Végétariens, avez-vous raison de manger du steak de soja ?

kob27g

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Article de Terra Eco
Pratique, le steak de soja séduit ceux qui veulent réduire leur consommation de viande. Mais attention ! Posez vos fourchettes, Terra eco l'a passé sur le gril.

« Un steak de soja ». Le mot lâché entre la poire et le dessert dominical a fait déglutir votre oncle Bernard, le sacré viandard. Le cousin Martin, flexitarien, n’en démord pas. Il ne souhaite pas tailler la bavette, il a ses raisons, et il est bien content de tâter du « similicarné ». D’ailleurs, il n’est pas le seul. Plus d’un Américain sur trois en aurait déjà consommé tandis que la demande explose en Allemagne. En France, le marché est naissant. « J’en mange parce que c’est bon et parce que c’est pratique. Je n’aime pas trop cuisiner donc je me fais souvent des plats végétariens tout faits et prêts en cinq minutes comme les steaks de soja, de céréales ou de seitan », témoigne Squoia, lectrice végétarienne à pseudo de Terra eco. Mais l’idée ne fait pas l’unanimité autour de votre table. « D’abord, tu sais comment ils sont fabriqués, ces steaks ? », demande Louise, votre promise.

Jean-Marc Lévêque, responsable développement durable de la société Triballat qui commercialise les produits Sojasun, nous l’explique. Le steak contient essentiellement des protéines de soja. Pour les obtenir, « le soja est d’abord pressé afin de le séparer de son huile, puis il est cuit à haute température pour le débarrasser de certaines de ses propriétés, enfin le tout est réhydraté puis mélangé à des légumes ». On obtient donc un produit, beaucoup plus transformé que le tofu par exemple. « Mais du coup, tu sais d’où il vient ce soja ? », enchaîne marraine Germaine. Chez Sojasun, il est entièrement produit en France et non OGM, assure Jean-Marc Lévêque.

OGM et acides gras toxiques

Ce n’est semble-t-il pas le cas de tous « les steaks végétaux ». En Allemagne, une étude du magazine Ökotest a montré que certains d’entre eux contenaient beaucoup d’additifs, et même du soja génétiquement modifié et des acides gras toxiques. Un travail mené aux États-Unis a également révélé des traces de produits nocifs.

Attention donc à la provenance des produits, et gare aux étiquettes. Évitez notamment les produits contenant un très grand nombre d’additifs. Bernard rentre dans le lard : « Si ça tombe, c’est mauvais pour la santé ton truc ». Qu’en pensent les nutritionnistes ? « Il est bon de consommer des protéines végétales pour remplacer les protéines animales et le soja est un produit excellent dans cette catégorie. Mais les substituts n’ont souvent pas une composition idéale. Ils contiennent forcément un peu de gras et surtout ne se composent pratiquement que de protéines, alors que le tofu par exemple contient des fibres, des glucides, des lipides », décrypte Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille.

Protéine mon amour

En clair, le steak de soja vous donnera les protéines dont vous manquez, mais c’est tout. Si manger de la viande à tous les repas est une mauvaise idée, la « viande végétale » ne peut être votre pain quotidien. « On peut tout à fait manger ces produits s’ils apportent de la variété dans l’alimentation mais dire que la viande est mauvaise et que ces substituts sont bons est erroné », poursuit le nutritionniste. La nutritionniste Ariane Grumbach abonde : « On peut aimer les légumes, les légumineuses, les céréales, le tofu et manger bon et varié ainsi, pas besoin de transformer tout ça en simili-viande. Je préfère que l’on se tourne vers de vrais aliments plutôt que vers des substituts. »

Même réponse du côté de l’association végétarienne de France : « Ces produits sont pratiques, notamment dans une période de transition vers le végétarisme. Si vous allez à un barbecue vous pouvez amener une saucisse végétale, si vous rentrez tard vous pouvez cuisiner rapidement un steak de soja. Mais ils ne sont absolument pas indispensables et comme tous les produits transformés on ne les conseille pas au quotidien », nous indique Aurélia Le Goff, chargée de la communication de l’association.

