Vos poésies sur les sujets de l'Animal et de la Nature

Le titre est assez explicite pour ne pas avoir besoin d'en dire plus...

De mon coté, j'ai commencé il y a peu, et c'est l'un des rares domaines que j'aime à ce point faire, et où je n'ai aucun problème d'imagination bizarrement... Pour l'instant, mes poésies sur la nature ont tendance à critiquer certaines actions humaines par contre, plutôt qu'à faire l'éloge de la nature...
Pour débuter ce topic... Deux petites poésies...


Un lieu angoissant.

Voyez ce réveil étonné,
Voyez cette découverte de quatre étroits murs,
Regardez cette peau abimée et brûlée,
Regardez ce rude lit qu'est le sol dur.

Sentez cette odeur désagréable de sang,
Sentez ces douleurs que le corps fait subir,
Voyez ces murs rouges, agonisant,
Voyez ce qui l'attend et attendez-vous au pire !

Oyez ces cris résonnant,
Oyez tous ces condamnés,
Oyez le vivant presque mort, souffrant,

Oyez cette jeune vie, ce bébé,
Oyez ce long chemin vers la potence, un couteau acéré,
Oyez cet animal assassiné.


Quand la vie animale ne vaut plus rien.

Transpercé dans le cervelet,
Ecrasé après succion,
Fusillé dans une forêt,
Dépecé perdant sa respiration,

Gorge déchirée remontant le long de l'hameçon,
Galopade abattue pour délit de lenteur,
Tué "hallal" pour la religion,
Enfermé en exposition attendant sa dernière heure,

Vie achevée par des tests ratés,
Mort déchiqueté en classe par des étudiants habitués,
Vendu et castré finissant égorgé,

Si nombreux, et pourtant si ignorés,
Parfois mêmes encouragés et justifiés,
Ce massacre... Doit-on vraiment le continuer ?


* Originellement "adolescents attardés" au lieu d'"étudiants habitués"...
Et au lieu de l'actuel quatrième paragraphe:
"Pourquoi ne pas tout simplement les laisser ?
L'homme doit-il vraiment continuer ce massacre,
Dans cette belle réalité n'étant que simulacre ?"
C'est assez différent de l'actuel, donc je le mets quand même...


A vous !

ça tombe bien cette discution, car j'ai rédigé pour mon seul usage perso une petite série de poèmes et pensées... Après tout, pourquoi ne pas les partager? Les rimes c'est pas trop ça, mais c'est surtout des textes griffonnés à la hâte sur un calepin, une sorte échappatoire à la solitude. J'ai un lot de poèmes plutôt glauques sur le thème de la mort, la déprime, la vie, le suicide, la mutilation, et parmi tout ça j'en ai fait quelques uns sur les animaux. En voici deux des premiers, les vers sont à revoir, ils ont pas encore de titre, mais l'idée est déjà là:

--------------------------------

A toi humanité
Qui m'a privé de lumière
Loin de ma nature mère
Et de ma liberté

Je te sacrifie mon cuir,
ma laine,
ma chair,
mes œufs,
mon miel,
ma viande et mon lait...

Puisse tu en crever.

--------------------------------

A toi humanité,
Qui sous prétexte de guérir,
M'a torturé sans commune mesure
à n'en plus finir,

C'est les yeux brûlés par tes cosmétiques,
La peau nécrosée par tes lotions,
Mes plaies infectées par tes maladies
et le corps meurtri par tes expérimentations,

Que je te souhaite autant de souffrance que tu m'en infliges,
Comme tu l'as déjà fait sur les tiens à Auchvitz.

J'en ai trouvé un autre qui parle de ma situation de VG chez McDo:

Horrible trahison que je m'inflige,
A mes convictions et à mon esprit,
Participer à ce massacre sans raisons,
Tuer au nom de la restauration.

Car pour ce plaisir Nécrophage,
N'oublions pas l'outrage
de l'irrespect de la vie,
Et de ces meurtres en série.

Qu'ils soient McDo, Quick et compagnie,
Vendeurs de cadavres exquis,
Clients incrédules et gras de panse,
Conditionnés depuis l'enfance.


