Féministes radicales : questions

Mark":i0bhs1sc a dit:
C'est quand même des questions importantes, sinon on reste englué dans des rivalités à 2 balles mettant les mecs dans des positions intenables : tu dois t'émanciper du patriarcat / tu es un homme donc tu ne pourra jamais t'émanciper du patriarcat

Ben disons que techniquement, on ne s'émancipe pas d'un système dont on tire bénéfice. C'est peut-être ça la glue qui te colle que t'arrives pas t'en défaire parce qu'elle attache :whistle:
 
Je vois ici quand même que mes craintes étaient fondées, car sous prétexte des torts qu'on peut reprocher à cet article, on se retrouve à refuser de voir les questions et problèmes qu'il soulève.

Et je tiens à insister sur le fait que la domination dans le sexe n'a rien d'exceptionnel et ne se limite pas aux viols, c'est justement une des questions sur lesquelles il y a matière à beaucoup de réflexion. (Et les violeurs ne sont pas des pervers sexuels, mais des individus normaux tout à fait intégrés à la société patriarcale).

(Et le plaisir des hommes, c'est juste pas la question, je vois pas pourquoi elle devrait vous trouver des "solutions de remplacement". C'est HS, et c'est une réaction typique des mecs de venir se plaindre qu'on s'occupe pas d'eux dès qu'on parle de problèmes qui touchent les femmes. )
 
akkana":2gy0gsto a dit:
Je vois ici quand même que mes craintes étaient fondées, car sous prétexte des torts qu'on peut reprocher à cet article, on se retrouve à refuser de voir les questions et problèmes qu'il soulève.

Et je tiens à insister sur le fait que la domination dans le sexe n'a rien d'exceptionnel et ne se limite pas aux viols, c'est justement une des questions sur lesquelles il y a matière à beaucoup de réflexion. (Et les violeurs ne sont pas des pervers sexuels, mais des individus normaux tout à fait intégrés à la société patriarcale).

(Et le plaisir des hommes, c'est juste pas la question, je vois pas pourquoi elle devrait vous trouver des "solutions de remplacement". C'est HS, et c'est une réaction typique des mecs de venir se plaindre qu'on s'occupe pas d'eux dès qu'on parle de problèmes qui touchent les femmes. )

Les pervers sexuels (dans un sens psychiatrique) ont l'air très normaux et sont très bien intégrer.
Je dirais même qu'ils sont plus appréciés que la moyenne des gens, ils savent manipuler les masses. Ils brillent même en société (enfin plus ou moins mais en tout cas personne ne croirait l'inverse) et c'est insupportable pour les personnes qui savent ce qu'ils sont vraiment.

J'ai énormément lu sur le sujet des différents types de criminels et j'ai rencontré des personnes de ce genre de personnes à mon plus grand regret.

De plus je parlais de la manière de l'analyser, le discours est exactement le mode de pensée d'une personne ayant un système de fonctionnement pervers et donc comme il s'agit de sexualité un discours de pervers sexuel.
 
Ah mais j'ai pas dit que les pervers ne sont pas intégrés, juste que ce sont loin d'être les seuls à violer. Si seulement c'était le cas, ça serait déjà un tel grand pas en avant...
 
Oui enfin le discours c'est clairement le mode de fonctionnement pervers donc forcément je l'ai relevé.
Il y a trois types de fonctionnement: névrose, psychose et perversion.

La vision de domination et d'humiliation dans la sexualité est la définition même de la perversion sexuelle comme l'avait présenté Freud.
Le pervers sexuel va détruire l'autre grace au sexe.
La perversion = sadisme.

Après si ils ne sont pas pervers sexuels (ou pervers narcissiques) ils vont violer pour d'autres raisons que celles là.
 
