7 ans de véganisme, mon retour d'expérience.

Anthony

Broute de l'herbe
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8/4/09
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Bonjour à tous.

Ça fait des années que j'ai pas mis les pieds ici, disons que beaucoup de choses ont changé depuis tout ce temps.

Je voudrais vous partager mon retour d'expérience sur le véganisme, et la sphère animaliste en général (beaucoup de choses à dire à ce sujet)

Je vous en dirai plus ce soir vers 21h30-22h00. Disons qu'un certain @futur_asso sur X m'a motivé à venir en parler.

Ce thread sera probablement le dernier que je posterai sur ce forum, mais je vous demanderai cependant d'accepter ce que j'ai à vous dire.

À tout à l'heure.
 
Comment résumer une tranche de vie de 14 ans sans écrire un roman ?

Je vais essayer de faire court. Difficile de sortir une chronologie précise, mais je vais faire de mon mieux.





Tout commence il y a une quinzaine d’années. J’avais la vingtaine, j’étais jeune et naïf, avec une faible expérience de la vie réelle.

Sur des groupes politiques de gauche (facebook), j’ai eu l’occasion de parler avec des végétariens et vegans, ils m’ont exposé leurs arguments, j’ai décidé de tenter le végétarisme.

A ce moment là je travaillais chez McDo, ça m’a beaucoup aidé à prendre cette décision (j’étais formateur en cuisine, tout le temps dans les odeurs de viande).



Je décide de tenter le véganisme, et en 2009 je m’inscrit sur ce forum. Je commence aussi à prendre connaissance des groupes animalistes (surtout sur facebook). Je parlerai de ces groupes plus tard.



Peu de temps après, je m’inscris sur twitter. Abonnement à de nombreux animalistes, des vegans divers et variés. Impossible de vous donner le détail, ce compte a été ban def depuis (une sombre affaire de tweet sorti de son contexte).

Je décide de quitter facebook dans la foulée, j’ai testé Google+, mais là aussi j’ai décroché de ce réseau.



Vous l’aurez compris, mon expérience de l’animalisme se faisait surtout sur internet, bien que vivant à la campagne tout ce que je savais sur l’élevage, la chasse, tout ça venait uniquement des mêmes sources.

Je me réjouissait de la mort des chasseurs, je buvais les paroles de Brigitte Bardot, je refusais tout débat avec les paysans sous prétexte qu’ils « exploitent la misère et la souffrance ».



Début 2012, je change de travail. Je m’essaie à la soudure. Fini le graillon de McDo et ces connards de clients, bonjour la ferraille, la calamine, et la poussière de ciment.



Sur place, je concrétise mon engagement politique en m’inscrivant au MJS, puis PS. Je fais campagne pour Hollande, je soutiens Manuel Valls, … je découvre de l’intérieur la pourriture des mouvements politiques… Dans un certain sens, cela m’a aidé à remettre en questions certains de mes choix, surtout qu’en parallèle je préparais un projet qui me prenait beaucoup de temps libre.



2016 projet entreprise, autre chose à aire que d’aller sur des forums, sur twitter (j’y étais peu présent), finalement ça a foiré en beauté ». J’étais pas prêt, et je commençais aussi à me sentir mal. Sans doute le stress, il y avait un peu de ça… mais pas que.



Je reviens chez mon ancien employeur vers 2018, je n’étais plus le même.

J’avais une vision très différente des choses, du monde. La politique j’ai laissé tomber, je me suis aussi éloigné des mouvements animalistes : je commençait à sentir que quelque-chose n’allait pas, mais je ne savais pas encore dire quoi.



Au bout d’un moment, la routine s’installe. Je fais mes preuves, je passe en horaires de nuit, je travaille dur, je fais des heures sup très souvent, et je suis affecté à la à réalisations de pièces pour le génie civil. Malgré toute ma bonne volonté, il m’est arrivé à plusieurs reprises d’être excessivement fatigué, d’avoir des picotements aux extrémités, parfois la tête qui tourne. Sans doute le changement d’horaires ?



Puis viens le jour de la visite médicale, prise de tension, réflexes, vue poids… bref, un examen classique… Sauf que cette fois le médecin de recommande fortement de faire des analyses de sang.



Quelques jours plus tard, le verdict tombe: carences en fer, B12, vitamine D.



Je décide d’abandonner le régime végan pour du végétarien occasionnel. Plus tard, je trouve le contact d’un producteur local de viande charolaise, je préfère ça à de la viande de supermarché abattue à la chaîne.



