Pers0nne
Se gave de B12
Synae et Fabicha, dans leurs derniers messages, parlent de moi. Je viens de me transformer au suppôt du patriarcat suite à l'intervention de Fabicha.
Je vais donc répondre à Synae et Fabicha, pour leurs derniers messages.
Tout d'abord :
Ensuite... J'ai lu le message de Fabicha à 10H, mais je ne pouvais y répondre jusqu'à maintenant. J'ai donc passé la journée à le faire tourner dans ma tête, jusqu'à ce que Synae vienne en rajouter une couche. Puisque visiblement, ça n'était pas suffisant. Pour l'autre discussion à laquelle fait référence Fabicha, j'avais également passé plusieurs jours à faire tourner dans ma tête les messages d'Usagi et Shaar-Lun. La conclusion est globalement la même. Vous n'imaginez même pas à quel point vous pouvez être blessantes et injustes.
Je n'ai jamais nié rien de ce que vous m'avez dit de vos expériences, je n'ai jamais sous-estimé votre vécu, la pression que vous vivez, ni méprisé votre ressenti. A aucun moment, dans rien de ce que j'ai pu écrire. J'ai posé un problème d'ensemble, posé des hypothèses, des réflexions.
Ce qui me choque, c'est tout simplement ceci : Si je dis une chose qui ne plait pas à UNE féministe (ou deux, voire trois), je peux immédiatement être accusé de jouer le jeu de patriarcat. Me faire rabaisser. Parce que je ne suis pas une femme, parce que je ne connais pas le vécu des femmes. Sauf que mon idée n'a pas à être identifiée à moi pour être évaluée et analysée en tant qu'idée.
Et ce que je constate, c'est tout simplement que d'autres femmes, d'autres féministes, au cours de la même discussion, vont ensuite énoncer globalement le même discours... et ne subiront pas les mêmes accusations. Et c'est ce qui m'a révolté quand Usagi m'a répondu. J'avais été cassant et brutal avec Mandy et Karouba, injustement, certes, mais ça n'est pas là-dessus qu'elle m'a répondu, elle m'a répondu sur mon idée, en considérant qu'elle était "naïve" parce que j'étais un homme. Tandis que j'avais la conviction, et je l'ai encore, que si je n'étais pas intervenu à cet instant, la même idée aurait été énoncée au cours de la discussion par d'autres féministes, femmes (ce qui s'est d'ailleurs passé, grosso modo), et donc ce qui m'est passé par la tête quand Usagi m'a répondu, c'est tout simplement ceci : "Mais... TU AURAIS PU DIRE LA MEME CHOSE SI JE NE L'AVAIS PAS DIT !". Non, je n'avais pensé aux injonctions patriarcales au moment d'énoncer mon idée. Ça n'empêchait pas d'étudier l'idée pour ce qu'elle était, puisque d'autres femmes l'appliquent.
Voilà pourquoi j'ai subi ça comme une injustice.
A aucun moment je n'ai nié le vécu et le ressenti de personne.
Là, maintenant, dans cette discussion, qu'est-ce qui vient de se passer ?
J'ai parler des seins, en supposant que c'était une zone sensible. Oh, terrible et affreuse et honteuse hypothèse !!! Pourquoi je l'ai faite ? Parce que j'ai entendu des tas de femmes au cours de ma vie déclarer que c'était une zone sensible, fragile, que les coups dans la poitrine faisait mal, peut-être, non ?... NON ?!!! Ça n'est pas imaginable que j'aie pu prendre au premier degré des femmes qui déclaraient que leur poitrine était zone sensible ? C'est fondamentalement sexiste de croire une femme quand elle te parle de sa propre expérience ? Il fallait absolument que je refasse un sondage ici même afin de m'assurer que ce que je croyais être, parce que des femmes me l'avaient dit, était bien la vérité, avant d'en parler pour oser poser une hypothèse ?
Quand Synae m'a dit
En fait, non, je déconne. Je m'en fous. J'imagine qu'elle a déduit de ce qu'on lui a dit, et du comportement des hommes, que ça faisait très mal. Et du coup, je ne lui en veux pas. Je pense que son raisonnement est logique.
