Vg et Homosexualité ?

V3nom":3mls45m4 a dit:
Et la viande un truc de vrais mecs, des putain de guerriers qui auront l'insigne honneur de mourir au terme d'un glorieux combat... avec leur pancréas ou leur colon xD

Sinon pour revenir au sujet du topic, les nouveaux et nouvelles venues concernés par les 2 sujets idoines peuvent-elles confirmer ou infirmer le fait que leur coming out le plus "compliqué" ou difficile n'aurait pas été celui qui concernait leur sexualité mais celui centré sur le contenu de leur assiette ?

et je confirme qu il est plus difficile pour moi d'être végé, qu'homo..

Même si on me dit encore auj que ce n’est pas vrai,selon une lesbienne omnivore que tout dépend de son entourage

Mais le végétarisme est souvent stigmatisé par nos proches ce qui nous fait plus de mal, l'homosexualité, plus par le monde extérieur et perso, je m'en tape.. mais c est une expérience personnelle..

Fushichô":3mls45m4 a dit:
Nasty Veggie":3mls45m4 a dit:
Fushichô":3mls45m4 a dit:
:genoux:

(J'avais juste mis l'équivalent féminin de "petits nouveaux" au départ, puis j'ai précisé féministes puisque je taquine pas tt le monde ; effectivement, l'expression était inutile, "féministes qui débarquent ici" étant suffisamment explicite. Mea culpa.)

Et donc y a pas de juste milieu entre gros misogyne et féministe parfait ?
On peut pas être en phase de déconstruction, avoir fait des progrès et en avoir encore de nombreux à faire ? OK, je note.
Vivement en tout cas que j'atteigne ton niveau de perfection, féministe, vegan et autre.

Et oui, je me fous pas mal de l'image que je donne, bien que là, je ne sois pas non plus parfait, il m'arrive de m'en soucier. Je donc donc être un type hyper superficiel du coup, puisque c'est ou tt noir ou tout blanc avec toi.

Je me déqualifie donc et je suis dorénavant omni macho homophobe et raciste, merci à tous d'en prendre bonne note.

t'arrive à être tout ça d'un coup? :genoux: sacré discipline quotidienne, et tu le vis comment?

Je le vis très bien, vu que c'est la culture dominante. :)


PS modération : évite de faire plusieurs postes à la suite ; tu peux répondre à tout le monde dans le même post, en allant dans l'éditeur complet et en cliquant sur Citer pour chaque post auquel tu veux répondre. :)

j'en suis heureuse, le principal c est que tu te sentes bien :p
on dit : « Mieux vaut être fou avec tous que sage tout seul. » :D

ok, je note :oops:
 
Nasty Veggie":ee2l3fzp a dit:
on dit : « Mieux vaut être fou avec tous que sage tout seul. » :D

Tiens je la connaissais pas celle-là... Je connaissais la version de Coluche "Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison" :p
 
Perso, le coming out "lesbobi"
coming out bi mais ma mère n'a retenu que lesbien. Vu que ce sont surtout des nanas qui m'attirent, c'était pas plus mal au final.
a été beaucoup plus difficile que ma pratique végétarienne, et impossible dans mon village, collège/lycée itou.

Pour les détails, à sauter s'ils ne vous intéressent pas (c'est un peu long): COMING OUT LESBOBI :
Côté village/établissement scolaire : entre ceux (et celles) qui trouvaient ça "dégueulasse", celle qui "n'avait rien contre les pédés" mais voulait les enfermer dans des quartiers spécialement pour eux, pour pas qu'ils influencent les autres, et les nombreux autres types d'homophobes, j'ai vite compris qu'il fallait me planquer ^^ (j'en ai parlé à un collègue du ramassage de pommes, une fois majeure et ne revenant qu'à certaines vacances, après avoir eu l'assurance que ça lui posait pas problème, dans la mesure où il vit à l'écart du village ça me semblait safe, mais c'est un peu tout).
Côté ma mère : Je ne comptais pas lui en parler, mais un beau jour, je lui ai imprimé ça parce que je trouvais le texte très drôle et qu'elle a un humour assez barré. Je lui explique que le texte parle de "fantasme hétérosexuel" parce qu'il vient d'un site pédé, et au lieu de lire et rigoler, elle me regarde avec des yeux ronds et s'exclame :"mais pourquoi tu vas sur des sites homos, tu as des attirances?". Je rétorque "non, j'ai pas "des attirances", je suis bi mais c'est pas nouveau", et on n'aborde plus le sujet pendant un moment...
Quelques temps plus tard, ma mère, comme une fleur :"Tu sais ma chérie, je pense que si tu es lesbienne, c'est parce que tu n'assumes pas ton corps!"... Moi : "Tu peux te faire du mouron si tu veux, mais ça sert à rien, je vais très bien"... Elle, furieuse : "Alors le problème avec toi, c'est que dès qu'on est pas de ton avis, tu te braques !".
Je passe les engueulades de sa part dès que je daignais évoquer ma préférence pour les nanas à un tiers (en réponse à des questions du type "tu as un petit-ami?", je n'arrive pas en m'exclament "salut, j'aime les touffes!" non plus :p), ou même dès que j'y faisais une allusion (j'emploie l'imparfait parce que ça c'est calmé y'a quelques années... Ou alors je ne la vois pas assez pour avoir l'occasion de la mettre en rogne).