Cela veut-il dire que tous les hommes sont des violeurs ou des dominateurs en puissance par nature ?
Il ne faut pas oublier que quand on parle à quelqu'un, on parle à un être humain avant tout, par nature sensible, homme ou femme ou autre. Je suis désolé mais j'en tiens compte quand je parle à quelqu'un et j'aimerais bien qu'on en fasse autant à mon égard (même si la vie m'a appris que malheureusement, les égards sont rarement réciproques). Je vise personne qui s'est exprimé ici mais quand je lis des choses violentes, hé bien, elles sont violentes point, même si le fond peut être intéressant mais je peux pas faire sans mes ressentis affectifs, désolé, qu'il soit question de la condition féminine ou de tout autre sujet. Bé oui, j'ai besoin de ne pas être agressé et ne me dites pas que ce n'est qu'une impression, il y a bien de la violence, de l'amertume et de l'agression sur certains liens que j'ai donnés. Pourtant, je persiste à vouloir réfléchir dessus car j'ai une curiosité insatiable et j'adore comprendre, même quand ça m'agresse.
 
Picatau":50rpr55s a dit:
Cela veut-il dire que tous les hommes sont des violeurs ou des dominateurs en puissance par nature ?
Il me semble justement que la "nature" n'a rien à voir là-dedans mais qu'il s'agirait plutôt d'une construction sociale.
 
Picatau":a6tpjet3 a dit:
Cela veut-il dire que tous les hommes sont des violeurs ou des dominateurs en puissance par nature ?

Tous les hommes sont des violeurs ou des dominateurs par construction.
C'est une réduction de l'hétérosexualité au viol.

Un petit lien vers un texte que j'aime bien sur la possibilité d'une sexualité féministe (homo, bi, hétéro) : http://infokiosques.net/lire.php?id_article=473
 
Plantte":11cbay5a a dit:
Picatau":11cbay5a a dit:
Cela veut-il dire que tous les hommes sont des violeurs ou des dominateurs en puissance par nature ?
Il me semble justement que la "nature" n'a rien à voir là-dedans mais qu'il s'agirait plutôt d'une construction sociale.

Le sexe dont elle parle dans son article est naturel puisque ça permet d'avoir des enfants et donc la survie de l'humanité.

Fabicha":11cbay5a a dit:
Mark, je ne suis pas la personne qui pourra répondre à tes grâââândes questions. Et les étiquettes des différents féminismes (radical, post, essentialiste, etc.), j'y accorde une importance toute relative et les connais d'ailleurs mal.

Mais le fait est que ce que je retiens de ce texte, ce ne sont pas les réponses apportées qui sont discutables à plein d'endroits, mais la tentative de poser en des termes concrets une question fondamentale dans le mouvement pour l'émancipation des femmes : comment gère-t-on la question biologiquement indépassable de la gestation ? Y a-t-il des aménagements sociaux capables de compenser les injustices qui ont été faites et sont encore faites aux femmes du fait qu'elles sont celles qui enfantent ? Encore mieux : y a-t-il des aménagements qui permettraient de mettre les hommes et les femmes sur un réel pied d'égalité malgré cette différence biologique ?

Ce texte ne s'intéresse pas à la question de la gestation en soi, mais à son évitement. Comme le rappelait Plantte, c'est très éclairant ce qu'elle dit concernant le coït qui ne peut être qu'un acte grave (dans le sens de sérieux) pour la femme alors que l'homme peut s'en détacher. Dès lors, le coït peut être récréatif pour l'homme, il ne le sera jamais pour la femme qui, au mieux, se convaincra par la méthode Coué qu'il l'est tout en réglant son alarme tous les jours à la même heure pour ne pas oublier sa pilule micro-dosée.
Et je ne dis pas que tous les hommes s'en foutent de mettre des femmes enceintes. Simplement qu'un homme lambda a la possibilité de s'en foutre s'il est égoïste, aveugle, lâche, ignorant, retardé, etc. Une femme : non. Ignorante ou pas, une fois enceinte, elle sera enceinte. Son horizon s'arrêtera là. Elle n'a pas les moyens d'être insouciante face au coït. L'auteur enfonce le clou en disant que la réponse contraceptive n'est pas une vraie réponse car elle ne permet pas à la femme de retrouver son insouciance et donc, d'être sur un pied d'égalité avec l'homme.
Sa réponse, no coït, est certes radicale et ne me convient pas du tout personnellement, mais après tout, si on a autant de plaisir dans le sexe loisirs sans coït que dans le sexe loisir avec coït et qu'en prime il permet de mettre les deux sur un pied d'égalité. Où est le souci ?
Vouloir imposer à toutes les femmes de s'abstenir de coït parce que c'est pour elle la seule voie du féminisme, ça par contre, ça craint un peu beaucoup.
Son discours anti-hommes parce que portant sur lôme est aussi très, très énervant (mais moi, j'arrive à en rire, contrairement à vous :whistle: ).

