"On est foutus on mange trop" ©

V3nom

Moulin à graines
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Un ptit topic à philosophie de comptoir (ou pas) sur un sujet relativement tabou en occident: la privation de nourriture (volontaire ou non) hors troubles psychologiques comme l'anorexie.

J'ai été amené dans mes "voyages de réflexions" à me pencher un peu sur le pràna et le respirianisme, notamment par le biais du récent documentaire "Lumière" sensé tenter de démêler le vrai du faux: se passer "à vie" de nourriture voire d'eau...
lumiere.jpg

(s'ils n'en parlent pas, il s'agit du même cas de figure que ce fameux "petit bouddha" méditant sous son arbre durant des mois sans bouger ni manger)

Mais sans aller jusque là, je souhaite surtout présenter ici un ptit docu relativement objectif et impartial sur le simple jeun à but thérapeutique passé sur Arte le 29 mars et disponible gratos (pour le moment, cad plus pour longtemps) là: http://videos.arte.tv/fr/videos/le_jeun ... 53218.html

images


Sans chercher à débattre du bien fondé des bénéfices du jeun sur tout un tas de pathologies (je pense qu'il doit en exister quand même quelques unes), je trouve intéressant de prendre en compte le fait que nous n'avons manifestement pas "tant" besoin que ça de tous ces éléments dont la médecine occidental nous mets en garde sans cesse en agitant l'épée de damocles de la carence.

Oui les carences existent et leurs effets peuvent être dévastateurs. Mais je pense qu'il serait au moins aussi pertinent d'étudier ça sous l'angle du déséquilibre plutôt qu'uniquement du manque.

En tout cas je trouve que ceci fiche un autre coup de pieds au cul des fanachistes du ventre nécessairement remplit. (accessoirement de charogne)

NB: il existe une contrée asiatique dont le nom m'échappe où une communauté d'habitants vivent avec quelque-chose comme 10 ou 20% des protéines que nous ingurgitons, et non seulement ils semblent très bien se porter, mais ils ont des records de longévité non grabatairisant...

*soupir* tant de voies d'études de la vie inexplorées voire méprisées par défaut et ignorance... *soupir*

NOTA BENE: Ce documentaire explore notamment l'étude par expérimentation animale en avançant l'argument absurde de "l'éthique" pour ne pas expérimenter sur l'homme. Je ne partage bien évidemment rien de tout ça et tiens à prévenir tout le monde ce ces quelques incartades bien spécistes du documentaire malgré tout intéressant.
Le dernier quart parlant de cancer inoculé à des malheureuses souris de labo et traitées à la chimio (plus un jeun imposé)... On les voit faire de "merveilleux" parcours de cages névrotiques stéréotypés.
Vous voilà prévenu/es
 
Je tiens à repréciser que je déplore tout ces tests in vivo qui sont totalement injustifiables pour moi. A fortiori sur un tel sujet.
Ceci dit si ces tests existent, ce docu a au moins le mérite de ne pas les "cacher".

Mais je souhaite ici un sujet centré sur le jeun et vos éventuelles réflexions/expériences, entendons-nous bien.

Nous sommes tous je pense d'avance d'accord sur l'infondabilité de l'expérimentation animale et son caractère à la fois ignoble et froidement cruel, dispensable, fallacieux et dangereux.

Il ne s'agit pas forcément non plus d'un débat sur le scepticisme et l'immobilisme du corps médical conventionnel, sur lequel nous ne sommes là pas forcément tous d'accord (je pense), même si je suis convaincu de la démarche "tout curatif" occidental qui conchie la prévention et l'autonomie d'alimentation et de soin individuelle.
 