LE VEGETARISME
Pas de soucis particuliers, si ce n'est le manque de bouffe végé à la cantine. Finalement, j'ai été désinscrite de cette dernière, et j'ai dépensé la moitié de "l'argent de poche" que j'avais pour manger à midi en bouquins et autres réjouissances. C'était le pied au final.

AUJOURD'HUI, changement de milieu oblige, c'est différent : j'ai rarement des remarques et soucis concernant mon lesbobisme, et quelques remarques concernant mon régime alimentaire (flexi vegan chez moi, parfois végé à l'extérieur quand ma vie sociale le nécessite).
Je me sens pas menacée par les remarques "anti végé" comme j'ai pu l'être par les remarques homophobes, parce que :
1. Ca a trèèèès peu de chances d'aboutir à un danger physique, contrairement à l'homophobie de mon coin d'origine.
2. Pas mal de mes potes (et moi même) aimons troller et taunter (dire de la merde et provoquer en gros), et les remarques ont souvent lieu dans ce contexte, ou finissent par virer à la joute verbale, du coup je m'amuse plus qu'autre chose.
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Sinon, Fushichô, tu peux avouer que tu es devenu végé seulement pour troller les omnis. C'est une raison comme une autre, et le troll est une noble cause.
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Jezebel m'a devancé au sujet des histoires d'hommes égaux aux femmes qui ont besoin de se sentir dominants et de femmes bonnes poires qui les laissent sur un piédestal bito-compensateur, mais je ne résiste pas à taunter là dessus :

C'est d'ailleurs pour ça qu'on n'y comprends rien (à l'Univers, et à Lafâme), même si depuis toujours l'Homme l'étudie.
"On" peut aussi être honnête et dire "j'ai pas le niveau, j'ai foiré ma création de perso et je ne comprends rien au scénar... J'aurais dû investir dans des compétences utiles" :p (si c'est du chinois-alien pour vous, voir ici).
 
Arrakis":3p09x835 a dit:
Sinon, Fushichô, tu peux avouer que tu es devenu végé seulement pour troller les omnis. C'est une raison comme une autre, et le troll est une noble cause.

Damn, busted!
 
Tiens, je rebondis sur Arrakis (Boïng ! Boïng ! Boïng !), pour dire que personnellement mon coming out homosexuel m'a posé infiniment moins de souci que le coming out végétalien, et quand même moins que le coming out végétarien (même si celui-là, ça n'est pas tant le coming out que les implications qui ont suivi, du genre rappeler régulièrement que "végétarien", ça voulait dire "pas de viande du tout !", ou faire savoir que non, pour le poisson, c'était pareil, y avait pas d'exception, etc. Donc sans être une grosse crise, c'était des petites irritations régulières les deux premières années, grosso modo. Par contre, le coming out végétalien, ça a été une grosse crise sur deux jours, et des emmerdements téléphoniques avec ma mère, sur le premier mois au moins.)

Hum.