Par contre, le mien, de raisonnement, est forcément inadmissible.
Quand Synae, tu me dis :
Pourquoi tu m'appuies, ne serait-ce que sur la théorie, pour me dire ensuite :
Vos deux réponses à toi, et à Arrakis, pour m'expliquer comment vous le vivez, et même la participation d'Usagi, un peu plus haut, m'avaient tout à fait satisfait, j'étais tout à fait ravi d'apprendre tout ça. Ta dernier réponse, suite à l'intervention de Fabicha, est... infiniment blessante. J'ai envie de quitter vegeweb.
L'intervention de Fabicha... qui me traite de troll, qui a besoin d'appuyer son commentaire de dix smileys de colère, là où un seul n'aurait certainement pas suffi... Fabicha, qu'est-ce qu'elle connaît de moi et de mon rapport au sexisme, au féminisme ? Est-ce qu'elle sait qu'en dehors de ce forum, je suis le premier à défendre les gender studies, m'opposer à la prostitution, face à mes ami.e.s, y compris femmes, et ce bien avant de découvrir les féministes de ce forum ? Est-ce qu'elle sait que la déconstruction des genres, j'avais commencé à la faire à mon adolescence, des années avant de lire un texte de féminisme ? Est-ce qu'elle sait à quel point je suis "viril", dans ma corpulence, dans mon attitude, dans mes occupations ? Est-ce qu'elle sait à quel point j'ai été ravi de me rendre compte des liens étroits qu'il y avait entre antispécisme et féminisme ? Est-ce qu'elle sait que ça fait huit mois que je discute avec des féministes sur ce forum, que je lis les textes qu'on me passe, que ça m'intéresse, moi, le troll, face à elle qui est arrivée ici il y a trois semaines et qui a découvert le mot "mansplaining" juste après l'avoir lu dans un de mes posts ? Le mansplaining qui visiblement lui a tapé dans l'oeil puisqu'il permet d'utiliser la défense ultime contre les hommes à loisir, à toute heure de la journée, de midi à sa porte. Sauf qu'avec un grand pouvoir, viennent de grandes responsabilités. Normalement.
Synae, l'argument de l'inconscient, c'est génial. Parce qu'on peut le poser n'importe où. En faire n'importe quoi. Sans avoir rien à démontrer. Pour Freud, tout s'explique par le fait qu'on veut baiser un de nos parents et tuer l'autre. Tout est en rapport avec la bite et la vagin. Tout. Tout, mais alors tout s'explique par ça. La meilleure preuve, c'est qu'on n'en n'a même pas conscience. Je caresse mon chat, c'est que je veux baiser ma mère. Je mange des pâtes, pareil, ça fait penser au sexe. La preuve : J'en ai pas conscience.
L'inconscient qui me permettrait de déclarer, si je le souhaite, que vous êtes tous de gros racistes. Et que plus vous essaierez de me démontrer le contraire, plus ça me prouvera que vous l'êtes. Une accusation qui serait d'autant plus douloureuse qu'elle est injustifiée et qu'il est impossible de s'en défendre.
L'inconscient, qui s'utilise, en temps normal, avec parcimonie et précaution, et non pas pour tout et n'importe quoi.
Harpie déclarait plus haut que la société patriarcale pose un filtre, et qu'il faut faire tomber ce filtre. Je suis tout à fait d'accord avec ça. Mais poser le filtre inverse, ça ne répond pas à la question non plus. Poser une tendance de réflexion, mais garder le doute, c'est le minimum des précautions à prendre. Réfléchir par probabilités, par possibilités. Et non pas s'enfermer dans la conclusion la plus agréable pour décider que toutes les réflexions doivent obligatoirement y conduire, et que toute réflexion qui s'en écarterait est interdite.
J'ai posé l'hypothèse que le corps pouvait avoir une influence sur le mental, sur la personnalité... Quelle monstrueuse hypothèse, totalement absurde ?! Qui oserait faire une pareille hypothèse, franchement ? Il faut au moins être un suppôt du patriarcat pour faire une telle hypothèse.