Pers0nne : je ne vois pas où tu lis qu'elle conclut que toutes les femmes doivent être homoes. Ce qu'elle dit, c'est que toutes les femmes doivent refuser le coït avec un homme.

En même temps on prend des risques plus graves dans la vie comme monter en voiture peut provoquer des choses plus graves qu'un bébé et il y a très peu de chance d'être enceinte en faisant attention.
 
Mandy_paris":1fccjt2t a dit:
En même temps on prend des risques plus graves dans la vie comme monter en voiture peut provoquer des choses plus graves qu'un bébé et il y a très peu de chance d'être enceinte en faisant attention.

Il faudrait que "Je putréfie le patriarcat" (c'est le pseudo de l'auteure de l'article) nous le confirme, mais je pense que la voiture a été inventée par le patriarcat dans le but d'asservir les femmes.
 
Même en faisant attention il y a un risque non négligeable, mais je viens de lire l'article et je trouve qu'il le maximise un peu trop. Il y a d'autres choses aussi dont je ne suis pas d'accord, notamment sur le fait que ça serait non-naturel, en l'affirmant de manière péremptoire et sans aucune explication. Ceci dit je trouve qu'il soulève des questions intéressantes, d'ailleurs d'autres blogs ont aussi abordés le sujet : http://www.crepegeorgette.com/2013/06/1 ... #more-6442 (sur un ton un peu moins agressif)
 
Crêpe Georgette, la première fois que je suis tombé dessus, j'ai aussi trouvé ça violent.
Enfin, de toutes façons, je suis hypersensible comme on dit donc... je prends tout mal en ce moment. Je sais pas, elles ont peur-être raison ces femmes, moi, ça me donne envie de m'émasculer et même de ne plus exister, je supporte plus ce monde.
Voilà, c'était la pensée maussade du jour.
 
Eh, t'as pas à porter toutes les violences du monde sur tes épaules :kiss:

Avec ou sans pénétration, il est possible d'avoir du sexe joyeux et dédramatisé, ou pas de sexe si on n'aime pas ça.

Le point positif de ce type de féminisme, c'est qu'il nous oblige à nous remettre en question et met en lumière notre conditionnement, faut voir ça comme qqchose de libérateur qui permet de progresser (bon ok 'ai du boulot :cool: ). La limite, c'est quand les violences sexistes subies par les femmes les plongent dans une haine d'elle-même si insupportable qu'elle sont obligées de transmettre cette violence. C'est aussi ce j'entendais par "positions intenables", il doit bien y avoir des façons d'être ensemble sans hair l'autre ni soi-même
 
Luisao, c'était pas du tout en référence toi : il y en a eu d'autres ;) Et c'était pas un reproche, mais une façon de partager mon embarras en termes de mode d'intervention :red:

Picatau, on est tou.te.s d'accord pour dire que ce texte est inutilement et gratuitement agressif :kiss:
 
Merci à vous. Ça me touche Fabicha de ta part, merci pour ce réconfort.
 
Picatau :kiss: Moi aussi j'ai du mal à supporter le monde dans lequel on vit. Mais bon faut pas non plus tout prendre pour soi et apprendre à prendre du recul quand on se sent visé (souvent à tort). L'écrasante majorité des féministes militent pour une société qui traitent avec égalité les femmes et les hommes c'est tout, pas contre les hommes ou pour une séparation totale homme/femme (un autre point que je reproche au texte, mais après tout ça n'engage que l'opinion de l'auteure).
 
Merci Angellore.
 
J'avais pas non plus adhéré à cet article.
Le sujet est intéressant mais je n'arrive pas du tout à ces conclusions même en étant sincèrement prête à remettre en cause l'idée que je me faisais de la place du coït dans la relation sexuelle (hétéro)...
Ca peut être utilisé comme un moyen de dominer, mais ça peut être tout autre chose de complètement sain.
 
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