Porpax
Broute de l'herbe
Bonjour à tous
Après vous avoir partagé mon expérience de l'abattoir bovin (voir lien), je vous avait promis de vous faire un compte rendu de ma visite à l'abattoir porcin. C'est chose faites!
l-abattoir-mon-temoignage-et-les-votres-t17159.html
Je me permet de précisé comme la dernière fois que tout est très fidèle à la réalité tel que je l'ai vu, vécu et entendu
Je peux le prouvé sans problème si quiconque conteste le contenu de mon texte (Tout est dans la boite!)
A tous ceux qui on pris la décision de changer leur vie malgré leur entourage
Soyez fort et soyez fière de vos opinions.
"La cause des animaux passe avant le soucis de me ridiculiser" Emile Zola
(Attention ame sensible, il y a une image choc dans le texte!)
Les 3 petits cochons (La suite).
Ce n’est pas la première fois que je visite un abattoir mais cette fois ci, c’était prévu depuis quelques jours déjà. Cette fois-ci, j’ai eu le temps de m’y préparer mais j’ai fait le choix de ne pas me renseigner avant pour ne pas me faire d’idée préconçue. La seule chose que j’ai prévu c’est de m’armer de mon appareil photo.
En allant me coucher ce soir-là,
j’ai repensé à ma dernière visite d’un abattoir. Je n’ai pas vraiment peur de
ce que je vais voir mais je prie pour qu’on me laisse dégainer mon appareil car c’était l’incompréhension générale a laquelle ma colère se heurtait sans cesse à mon retour qui me blessait le plus, une sorte de cécité volontaire. J’ai crié pour que l’aveugle m’entende et ma voie s’est perdue dans le vide avec pour seul réponse, son écho interminable. L’objectif photographique, ce troisième œil m’empêche de me sentir seul. Il sera le regard de milliers
d’autres gens pour qu’il puisse voir sous leur bandeau. A cette pensée, je termine par m’endormir paisiblement. Quelques flashbacks sanglant m’agite l’esprit sans me réveillé.
J’ouvre les yeux bien avant la sonnerie de mon réveil. Impossible de les refermés, je réalise que contrairement au bovin que j’avais vu la première fois, un cochon ca crie fort. Très fort ! Je reste une heure à regarder le plafond de ma chambre à coucher. Les aiguilles trottinent silencieusement sur le cadran sans que je ne m’en aperçoive. Jusqu’à ce que mon camarade de classe me sonne. Merde ! Il ne me reste plus que 10 minutes pour me préparer !
Je saute dans mon pantalon et gobe une poire avant de sortir.
Nous roulons pendant ¾ d’heure. Je n’ouvre la bouche que pour me moquer des affiches électorales.
A notre arrivée, notre professeur nous attend avec les combinaisons de rigueur pour l’hygiène. Pendant que nous enfilons nos salopettes sur le parking, nous entendons un cri terrifiant. Certain de mes collègues se mettent à rire. Je n’ai pas entendu ce qu’ils ont dit mais notre prof nous rappelle que cette situation n’a rien d’amusant.
En avançant vers l’abattoir, nous voyons un homme en train d’essayé de décharger ses cochons d’une petite remorque à chevaux. C’est un petit éleveur biologique, d’ailleurs les cochons sont beaux et ils n’ont pas la queue coupée. Cependant l’homme prend presque 10 minutes pour faire descendre le premier. En perdant patiente, il prend un étrange outil et se met à le frapper. Notre professeur nous explique qu’il s’agit d’un marteau à tatouer, un manche munie d’une plaque et de centaines d’aiguillons qui trempés dans l’encre et frapper sur la peau, laisse un tatouage instantané. Mais ici, l’éleveur ne s’en serre que pour le faire avancer. L’animal hurle sous les coups. Un ouvrier avec un tablier dégoulinant de rouge sort pour lui venir en aide. Il attrape la bête par la queue et la tords, ses pattes arrières ne touchent plus le sol. Il reçoit des coups supplémentaires et termine par avancer tout en hurlant. On nous dit que c’est parce qu’ils sont stressé par les transports. En voyant ca, je veux bien le croire mais peut-être pas seulement et honnêtement, on n’en sait rien!
Ces animaux ont un sens que nous n’avons pas, un super odorat qui lui permet de savoir ce qui se passe derrière les portes. Un peu comme Jean Baptiste Grenouille, ce personnage du livre de Patrick Suskin, qui devinait l’arrivée d’un visiteur depuis le bout du quartier.
Au fond de nous, on espère seulement de ces bêtes qu’elles soient connes. Ca y est je l’ai dit !.....Bon revenons à nos moutons cochons
Nous rentrons dans l’établissement mais par une autre porte. Un petit couloir, un petit pédiluve et d’un coup un brouillard chaud étouffant et puant le suif et le sang nous prend à la gorge. Je sens un craquement sous mes semelles. Ce sont des milliers d’onglons vides qui jonchent le sol. Notre groupe prend un petit escalier métallique sur notre gauche un porc entier passe entre 2 chaines de flammes. Nous arrivons
entre un mur et une énorme cuve de 4000 litres d’eau grise, grasse et bouillonnante. La vapeur d’eau me cache quelque chose. J’entends un grognement. J’avance pour contourner cette cuve. Je vois un cochon tremblant au sol. Il ferme les yeux de toutes ces forces en urinant pendant que le collier de l’électronarcose fait son œuvre. Je sors mon appareil. Personne ne dit rien. Putain de merde !