Ce poème n'est pas encore terminé, je l'avais même oublié dans un coin de mon carnet. Bientôt la suite? 0

Sur le thème de la nature, j'en ai un plutôt triste, et je souhaite vivement qu'il ne sera jamais réalité. Je l'ai rédigé en pensant à l'avenir sombre de notre pauvre planète, dirigée par des imbéciles.

-------------------------------------
Je n'ai vu que des catastrophes se produire sous mes yeux,
Si nombreuses au point d'en avoir envie de vomir,
Tel cette étoile de malheur qui, dans les cieux
guide les Hommes sur le chemin de leur avenir,

Dans la campagne morne, je n'aperçois depuis
qu'un paysage immuable, désert et sans vie,
L'humanité est si triste et son esprit si noir,
Détresse et et profit d'argent causant le désespoir.

Seul errant dans un désert sans fin et sans ombre,
sans eau ni vivres, sous cette pluie radioactive tombante,
Transi de froid malgré un soleil de plomb,
Flottant au dessus de mon corps dans ce charnier nauséabond,

Victime de tes armes triste humanité suicidaire,
Pour ton injuste cupidité tu as commis tant de guerres,
Maintenant libérée de nos âmes et nos pensées,
Souhaitons à la Terre de finir en paix.
-----------------------------------------
c'est un thème assez triste de parler de la fin de l'humanité, et je suis conscient que ces quelques lignes vont en choquer plus d'un... mais c'est malheureusement la vision que j'ai de l'humanité en général, mais je suis conscient que tout le monde n'est pas à mettre dans le même panier, car si le restant de l'espèce humaine avait le dixième du bon sens qui est en nous, il y aurait la paix dans le monde...

Les muets
(écrit après avoir vu The Cove (mais ça ne parle pas que de dauphins) et une discussion avec une amie omni qui m'a balancé de toute façon les humains passent avant les animaux alors)

J'étais libre comme l'air
Je swinguais dans les vagues
J'accrochais à la terre
Mes vagues à l'âme

Je flottais en arrière
J'arrimais à mon bord
L'instinct de mes efforts
La chaleur de mes frères

J'avalais des poissons
Qui tous croissaient sans cesse
Je partageais les fonds
Méduses aigles girafes

Nous surfions en arrière
Nous étions libre l'air
Nous pourchassait sur terre
Nous aimions vous aimions

Mais un jour toi mon frère
Tu t'es pointé sur terre
Tu t'es décrété maître
Et tu as bousillé

Les étoiles et la mer
Le soleil et les airs
La terre et la chaleur
Qui me faisait rêver

Tu as dévoré ci
Tu as empli cela
De mitrailles et d'argent
De papiers et de came

De chenilles importées
Pour combler tes fusées
Découvrir l'univers
Pour te perdre toi-même

Aujourd'hui l'atmosphère
Est devenu blasphème
Le feu mange mes soeurs
La poudre m'asphyxie

Le sang du matador
Gicle sans trop d'effort
Peut-être le taureau
S'est-il vengé ce soir

Tu punis le punis
Tu le déclares impie
Alors que sur tes mains
Leurs globules éclatés

Tu le mènes à la mort
Jusqu'à ce qu'il implore
Tu n'es or pas aimant
Tu l'émascules il danse

L'asphyxie nous entrave
Nos corps couverts de glaive
Amphétamines infâmes
Voilà notre seul gain

Tu cours vers l'univers
Tu lui portes tes mains
Dieu tu es - es-tu donc
Dieu veut-il le chagrin

Le chagrin d'à présent
N'est plus que le soupçon
De ce qui fut silence
Notre calvaire

La chaleur des baisers
Autrefois professés
N'est plus que le soupçon
De notre calvaire

Les pleurs et les soupirs
Ton rire ami ton rire
N'est plus que l'émergence
De mon calvaire

Ah, le genre de topic qu'on voit peu par ici.
D'humeur à faire des haïkus, si quelqu'un s'y connaît en mores (c'est bien la bonne orthographe, oui), j'ai un peu de mal avec le concept.