Ah oui, je reviens sur mon coming out homosexuel... Non, en fait, j'ai juste pris la température en faisant croire à ma famille, deux fois de suite à quelques années d'intervalle, que j'étais homo. Pour voir (Etant donné qu'ils ne m'avaient jamais vu en couple, ça restait très crédible.). Et la deuxième fois, ça a duré quelques jours, j'avais prévenu au téléphone ma famille que le week end suivant j'allais leur présenter "un ami" (Je ne sais plus quel prénom je lui avais donné.)... Et finalement, c'était une copine. Apparemment, ça avait un peu perturbé mon petit frère, mais c'est tout. Y avait visiblement une petit gêne, et un peu d'inquiétude, mais pas de remarque particulière. Mais j'ai pas poussé la simulation plus loin. J'en déduis que ma famille n'est pas particulièrement homophobe, qu'elle serait un peu mal à l'aise au début, mais qu'elle s'y ferait vite.

Arrakis, mis à part Dune, tu as fait quoi, comme JDR ?
 
Qu'est ce que c'est que ce détournement de topic?! :mmm: Comment ça, c'est moi qui en suit responsable? Meuh non, pas du tout.
C'est parce que tu tape tout le temps sur le sport Fushi, tu l'a bien cherché :whistle: . Mais peut-être que tu n'en a pas besoin pour avoir un physique de déménageur. Il nous faudrait une photo nu et en pied pour vérifier.

Bêêêêh, bêêêêh, bêêêêh, bêêêêh. Tiens, mes moutons. Revenons-y.
En ce qui concerne la discrimination envers les végés comparée à celle envers les homos, je dirais que celle envres les végés peut parfois être plus forte mais qu'elle n'atteint pas les degrés de gravité que peut atteindre l'homophobie. À moins que vous n'ayez des stats sur les suicides de jeunes végés ou sur les végés tabassés parce qu'ils les sont.

Normalement, quand on est végé on est quand même censé l'avoir choisi. Alors, ça se discute, certes. Certaines personnes ont une prise de conscience très violente et seraient incapables de continuer à manger de la viande, voir des produits animaux. Mais si on en arrive à décider de devenir végé, c'est quand même qu'on est fondamentalement persuadé du bien fondé de sa démarche, alors qu'une personne peut avoir des désirs homosexuels tout en pensant que c'est mal, que c'est sale. Peut-être que quelqu'un peut avoir une prise de conscience de ce qu'est la viande sans assumer cette prise de conscience et en continuant à considérer la logique carniste comme valide. Mais dans ce cas là, tout au plus la personne se morigénera-t-elle de sa propre "sensiblerie", sans aller jusqu'à se torturer l'esprit : "Mon Dieu, si ma maman savait les désirs impurs que j'ai de remplacer la viande par du tofu, elle cesserait de m'aimer". Je n'imagine pas quelqu'un se suicider pour ça.
C'est que le végétarisme est forcément un choix assumé. Un simple désir non assumé de cesser de manger de la viande ne suffira pas pour que la personne soit rejetée, tout au plus vaguement moquée si elle a exprimé un dégoût de la viande. Dans le cas de l'homosexualité, le désir suffit à se faire mal voir.

C'est aussi pour ça que l'homosexualité est mieux acceptée dans certains cas : ça n'est pas un choix*. Ça ne remet pas en question la vie des autres. Ils peuvent se dire qu'on est juste tous différents. Ils essayent d'ailleurs parfois des phrases conventionnelles du genre : "Il faut respecter le choix de chacun" dans le cas du végétarisme. C'est pour ça que s'ils ont affaire à un végé qui l'est pour la santé, ça les rassure tout de suite. Face à un végé éthique qui défend ses opinions ça se corse.