Courant 2021, lors d’une journée de travail où il y avait pas grand-chose à faire, j’ai eu l’occasion de discuter avec le chef de prod, un chasseur passionné. Il m’avait demandé de lui fabriquer une tête de cerf en métal pour décorer chez lui (je faisais des sculptures métalliques).

Je lui ai sorti le blabla habituel sur les chasseurs, il m’a coupé direct dans mon élan.



Il n’a pas cherché à me faire de longs discours, mais il m’a simplement demandé QUI m’avait appris ce que je savais de la chasse… j’ai pas su répondre. Enfin si, j’ai baragouiné un truc du genre « bah pourquoi vous nourrissez les sangliers alors... », il m’a rit au nez.



La vérité, c’est que comme la quasi totalité des animalistes, je n’y connaissais rien réellement. Il savais que j’étais actif sur le net (j’ai pas de TV chez moi), il m’a dit de voir la chaîne YT d’un certain Richard sur Terre, et d’avoir le courage de confronter mes croyances à ce qu’il dit.



Le soir même j’ai regardé ses vidéos, j’ai pris une claque. Tout le narratif que j’ai gobé pendant toutes ces années s’écroulait, sources à l’appui. Que ce soit la manipulation des sondages de la fondation Brigitte Bardot, les enclos de l’ASPAS à la gestion catastrophique, la réalité derrière les industriels de la bouffe vegan, les manipulations de Pierre Rigaud ou Hugo Clémet, les vidéos hors contexte avec une musique triste….



Ce jour là, j’ai douté comme jamais. Je me suis renseigné sur l’élevage, sur la chasse, et surtout je me suis renseigné directement auprès d’eux (pas difficile, un collègue avait une ferme, quelques bêtes et des terres. D’autres collègues étaient chasseurs aussi…). Je me suis abonné à des chaînes d’éleveurs, de chasseurs, je suis entré en contact avec eux…



J’ai compris que le monde n’était pas aussi simple que je le pensait. Il y a beaucoup d’éleveurs qui travaillent correctement, les quelques cas mis au pinacle par L214 ne sont que des situations minoritaires et scandaleuses (que la plupart des éleveurs dénoncent d’ailleurs). Idem pour la chasse, j’ai découvert es passionnés de la nature, qui prennent soin des forets, qui plantent des haies, adaptent des habitats pour les migrateurs, rendent hommage à l’animal tué (ma plus grosse surprise). Beaucoup dénoncent la chasse en enclos (pas si fréquente), j’ai appris comment fonctionne un plan de chasse, comment travaille l’ONF, l’OFB...



Le temps à passé, puis arrive 2022. j’ai décidé de me préparer en vue de passer le permis de chasse, mais ayant une opportunité professionnelle que je ne pouvais pas laisser passer, j’ai décidé de reporter ma décision. Je déménage dans la Meuse, le temps passe encore, mes projets se concrétisent petit à petit.



J’ai aujourd’hui 38 ans, je ne suis plus le petit con idéaliste et influençable que j’étais. Je travaille dans l’aéronautique, mon projet de création d’entreprise est bien avancé, et je pense être prêt pour la saison de chasse 2024.



Que conclure de cette expérience ?

Certes, j’ai mal géré mon alimentation, mon hygiène de vie était inadaptée avec mon régime alimentaire. Cependant, le véganisme m’a apporté une vision différente de mon rapport à l’animal.

J’élimine les discours moralisateurs, la pleurniche des influvoleurs ça ne marche plus avec moi.

Oui, je mange des animaux, et ça implique de devoir les tuer… MAIS

J’estime faire le bon choix avec la production locale, et je compte bien un jour manger uniquement ce que j’aurai chassé moi même. Donner la mort n’est pas une chose anodine, j’en suis conscient, donc autant que ce soit fait correctement, sans souffrance inutile.



Tuer un animal sauvage qui a vécu libre est selon moi infiniment plus respectueux que de manger de la viande de supermarché qui a parcouru des milliers de kilomètres en camion, et dont la mise à mort est faite à la chaîne par un employé payé au SMIC qui n’a que faire de la souffrance animale.



J’estime aussi que la venaison et la viande issue de petits élevages locaux sont des choix bien plus judicieux que ces substituts de viande industriels VG emballés dans du plastique emballé dans du carton. Plus jamais je ne mangerai cette saloperie industrielle.





Ne voyez pas en ce message un doigt d’honneur ou une provocation. Si vous êtes heureux dans le veganisme, je suis heureux pour vous.