Est-ce que j'ai dit que c'était OBLIGATOIREMENT La -ou même Une- cause du trait de personnalité de "défense plutôt que d'attaque" des femmes ? Non. Mais visiblement, même poser des hypothèses, c'est interdit.
Ma conclusion de tout ça, et j'y retombe constamment, c'est que les hommes ne sont tout simplement pas autorisés à émettre la moindre réflexion dans le cadre de l'antisexisme en présence de femmes féministes.
Ça me semble logique, c'est un effet miroir de la situation patriarcale de la société, et pour pouvoir atteindre quelque chose, la féminisme est bien obligé de prendre ce fonctionnement en contre-sens. Puisqu'on bâillonne les femmes dans la société patriarcale, la force contraire, c'est de bâillonner les hommes au sein du mouvement féministe. Je ne pense pas que ça soit une stratégie consciente, ça n'a apparaît pas chez toutes les féministes, et ça n'apparaît pas constamment. Mais globalement, c'est quand même comme ça que ça se traduit : Les hommes féministes doivent se contenter de répéter ce que les femmes féministes leur disent, et éviter de leur adresser la parole à elles. Ils n'ont pas le droit d'émettre la moindre supposition sur leur vécu à elles, mais par contre, ils doivent suivre leurs recommandations à elles, qui savent lire dans leur esprit à eux (http://www.heartless-bitches.com/rants/ ... guys.shtml. Etre le bon gentil, et non pas le mauvais gentil.), et si possibles éviter de se retrouver coincés entre des recommandations contradictoires de féministes opposées.
Je le répète, je pense que c'est logique, et probablement obligatoire pour arriver à quelque chose. Ne pas fonctionner comme ça, c'est prendre le risque d'être récupéré par la société patriarcale. Mais ça n'empêche que c'est injuste, et que je ne vois pas comment on peut bien le vivre en étant homme avec une volonté féministe. C'est en toute logique que les hommes ne se voient accorder aucune légitimité dans le combat -et même le débat- féministe.
A partir de maintenant, je ferai donc ce qui est demandé : J'éviterai soigneusement tout début d'échange sur le sujet de l'antisexisme et du féminisme. Je me contenterai de lire ce que je trouverai, comme je le fais depuis plusieurs mois,, sans jamais commenter auprès de qui que ce soit, comme j'aurais dû le faire depuis le début, et que je n'ai pas fait malgré la tension et le malaise que j'avais ressentis régulièrement.
Et sur ce, après cet épanchement sans retenue (que j'aurais pu faire dix fois plus long, puisque ça fait plus de dix heures que ça tourne en boucle), je prends une pause vegeweb de durée indéterminée, parce que là, j'en peux vraiment plus. (<= ce smiley est un euphémisme)
Je ne lirai probablement pas vos réponses. De toute façon, ça va être un massacre. Et j'arrête d'être maso en posant ce point.
Je vais donc répondre à Synae et Fabicha, pour leurs derniers messages.
Tout d'abord :
Donc je ne sais pas exactement ce qu'il faut désormais que je mette comme panneaux d'avertissement, lumières clignotantes, phrases prudentes et diplomatiques, précision d'hypothèses, compliments, gentillesses, courbettes, et autres auto-coups de fouets dans le dos pour me permettre de parler de sexisme, éventuellement d'aborder des questions portant sur le corps des femmes, sans me faire aussitôt insulter. Intuitivement, je dirais que c'est trop tard et que je dois désormais m'interdire toute discussion avec une féministe sur le sujet de l'antisexisme, du moins sur ce forum.Pers0nne":2mmfxkr0 a dit:Après, je ne suis pas une femme, je ne sais pas comment vous le vivez.
Ensuite... J'ai lu le message de Fabicha à 10H, mais je ne pouvais y répondre jusqu'à maintenant. J'ai donc passé la journée à le faire tourner dans ma tête, jusqu'à ce que Synae vienne en rajouter une couche. Puisque visiblement, ça n'était pas suffisant. Pour l'autre discussion à laquelle fait référence Fabicha, j'avais également passé plusieurs jours à faire tourner dans ma tête les messages d'Usagi et Shaar-Lun. La conclusion est globalement la même. Vous n'imaginez même pas à quel point vous pouvez être blessantes et injustes.