Cette histoire de choix, c'est un peu ce que je reproche à certains discours de défense des homosexuels. Ça n'est pas parce qu'ils n'ont effectivement pas choisi d'être homo qu'il faut baser tout leur argumentaire là-dessus. La bonne réponse aux homophobes c'est pas : "Faut me comprendre, j'ai pas choisiiii" d'une voix suppliante mais : "Va te faire voir, ma vie c'est pas tes oignons". Déjà, "j'ai pas choisi" ça sous-entend que, si choix il y avait, il y en aurait un bon ou un mauvais. Ça fait un peu : "Je sais bien que la façon dont je vis est inférieure à la votre mais j'ai pas eu le choix". Comment peut-on vivre toute sa vie d'homo en se disant ça? Ça doit pas être top pour la confiance en soit.
Parallèlement, tout ça, ça me donne l'impression qu'on a plus le droit de faire des choix de vie ou d'exprimer des opinions. Enfin, on a le droit, mais si quelqu'un nous le fait payer en nous discriminant, faudra pas venir se plaindre, c'est nous qui avons choisi. Personne ne choisi d'être l'objet de moqueries, d'être ostracisé, d'être considéré comme mauvais parent par défaut… Et non, on a pas à assumer. La discrimination est illégale même quand la raison qui l'amène est un choix de la personne discriminée. D'ailleurs, à force de défendre l'homosexualité à coup de "mais j'ai pas choisi" il me semble que les homophobes récupèrent ça en disant : "Mais si, ils ont choisi de vivre leur homosexualité, ils auraient pu choisir de la refouler". Je ne sais plus quand j'avais lu ça. Un politocard américain qui disait que ça servait à rien d'interdire l'homophobie parce que, les homos, ils ont choisi de vivre comme des homos. Ok, ils contrôlent pas leur désirs mais ils contrôlent le fait de les mettre en pratique, yzavékapa. Donc, pour lui, la discrimination c'est seulement sur quelque chose que t'as pas choisi. Si tu es discriminé pour tes opinions politiques, c'est ta merde. Et la religion? On la choisi la religion? Est-ce que j'ai le droit de le discriminer ce politocard parce qu'il est chrétien. Ilavékapa, après tout. Je sais pas quelles sont les lois aux États Unis mais en France on a ça :
Article 225-1 du Code Pénal":2e1li5i5 a dit:
Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation ou identité sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.
On voit que dedans il y a pas mal de choses qui relèvent du choix. C'est interdit quand même. Et ça ne m'étonnerait pas qu'il y ai le même genre de textes aux États Unis parce que c'est quand même un chouilla logique dans tout pays qui prétend que la Liberté fait partie de ses valeurs. Dire aux gens : "Vous êtes libres de vous exprimer et de vivre comme vous l'entendez, mais faudra pas venir se plaindre si on vous tabasse, si on vous refuse un appart ou un job, si on vous retire la garde de vos enfants sans raison valable, si les flics vous prennent plus facilement pour cibles etc. etc., ça serait quand même moyennement logique. Ça rendrait difficile la mise en pratique de ladite Liberté.

*En fait je ne suis pas persuadée qu'il ne puisse jamais, dans aucun cas, exister des éléments de choix déterminant l'orientation sexuelle. Mais je pense que la plupart des gens qui le peuvent choisissent de correspondre à la norme. Du coup les homosexuels, dans cette société hétérocentrée, sont généralement ceux qui n'avaient absolument pas le choix.
 
Merci Watermelon de recentrer le sujet.^^
Et je suis d'accord avec toi.
 
Oui à tout, sauf petit bémol pour moi :
Watermelon":1wkz0us5 a dit:
*En fait je ne suis pas persuadée qu'il ne puisse jamais, dans aucun cas, exister des éléments de choix déterminant l'orientation sexuelle. Mais je pense que la plupart des gens qui le peuvent choisissent de correspondre à la norme. Du coup les homosexuels, dans cette société hétérocentrée, sont généralement ceux qui n'avaient absolument pas le choix.
Je pense pas... Enfin si, en fait, t'as sans doute raison, pour l'homosexualité. La "transition" (ou sélection) inconsciente au cours du développement de la sexualité de l'enfant doit être plutôt inconsciente et à peu près impossible à changer ensuite, la majorité du temps. Je pense que si tu "fais un choix" entier, tu choisis plutôt la bisexualité. Et pour le coup, pour la bisexualité, je pense que c'est une majorité de gens qui ont choisi d'oser se chercher et qui se sont rendus compte que les deux leur convenaient. (Comme ça devrait être le cas, à mon avis, pour presque n'importe qui. Même s'il y aura sans doute une préférence pour l'un ou l'autre.)

Bref, d'après moi :
Homosexualité et hétérosexualité : Pas de choix conscient.
Bisexualité : Choix conscient (de tester les deux).
 
je suis pas d'accord, je vois pas pourquoi être bi serait un choix...on peut essayer les deux parce qu'on en ressent le besoin intérieur, pas parce qu'on a envie d'essayer les deux. je trouve ce raisonnement tellement peu argumenté qu'il en est limite stupide...enfin il faudra que tu m'expliques pourquoi tu penses ça?
 