Seulement je vous invite chaleureusement à ne pas gober aveuglément un narratif sans vous demander à qui il profite. Énormément de désinformation circule dans les sphères animalistes, et c’est aussi une histoire de gros sous. Ne soyez pas les idiots utiles d’un système, m’être fait manipuler pendant toutes ces années me laisse encore aujourd’hui un goût amer.



Certes, je dit des choses qui ne sont pas agréables, mais c’est le fond de ma pensée, c’est un morceau de ma vie.



Ne vous laissez pas emporter par la haine envers ce que vous ne connaissez pas, et n’ayez pas peur de confronter vos convictions plutôt que de rester en cercle fermé. Ce fut la meilleure décision de ma vie.





Ce message sera le dernier que je publie sur ce forum.

Je n’ai plus ma place ici, mais sachez que je n’ai aucune haine ni malveillance en votre égard.





Soyez fiers d’être vegan, mais faites le correctement.



Au revoir les amis.

Anthony.
 
Salut

Tu dis :
"Tout le narratif que j’ai gobé pendant toutes ces années"
Je réagis principalement sur ce point; qu'il y ait des caricatures, des éléments faux (parmi les bons), sur ceux que tu as vus, je n'en doute pas/en tout cas je ne trouverais pas cela improbable cependant on ne devient pas forcément vegan via ce narratif.
L'empathie ou la compassion envers les animaux, elle peut aussi être une bonne motivation pour décider d'arrêter d'en consommer. Alors oui il faut peut être une prise de conscience (dont l'émergence peut-être provoqué par des échanges ou en partie par ce genre de narratif, c'est vrai).

Pour moi le vegetalisme/veganisme, c'est comme pour tout le reste/d'autres choix, je vois une sorte de balance, où d'un côté, il y a tout ce que la chair animale peut potentiellement m'amener de bon et de l'autre son coût (le fait de tuer un animal qui ne veut pas être tué par exemple).
Et il y a à mon sens un basculement dans la balance quand tuer ne devient plus nécessaire pour être en bonne santé/vivre. Après vivre le vegetalisme, a son coût également (changement d habitude, plus d'efforts à fournir etc), surtout quand on est en minorité. Dans ce genre de balance, Il y a une forme d'appréciation subjective.

Ensuite, tu sous entends que le vegetalisme ne peut se passer de steaks ultra transformé alors qu'on peut s'en passé (et cela même si on a pas le temps de cuisiner). En plus des oléagineux, pseudo céréales, et légumineuses, tu peux avoir des "steaks" de Tempeh, tofu, seitan ou des émincés de soja et pst ne contenant pas non plus d'additifs/concervateurs (sont autant transformés que ne le sont le pain ou le fromage par exemple).


Concernant la B12 et la vitamine D, tu prenais des compléments alimentaires ? Si oui lesquels ? (Fréquence, marque et dosage stp).



Ce n'est pas parce que tu manges de l'animal/viande que tu n'as plus le droit d'écrire sur ce forum. Après si tu n'en a plus envie, bonne continuation à toi.
 
Dernière édition:
Bref, tu passes d'un discours simpliste à son opposé, mais tout aussi simpliste. Voir tous les chasseurs comme des écolos qui plantent des haies, c'est aussi ridicule que les voir tous comme des psychopathes meurtriers. De la même façon, il y a des petits éleveurs, mais l'abattage se fait de toute façon en abattoir... à la chaîne par un employé payé au smic. Les petits élevages ne changent rien à ça.
Le petit éleveur de vaches à côté de chez moi, il est pas méchant, et il travaille super dur, de tous temps, à toute heure, mais je peux te dire que ses vaches le fuient systématiquement quand il arrive dans le pré (sauf s'il vient avec du foin). Ils doivent s'y prendre à trois quand ils veulent en prendre une et mais comme ça, ça dure longtemps tant les vaches ne sont pas connes et ne veulent pas y aller. Et là qu'on a du -6 degré de nuit et +1 de jour, avec même 10cm de neige la semaine dernière, les vaches elles sont dehors sans abri ni moyen de se protéger du vent, du sol glacé et du froid. Mais si tu l'écoutes, bien sûr qu'il est convaincu de faire du bon boulot...
 
