Semence ou animaux, Qui a le plus d'impact ?

FadaDeGarrigue

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Bonjour tout le monde,
j'ai une question qui va peut être amener à débattre mais j'aimerai vraiment avoir votre avis là dessus.

Après avoir visionné Earthlings, j'ai dit en moi même : "la cause animale est une cause qui vaut la peine d'y consacrer sa vie !". Je me suis même dit que c'était vraiment la lutte la plus importante d'une vie parce que cette lutte se traduit par le véganisme qui est aussi un humanisme. Bref je pensais dédier ma vie à cela.

Seulement voilà.
Il y a quelque temps, j'ai découvert quelque chose d'horrible : tout le monde connaît ici le désastre écologique et humain que provoque l'agriculture industrielle, ça on connaît. Ce qu'on nous cache beaucoup plus par contre, ce sont toutes les variétés de légume et céréale qui disparraissent chaque année à cause des lobbys agroalimentaire.
Dans les supermarchés nous ne trouvons qu'une vingtaine de variétés de légumes, et une dizaine de fruits, qui ne viennent que rarement du pays local, alors qu'il existe des milliers de variétés de légumes et de fruits. J'ai découvert que le maïs n'était pas forcément jaune, qu'il pouvait être violet, rouge, multicolore ! Les tomates existent sous toutes les formes et de multiples couleurs, les carottes et les panais oscillent aussi de l'orange vif au violet très profond en passant par le blanc, tout est là dans le monde des légumes ! Toutes les couleurs, toutes les formes, toutes les saveurs. Pourtant on nous ressert toujours les même.
Alors évidemment, il suffit d'aller acheter ses légumes à un producteur local qui cultive des variétés "anciennes" de manière agro-écologique. Sauf que ça se trouve pas beaucoup. Normal, les variétés anciennes, celles qui sont libres de droit, celles qui sont au peuple, parce qu'elle descendent de nos ancêtres qui les ont sélectionnées pour nous, sont illégales. Aujourd'hui, Monsanto et ses amis possèdent 95% de la semence dans le monde, et visent à supprimer les anciennes variétés pour avoir le monopole total. Ça voudrait dire en gros qu'une multinationale décide où non, si on mange, ou non. Par contre si on mange on a pas le choix c'est toujours de la merde.


Ce que je veux dire c'est que les légumes et les fruits sont le resultat de siècles d'évolution et de sélections pour subvenir à tous nos besoin. En les regardant dans leur ample diversité, il est facile de les comparer à de véritables trésors, bien plus valeureux qu'un tas d'or ou d'argent.


Ma question est donc :
La priorité est elle selon l'idéologie vegan la lutte pour les semences, ou la lutte pour la cause animale ?

Il est certain que les deux causes soient liées. Mais je pense qu'une englobe l'autre. Laquelle selon vous ?

Selon moi c'est une affaire de bonheur. Il est certain que le retour à la terre des Humains est source de bonheur. Or le bonheur, l'amour, est entre autre ce qui développe la compassion, la sensibilité. Et ce sont ces sentiments qu'il faut cultiver pour arrêter le massacre des animaux.
Nous, végans, sommes pris dans un étau. D'un côté nous refusons l'exploitation animale, de l'autre notre alimentation principale est détruite. Il faudrait nous battre pour desserer cet étau en ayant accès aux centaines de variétés de légumes et de fruits dont on nous prive de plus en plus. Normal que les omnis pensent qu'on ne mange rien, les lobbys font tout pour que nous n'ayons plus rien à manger !

Bref de quel côté de l'étau sera t il plus efficace de pousser, je vous pose la question !
 
Je sais pas... Des deux côtés ?
Personnellement, j'ai fait des manifs pour le Mariage pour Tous. Ca m'a pas empêché de faire des manifs féministes, des manifs pour la cause animale, et de signer des pétitions contre l'expulsion d'Indiens d'Amazonie... Et de faire des dons à MSF et La Croix Rouge. Si on me file une pétition contre Monsanto et pour Kokopelli, je la signe aussi.
 