Impact carbone négatif

Le débat est proche de tourner en eau de boudin quand Cécile, l’aînée de la tablée, choisit d’intervenir : « J’en mangerai, de ton steak, si tu m’assures que c’est utile pour les générations futures. » Ce n’est pas du gâteau. Seuls de rares travaux se sont penchés sur l’analyse du cycle de vie du steak de soja.

Le dernier en date, publié en août 2011 par le cabinet hollandais CE Delft [1], compare l’impact environnemental de plusieurs viandes avec leurs alternatives végétales. Côté pile : les similicarnés nuisent moins à la biodiversité, émettent moins de gaz à effet de serre et nécessitent moins de terres cultivables. Côté face : leur transformation et leur conservation demandent beaucoup d’énergie.

Des défauts que n’ont pas, là encore, les produits végétariens traditionnels. Ce que reconnait Florian Wild, consultant pour Like meat project, un projet européen de développement d’alternatives à la viande : « Si l’on analyse le cycle de vie des produits, ce sont les produits peu transformés, comme par exemple les falafels (à base de lentilles et pois chiches, ndlr) qui sont les meilleurs. Plus vous essayez d’obtenir des protéines concentrées et de vous rapprocher de la texture et de l’apport nutritif de la viande, plus vous utilisez d’eau, de terres arables et d’énergie. »

Ainsi, une autre étude menée sur les alternatives végétales en 2009 pour la revue Food Research International [2] estimait que l’utilisation de ces substituts était moins efficace au niveau environnemental que de réduire la distance parcourue entre le supermarché et le domicile du consommateur ou que d’améliorer l’efficacité de la production. Avant de conclure : « Remplacer des protéines animales par des protéines végétales dans votre alimentation est probablement bon pour l’environnement, à condition de ne pas consommer trop de produits transportés par avion, hautement transformés et emballés. » Pas de bol, le steak de soja a donc plus d’intérêt s’il remplace de la viande qu’un aliment végétal non transformé. En clair, il a plus d’intérêt au niveau environnemental dans le ventre d’un omnivore comme Bernard que dans celui de Martin. Mais c’est bien le second qui en déguste. L’histoire ne dit pas si Cécile, elle, en tâtera. Et vous ?

Source

Et moi ? A vrai dire, je n'en mange pas, ça coute une véritable fortune pour ce que c'est...
 
J'en mange un peu, surtout en steak de soja pour le côté pratique quand je n'ai pas le temps de cuisiner, et aussi quand je mange avec des omnis : leur viande, mon steak de soje et un accompagnement poir toit le monde. Cela évite aussi le "plat unique" tout mélangé, même si j'aime pas mal les poêlées diverses c'est sympa aussi d'avoir une assiette plus "classique"

Mais bon l'objectif est bien de m'en passer, avec des alternatives faites maison...
 
Pour le côté pratique, je préfère le tofu. Il peut se manger froid, nature (si si) ou avec une sauce au choix, etc.

Au delà de la texture, il y a le gout ! Et pour ça, un mélange 100% végétal d'épices et herbes spécial "grillade", "viande", "poulet" fait très bien l'affaire :)
 
Flute j'en mange plein (à peu près 1/2 par jour) et ouis d'autres trucs à côté comme des saucisses et de l "viande" wheaty. Faut dire que j'ai tellement la fleme de cuisiner depuis ces 6-7 derniers mois...
Faut que je me ressaissise mais, pffff :(
Merci piur l'article, en tout cas, c'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde.
 