J'ai également vu cet excellent reportage sur Arte (je ne parle évidemment pas de ces pauvres souris torturées - seul bémol (mais de taille) de ce reportage).
Le jeun permet à l'organisme de se mettre au repos, en quelque sorte et de se focaliser sur ce qui ne va pas dans le corps et donc le "soigner".
Le corps humain est une formidable machine qui sait se réguler toute seule, le problème dans nos sociétés occidentales est que nous avons arrêté d'écouter notre corps depuis très/trop longtemps :(
Personnellement je n'ai jamais pratiqué le jeun à proprement dit. J'ai cependant fait une monocure (cure de raisin : que je conseille à tout le monde d'ailleurs), qui s'en rapproche.
Ca a été un réel déclic pour moi, ça m'a fait prendre conscience de plein de choses et surtout ça m'a aidé à changer définitivement mes habitudes alimentaires, à prendre conscience du superflux et de l'inutile.
J'ai d'ailleurs hâte que la saison du raisin revienne pour en refaire une :)
Je suis intimmement persuadée que le jeun est une des meilleurs solutions pour "nettoyer" l'organisme et donc le laisser faire son boulot (on le voit bien quand on est bien malade, on a pas faim, on ne mange pas, et on n'en meurt pas :) ).
 
J'ai pas vu le reportage, je connais pas les pratiques de jeun, mais a priori, jeuner qq jours me paraît pas du tout idiot pour nettoyer le corps, bien au contraire. Après, aller jusqu'au respirianisme, là ouais je suis sceptique, mais un jeun plus ou moins long, chose que j'aurais sans doute jamais le courage de faire, ça me paraît pas con du tout.
 
Je n'ai aucune expérience en la matière, mais j'ai pu observer que chez mes enfants (actuellement 5 ans et demi et quasi 4 ans) la moindre maladie provoque chez eux un jeune plus ou moins long. Mon fils a eu la grippe il y a quelques semaines, immédiatement il a mis son corps au repos : il n'a quasiment rien avalé, il a beaucoup dormi, et il a guéri très rapidement. Chez ma fille ça a été encore plus spectaculaire, elle a zigouillé le virus en moins de 36h. Mon mari et moi, on a trainé la grippe pendant plus de 2 semaine (et un mois après, la toux ne m'a pas encore complètement lachée)
Je pense que les enfants, si on ne les "maltraite" pas avec nos obsessions sur la bouffe (les obliger à manger, finir leur assiette, manger à heure fixe dès tout petit, etc), sont très à l'écoute de leur corps et sont bien plus "intelligents" que nous (nous = adultes détraqués) concernant la nourriture.
 
Question (bête ?) qu'est que le respirianisme ?
 
Pendant 4 ans j'ai jeûné tous les vendredis (enfin, juste eau et thé), j'ai commencé par obligation un vendredi, puis au vu du résultat d'une journée je me suis dit que ça ferait pas de mal et j'ai continué.
Donc je pense que c'est pas un mal, mais ayant voulu reprendre il y a quelques temps, il faut aussi que l'état de santé le permette, il y a quand même quelques contres indications.

Je n'ai pas vu le reportage donc je vais le faire tiens :)

Trinity":22ylx4xi a dit:
Question (bête ?) qu'est que le respirianisme ?

Google est ton ami :)
(et Wiki aussi)
http://fr.wikipedia.org/wiki/In%C3%A9die
 
Le respirianisme est une croyance/philosophie/science/canulard (c'est selon) qui permettrait à quelqu'un pratiquant un jeun durant 21 jours pourrait finalement se passer de nourriture solide (voire de tout liquide également) pour le restant de ses jours.
Ne vivraient alors ses adeptes que de lumière et d'air, ce "pràna" dans lequel nous baignons tous mais qui échappe à la plupart.

S'il ne permet pas de tirer au clair le vrai du faux, le documentaire "Lumière" présente très bien le sujet et les quelques tentatives cliniques d'études, dont certaines semblent troublantes autant que tues.

Cependant, même si ça fonctionne vraiment pour ceux qui le prétendent, force est de constaté que cette pratique a provoqué la mort de quelques autres personnes. Mauvaises conditions et ignorance de la pratique pour les uns, arnaque dangereuse pour les autres.
Je ne suis pas fermé à l'éventualité du bien fondé du respirianisme, mais en l'état actuel des choses, cela représente un danger dans une société où le flou est de mise et où toute activité non conventionnelle est mise au banc.