Les 2 causes sont différentes, j'ai un peu de mal à trouver le lien.

FadaDeGarrigue":1gh2ilyw a dit:
Nous, végans, sommes pris dans un étau. D'un côté nous refusons l'exploitation animale, de l'autre notre alimentation principale est détruite. Il faudrait nous battre pour desserer cet étau en ayant accès aux centaines de variétés de légumes et de fruits dont on nous prive de plus en plus. Normal que les omnis pensent qu'on ne mange rien, les lobbys font tout pour que nous n'ayons plus rien à manger !
La plupart des omnivores se nourrissent avec des fruits et légumes aussi !
Et à vrai dire, je connais plus d'omnis défendant les semences anciennes que de végés.
 
Certes ils mangent des légumes et des fruits, mais combien savent tout ce qu'ils ratent ? Parce que la proportion des gens qui trouvent leurs légumes, fruits, céréales, dans des supermarchers est quand même nettement supérieure.

Et à vrai dire, je connais plus d'omnis défendant les semences anciennes que de végés.
Peut-être que ces omnis alors ne consomment pas de viande de l'industrie, et donc qu'ils n'en consomment moins que l'omni qui mange de la viande industrielle tous les jours. Pour moi les luttes végé se focalisent seulement sur un aspect d'une lutte plus vaste. Et comme toute lutte il est préférable d'attaquer à la source.


Se battre pour la libération de la semence, la culture de variétés oubliées, la redécouverte de ces trésors de la Nature ; montrer au public ce que les lobbyes nous volent tous les jours, leur montrer ce qu'ils ratent en ne consommant que les 3 légumes plein de pesticides et pas bons de leur supermarcher... augmenterait d'une part la force des coopératives qui se battent pour soigner notre terre avec des aliments issus de la Nature même (ce qui affaiblirait par la même les industries agroalimentaire), et aurait d'autre part un impact positif sur la cause animale, plus grand que tout ce qu'on peut faire en luttant pour la cause animale directement.

Pour moi la cause animale aide la cause animale. La cause des semences aide la cause des semences, ET, la cause animale.

Logique puisque le consommateur qui lutte pour ne consommer que bio et local avec des anciennes variétés (local c'est très important parce qu'aujourd'hui on assiste à des dévastation de territoires dans le tier monde pour produire du bio et encore du bio - au passage 50% des semences cultivées en bio appartiennent à Monsanto et ses potes...), refusera aussi toute viande d'animal donc qui ne consomme pas bio et qui n'est pas élevé localement. Il sera évident que nous serons obligé de rappatrier nos jardins chez nous, et nos bêtes aussi. Et donc la consommation de viande deviendra moindre.
 
FadaDeGarrigue":favm93oe a dit:
Se battre pour la libération de la semence, la culture de variétés oubliées, la redécouverte de ces trésors de la Nature ; montrer au public ce que les lobbyes nous volent tous les jours, leur montrer ce qu'ils ratent en ne consommant que les 3 légumes plein de pesticides et pas bons de leur supermarcher... augmenterait d'une part la force des coopératives qui se battent pour soigner notre terre avec des aliments issus de la Nature même (ce qui affaiblirait par la même les industries agroalimentaire), et aurait d'autre part un impact positif sur la cause animale, plus grand que tout ce qu'on peut faire en luttant pour la cause animale directement.

Pour moi la cause animale aide la cause animale. La cause des semences aide la cause des semences, ET, la cause animale.
On peut suivre le même genre de raisonnement en partant de la cause animale. Se battre pour la cause animale peut affaiblir (un tout petit peu) les industries agroalimentaires. De plus, quelqu'un mangeant que des végétaux aura plus tendance à s’intéresser à leur provenance, mode de culture et donc à la cause des semences.