Jezebel":315ra0gk a dit:
Flute j'en mange plein (à peu près 1/2 par jour) et ouis d'autres trucs à côté comme des saucisses et de l "viande" wheaty. Faut dire que j'ai tellement la fleme de cuisiner depuis ces 6-7 derniers mois...
Faut que je me ressaissise mais, pffff :(
Merci piur l'article, en tout cas, c'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde.
Un jour où tu as le temps et pas trop la flemme, fait une montagne de steak de légumineuses et congèle tout ça.
 
Il faudrait mais j'arrive pas à faire des trucs qui tiennent la route :( Mais c'est certain que c'ets une très bonne idée en soit.
 
Au début j'en mangeais pas mal.. Et puis finalement il y a des trucs tellement meilleurs (un bon daal sans blague ça surpasse largement les steaks) mais c'est vrai que c'est pratique quand on est invité de sortir son petit steak (cela dit, ça renforce certains préjugés... :confus:)
 
C'est comme tout faut pas en abuser ! Juste une remarque parce que ça commence à me peser TOUT donne le cancer, vivre donne le cancer. Voilà ça va mieux. Parce que d'entendre qu'il faut pas manger si ou ça parce que ça peut vous rendre malade, c'est aussi con que dire que vivre peut mener à la mort ....
 
Tu as tout à fait raison, Kahte. :)
 
Je suis d'accord, Kahte.

De plus, en tant que grande amoureuse des sciences, je suis un peu lassée de voir des nouveaux articles contredisant tout ce qui avait été précédemment dit, et qui seront contredits dans 3 mois, arriver en mode "han, c'est scientifiquement prouvé".
Il y a un roulement pas possible en nutrition ! (Bon, je dis pas ça en mode "ça ne sert à rien de se renseigner", hein). Mais bon, ma mère m'a sorti des articles disant d'un ton très sûr que les végétariens doivent boire 1L de lait par jour et que les végétaliens s'exposent à de très graves risques; j'ai lu qu'il fallait manger du beurre pour la vitamine D alors qu'en fait il faudrait en manger 400g par jour pour couvrir ses apports; j'ai lu que les oignons seraient cancérigènes, de même que des tas d'autres légumes, et que le vin serait plein d'anti-oxydants (le raisin peut-être, une forte dose d'alcool quotidienne n'est sûrement pas une bonne idée).
Bref, maintenant je ne me prends plus trop la tête, je considère que ça ne vaut pas le coup par rapport au degré de certitude des articles.

De manière générale, un article avec marqué "scientifiquement prouvé" dedans attire ma plus grande suspicion. Ça ne veut rien dire du tout, ça m'énerve. Là je ne parle pas de cet article mais d'un bon nombre de pseudo-articles scientifiques alarmistes qui parlent de nutrition.

Désolée c'était le coup de gueule du soir :whistle:
 
En plein dans le mille Grussie ^^
Il suffit de penser rationnellement et on faire ce que l'on peut.
Après manger un truc une fois ne va pas vous tuer à part si il y a du poison dedans ^^ mais là on aura essayé de vous tuer pour de vrai ^^
 
Je rejoins un peu le point de vue de l'auteur de l'article. Si j'essaye de me passer de viande et de produits animaux, c'est pas pour les remplacer pour quelques chose qui s'en approche le plus possible.
D'autant que l'essentiel peut être remplacé par des éléments peu transformés.
Quand je veux un truc qui ressemble a un steak, je peut ou couper en deux dans le sens de l'épaisseur les blocs de tofu "classique" du commerce, faire des galettes végétales au céréale, prendre une cœur de bœuf en tranche...
Il y a tellement de textures et de formes sans aller la chercher dans la viande que c'est presque dommage de vouloir faire ressembler nos aliments a de la viande (ou a du fromage).
Et puis chercher a faire des simili carné, c'est aussi un peu offrir le flanc au carnistes qui affirment "qu'on ne peut pas se passer de viande" : si je cherche a l'imiter, c'est que j'en ai besoin, logique!
 