Pers0nne":2k0lkmpg a dit:
Oui à tout, sauf petit bémol pour moi :
Watermelon":2k0lkmpg a dit:
*En fait je ne suis pas persuadée qu'il ne puisse jamais, dans aucun cas, exister des éléments de choix déterminant l'orientation sexuelle. Mais je pense que la plupart des gens qui le peuvent choisissent de correspondre à la norme. Du coup les homosexuels, dans cette société hétérocentrée, sont généralement ceux qui n'avaient absolument pas le choix.
Je pense pas... Enfin si, en fait, t'as sans doute raison, pour l'homosexualité. La "transition" (ou sélection) inconsciente au cours du développement de la sexualité de l'enfant doit être plutôt inconsciente et à peu près impossible à changer ensuite, la majorité du temps. Je pense que si tu "fais un choix" entier, tu choisis plutôt la bisexualité. Et pour le coup, pour la bisexualité, je pense que c'est une majorité de gens qui ont choisi d'oser se chercher et qui se sont rendus compte que les deux leur convenaient. (Comme ça devrait être le cas, à mon avis, pour presque n'importe qui. Même s'il y aura sans doute une préférence pour l'un ou l'autre.)

Bref, d'après moi :
Homosexualité et hétérosexualité : Pas de choix conscient.
Bisexualité : Choix conscient (de tester les deux).


Bah, non. Je ne pense pas que la bisexualité sois forcément le résultat d'un choix conscient. Le désir pour les deux genres peut aussi s'imposer à une personne d'une manière qu'elle ne peut pas ignorer.
Après oui, si des individus adultes font le choix de se poser des questions et développent un goût pour le genre qui ne les attirait pas avant, en fin de compte ils seront bi. On peut peut-être apprendre à ajouter à ce qu'on aime déjà, mais soustraire me paraît plus compliqué.
Quand je parle "d'élément de choix" c'est parce que je pense qu'au final on ne peut pas choisir ses goût. On peut choisir de les remettre en question, de bousculer ses schémas de pensée mais au final on ne peut pas prendre de décisions consciente. On ne peut pas se lever un matin en se disant "aujourd'hui, je vais aimer l'opéra", on peut, tout au plus, décider de découvrir l'opéra. Si on pouvait décider ce qu'on aime d'un claquement de doigts il y aurait beaucoup plus de gens qui raffoleraient des assiettes de crudités :whistle: .
 
Au delà de la volonté de découvrir, on peut aussi éduquer le goût.
 
Usagi.Chan":3lruov2s a dit:
Au delà de la volonté de découvrir, on peut aussi éduquer le goût.
Oui.

Pourquoi la bisexualité serait plus un choix que les autres ?
Parce que les autres fonctionnent (principalement) sur le dégoût d'un des deux sexes. Pour les hommes hétéros en tout cas. La bisexualité, c'est d'admettre "Je pourrais tomber amoureux/se ou avoir envie d'une personne de n'importe quel sexe.", ça n'est pas se dire "Mon attirance pour les deux sexes est tellement prononcée qu'il faut absolument que je couche avec des personnes des deux sexes.". Au niveau sexuel, on se crée des interdits constamment. On s'interdit d'être attiré sexuellement par des personnes de notre famille, on s'interdit d'être attiré par des animaux non-humains, par des mineurs, etc. Notre matrice d'attirance sexuelle est blindée de tabous. Et il y a bien sûr un interdit sur l'homosexualité, qui s'amenuise aujourd'hui, mais qui est toujours très fort chez la majorité des hétéros mâles. L'interdit peut être mal "mis en place", si on l'a esquivé pendant la formation de notre profil sexuel, ou s'il y a eu unequestionnement qui l'a remis en cause à un moment ou un autre... Et comme il s'agit de sexualité, une fois que le fantasme, qui devient attirance, est installé, ça devient extrêmement difficile de lutter contre, de l'effacer, de l'oublier... surtout si on n'a pas construit en opposition l'attirance pour d'autres types d'individus, qui devrait permettre de survivre en se passant de la première attirance. (Genre si tu es pédophile sans avoir construit ton attirance pour les adultes, si tu es homosexuel sans avoir construit ton attirance pour l'autre sexe, etc.)
Mais bref, un.e bi, c'est quelqu'un qui n'a jamais posé de tabous, ou qui a osé les dépasser alors qu'ils n'étaient pas trop forts, et qui a laissé ses deux attirances se construire. Mais un.e bi pourrait aussi bien choisir de ne plus avoir de rapports qu'avec un seul sexe, ça ne lui rendrait pas la vie impossible. Ça ne lui causerait pas d'immenses frustrations. Pas plus qu'un.e hétérosexuel.le qui ne couche pas avec tou.te.s les hommes/femmes qui lui plaisent. Le/la bi fait donc le choix d'aller à contre-courant d'une norme et de l'assumer. Iel pourrait tout aussi bien choisir la facilité et se contenter de suivre la norme, et vivre aussi heureux qui n'importe qui.