Plus que les supermarchés, ce sont les primeurs et revendeurs sur les marchés qui m'irritent ! Ils revendent la même merde qu'on trouve en supermarché...

Il y a plusieurs étapes pour la prise de conscience de la cause des semences :
- les fruits et légumes qu'on nous vend sont potentiellement plein de pesticides.
- du coup on achète bio, mais comme tu le dis les semences bios sont inscrites elles aussi au catalogue et appartiennent donc à des grands groupes.
- on cherche donc les variétés anciennes mais là, grosse galère car illégales ! Si on a un jardin (et la main verte), on peut trouve des semences sur le net et faire sa propre production.

Aidant de temps en temps un collègue maraicher bio, il m'a confirmé que s'approvisionner en plants de variétés non inscrites est quasi impossible. Pour compléter son offre, il fait une petite partie de la production avec ces variétés anciennes qu'il revend en circuit court. Mais il ne peut se permettre d'en faire plus car il achète en majorité des plants (faire ses semences lui prend trop de temps et n'est pas rentable.)
 
De plus, quelqu'un mangeant que des végétaux aura plus tendance à s’intéresser à leur provenance, mode de culture et donc à la cause des semences.
Parfaitement et moi même je correspond à ce quelqu'un.

Mais pour affirmer ce que je dis, je me base sur le fait qu'il est plus facile à convaincre des gens de se battre pour leurs droits (donc les semences libres) que de se battre pour le droit des autres.
Il est plus facile de se diriger vers la lumière que de s'éloigner de l'ombre. C'est pourquoi je pense que nous montrons en proportion trop le sang des animaux versés et pas assez les magnifiques couleurs des fruits de la Terre qui nous sont interdits.

De plus, de manière chronologique, ou même au sein de la chaîne alimentaire, les végétaux viennent avant les animaux. La logique voudrait que la source de l'engagement vegan soit sur les végétaux et non sur les animaux.

Maintenant je ne veux absoluement pas dire que les actions pour la cause animale ont un effet dérisoire, ce serait débile de dire ça...

Je vais faire un bilan des deux causes pour simplifier ma pensée:

La cause animale :
- Fait devenir les gens végéta*iens, les dispose à se battre pour les semences
- Lutte contre pour des valeurs humaines : compassion, amour, raison.
- Lutte contre des valeurs humaines : haine, spécisme, cynisme
- Sauve des milliers d'animaux, élève les consciences.
- Seuls les gens pourvus de compassion sont disposés à écouter.

La cause des semences :
- Fait devenir les gens anti pesticide, anti exportation, les dispose à écouter les discours végétariens
- Lutte contre une oppression capitaliste
- Lutte pour la liberté de se nourrir (besoin primaire, un droit fondamental)
- Empêche les lobbys de l'agro industrie de tout posseder
- Le mouvement peut rassembler des indignés de tous bords


Ainsi les deux causes se battent contre des ennemis différents et je pense que se battre contre un oppresseur pour des droits fondamentaux rassemble beaucoup plus qu'un combat éthique. Je veux dire qu'il pourrait vraiment réunir des gens de tous bords, même des viandars.

De tous temps les mouvements qui ont gagné étaient des mouvements qui rassemblaient toutes les catégories de personnes. Ils étaient rassembleurs parce qu'ils avaient un ennemi commun, un but commun.


La question des semences proliférerait plus vite à mon sens que la cause animale.
 
FadaDeGarrigue je t'aime :calin:

Le combat des semences, et plus généralement de l'agriculture, la permaculture, l'agro écologie, les jardin comestibles partagés, les jardins particuliers comestibles, et je crois la priorité absolue pour changer les choses.

Putain ! Mais imaginé le changement que cela produirais d'avoir tout ces fruits et légumes à disposition, des hais d'arbres fruitiers, des bac ou pousse une multitudes de fruit dans les villes, des maraichers et arboriculteur ayant des vergers de permacultures avec des centaines de plantes et variétés différentes, avec une explosion de vie, ou on peut aller récoltés directement les frutis, un commerce de proximité.

