Bonjour à toutes et à tous !
Je suis végétarienne (38 ans, vivant seule sans enfants) depuis peu, pour des raisons éthiques et écologiques. En effet, j'ai arrêté la viande terrestre depuis deux ans et le poisson assez récemment. Je mange très rarement des œufs (vendus généralement par une collègue qui a quelques poules), un peu de fromage (plus de lait du tout et le fromage en très petites quantités, contrairement à avant). Atteinte de colopathie, je digère mieux ainsi. Par contre, je mange du miel très régulièrement, acheté chez le même apiculteur depuis plus de dix ans (je fournis mes parents aussi par ce biais). Ayant une santé pas simple, il m'aide beaucoup et ma maman aussi. Ce n'est pas par goût, en réalité. Sauf pour le miel, que je prends plaisir à manger. Je suis la seule dans ma famille et mon entourage plus large à avoir fait ce choix de vie.
Je pensais que la transition vers le végétarisme allait être belle et sans difficulté, mais j'avais tort. Et c'est pour cela que je viens vers vous ce soir, car je me sens vraiment très seule.
D'un côté, les omnivores me font culpabiliser, souvent sans le vouloir. Ma maman, qui ne comprenait pas ce choix et a encore du mal et qui voit que je ne mange plus comme avant ses bons petits plats et qui l'accepte difficilement (sauf sa paëlla annuelle. Ça, j'ai promis d'en manger un peu quand même. Etant d'origine espagnole, ce plat est le reflet de ma mère...) ! Ma famille qui ne comprend pas pourquoi je ne veux plus manger de mantecados (ma madeleine de Proust que j'aime d'un amour fou mais à laquelle j'ai renoncé car elle contient du saindoux!), mon frère qui me fait des réflexions censées être drôles mais qui sont lourdes, les collègues qui me critiquent et sont parfois limites méchants et stupides (je suis la seule enseignante de mon ensemble scolaire à être végé) : « Tu es trop sensible ! Bouh, le cri de la carotte ! Ouais, ben c'est pas bien ce que tu fais. Tu as envie de te bousiller la santé ? C'est n'importe quoi !! Et les pauvres petits enfants qui n'ont rien à manger, t'en fais quoi ??» et j'en passe...Les repas de famille où ma maman ne prévoit pas de protéine de remplacement pour moi (et du coup, je mange seulement les légumes et les féculents), mais elle y pense quand je viens manger hors réunion familiale (je pense qu'elle a peur que je perturbe ma petite nièce) et me demande de rapporter mes propres ingrédients (ce qui ne me dérange pas!!Elle ne sait jamais quoi faire...).
Et d'un autre côté, ceux qui ne mangent plus rien d'animal. Je regarde souvent les vidéos d'Antastesia sur Youtube par exemple et je me dis « à quoi bon ? Tu ne te sens pas de faire comme elle, alors tu ne vaux rien... ». Oui, mais mes idées et mes possibilités ne vont pas jusque là. Alors quoi ? Je suis un monstre ?
Mon chemin est pavé de culpabilité. Je ne me sens pas bien dans ma démarche. Même si je sais que ma démarche a quand même eu un impact positif, même minime, je ne fais que culpabiliser : je fais du mal à ceux que j'aime, je leur complique la vie. Je me ramasse des remarques surtout quand je n'ai rien demandé. Et je ne suis pas aussi bien que d'autres qui font sûrement mieux que moi.
Et pire que tout : Quand je mange avec d'autres personnes, elles se sentent obligées de se justifier auprès de moi sur le contenu de leur assiette, alors que je ne leur ai rien demandé, moi !!
Toujours à demander si ce que je fais est bien. A essayer de savoir si mes actions correspondent à mes valeurs.
Tout cela me fatigue et surtout, me rend extrêmement malheureuse...Avez-vous déjà vécu tout ça, vos aussi ? Ou suis je la seule...J'aurais vraiment besoin de vos avis, ou témoignages, merci...