Que ce soit la manipulation des sondages de la fondation Brigitte Bardot, les enclos de l’ASPAS à la gestion catastrophique, la réalité derrière les industriels de la bouffe vegan, les manipulations de Pierre Rigaud ou Hugo Clémet, les vidéos hors contexte avec une musique triste….
En même temps, tu choisis tes exemples, et quand on ne prend que les exemples qui vont dans son sens on n’est pas objectif (même si tout le monde fait ça, moi aussi je l’avoue). Je ne connais pas tout, mais effectivement Bardot est une conne, Clément est pas forcément mieux, et la nourriture industrielle, végan ou non, c’est pas bof.
Y’a des cons partout, c’est sûr. Mais pourquoi arrêter le véganisme parce qu’il y a des végans cons ? Certains militants écolos me déplaisent et je ne vais pas arrêter d’être écolo pour ça.
Ce jour là, j’ai douté comme jamais. Je me suis renseigné sur l’élevage, sur la chasse, et surtout je me suis renseigné directement auprès d’eux (pas difficile, un collègue avait une ferme, quelques bêtes et des terres. D’autres collègues étaient chasseurs aussi…). Je me suis abonné à des chaînes d’éleveurs, de chasseurs, je suis entré en contact avec eux…
Pense tu réellement que les chaînes de chasseurs et d’éleveurs sont plus objectives que les chaînes animalistes ?
J’estime aussi que la venaison et la viande issue de petits élevages locaux sont des choix bien plus judicieux que ces substituts de viande industriels VG emballés dans du plastique emballé dans du carton. Plus jamais je ne mangerai cette saloperie industrielle.
Sur quel point, d’abord ? Pour la santé, effectivement, pour l’environnement, peut-être, mais pour les animaux, je ne suis pas sûre.
Je suis d’accord pour dire que la bouffe végan industrielle c’est nul, parce que la bouffe industrielle en générale c’est nul. Moi non plus je n’en mange (quasiment) jamais. On peut tout à fait être végan sans en manger. C’est un faux dilemme (et donc un sophisme).

Je suis d’accord, on a peut-être un avis trop tranché, certains élevages sont moins horribles qu’on veut le faire croire, et tous les chasseurs ne sont pas des cons (j’en connais un très sympa). Mais quand on pèse le pour et le contre, ça reste je crois en faveur du végétarisme / véganisme : toutes choses égales par ailleurs (même proportion de produits locaux/étrangers, en vrac/suremballés, fait maison/industriels), le véganisme pollue moins et tue moins d’animaux.
 
Pour avoir travaillé dans des élevages à taille "familiale" avec des cheptels de 40 vaches laitières, je peux affirmer que la souffrance y est aussi présente que dans les enquêtes publiées notamment part L214.
 
Idem pour la chasse, j’ai découvert es passionnés de la nature, qui prennent soin des forets, qui plantent des haies, adaptent des habitats pour les migrateurs, rendent hommage à l’animal tué (ma plus grosse surprise).
Oui enfin tout ça on peut aussi le faire sans buter des animaux. Enfin, sauf rendre hommage à l'animal tué, mais si les hommages comptent tant que ça pour toi (perso je pense que c'est du vent qui sert surtout à préserver une bonne image de soi) tu peux toujours rendre hommage aux animaux vivants que tu croises sans les tuer...

Près de chez moi il y a régulièrement des groupes de gens qui vont bénévolement nettoyer les plages et à ma connaissance ça se passe très bien sans buter d'animaux au passage. Je suis presque sûr qu'on peut aussi prendre soin des forêts sans tuer, si on veut.

Et y'a pas que des gros militants qui le disent :

Plus généralement, je trouve que ton message est bien utile pour rappeler (si on en doutait) l'importance de défendre les animaux avec des arguments solides (quitte à être plus complexes) plutôt que des discours-choc simplistes, parce que sinon ça donne des parcours comme le tien. (Et pareil sur la supplémentation en B12, pourtant je trouve qu'on en parle beaucoup déjà...)
Message automatiquement fusionné :

De la même façon, il y a des petits éleveurs, mais l'abattage se fait de toute façon en abattoir... à la chaîne par un employé payé au smic. Les petits élevages ne changent rien à ça.
Tout à fait d'accord, mais pour compléter... Il y a bien une ancienne éleveuse qui a essayé de changer ça en créant un abattoir mobile (vidéo de présentation) mais il a fait faillite après un an et demie d'activité. Il était prévu pour abattre 400 à 500 animaux par an, soit environ 0.01 % du nombre de bovins abattus par an en France.

D'un côté, l'initiative prouve les bonnes intentions de bon nombre de petits éleveurs - mais ce n'est pas vraiment de ça dont on doute en fait.

D'un autre côté, tout ce que l'abattoir mobile cherchait à éviter (transport, stress, décrit dans la vidéo et c'est des éleveurs qui le disent, pas des militants animalistes), ça a continué à concerner 99,99% des bovins abattus pendant son existence, et de nouveau 100% maintenant...