Finie les fruits de merde, issue de clonage, des produits chimiques, qui sont mort avant d'arriver dans votre bouche, des frutis malades qui ne devrait même pas existé (ce n'est pas pour rien que les arbres choppe des maladies)

Et là, oui !

Les gens mangerons VEGAN, car ils "boufferont" pas des frutis de merde ! Des fruits plein de pesticide et d'herbicide ou autre fongicide. Parce que ces fruits issue de cette "idéologie" de la permaculture, aurons une multitude de saveur, serons bon pour la santé, sa seras des fruits vivants et plein d'énergie.

Faire cela est accessible à tous, du citoyens lambda au maraicher. Alors "keep moving !"


voili voilou
 
Quand on écoute les différents types de militantisme, mis à par celleux qui prennent en compte l'intersectionnalité des oppressions, on tombe régulièrement sur :

- Celleux qui pensent que lutter contre le capitalisme va faire disparaître le racisme, le sexisme, l'élevage intensif, etc. car le capitalisme est la cause de tout. Il est donc inutile de se soucier du racisme, du sexisme et du reste tant qu'on lutte contre le capitalisme.

- Celleux qui pensent que lutter contre le sexisme va faire disparaître le racisme, le capitalisme, l'élevage intensif, etc. car la domination patriarcale est la cause de tout. Il est donc inutile de se soucier du racisme, du capitalisme et du reste tant qu'on lutte contre le patriarcat.

- Celleux qui pensent que lutter contre le racisme va faire disparaître le sexisme, le capitalisme, l'élevage intensif, etc. car la domination occidentale blanche est la cause de tout. Il est donc inutile de se soucier du sexisme, du capitalisme et du reste tant qu'on lutte contre la domination occidentale blanche.

- Celleux qui pensent que lutter contre le spécisme va faire disparaître le sexisme, le capitalisme, le racisme, etc. car la domination humaine est la cause de tout. Il est donc inutile de se soucier du racisme, du sexisme, du capitalisme et du reste tant qu'on lutte contre le spécisme.

(Et on peut bien sûr inverser les valeurs et en trouver même des tordus qui pensent que c'est le sionisme/l'immigration/la perte des repères religieux, qui est la cause de tous les problèmes du monde.)

- Etc. avec ce qu'on veut, spiritualité, santé, écologie, ceci ou cela. Une cause unique pour tout.


Bon, ben toi, c'est les semences.
 
Un docu diffusé ce soir sur France 5 sur les variétés de tomate :

http://www.programme.tv/tomate-a-la-rec ... -78133086/

Petites, grosses, rondes, cornues, oblongues, jaunes, vertes ou rouges, il existe 10 000 variétés de tomates. Seule une infime portion est commercialisée. En France, le choix est restreint et souvent éloigné des attentes du consommateur. L'arrivée de variétés anciennes a marqué un tournant. Certains producteurs se sont intéressés de nouveau au goût. Face à la demande des consommateurs, les grandes surfaces et les producteurs ont voulu envahir le marché. Ils ont imité ces tomates anciennes en les adaptant à la grande distribution.
 
Putain ! Mais imaginé le changement que cela produirais d'avoir tout ces fruits et légumes à disposition, des hais d'arbres fruitiers, des bac ou pousse une multitudes de fruit dans les villes, des maraichers et arboriculteur ayant des vergers de permacultures avec des centaines de plantes et variétés différentes, avec une explosion de vie, ou on peut aller récoltés directement les frutis, un commerce de proximité.
Aha c'est vrai que ce serait terrible ! J'aime ta façon de voir ;)

Bon, ben toi, c'est les semences.
A aucun moment je n'ai dit que la question des semences pouvaient tout régler... Je tente juste un débat avec vous pour parler de l'efficacité d'une cause, et de son impact sur l'autre.
Peut-être trouve tu mes arguments caduques ?