Je me corrige : Mon raccourci "attirance/coucher avec" peut gêner... J'ai oublié de dire que je ne crois pas au coup de foudre totalement spontané, impossible à refouler/dissiper. Quand on tombe amoureux, on envisage plus ou moins consciemment un certain nombre de paramètres, et le fait que la relation soit manifestement impossible (surtout : que la réciproque soit impossible) empêche la plupart du temps l'attirance d'aller très loin, ou de se prolonger. Il faut que le fantasme ait un fond de crédibilité.
(Exemple : Je pense qu'on a tous vécus le complexe d'Oedipe. Pourtant, on n'est plus amoureux de nos parents, à l'heure actuelle... En vérité, il y a un certain nombre de personnes qui nous sont interdites. Les compagnes/compagnons d'ami.e.s, les gens de notre famille, même éloignée, les personnes qui possèdent un unique caractère rédhibitoire mais qui sont parfaites sur tout le reste, ou autres... Et pourtant, c'est bien rare qu'on se retrouve dans une de ces situations d'amours impossibles... On obéit constamment à nos interdits pour refuser l'attirance d'apparaître, l'empêcher de se développer.)

Et je me corrige encore : Ça ne vaut pas avec toutes les personnalités. Certains sont manifestement capables d'entretenir leur attirance pour un type interdit, ou pour une personne inaccessible, pendant très longtemps. Peut-être par un fond de masochisme inconscient. Peut-être parce qu'ils ne peuvent pas remettre en cause leur "Amour" immaculé... Peut-être pour d'autres raisons... Mais bref.

Je partage donc l'avis d'Usagi : "Au delà de la volonté de découvrir, on peut aussi éduquer le goût."
Et je crois que ça vaut pour le sexe. Mais ça ne veut pas dire qu'on doit forcer les homos à s'interdire d'être homos. Et ça ne veut pas dire qu'on peut faire disparaître les attirances pour un type interdit juste en forçant les gens, en essayant de les reformater. Ça ne veut sans doute pas dire qu'on peut "éduquer" à n'importe quelle période de la vie, non plus.

Tout ça me fait d'ailleurs penser que quand je tombe amoureux, je ne suis pas systématiquement attiré physiquement pour la personne dès le premier regard. C'est un ensemble de paramètres qui me font l'apprécier petit à petit, souvent des paramètres intellectuels (parce que je "m'efforce" de leur donner plus de valeur) en priorité, et c'est finalement à force de construire mon attirance pour l'autre que j'en viens à être attiré par son physique. (Ce qui me vaut, pour l'occasion, de faire évoluer mes critères inconscients de beauté physique, qui me font aimer ou pas le physique de quelqu'un indépendamment des critères intellectuels.)
Enfant, je fonctionnais plutôt dans le sens inverse : Le physique primait, et je cherchais les qualités ensuite.
Et si je ne m'intéresse qu'aux femmes, c'est très probablement parce que mon tabou -construit- sur l'homosexualité est très fort. (Au point d'être dégoûté par la vision d'un sexe mâle.)
 
Oui, parce que nous on est des gens cools, détendus et relax, pas des féministes poilues frustrées. :p
Cette phrase révèle ton aigre jalousie de ma soyeuse pilosité. Mais je te pardonne, tu as sans doute de terribles problèmes, au vu de ta terreur panique de transmettre des photos à poils...


