Mark, je ne suis pas la personne qui pourra répondre à tes grâââândes questions. Et les étiquettes des différents féminismes (radical, post, essentialiste, etc.), j'y accorde une importance toute relative et les connais d'ailleurs mal.
Mais le fait est que ce que je retiens de ce texte, ce ne sont pas les réponses apportées qui sont discutables à plein d'endroits, mais la tentative de poser en des termes concrets une question fondamentale dans le mouvement pour l'émancipation des femmes : comment gère-t-on la question biologiquement indépassable de la gestation ? Y a-t-il des aménagements sociaux capables de compenser les injustices qui ont été faites et sont encore faites aux femmes du fait qu'elles sont celles qui enfantent ? Encore mieux : y a-t-il des aménagements qui permettraient de mettre les hommes et les femmes sur un réel pied d'égalité malgré cette différence biologique ?
Ce texte ne s'intéresse pas à la question de la gestation en soi, mais à son évitement. Comme le rappelait Plantte, c'est très éclairant ce qu'elle dit concernant le coït qui ne peut être qu'un acte grave (dans le sens de sérieux) pour la femme alors que l'homme peut s'en détacher. Dès lors, le coït peut être récréatif pour l'homme, il ne le sera jamais pour la femme qui, au mieux, se convaincra par la méthode Coué qu'il l'est tout en réglant son alarme tous les jours à la même heure pour ne pas oublier sa pilule micro-dosée.
Et je ne dis pas que tous les hommes s'en foutent de mettre des femmes enceintes. Simplement qu'un homme lambda a la possibilité de s'en foutre s'il est égoïste, aveugle, lâche, ignorant, retardé, etc. Une femme : non. Ignorante ou pas, une fois enceinte, elle sera enceinte. Son horizon s'arrêtera là. Elle n'a pas les moyens d'être insouciante face au coït. L'auteur enfonce le clou en disant que la réponse contraceptive n'est pas une vraie réponse car elle ne permet pas à la femme de retrouver son insouciance et donc, d'être sur un pied d'égalité avec l'homme.
Sa réponse, no coït, est certes radicale et ne me convient pas du tout personnellement, mais après tout, si on a autant de plaisir dans le sexe loisirs sans coït que dans le sexe loisir avec coït et qu'en prime il permet de mettre les deux sur un pied d'égalité. Où est le souci ?
Vouloir imposer à toutes les femmes de s'abstenir de coït parce que c'est pour elle la seule voie du féminisme, ça par contre, ça craint un peu beaucoup.
Son discours anti-hommes parce que portant sur lôme est aussi très, très énervant (mais moi, j'arrive à en rire, contrairement à vous
).
Pers0nne : je ne vois pas où tu lis qu'elle conclut que toutes les femmes doivent être homoes. Ce qu'elle dit, c'est que toutes les femmes doivent refuser le coït avec un homme.