Je vais mieux m'expliquer.
Si je dis tout cela, c'est pour mettre en valeur la cause des semences qui je pense est fortement négligée par les associations de lutte pour les animaux, ou même des végéta*iens et vegans. Je veux jutement mettre en lumière l'uniformité du combat végé, car il se bat surtout pour les animaux, trop peu pour les semences alors que les deux causes me semblent intimements liées.


Ce que je prône en disant tout cela, c'est une dualité de la distribution de l'énergie déployée par l'idéologie Vegan : D'un côté la cause animale, de l'autre les semences.
D'un côté, le droit des autres, d'un autre, nos droits.

En bref je pense que la moitié de l'éventail est prise en compte et que l'autre moitié est à faire et qu'elle cache un fort potentiel.
 
Pers0nne":3v9rgn4p a dit:
Bon, ben toi, c'est les semences.

Pers0nne, je voulais juste forcer et imaginer le pouvoir que pourrais avoir les semences, les plantes, l'impact possible de cette action.

Après si les autres formes de militantisme existe c'est qu'il y une raison, elle intègre le système, on verra bien l'impact qu'aurons ces actions.

Certainement que l'ensemble des actions auront un impact différent qui engendrerons un possible changement, mutation du système.



Pers0nne, j'en est rien a foutre de ce que tu dis ! :D Parce que j'ai l'argument ultime ! :bave:

http://www.youtube.com/watch?v=UDiV3KpymQM

Je déconne, biensûr :calin:
 
Je suis vg depuis presque 5 ans, et la prise de conscience sur les semences s'est faite en même temps pour moi, puisqu'en qques mois, je me suis mise à méditer et au yoga, suis devenue végé, ai vu Solutions locales (LE film qui m'a tout fait comprendre sur les semences, notre rapport à la terre, au vivant, au féminin, etc), me suis inscrite dans une AMAP, etc.

Je pense que les causes sont liées et non exclusives les unes des autres. Je ne pense pas qu'il faille que telle cause ait plus d'impact que telle autre. C'est comme si on se demandait s'il est plus important de lutter contre le racisme ou contre le sexisme ??? Toutes les luttes sont fondamentales !

Lutter contre l'exploitation animale, contre le brevetage du vivant, contre le capitalisme, contre le racisme, contre le sexisme, etc... c'est toujours lutter pour des valeurs et des causes qu'on pense juste, du côté de la vie et du respect de l'autre, quel qu'il soit (genre, religion, couleur de peau, animal, végétal, etc).

D'ailleurs, j'étais à la conférence de Vandana Shiva en Ariège il y a 3 semaines, le repas proposé par Kokopelli aux bénévoles était végé... Les causes sont forcément liées. On ne peut pas, de mon point de vue, défendre les semences anciennes et lutter contre le brevetage du vivant et accepter de manger des animaux qui ont souffert et ont été amenés à la vie uniquement pour ça. Vandana Shiva a un gros héritage mlilitant : son gran-père est mort, alors qu'elle avait 4 ans, suite à une grève de la faim pour que les filles puissent avoir le droit d'aller à l'école de son village... Vandana Shiva porte uniquement des sari en coton tissés traditionnellement, depuis que sa mère lui a expliqué, à 6 ans, alors qu'elle voulait un vêtement en nylon pour son anniversaire : "Si tu le veux, je te l'offre, mais sache que l'argent donné servira à un homme riche à s'acheter une voiture plus grosse (ou un truc du genre) alors que si je t'offre un vêtement tissé par une femme du village, l'argent lui servira à nourrir ses enfants. Choisis en connaissance de cause"... etc etc... Tout est lié !
(C'est tellement vrai que tout est lié, que les omnis de mauvaise foi ne se gênent pas pour dire à un végé 'Mais tu roules en voiture, c'est pas écolo", ou "Tu manges des bananes, elles viennent de loin", etc).