(désolé de m'écarter de toi petit sujet, mais l'appel du troll est irrésistible)


Concernant le post de Per0nne :je ne pense pas que tous les bis puissent se passer sans frustration importante de toute relation avec l'un des deux sexes. Pour ma part, nonobstant ma relation sentimentalo-sexualo-suivie avec mon amant de cœur, je suis très désappointée en période de "disette lesbienne"... C'est un peu comme dire qu'on ne peut pas être en manque de jeux PC parce qu'on a une console de jeux en fait : c'est loin d'être toujours vrai, et ce ne sera jamais le même gameplay, au delà de la diversité entre les jeux.

Les comparaisons foireuses, un art, une passion.
 
Arrakis":1r1s5j32 a dit:
Concernant le post de Per0nne :je ne pense pas que tous les bis puissent se passer sans frustration importante de toute relation avec l'un des deux sexes. Pour ma part, nonobstant ma relation sentimentalo-sexualo-suivie avec mon amant de cœur, je suis très désappointée en période de "disette lesbienne"... C'est un peu comme dire qu'on ne peut pas être en manque de jeux PC parce qu'on a une console de jeux en fait : c'est loin d'être toujours vrai, et ce ne sera jamais le même gameplay, au delà de la diversité entre les jeux.

Les comparaisons foireuses, un art, une passion.

Peut-être... Mais disons que je suis hétéro, et que pendant 29 années de ma vie, je me suis passé sexuellement de la totalité des êtres humains dont je suis sexuellement attiré, et que durant 5 autres années de ma vie je me suis passé sexuellement de la totalité des êtres humains dont je suis sexuellement attiré moins une. Donc je me dis que pour un.e bi, se passer de la moitié des êtres humains dont iel est sexuellement attiré.e, ça ne doit pas être si terrible. En tout cas, ça ne doit pas être un handicap par rapport à moi.
Autre comparaison : Les végés qui ont du mal à se sentir attirés par les non-végés sont ils plus avantagés ou moins que les gens qui sont attirés aussi par les zoophages ? Etre bi, c'est un avantage, pas un handicap, par rapport aux hétéros (et bien sûr, encore plus par rapport aux homos).

Personnellement, j'ai arrêté les jeux vidéos après avoir accepté que ça avait foutu la merde dans mes études, dans ma vie amoureuse, et dans ma vie tout court. Et dans ma tête. (Hier encore j'ai rêvé de jeux vidéos, tiens...). Je ne me sens plus spécialement en manque, et si je m'ennuie, je peux toujours décider de faire quelque chose de constructif et d'enrichissant dans la vie réelle (plutôt que du RPG/hack'n slash qui tourne en boucle avec un réflexe pavlovien : tuer monstre => objet magiques => montée de niveau => tuer plus gros monstre => objet encore plus magique => montée de niveau...).

(Bon sinon, j'ai oublié de répondre à tes histoires de JDR : Moi, j'ai fait du Star Wars et du Rune Quest, avec un vrai suivi de mes personnages, avec d'excellents maîtres de jeux, des joueurs très motivés, pas mal de parties étalées sur quelques années, et surtout de loooonngues parties... Mais j'ai aussi fait une partie de ADD, une partie de Chtulu et une partie de Star Wars avec des joueurs et Mdj totalement à chier.
Dune, en fait, ben j'ai supposé d'après ton pseudo, quoi...
Ah, et puis j'ai été Mdj sur René Le Jeu De Rôle Romantique. Une partie que j'avais préparé sur une bonne semaine, et qui a duré 5 heures + 2 heures de préparation des persos en entretiens individuels... Et j'étais pas peu fier !)

Fushichô":1r1s5j32 a dit:
File te présenter au lieu de raconter des conneries ! :tongue:
Ah tiens, c'est vrai, je croyais que c'était une vieille de la vieille...
Arrakis : Végétarienne depuis l'enfance, traînée de force par nos consœurs poilues depuis ce forum féministe avec lequel vegeweb entretient un jumelage.
 
HORS SUJET et TROLLS DIVERS

Fushichô : je fais ce que je veux, tu me donnes pas d'ordres, vile créature phallocentrique.

Pers0nne : Ah, René ! :simplelove: Star Wars est assez sympa à jouer aussi, mais je n'aime aucun des deux systèmes disponibles (le D6 est super aléatoire et le D20 trop lourd). Faudra que je le tente en GURPS.