Pour le "simple" jeun, après avoir étudié ka question, il me semble que les seules contre-indications sont de l'ordre du "déséquilibre" physiologique grave comme le diabète, en dehors de ça, même un cancéreux en pleine chimio semble en tirer bénéfice et ceci ne me surprend pas tant que ça.
Je trouve notamment l'argument et l'explication (même si succincte) de la mise en phase de protection des cellules relativement plausible et convaincante. (les bactéries font toutes exactement pareil, c'est d'ailleurs pour ça qu'on ne doit pas congeler 2 fois un aliment, la 2ème fois elle s'y sera préparé)
 
Se soigner par le jeûne, chez moi ça fait écho, parce que je suis déjà convaincue qu'on bouffe (dsl je ne peux pas qualifier ça de manger) si mal, que les maladies on se les provoque tout seul.
Dans le documentaire, j'ai trouvé particulièrement intéressante l'étude des manchots empereurs et l'idée que le jeûne serait un mécanisme d'adaptation à l'évolution. Dans l'histoire de l'humanité, faire des repas régulièrement c'est vraiment tout récent.
Bah, moi personnellement j'aimerais faire un vrai jeûne (à la russe, pas avec la soussoupe), et maintenant que mon mari a vu le reportage, il ne me traitera plus d'illuminée... Mais bon, sous encadrement médical tout de même.
 
Je pense qu'il existe en nous tous quantité de mécanismes issue de l'évolution que notre mode de vie nous a bien fait oublier et qu'il serait bon de réapprendre, probablement par le biais d'une éducation suivie, quand ce ne sont pas les drames de la vie qui nous y forcent.
 
C'est vrai qu'on a systématiquement le réflexe quand on est malade, parce qu'on nous l'a répété, qu'il faut manger pour prendre des forces et combattre efficacement la maladie.
 
Pourtant ce jeun est un véritable réflexe corporel: combien crèvent la dalle quand ils sont malades ?

Et je sais qu'il y a pas si longtemps le jeun était une habitude curative au même titre que la saignée ou les sangsues de verre dans le dos...

Je crois surtout que sous des prétextes de pharmacopée bien commerciales, on nous a bien apprit à ne plus écouter notre corps...
 
Fushichô":wu8lat44 a dit:
C'est vrai qu'on a systématiquement le réflexe quand on est malade, parce qu'on nous l'a répété, qu'il faut manger pour prendre des forces et combattre efficacement la maladie.
C'est en effet là où est l'erreur car en mangeant, nous empêchons notre corps de faire son travail, et donc nous retardons la guérison ou aggravons notre pathologie.
Par dessus, on rajoute tout un tas de médicaments (bien chimiques et destructeurs) et hop, on se sent mieux.
On a juste mis un mouchoir sur le problème, on ne l'a pas enlevé..pfff !
Nous avons dans notre corps une glande (le thymus) qui est, à la base, la glande de l'auto immunité et de l'auto guérison et, du fait de notre vie occidentale (pleine de médicaments et surtout de non écoute de son propre corps) cette glande (miraculeuse, il faut le dire ;) ), disparaît de notre système.
J'en ai récemment parlé avec mon médecin (voulant en savoir plus sur cette glande) et il m'a juste dit : "elle disparaît de notre organisme", comme si c'était une fatalité. Rien d'inquiétant pour lui puisqu'il y a les "médicaments" ! :anger:
 
V3nom":1h0b7zgd a dit:
Et je sais qu'il y a pas si longtemps le jeun était une habitude curative au même titre que la saignée ou les sangsues de verre dans le dos...

Certes... mais quand on voit l'efficacité de la saignée, je ne suis pas sûre que ce soit un bon argument pour le jeûne que de les mettre sur le même plan des "habitudes curatives".
 