EnderTrevize":viizrnoh a dit:
Et puis chercher a faire des simili carné, c'est aussi un peu offrir le flanc au carnistes qui affirment "qu'on ne peut pas se passer de viande" : si je cherche a l'imiter, c'est que j'en ai besoin, logique!

Non c'est par gout.
Personellement j'aime ça et je me vois pas arrêter, même si bien sur, je n'en mange pas tout le temps et que je fait souvent moi même mes similis :)
Et au contraire, je le retourne aux carnistes qui disent ne pas pouvoir arreter la viande, en leur montrant qu'en mangeant des végétaux, ils peuvent reproduire le gout et l'usage. Surtout, pour les similis fait maison, c'est souvent plus nutritif que le produit carné ou lacté qu'il remplace :)

Je suis d'accord cela dit de ne pas en manger tout le temps et varier les sources. Car si tout le monde se met au soja, il faudrait en cultiver beaucoup plus (et pas forcément de bio ... :/). On peut tellement varier notre alimentation, en 100% végétal, qu'il serait dommage de ne manger que des similis.
 
Je suis aussi d'accord avec toi Ender. Je n'aime pas les similis-carnés, genre saucisse végétale ou tranche végétale façon imitation de charcuterie, je n'en consomme jamais. Rien que l'aspect ne me donne pas envie. Les meilleurs aliments sont ceux qui sont le moins transformés.
 
EnderTrevize":mm19q2zn a dit:
Si j'essaye de me passer de viande et de produits animaux, c'est pas pour les remplacer pour quelques chose qui s'en approche le plus possible.
Je pense que ça peut aider la transition... savoir que je peux avoir un truc qui ressemble à des pâtes bolognaises par exemple, ça me fait plaisir. J'admets y voir un côté un peu hypocrite aussi (je ne mange plus de viande mais je fais semblant de parce qu'en fait, j'en ai toujours envie), mais d'un autre côté je préfère assumer cette hypocrisie plutôt que d'être frustrée de manger un plat qui ne soit "qu'un accompagnement". Une fois qu'on a dépassé le réflexe "repas = viande + accompagnement", je suppose qu'on ressent moins d'attirance pour les simili-carnés (quitte à continuer à en consommer par goût).
 
Je vois pas d'hypocrisie là dedans.
On peut tout à fait aimer la viande, son goût, sa texture, et choisir de ne pas en consommer par éthique. Ce sont deux plans différents. La culpabilité n'a rien à voir là-dedans.
 
Moi j'aime bien les simili-carnés fumés, parce que les seules viandes que j'aimais étaient les fumés. C'est pas le coté fausse viande qui m'attire, juste le fumé. Et j'ai du mal à trouver d'autres préparations végétales fumées :/ Bon après j'ai du en manger 3 fois en 10 mois...
 
Pour retrouver le gout du fumé, il doit y avoir moyen d'incorporer dans ta préparation un thé fumé (je me souvient de thés tellement fumés, voir grillés, que j'avait l'impression de boire un barbecue). Si c'est le gout plutot que la texture, du doit pouvoir jeter un oeil de ce coté Angellore.
Perso je trouve que dans la plupart des cas, la viande est mise "en plus" dans le plat. Les cas ou la viande est vraiment l’ingrédient principal ne sont pas si courants (boeuf bourguignon, tartare, cote a l'échalotte par exemple) alors que le reste du temps, selon moi, on a rajouter de la viande au plat tradi pour "l'enrichir" lorsque la viande est devenue moins rare : pot au feu, ratatouille, tartiflette, gratin dauphinois. Certains de ses plats sont a l'origine vgr, mais avec quelques "astuces" (creme de soja, fauxmages) il est assez simple de les transformer en vgl. J'suis même quasi sur que des plats comme le cassoulet ou la choucroute étaient sans viande a la base, a vérifier.
(Edit: allegation plutot valable pour la choucroute, moins pour le cassoulet, sources wikipedia)
 
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