu'on m'a toutes offertes - j'achète rarement des choses neuves.
Une copine vegan était aussi dans ce cas et elle a tout de même décidé de se débarrasser de ses affaires issues de l'exploitation animale pour une raison qui ne m'avait pas traversé l'esprit: "tu es ce que tu portes".
Au-delà du dégoût que peut procurer le fait de porter ces vêtements, cela renvoie une image. Si quelqu'un trouve que ta chemise en soie est jolie cela va influencer cette personne, etc. J'ai trouvé cet argument très juste. Pourtant, il y a bien des matières synthétiques qui ressemblent aux matières animales, donc finalement les personnes qui posent un regard sur nous ne font pas forcément la différence..
Il y a aussi la question de la marque; par exemple je porte mes vieilles doc martens en cuir au quotidien. Mais aujourd'hui doc martens fait aussi des chaussures en cuir végétal. Est-ce que je fais la publicité d'une marque qui fait du cuir végétal OU d'une marque qui, malgré son progrès, utilise tout de même le cuir= je fais la promotion d'une forme d'exploitation animale de toute manière?
Et même à l'échelle individuelle : n'est-ce pas dérangeant de porter par exemple un pantalon Kenzo sachant que la marque utilise laine, soie, cuir.. etc? Est-ce + dérangeant s'il est neuf parce qu'on permet à la marque de vivre?
Ces questions ne sont-elles pas vaines si une personne s'habille en seconde main et choisit de porter ou non certaines matières en fonction de ce qui la dégoûte personnellement?
Si vous avez supprimé petit à petit ces objets (jusqu'à ce qu'ils soient usés, etc) et que vous en êtes venus à bout, vous sentez-vous plus serein désormais?
Mêmes questions pour les cosmétiques, maquillage, pinceaux/brosses en poils etc...
J'espère m'être assez bien exprimée, j'aimerais beaucoup que vous me répondiez en évoquant aussi votre propre parcours! Dites-moi si ces questions vous travaillent, si vous les avez résolues de votre côté, si vous avez un avis tranché ou non.
Enfin, n'hésitez pas à m'envoyer des articles à ce sujet.
Merci de votre attention,
pb
je viens faire appel à la communauté végé car j'ai besoin de réfléchir encore à certains sujets.
Mes questions tournent autour de l'idée de seconde main dans le quotidien des végéta*iens/vegans.
Au sujet de l'alimentation :
Cautionnez-vous l'idée de "freeganisme"* dans la mesure où ce mode de vie consiste à manger ce qui est/allait être jeté (gratuitement - par des supermarchés, boulangeries, restaurants...) et donc même des produits issus de l'exploitation animale/des grands groupes etc ?
Est-ce d'après vous contradictoire ou cela va t'il dans le sens de la philosophie végé?
Autrement dit, manger un produit animal gratuitement lorsque votre alimentation est végéta*ienne vous poserait-il problème si c'est pour éviter que celui-ci soit jeté?
Pourquoi?
Pensez-vous que tous les points de vue à ce sujet se valent ou qu'il y a une façon plus raisonnable qu'une autre d'aborder le freeganisme?
*free+vegan = freegan : manger gratos & refuser l'exploitation animale, la surconsommation voire le fait que la nourriture soit payante
(rien à voir avec le fait de manger un tajine de mouton chez mamie bien sûr)
Personnellement je vis vegan et la viande ne me manque pas, mais je fais régulièrement des "courses freegan" et il m'est arrivé une fois de manger du poulet qui allait être jeté (invendu de supermarché), ça m'a fait plaisir dans la mesure où c'était occasionnel, mais comme globalement les produits animaux me dégoûtent de plus en plus (+ je suis en meilleure santé sans) je pense que s'il m'arrive à nouveau d'en récupérer à nouveau je n'en mangerais pas forcément, je préférerais certainement les donner. Même un gâteau. Et pourtant dieu sait si j'aime les gâteaux par exemple. Amen.
Au sujet des objets du quotidien :
Ceintures, chaussures, manteaux en cuir, chemises en soie.. c'est le genre de fringues que je possédais avant ma transition, et elles avaient gagné ma garde-robe après avoir connu une première vie, sauf pour les chaussures et ceintures qu'on m'a toutes offertes - j'achète rarement des choses neuves.
Une copine vegan était aussi dans ce cas et elle a tout de même décidé de se débarrasser de ses affaires issues de l'exploitation animale pour une raison qui ne m'avait pas traversé l'esprit: "tu es ce que tu portes".
Au-delà du dégoût que peut procurer le fait de porter ces vêtements, cela renvoie une image. Si quelqu'un trouve que ta chemise en soie est jolie cela va influencer cette personne, etc. J'ai trouvé cet argument très juste. Pourtant, il y a bien des matières synthétiques qui ressemblent aux matières animales, donc finalement les personnes qui posent un regard sur nous ne font pas forcément la différence..
Il y a aussi la question de la marque; par exemple je porte mes vieilles doc martens en cuir au quotidien. Mais aujourd'hui doc martens fait aussi des chaussures en cuir végétal. Est-ce que je fais la publicité d'une marque qui fait du cuir végétal OU d'une marque qui, malgré son progrès, utilise tout de même le cuir= je fais la promotion d'une forme d'exploitation animale de toute manière?
Et même à l'échelle individuelle : n'est-ce pas dérangeant de porter par exemple un pantalon Kenzo sachant que la marque utilise laine, soie, cuir.. etc? Est-ce + dérangeant s'il est neuf parce qu'on permet à la marque de vivre?
Ces questions ne sont-elles pas vaines si une personne s'habille en seconde main et choisit de porter ou non certaines matières en fonction de ce qui la dégoûte personnellement?
Si vous avez supprimé petit à petit ces objets (jusqu'à ce qu'ils soient usés, etc) et que vous en êtes venus à bout, vous sentez-vous plus serein désormais?
Mêmes questions pour les cosmétiques, maquillage, pinceaux/brosses en poils etc...
J'espère m'être assez bien exprimée, j'aimerais beaucoup que vous me répondiez en évoquant aussi votre propre parcours! Dites-moi si ces questions vous travaillent, si vous les avez résolues de votre côté, si vous avez un avis tranché ou non.
Enfin, n'hésitez pas à m'envoyer des articles à ce sujet.
Merci de votre attention,
pb