V3nom bonjour
J’ai aussi vu ce reportage excellent d’ailleurs quoiqu’un peu superficiel, mais bien suffisant pour un néophite. A retenir l’expérience sur les souris pour différencier les réactions d’un organisme soumis à un poison dont les réactions (et donc les conclusions) différeront par une simple différence alimentaire (ou non alimentaire).
Pratiquant du jeûne moi-même (comme actuellement), il faut y aller progressivement : 1, puis 2, puis 3 jours consécutifs en tenant compte de l’état général, d’éventuelles pathologies contres indicatives rares. La plus grande partie de la désintoxication se fait dans les 3 premiers jours avec des réactions parfois désagréables ou plus, surtout des maux de tête. C’est pourquoi ces jeûnes doivent être soit préparés quelques jours à l’avance par une diète fruitarienne semi désintoxicante, soit avec des purgations rapides et périodiques pour évacuer les fèces qui autrement peuvent créer un autointoxication (comme les constipations) voire déclencher des crises hépatiques ou au pire une appendicite. C’est pourquoi les jeûneurs doivent être accompagnés par des jeûneurs expérimentés au delà de quelques jours.
Et je sais qu'il y a pas si longtemps le jeun était une habitude curative au même titre que la saignée ou les sangsues de verre dans le dos...
J'aime bien l'expression les angsues de verre dans le dos ou les ventouses que ma mère pratiquait avec des pots de yaourt danone avec ses raies marrons. Un tampon d'alcool à bruler dans le verre et posé sur le dos: "maman, ça brule, t'as chauffé le verre" "mais non douillet, je ne l'ai pas touché!",plus les ventouses scarifiées (que je n'ai pas connu) pour évacuer le "sang noir", les sinapismes, les sangsues (les vraies),les enveloppements, les frictions à l'alcool camphré, les fumigations,etc... la SS n'était pas prise en otage par les industries pharmaceutiques et les hopitaux.
La saignée d'en temps a été remplacée par les prises de sang (faut rien perdre!) pour les sanguins!
 
v3nom
merci, j'ai hésité sans trouver la bonne orthographe, ça arrive! :)
De même
Le dernier quart parlant de cancer inoculé à des malheureuses souris de labo et traitées à la chimio (plus un jeun imposé)...
ce n'est pas le cancer qui est inoculé (ça se fait fréquemment en expérimentation animale) mais les produits de traitement du cancer!
Il n'est pas inutile de rappeler que sans ces expérimentations sur les animaux, aucun produit issu de industries pharmaceutiques n'obtiendrait d'AMM quant aux essais directs sur les humains, je ne sais pas si il y aurait beaucoup de volontaires! :( :'(
 
Oui c'est vrai, elle ssont génétiquement modifiée pour le développer d'elle-même (c'est pire)

De toute façon en l'état actuel des choses, l'industrie ^harmaceutique a verouillé le système pour que l'ont soit "obligés" de passer par l'expérimentation animale... on appelle ça un "protocole", et c'est de bien commode pour imposer de la merde.

Sinon une idée qu'on évoque souvent avec une amie, c'est de proposer le choix du volontariat d'expérimentation aux prisonniers (à vie ou pas). Avec remise de peine s'il y a risque/utilité/résultat, et dédommagement quand même en cas de "mauvaise tournure" (contractuelle il va sans dire)
 
Sinon une idée qu'on évoque souvent avec une amie, c'est de proposer le choix du volontariat d'expérimentation aux prisonniers (à vie ou pas). Avec remise de peine s'il y a risque/utilité/résultat, et dédommagement quand même en cas de "mauvaise tournure" (contractuelle il va sans dire)
En clair changer d'animal! Où est la différence? Pourquoi pas aussi utiliser les animaux méchants qui auraient mordu quelqu'un ou donné un coup de sabot ou griffé un gentil humain? Tu vois où ça mène? :confus: :'( :cartonR: :anger: Ca me file les j'tons!
 
V3nom":3of3vxjj a dit:
Sinon une idée qu'on évoque souvent avec une amie, c'est de proposer le choix du volontariat d'expérimentation aux prisonniers (à vie ou pas). Avec remise de peine s'il y a risque/utilité/résultat, et dédommagement quand même en cas de "mauvaise tournure" (contractuelle il va sans dire)

Le principe de rentabilisation est bon, c'est dans la lignée du "quitte à mourir, plutôt donner ses organes à la science que les jeter bêtement dans un trou". Ça choque janic qui du fait de sa culture a du mal à comprendre que le corps est un matériel. Moi je pense qu'il n'y a pas de raison que les essais sur les prisonniers soient moins risquées que les autres : si volontariat, alors que ce soit proposé à tout le monde. Pourquoi les prisonniers seraient plus intéressés que, mettons, les soldats, les artistes ou les Mère Théresa ?
 
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