Neige immaculée
Fleurs de sang y éclosent
L'esprit sommeille

Étant donné que je tente de comprendre ce que sont les mores et de ne pas faire "façon poésie française" (qui avec ses figures de style et ses épanchements est plus adaptée pour les sonnets que les haïkus), j'ai compté les "e" muets parmi les syllabes. Je suppose que tu t'en es rendu compte, en lisant ta parenthèse

Mais merci de la précision ^^

Édit pour une faute de frappe notamment.

biffe steak":178txzbw a dit:

en conservant le mètre traditionnel japonais 5/7/5

Cliquez pour agrandir...

Non, le haïku moderne conserve 17 vers mais répartis un peu comme on veut, étant donné que le haïku s'est "universalisé" et qu'il n'était donc pas possible de conserver un 5/7/5 -> http://fr.wikipedia.org/wiki/Haïku#Transgressions
C'est en somme un peu comme si le sonnet se devait d'être forcément en ABBA ABBA CCD EED/EDE... Heureusement que Rimbaud, Baudelaire et Cie ont transgressé ça...
Dfaçon, les règles c'est fait pour être enfreint alors


Sinon, MBI et Eilim, vos poèmes sont sublimes et se rapprochent effectivement, pour Eilim, d'une "captation d'instant", donc j'adore

J'aime aussi le "Haiku" d'Eilim.
Ces formats courts sont vraiment difficiles à exploiter (en français tout du moins, je ne parle pas japonais) et là c'est très réussi, une image apparait.

biffe steak":2qq0o7lr a dit:

Enfin, je dis ce que je veux, que cela te paraisse cool ou pas.

Cliquez pour agrandir...

Ouh là, désolée, j'ai dû être un peu... dure je pense, je suis désolée, mon intention n'était pas de faire mais de montrer que bah j'étais pas d'accord

Cela me fait penser à une ancienne discussion où Barbux a écrit de beaux poèmes (tristes aussi) : http://vegeweb.org/viewtopic.php?id=865

Le chêne

Une branche ploie sous des feuilles plumes.
L'air caresse cette douce verdure
Froufroutante. Joyeusement il hume.
Le lancinant ramdam perdure.
La brume l'enivre de printemps,
Lui chatouille l'écorce,
Du doux soupir des Amants.
Le chêne protège leur forces,
Enserrant de son être,
Leurs amours malhabiles,
Plus imposant qu'un hêtre,
Et bien plus subtile....

KD©


T’endresse

Si féline petite bouille de miel au regard sucré,
Tu as les yeux d'un démon qui a reçu les clés du Paradis.
Ta vie pour une souris, tes jeux pour un bon lit,
Tu paresses, tu te laisses de temps en temps caressée.
Mais tu ne cherches que la paix, et un cœur chaud.
Pour ne plus avoir froid. Toi qui as si froid.
Mais pourquoi as-tu si froid sous ta belle peau ?
Car tu as perdu la chaleur vénérée, de ton Égypte des Rois,
Et tu es la proie des bras radiateurs, qui te donne,
La chaleur qui te manque tant. Alors on te pardonne,
Petit oiseau moqueur, Aux yeux si enjôleurs,
Que ne donnerais-je pas, Pour n'être qu'une fois, Dans ta digne peau de roi.......

KD©

L'apostrophe n'est pas une faute c'est le nom de ma chatte.

T'as pas à être d'accord ou pas, la poésie est un art libre

Et ma Chatte s'appelle T'endresse TatOun, Mararaw de son nom complet, c'est la seule chez qui je n'habite pas, puisque la Dame habite dans un fauteuil dans la chambre de ma mère, sur une châle, avec son petit coussin brodé, et vit les 3/4 du temps dans la nature à massacrer des petits oiseaux (la bougresse).

Puisque vous êtes des goujats, je ne mettrais plus de poésie, je les aurais bien effacé mais j'ai un bug.
MBI c'est dégoutant ce que tu as écris et je suis choquée. Si tu as 5 ans d'âges mental ce n'est pas ma Faute. Ensuite j'écris ce que je veux et Zut à la fin. Marre de vos remarques.

Parce qu'il t'amuse. Moi pas.