Je n'ai jamais nié rien de ce que vous m'avez dit de vos expériences, je n'ai jamais sous-estimé votre vécu, la pression que vous vivez, ni méprisé votre ressenti. A aucun moment, dans rien de ce que j'ai pu écrire. J'ai posé un problème d'ensemble, posé des hypothèses, des réflexions.
Ce qui me choque, c'est tout simplement ceci : Si je dis une chose qui ne plait pas à UNE féministe (ou deux, voire trois), je peux immédiatement être accusé de jouer le jeu de patriarcat. Me faire rabaisser. Parce que je ne suis pas une femme, parce que je ne connais pas le vécu des femmes. Sauf que mon idée n'a pas à être identifiée à moi pour être évaluée et analysée en tant qu'idée.
Et ce que je constate, c'est tout simplement que d'autres femmes, d'autres féministes, au cours de la même discussion, vont ensuite énoncer globalement le même discours... et ne subiront pas les mêmes accusations. Et c'est ce qui m'a révolté quand Usagi m'a répondu. J'avais été cassant et brutal avec Mandy et Karouba, injustement, certes, mais ça n'est pas là-dessus qu'elle m'a répondu, elle m'a répondu sur mon idée, en considérant qu'elle était "naïve" parce que j'étais un homme. Tandis que j'avais la conviction, et je l'ai encore, que si je n'étais pas intervenu à cet instant, la même idée aurait été énoncée au cours de la discussion par d'autres féministes, femmes (ce qui s'est d'ailleurs passé, grosso modo), et donc ce qui m'est passé par la tête quand Usagi m'a répondu, c'est tout simplement ceci : "Mais... TU AURAIS PU DIRE LA MEME CHOSE SI JE NE L'AVAIS PAS DIT !". Non, je n'avais pensé aux injonctions patriarcales au moment d'énoncer mon idée. Ça n'empêchait pas d'étudier l'idée pour ce qu'elle était, puisque d'autres femmes l'appliquent.
Voilà pourquoi j'ai subi ça comme une injustice.
A aucun moment je n'ai nié le vécu et le ressenti de personne.
Là, maintenant, dans cette discussion, qu'est-ce qui vient de se passer ?
J'ai parler des seins, en supposant que c'était une zone sensible. Oh, terrible et affreuse et honteuse hypothèse !!! Pourquoi je l'ai faite ? Parce que j'ai entendu des tas de femmes au cours de ma vie déclarer que c'était une zone sensible, fragile, que les coups dans la poitrine faisait mal, peut-être, non ?... NON ?!!! Ça n'est pas imaginable que j'aie pu prendre au premier degré des femmes qui déclaraient que leur poitrine était zone sensible ? C'est fondamentalement sexiste de croire une femme quand elle te parle de sa propre expérience ? Il fallait absolument que je refasse un sondage ici même afin de m'assurer que ce que je croyais être, parce que des femmes me l'avaient dit, était bien la vérité, avant d'en parler pour oser poser une hypothèse ?
Quand Synae m'a dit
MAIS QU'EST-CE QU'ELLE EN SAIT ? !!! Mon dieu, quelle horreur ! Elle ose prétendre qu'elle sait ce qu'on ressent quand on se prend un coup dans les testicules ? Mais d'où ose-t-elle faire une telle affirmation ?!!! Elle s'approprie le corps des hommes, c'est HONTEUX !!!! C'est INADMISSIBLE !!!!Synae":2mmfxkr0 a dit:Pourquoi les femmes auraient-elles tellement plus envie de protéger leur torse que les hommes leur entre-jambe ? D'autant qu'un coup dans le premier me semble bien moins désagréable qu'un coup dans le deuxième.