Je suis végétarienne (38 ans, vivant seule sans enfants) depuis peu, pour des raisons éthiques et écologiques. En effet, j'ai arrêté la viande terrestre depuis deux ans et le poisson assez récemment. Je mange très rarement des œufs (vendus généralement par une collègue qui a quelques poules), un peu de fromage (plus de lait du tout et le fromage en très petites quantités, contrairement à avant). Atteinte de colopathie, je digère mieux ainsi. Par contre, je mange du miel très régulièrement, acheté chez le même apiculteur depuis plus de dix ans (je fournis mes parents aussi par ce biais). Ayant une santé pas simple, il m'aide beaucoup et ma maman aussi. Ce n'est pas par goût, en réalité. Sauf pour le miel, que je prends plaisir à manger. Je suis la seule dans ma famille et mon entourage plus large à avoir fait ce choix de vie.
Je pensais que la transition vers le végétarisme allait être belle et sans difficulté, mais j'avais tort. Et c'est pour cela que je viens vers vous ce soir, car je me sens vraiment très seule.
D'un côté, les omnivores me font culpabiliser, souvent sans le vouloir. Ma maman, qui ne comprenait pas ce choix et a encore du mal et qui voit que je ne mange plus comme avant ses bons petits plats et qui l'accepte difficilement (sauf sa paëlla annuelle. Ça, j'ai promis d'en manger un peu quand même. Etant d'origine espagnole, ce plat est le reflet de ma mère...) ! Ma famille qui ne comprend pas pourquoi je ne veux plus manger de mantecados (ma madeleine de Proust que j'aime d'un amour fou mais à laquelle j'ai renoncé car elle contient du saindoux!), mon frère qui me fait des réflexions censées être drôles mais qui sont lourdes, les collègues qui me critiquent et sont parfois limites méchants et stupides (je suis la seule enseignante de mon ensemble scolaire à être végé) : « Tu es trop sensible ! Bouh, le cri de la carotte ! Ouais, ben c'est pas bien ce que tu fais. Tu as envie de te bousiller la santé ? C'est n'importe quoi !! Et les pauvres petits enfants qui n'ont rien à manger, t'en fais quoi ??» et j'en passe...Les repas de famille où ma maman ne prévoit pas de protéine de remplacement pour moi (et du coup, je mange seulement les légumes et les féculents), mais elle y pense quand je viens manger hors réunion familiale (je pense qu'elle a peur que je perturbe ma petite nièce) et me demande de rapporter mes propres ingrédients (ce qui ne me dérange pas!!Elle ne sait jamais quoi faire...).
Et d'un autre côté, ceux qui ne mangent plus rien d'animal. Je regarde souvent les vidéos d'Antastesia sur Youtube par exemple et je me dis « à quoi bon ? Tu ne te sens pas de faire comme elle, alors tu ne vaux rien... ». Oui, mais mes idées et mes possibilités ne vont pas jusque là. Alors quoi ? Je suis un monstre ?
Mon chemin est pavé de culpabilité. Je ne me sens pas bien dans ma démarche. Même si je sais que ma démarche a quand même eu un impact positif, même minime, je ne fais que culpabiliser : je fais du mal à ceux que j'aime, je leur complique la vie. Je me ramasse des remarques surtout quand je n'ai rien demandé. Et je ne suis pas aussi bien que d'autres qui font sûrement mieux que moi.
Et pire que tout : Quand je mange avec d'autres personnes, elles se sentent obligées de se justifier auprès de moi sur le contenu de leur assiette, alors que je ne leur ai rien demandé, moi !!
Toujours à demander si ce que je fais est bien. A essayer de savoir si mes actions correspondent à mes valeurs.
Tout cela me fatigue et surtout, me rend extrêmement malheureuse...Avez-vous déjà vécu tout ça, vos aussi ? Ou suis je la seule...J'aurais vraiment besoin de vos avis, ou témoignages, merci...