Ouah je ne pensais pas que le sujet était bien avancé comme ça ! Pour ma part j'y repense en ce moment puisque depuis hier jour de l'automne les feuilles tombent et la chasse a débuté.
Alors dans mon coin, attention, les chasseurs ne chassent "que pour divertir les chiens" ; chiens qui sont enfermés au fond du jardin et qui semblent aussi frustrés et névrosés que les proprios ; quelle merde de souffrance inutile ! Le plus rageant c'est de ne pouvoir (à priori) rien faire, la situation est telle qu'elle est et c'est tout...
La veille de la chasse, tenez-vous bien, les chasseurs ont faits un "lâcher de faisans". Oui oui, ils élèvent des faisans pour les relâcher "en plein champ" et revenir joyeusement les tuer le lendemain "pour divertir les chiens". Je vois dans ma voiture une bande de vieux cons déambuler, ça fait peur, je me demande combien ils ont à leurs tests oculaires... Finalement la télévision inhibitrice a du bon pour une certaine partie de la populace !
J'ai parcouru un site de chasse au sangliers, et voici les hautes valeurs morales qui y figurent :
Aimer passionnément un animal que l'on chasse peut paraître paradoxal, mais cette attirance est basée sur le respect et l'admiration.
[...] Quand le sanglier est abattu par un posté, les chiens arrivent rapidement sur la bête morte, et c'est là leur plus belle récompense.
Le "meilleur argument" pour la chasse que j'ai entendu, mis à part le "chasseur écolo", le "chasseur dévoué pour ses chiens" et le "chasseur régulateur de nuisibles", c'est l'argument du "chasseur révolutionnaire" : le lobby de la chasse estimerait que depuis 1789 c'est un droit quasi constitutionnel que de porter les armes, garant d'une "sauvegarde de la patrie" en cas de coup d'état ou que sais-je encore ; ben oui, c'est bien connu la prolifération des armes établit une paix dissuasive à long terme... Je rigole doucement : la première chose que ferait un dictateur au pouvoir serait d'interdire le port d'armes à feu de tous ceux qui n'auraient pas prêté allégeance "à la cause"...
Citation du 16e siècle (Michel Servet, théologien espagnol brûlé vif) : "tuer un homme, ce n'est pas défendre une doctrine, c'est tuer un homme." La même chose avec "faire souffrir le vivant", et on s'approchera de la vérité quant à l'inutilité des abattoirs, des guerres... et des chasseurs !