En fait, non, je déconne. Je m'en fous. J'imagine qu'elle a déduit de ce qu'on lui a dit, et du comportement des hommes, que ça faisait très mal. Et du coup, je ne lui en veux pas. Je pense que son raisonnement est logique.
Par contre, le mien, de raisonnement, est forcément inadmissible.
Quand Synae, tu me dis :
Pourquoi tu te permets d'être d'accord avec l'idée, si le simple fait de poser l'hypothèse est inconsciemment se faire suppôt du patriarcat.Synae":2mmfxkr0 a dit:Pers0nne":2mmfxkr0 a dit:D'ailleurs ça fait aussi partie de ce qui peut créer des différences de comportements entre hommes et femmes : Le métabolisme est différent, la structure du corps est différente, donc les choix comportementaux sont probablement plus ou moins consciemment adaptés à ces différences. Une femme sera plus encline à protéger son torse, par exemple. Donc position de défense plutôt que d'attaque. (Si elle n'apprend pas à passer outre.)
En théorie je serais d'accord avec l'idée [...]
Pourquoi tu m'appuies, ne serait-ce que sur la théorie, pour me dire ensuite :
Que mon idée vient du patriarcat et du phallogocentrisme, et que j'en suis leur jouet inconscient... Tu en es leur jouet inconscient aussi ?Synae":2mmfxkr0 a dit:C'est triste que le patriarcat et le phallogocentrisme mènent à devoir être agressif envers des gens qui n'ont pas toujours consciemment de mauvaises intentions...
Vos deux réponses à toi, et à Arrakis, pour m'expliquer comment vous le vivez, et même la participation d'Usagi, un peu plus haut, m'avaient tout à fait satisfait, j'étais tout à fait ravi d'apprendre tout ça. Ta dernier réponse, suite à l'intervention de Fabicha, est... infiniment blessante. J'ai envie de quitter vegeweb.
L'intervention de Fabicha... qui me traite de troll, qui a besoin d'appuyer son commentaire de dix smileys de colère, là où un seul n'aurait certainement pas suffi... Fabicha, qu'est-ce qu'elle connaît de moi et de mon rapport au sexisme, au féminisme ? Est-ce qu'elle sait qu'en dehors de ce forum, je suis le premier à défendre les gender studies, m'opposer à la prostitution, face à mes ami.e.s, y compris femmes, et ce bien avant de découvrir les féministes de ce forum ? Est-ce qu'elle sait que la déconstruction des genres, j'avais commencé à la faire à mon adolescence, des années avant de lire un texte de féminisme ? Est-ce qu'elle sait à quel point je suis "viril", dans ma corpulence, dans mon attitude, dans mes occupations ? Est-ce qu'elle sait à quel point j'ai été ravi de me rendre compte des liens étroits qu'il y avait entre antispécisme et féminisme ? Est-ce qu'elle sait que ça fait huit mois que je discute avec des féministes sur ce forum, que je lis les textes qu'on me passe, que ça m'intéresse, moi, le troll, face à elle qui est arrivée ici il y a trois semaines et qui a découvert le mot "mansplaining" juste après l'avoir lu dans un de mes posts ? Le mansplaining qui visiblement lui a tapé dans l'oeil puisqu'il permet d'utiliser la défense ultime contre les hommes à loisir, à toute heure de la journée, de midi à sa porte. Sauf qu'avec un grand pouvoir, viennent de grandes responsabilités. Normalement.
Synae, l'argument de l'inconscient, c'est génial. Parce qu'on peut le poser n'importe où. En faire n'importe quoi. Sans avoir rien à démontrer. Pour Freud, tout s'explique par le fait qu'on veut baiser un de nos parents et tuer l'autre. Tout est en rapport avec la bite et la vagin. Tout. Tout, mais alors tout s'explique par ça. La meilleure preuve, c'est qu'on n'en n'a même pas conscience. Je caresse mon chat, c'est que je veux baiser ma mère. Je mange des pâtes, pareil, ça fait penser au sexe. La preuve : J'en ai pas conscience.