Je suis convaincue que toutes les luttes convergent lentement vers un même but. Il n'y a qu'à voir le succès pour le financement du film "demain" de Cyril Dion et Mélanie Laurent, qui traitera à la fois d'alimentation, d'énergie, d'éducation...
Sans parler de la façon dont on s'occupe des étrangers, des malades, des enfants, des bébés, de comment on accouche, de comment on s'occupe des gens en fin de vie, etc......
 
Les semences semblent être une originale et intéressante voie d'accès au sujet de l'exploitation animale. Mais par quels enchainements logiques glisseriez vous du sujet des semneces vers le sujet de l'exploitation animale ?
 
Pour moi, c'est toujours défendre le respect du vivant : les semences trafiquées n'ont pas pour but de nourrir ni les humains ni les animaux, elles ont pour but de faire toujours plus d'argent pour les puissants... Pareil pour l'exploitation animale : elle n'est pas là pour nourrir l'humanité (la preuve, il y a encore 1 être humain sur 6 qui crève la dalle), mais pour faire du profit, toujours pour le bénéfice des mêmes... Et si les semences ogm et pesticides sont délétères pour nous, elles le sont aussi pour les animaux ! On peut défendre les graines anciennes, refuser le brevetage du vivant, pour promouvoir la biodiversité et le respect de la Terre, et de façon logique, défendre une alimentation végétale refusant l'exploitation animale (qui respecte aussi les animaux, les écosystèmes et la Terre). Ca ne me semble pas incohérent ?
 
Shambalah, merci pour ces deux messages, un plaisir à lire :)

N1C0LAS":111ejxqh a dit:
Mais par quels enchainements logiques glisseriez vous du sujet des semneces vers le sujet de l'exploitation animale ?

C'est le non contrôl du vivant, une sorte de refus que l'animal aussi bien que la plante, devienne uniquement des propriétés marchandes.
C'est le fait que comme chez l'humain, des corps sain, donne des êtres sain.
Au contraire une semence, qui est dégénérative, n'est pas saine, et ensuite c'ets tout un système qui dégénère.

Tout est liée comme la dit Shambalah, et il m'étonnerait pas que les végétaux, soit un point de départ de la dégénérésence humaine.

Plante malade = Humain malade
 
MErci, je n'avais pas fait de parallèle entre ces sujets. Mais il est vrai que cela permet de soulever une incohérence de spéciste (comme s'il n'y en avait pas assez comme cela) : pourquoi être choquer de la marchandisation du vivant quand il s'agit de plantes et l'accepter cette même idée quand il s'agit d'animaux ?
 
Y a qu'à voir les études censurées récentes sur l'effet des OGM sur les rats (pauvres rats qui n'ont rien demandé, bref !). Ils avaient plein de tumeurs...
 
N1C0LAS":15zum0aj a dit:
MErci, je n'avais pas fait de parallèle entre ces sujets. Mais il est vrai que cela permet de soulever une incohérence de spéciste (comme s'il n'y en avait pas assez comme cela) : pourquoi être choquer de la marchandisation du vivant quand il s'agit de plantes et l'accepter cette même idée quand il s'agit d'animaux ?

Ça c'est parce que tu mélanges plusieurs choses sous "marchandisation du vivant". Je crois que pratiquement personne ici ou ailleurs n'est contre la marchandisation du vivant s'il est pris comme l'amélioration variétale ou le fait de domestiquer les plantes et les cultiver pour se nourrir. Les spécistes l'acceptent aussi pour les animaux.

Le problème des semences (qui a aussi son parallèle dans l'élevage) c'est l'appropriation du vivant dans le sens de concentrer une jouissance de droit exclusive dans les mains de quelques un⋅e⋅s par des lois (brevets, catalogue officiel des semences, etc), qui entrainent des dépendances à de grosses firmes et une érosion de la biodiversité.

