Le fossoyeur de topic a encore frappé ^^
Je me permet de répondre à ce fil concernant un point précis qui est de mon point de vue un nœud de débat inextricable et cyclique, même ici.
C'est l'idée de "nature", avec ici le fait de savoir si oui ou non on doit (ou juste le droit) d'interférer dans "les cycles naturels de la vie", ou s'il faut mettre des réserves sous cloche pour que rien n'y bouge par l'action (ou l'absence d'action) de la main humaine.
Ce débat est sans fin, et sans parler du fait qu'effectivement si c'est dans une todolist, c'est tellement loin dans l'échelle des priorités (à mon avis) qu'on a pas trop à s'en soucier à l'heure actuelle à part réparer nos conneries (ou pas, rien que cette question fait débat au sein même des associations écologiques). Il est sans fin de part son sujet-même : "la nature", qui est et restera un concept, où chacun y mettra plus ou moi_ns rationnellement ce qui l'arrange, et, s'il est construit en partie par des faits tangibles, ces mêmes faits sont eux-même changeants et on ne peut moins stables. (sans parler de termes fondamentaux comme "espèce" qui changent au fil des époques également)
Ajoutez à cela que les plus grands chercheurs eux-même ont du mal à définir si l'humain fait ou non partie de la nature, question à laquelle chacun répondra là aussi comme ça l’arrange, et qui dans les fait ne permettra pas d'effacer tout ce que l'humain a pu faire, en bien comme en mal. (ces notions de bien et mal étant infiniment subjectives, pour changer...)
Bref, je pense qu'il faut vraiment en finir avec ces notions plus que casse-gueule de "nature", "naturel", "cycle naturel" et autre termes vaguement sacrés, qui sont surtout un moyen pratique (par abus de langage, finement hérité d'époque obscurantistes, hélas) de nommer une réalité R à un instant T de la vie sur cette planète (et je n'ai donné que 2 variables là, je suis gentil), et se reposer sur des termes plus scientifiques que ça comme l'observation de souffrances causées, la qualité de vie des individus, la pérennité des espèces (même si cette question là aussi est un vaste débat), car je crois intimement qu'à continuer à employer de termes reposant sur une idée aussi plurielle que "la nature", c'est aller au devant du jour où je ne sais quel comité d'auto-proclamés experts décrèteront que l'humain et tout ce qu'il fait "fait partie de la nature" et que par extention, les abattoirs et ce qu'il s'y passe est tout aussi "naturel" et donc "légitime" (et "légitimement" à préserver) que les pièges des araignées ou les stratégies de chasse en groupe des lions.
(et accessoirement, repartir dans un entre-soi intellectuel homo-centré où les grands oubliés seront encore une fois toujours les mêmes)