L'inconscient qui me permettrait de déclarer, si je le souhaite, que vous êtes tous de gros racistes. Et que plus vous essaierez de me démontrer le contraire, plus ça me prouvera que vous l'êtes. Une accusation qui serait d'autant plus douloureuse qu'elle est injustifiée et qu'il est impossible de s'en défendre.
L'inconscient, qui s'utilise, en temps normal, avec parcimonie et précaution, et non pas pour tout et n'importe quoi.
Harpie déclarait plus haut que la société patriarcale pose un filtre, et qu'il faut faire tomber ce filtre. Je suis tout à fait d'accord avec ça. Mais poser le filtre inverse, ça ne répond pas à la question non plus. Poser une tendance de réflexion, mais garder le doute, c'est le minimum des précautions à prendre. Réfléchir par probabilités, par possibilités. Et non pas s'enfermer dans la conclusion la plus agréable pour décider que toutes les réflexions doivent obligatoirement y conduire, et que toute réflexion qui s'en écarterait est interdite.
J'ai posé l'hypothèse que le corps pouvait avoir une influence sur le mental, sur la personnalité... Quelle monstrueuse hypothèse, totalement absurde ?! Qui oserait faire une pareille hypothèse, franchement ? Il faut au moins être un suppôt du patriarcat pour faire une telle hypothèse.
Est-ce que j'ai dit que c'était OBLIGATOIREMENT La -ou même Une- cause du trait de personnalité de "défense plutôt que d'attaque" des femmes ? Non. Mais visiblement, même poser des hypothèses, c'est interdit.
Ma conclusion de tout ça, et j'y retombe constamment, c'est que les hommes ne sont tout simplement pas autorisés à émettre la moindre réflexion dans le cadre de l'antisexisme en présence de femmes féministes.
Ça me semble logique, c'est un effet miroir de la situation patriarcale de la société, et pour pouvoir atteindre quelque chose, la féminisme est bien obligé de prendre ce fonctionnement en contre-sens. Puisqu'on bâillonne les femmes dans la société patriarcale, la force contraire, c'est de bâillonner les hommes au sein du mouvement féministe. Je ne pense pas que ça soit une stratégie consciente, ça n'a apparaît pas chez toutes les féministes, et ça n'apparaît pas constamment. Mais globalement, c'est quand même comme ça que ça se traduit : Les hommes féministes doivent se contenter de répéter ce que les femmes féministes leur disent, et éviter de leur adresser la parole à elles. Ils n'ont pas le droit d'émettre la moindre supposition sur leur vécu à elles, mais par contre, ils doivent suivre leurs recommandations à elles, qui savent lire dans leur esprit à eux (http://www.heartless-bitches.com/rants/ ... guys.shtml. Etre le bon gentil, et non pas le mauvais gentil.), et si possibles éviter de se retrouver coincés entre des recommandations contradictoires de féministes opposées.
Je le répète, je pense que c'est logique, et probablement obligatoire pour arriver à quelque chose. Ne pas fonctionner comme ça, c'est prendre le risque d'être récupéré par la société patriarcale. Mais ça n'empêche que c'est injuste, et que je ne vois pas comment on peut bien le vivre en étant homme avec une volonté féministe. C'est en toute logique que les hommes ne se voient accorder aucune légitimité dans le combat -et même le débat- féministe.
A partir de maintenant, je ferai donc ce qui est demandé : J'éviterai soigneusement tout début d'échange sur le sujet de l'antisexisme et du féminisme. Je me contenterai de lire ce que je trouverai, comme je le fais depuis plusieurs mois,, sans jamais commenter auprès de qui que ce soit, comme j'aurais dû le faire depuis le début, et que je n'ai pas fait malgré la tension et le malaise que j'avais ressentis régulièrement.
Et sur ce, après cet épanchement sans retenue (que j'aurais pu faire dix fois plus long, puisque ça fait plus de dix heures que ça tourne en boucle), je prends une pause vegeweb de durée indéterminée, parce que là, j'en peux vraiment plus. (<= ce smiley est un euphémisme)
Je ne lirai probablement pas vos réponses. De toute façon, ça va être un massacre. Et j'arrête d'être maso en posant ce point.