Surtout, sans douter des bonnes intentions de la plupart des petits éleveurs, en France 60% des animaux sont concentrés dans 3% des fermes d'élevage... Donc je ne pense pas que les vidéos de L214 représentent des situations particulièrement minoritaires (et souvent c'est des filières labelisées en plus).
 
Dernière édition:
Justement, je ne sais pas si vous avez vu, mais la nouvelle enquête de L214 à Craon est absolument atroce (animaux commencés à être découpés encore vivants et conscients) et c'est un "petit" abattoir municipal local. Le maire a réagi en disant que tout était conforme et le seul truc qui le choque dans la vidéo c'est que L214 ait réussi à infiltrer les locaux.
On ne voit pas vraiment les éleveurs monter au créneau pour condamner la façon abominable dont les animaux sont traités, et dont soit-disant ils se préoccupent. La confédération paysanne a juste réagit mollement en disant qu'il ne fallait pas que cette vidéo soit "contre-productive", ce qu'on peut lire au figuré et aussi littéralement : pour eux, les animaux sont avant tout des produits, leurs besoins en tant qu'êtres sensibles passent en second.
 
Bonjour,
il y a un excellent podcast sur France culture : la chasse a-t-elle encore sa place dans le monde d'aujourd'hui? et la réponse est NON, le chasseur bucolique qui rentre bredouille et satisfait, c'est un conte d'enfants. La chasse est une catastrophe écologique: des tonnes de plomb dans la nature chaque année...
J'habite la campagne: la plupart se prennent pour des cows boys et je ne vous parle même pas de leur taux d'alcoolémie ou de leurs chiens affamés...
 
Le maire a réagi en disant que tout était conforme et le seul truc qui le choque dans la vidéo c'est que L214 ait réussi à infiltrer les locaux.
C'est ce qui me choque le plus dans les réactions des autorités, c'est quand ils réagissent à des images atroces en disant que non ça va tout est conforme. Si c'est vraiment le cas, ils sont en train de reconnaître que ces images atroces sont complètement représentatives de ce qui se passe dans la plupart des abattoirs de France...

Mais je me dis que c'est probablement juste une stratégie de communication, ils doivent compter sur le fait que beaucoup de gens n'iront pas voir les vidéos et se contenteront de leur déclaration ? Le déni jusqu'au bout même face aux preuves... De toutes façons il y a tant de gens qui ne veulent pas voir, juste être rassurés.
 
C'est ce qui me choque le plus dans les réactions des autorités, c'est quand ils réagissent à des images atroces en disant que non ça va tout est conforme. Si c'est vraiment le cas, ils sont en train de reconnaître que ces images atroces sont complètement représentatives de ce qui se passe dans la plupart des abattoirs de France...

Mais je me dis que c'est probablement juste une stratégie de communication, ils doivent compter sur le fait que beaucoup de gens n'iront pas voir les vidéos et se contenteront de leur déclaration ? Le déni jusqu'au bout même face aux preuves... De toutes façons il y a tant de gens qui ne veulent pas voir, juste être rassurés.
Je n'ai pas été vérifier, mais apparemment dans ce cas, le maire est un chasseur donc on peut imaginer que les scènes un peu trash ne doivent pas l'émouvoir plus que ça. L'argument de "y a bien pire dans la nature entre animaux", la chaîne alimentaire toussa toussa. J'ai de plus en plus l'impression qu'il y a un clivage énorme entre les citadins et les ruraux (captain obvious, merci d'avoir participé !). Les discours militants sont très formatés pour la ville et son consumérisme (refaire le lien entre le pré et l'assiette) alors qu'en campagne, il y a un énorme travail de pédagogie à faire plus orienté sur la tradition, le terroir etc. car les gens ont une fausse sensation de familiarité avec le bien-être des animaux. Mais les dénonciations relayées peuvent facilement être perçues comme ": " ah ces citadins qui découvrent la vraie vie et que la mort ça salit. Nous on fait le sale boulot pour leur petit confort". C'est d'autant plus facile de continuer à se raconter des histoires du coup. Bien sûr ce sont des généralités, il y a plein de gens en campagne ultra choqués.
T'ajoutes à cela qu'à Craon, on peut imaginer qu'une partie de la population a de la famille qui bosse à l'abattoir et que ça doit créer un petit malaise aux repas du dimanche. Enfin, on peut imaginer, je n'en sais rien.
 
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