20 000 francs suisses d’amende pour une peau de chat

Encore un coup de griffe signé du conseiller national Luc Barthassat (PDC/GE): «Depuis l’entrée en vigueur au 1er janvier de la nouvelle loi qui interdit le commerce de peaux de chats, nous avons reçu des messages provenant d’organisations de défense des animaux.

Les peaux de chats abondent et la justice est lente à se mettre en marche. Conséquence, le politicien a interpellé le Conseil fédéral. Dans sa réponse, l’exécutif vient de donner la mesure des peines encourues par les tanneurs indélicats: «Quiconque enfreint intentionnellement cette interdiction est puni d’une amende de 20 000 francs au plus. Si l’auteur agit par négligence, l’amende peut s’élever à 10 000 francs.»

Vu de Noiraigue (NE), qui abrite SOS Chats, la justice était trop lente. «Malgré nos dénonciations, nous n’avons reçu aucune réponse du bureau du procureur de Neuchâtel», souligne Tomi Tomek, la directrice du refuge. La réponse du Conseil fédéral a pourtant agi comme un coup de fouet dans d’autres régions. Des procédures sont maintenant engagées dans trois cantons, Berne, Saint-Gall et Argovie. «Nous avons découvert trois tanneries qui ont accepté de nous vendre des peaux de chats», explique la pasionaria des félidés d’appartement. Elle n’est pas la seule. «Une petite tannerie dans le canton de Vaud a accepté de me vendre une peau de chat à condition que je vienne la chercher», révèle Caroline, une agricultrice neuchâteloise.

Mais à 20 000 francs la peau de chat, peu de tanneurs vont prendre le risque à l’avenir d’enfreindre la loi.

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