Pour répondre à FadaDeGarrigue, l'angle des semences à l'avantage d'être plus dans une vision positive/constructive (dans le sens où tu décris une abondance pour les gens), mais je pense que le paradis que tu dépeins n'est pas tellement lié aux problèmes des semences mais plutôt à l'autoproduction. Même si les agriculteurs/trices sont contraint⋅e⋅s par les lois, je ne pense pas qu'on trouverait beaucoup plus d'espèces ou variétés farfelues sur les étales, car il y a des question de rentabilité, potentiel de vente, fiabilité, hoogénéité qui font que de toute façon illes ont plus intérêt à rester sur peu de variétés éprouvées et connues du public, et pour l'essentiel de la semence hybride, et que faire ses graines restera un métier à part entière vu la complexité ou le temps que ça demande en plus d'une activité maraichère.
 
Aha Shambalah, moi aussi je suis allé à la conférence de Vandana Shiva. On s'est fait 16h de route aller-retour cumulés exprès pour aller la voir.

C'était... puissant.


Nicollas : C'est vrai qu'on revient vite sur la question des méthodes de cultures. Certaines méthodes de culture ne nécessitent même pas qu'on arrose, ni qu'on envoie des pesticides contre les maladies. Le désavantage de ces méthodes souvent, c'est qu'on ne sait pas réellement quelle variété va beaucoup produire, et laquelle va tomber malade. Pour pallier à cette incertitude, le seul moyen est de planter le plus possible de variétés de fruits et légumes pour obtenir un roulement entre ceux qui tembent malade d'une année sur l'autre etc...
Après plus c'est local, plus les gens seront heureux de découvrir des légumes qu'ils n'ont jamais mangés je pense. Même s'ils sont un peu "moins beaux", c'est super de découvrir un légume qui en fait a toujours poussé dans le coin mais qu'on a oublié parce qu'il ne rentrait pas dans les normes. Après faut que la variété fasse son chemin dans l'esprit des gens, et hop, si c'est bon, ce qui est souvent le cas, c'est adopté.

Donc pour moi le plus gros problème, c'est surtout notre façon de cultiver la terre.
 
Franchement je trouve qu'il n'y a pas tant de choix sur les marchés de producteurs en légumes qui sortent de l'ordinaire ou en variétés (à part les tomates, et encore c'est 10 variétés grand max sur l'ensemble des stands). Même lorsque l'on veut faire un potager, si on ne fait pas ses plants la palette de variétés disponibles reste très mince je trouve. La solution pour vraiment avoir accès à cette diversité c'est faire ses plants (ou trouver une combine pour les faire à plusieurs), et là il n'y a plus de problème de semences (pas de catalogue officiel, pas de question d'OGM, on peut choisir ou pas de prendre des graines hybrides etc). C'est pour ça que je ne sais pas si ta prise de conscience de toute cette diversité merveilleuse trouvera vraiment écho dans le "problème des semences" tel que tu l'as évoqué, plutôt que faire découvrir des variétés vraiment spéciales en sensibilisant les gens qui ont un potager, ou en faisant des plants, ou je ne sais quoi d'autre.

Même si la façon de cultivée est fondamentale, je ne sais pas si c'est très pertinent au final par rapport à l'accès à la diversité des variétés. Car le goulot d'étranglement est plus dû au fait que les gens ne veulent pas s'embêter à (a) sauver leurs graines (b) faire leur plants (c) cultiver un jardin. Car une personne qui cultive en conventionnel son potager mais qui fait ses plants pourra facilement avoir une meilleure diversité au niveau de ses légumes qu'une personne qui cultive plus "bio" mais qui achète ses plants.

Mais ça dépend aussi de ton contexte. Si tu es dans une ville sans offre de jardins collectifs/ouvriers, ça ne t'avance pas trop.
 
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