Je tiens à préciser que sur le forum feministe, les trainages prennent place dans un contexte responsable et consentant.
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! LE SUJET, LE SUJET !
Sinon, je me suis passée pendant de nombreuses années de toutes les créatures qui m'attiraient sexuellement (hommes, femmes, intersexes, vampires, mermaides, incubes,...), et pendant quelques autres des mêmes moins un.
C'est pas mortel, mais même avec le baume de quelques rêves sympathiques, je réitère mon affirmation : c'est grave chiant et frustrant pour moi (du moins pour le moi du présent, à une période je m'en foutais complétement, juste après avoir été larguée par mon ex aussi)... Ca n'empêche pas que des gens vivent très bien l'absence de relations sexuelles, ou l'absence -1 (celle-ci ayant un fan club important, qui fait parfois les grands yeux quand tu expliques que l'exclusivité sexuelle n'est vraiment pas ta tasse de thé, même quand tu es très amoureuse :p). Il y a même des gens qui la recherchent (outre les fans de l'absence -1, les abstinents par conviction morale, les asexuel(le)s...)

Bref, ça n'a rien de nécessairement difficile, je disais juste que ça :
Mais un.e bi pourrait aussi bien choisir de ne plus avoir de rapports qu'avec un seul sexe, ça ne lui rendrait pas la vie impossible. Ça ne lui causerait pas d'immenses frustrations. Pas plus qu'un.e hétérosexuel.le qui ne couche pas avec tou.te.s les hommes/femmes qui lui plaisent.
dépend des bis, de leur manière de vivre leur sexualité, etc. Et que pour moi, c'est beaucoup plus frustrant de ne pas pouvoir coucher avec des nanas, tout en ayant régulièrement des relations torrides avec un ou des hommes, que de ne pas coucher avec les femmes et les hommes qui me plaisent le plus (notre triste lot à tous, sauf peut-être Chuck Norrick)... En gros, je sacrifierais sans souci des hommes qui me plaisent beaucoup (denrée pourtant rare) si la condition de mon sexe torride en leur compagnie est de ne plus pouvoir coucher avec aucune femme, même si l'alternative est de coucher avec une femme qui me plait moins. Peut-être parce que côté attirances je suis plutôt multiclassée "hétéro niveau 2, lesbienne niveau 15"... Mais au delà de la vie de mes hormones à moi, j'ai connu des bis qui concevaient le sexe-avec-homme(s) et le sexe-avec-femme(s) comme deux trucs distincts et avaient "besoin" des deux.

Bref, un gros pavé et du racontage de vie à rallonge juste pour dire "ça dépend des gens" et "il n'y a pas "un" bi, mais des tas d'individus qui couchent ou voudraient coucher"... J'avais juste l'impression que ta phrase laissait peu de place à la nuance, quoi ^^
 
Arrakis":uv2pmmd6 a dit:
HORS SUJET et TROLLS DIVERS

Fushichô : je fais ce que je veux, tu me donnes pas d'ordres, vile créature phallocentrique.

Rien à voir. C'est juste mon rôle de modérateur que de demander aux nouvelleaux de se présenter (et ça me permettait de changer subtilement de sujet :-°).
 
Files donc modérationner ailleurs espèce d'anglais !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4oNpzXjY8_0[/youtube]

Si c'est pas un sketch, effectivement j'me fais du mouron concernant la sauce-piétée...
 
Eheuhuhehehehehuhu j'ai tellement ri, ma mémé me dit la même chose.
 
fendergirl":1exc95kx a dit:
J'ai une amie piscivore lesbienne qui a un peu de mal à s'affirmer par rapport à ça... Ca doit être également un frein à son végétarisme je pense même si ce n'est pas une excuse... Mais plus on a de confiance en soi et une personnalité affirmée, plus je pense que c'est facile...

En ce qui me concerne, je fais partie d'une catégorie dont on ne parle pas souvent et qui est encore plus mal vue et comprise que la communauté gay : Les asexuels.
Mes proches le savent, mon copain aussi (et oui, ce n'est pas forcément incompatible), mais auprès de la plupart des gens, je passe limite pour une ascétique qui se prive de tout... Végétarienne asexuelle + agnostique niveau religion... En gros, vous en faites pas, y a pire que vous :p Et je me sens infiniment bien comme ça....

Heureuse de te retrouver ici fendergirl :)
 
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