La mémoire est pleine ! Je m’énerve. Mes mains tremblent en appuyant frénétiquement sur le bouton de menu. J’ai soif d’image. Je me faufile entre la bouilloire et un canal qui récolte le sang. L’égout est bouché par la coagulation du sang. La salle a commencer à se remplir, il y a déjà 1 ou 2 cm de liquide rouge. Pendant que je regardais mes chaussures se remplir de sang malgré les protections, le cochon avait été égorgé et pendu. L’abatteur laisse rentrer 2 autres cochons. Les animaux pataugent dans le sang, ils courent partout en panique. Leurs pattes se couvrent de rouge comme mes chaussures. L’un d’eux s’est éclaboussé le visage. Il me regarde. Son camarade se fait attraper et aussitôt électrocuter. Il tombe, son corps est secouer de spasme violent. L’une de ses pattes arrières tape si violement sur les barreaux métallique que le bruit couvre celui des machineries. Il prend du temps à mourir,
son congénère se colle à lui de peur. L’ouvrier de la bouilloire montre du doigt le mourant et rit avec l’abatteur. Je ne comprends pas ce qu’ils se disent.
Le cochon est finalement accroché par une patte et soulever par une chaine mécanisé. L’abatteur le suit sur une plateforme surélevé et lui plonge son couteau dans la gorge. Devant le second cochon dont plus personne de s’occupe, le sang jaillit en un flot noire.
Je le vois cligner des yeux et se retourner face au mur. Il semble pétrifié de peur. J’ai pris une photo juste à ce moment pour voir ce que le cochon a
vu (voir image).
Le premier cochon dont j’avais raté l’abattage bouge toujours. Il est malgré tout envoyé vers la bouilloire. L’ouvrier le plonge vif, je vois ses pattes arrières se débattre alors qu’il est déjà à moitié submergé par le liquide bouillonnant. Je suis pétrifié par cette vision d’horreur mais surement pas autant que les petits yeux noirs qui observent toujours et dont personne ne s’occupe. Le sang de ses frères lui couvre la moitié du corps.
Je perds la notion du temps. Je ne sais pas si je suis resté là 10 minutes ou une heure !
Je ne sais pas combien j’ai vu de cochon se faire abattre et combien d’entre eux j’ai vu terrorisé et pataugeant dans le sang.
Mon groupe avance pour aller voir l’évidage et moi, je reste plantée là.
Un cochon pend et se débat au-dessus de la bouilloire pendant que l’ouvrier sort des corps bouillis pour les envoyés dans une sortent de tambour épilateur. L’animal à la tête à quelque centimètre de l’eau bouillante. L’ouvrier me regarde avec insistance à travers la vapeur de la cuve. Je sens une gêne.
A-t-il vu l’horreur dans mon regard ?
Pense-t-il que je le juge ?! C’est mon appareil photo qu’il n’aime pas ?!
Je n’insiste pas et termine par m’en aller.
Je rattrape mon groupe mais j’avoue n’avoir rien écouté de ce que le professeur dit. Je prends des photos, beaucoup de photos. L’animal est vidé et ses intestins coulent mollement sur une rampe d’aluminium vers la boyauderie. La carcasse est ensuite découpée sur son long à la machette, vertèbre par vertèbre. Je dois le dire il faut une certaine dextérité pour ce travail !
Les demi-carcasses sont ensuite envoyées vers la chambre froide. En rentrant dans cette pièce, 2 choses me frappent l’esprit, les onglons sont presque tous infectés et déformés. Ensuite chaque corps porte la terrible marque de l’élèctronarcose, une sorte de croute épaisse, jaune et noirâtre, en d’autre terme une brulure au troisième degré. C’est beau l’étourdissement !
Nous poursuivons notre visite vers la boyauderie. Là un ouvrier déroule les intestins et les enfile sur une machine qui a pour double fonction de les vider et de les retourner comme un gant. La puanteur est insupportable. La chile et les excréments couvrent le sol et une partie des murs. Sur un fond de radio, nous discutons avec l’ouvrier, il nous aide à trouver des ascaris. C’est un vers parasite intestinal du porc. En plaisantant avec lui, il nous apprent que ces bidons de 10 litres contiennent 1 km d’intestin.
La visite est finie,
nous enlevons nos vêtements couverts de ponctuations rouges et nous repartons vers l’école. Je serais bien rentré chez moi mais les cours sont obligatoires. J’attends pendant 2 heures d’exposés. Bien, que les sujets abordées sont intéressant, j’en ai rien à foutre sur le coup, la seule chose auquel je pense « écrire et dormir ».
Ce temps interminable à bien fini par terminer. Je suis rentrée chez moi vers 14h. Je n’ai pas écrit et je n’ai pas dormis.
J’ai regardé des documentaires, lu des articles. Visionné, visionné, visionné, lu, lu, lu et relu. Pendant des heures et des heures jusqu’à une heure avancée de la nuit ou le matin devrais-je dire, je n’ai cessé
d’halluciné et de m’étonner de la propreté et de l’absence de violence des abattoirs vus dans les documentaires. Tout ce qu’un consommateur avisé pouvait avoir accès comme information, c’était cette pâle copie, un euphémisme audio-visuel de ce qu’était la réalité.
Le plus triste ce sont les commentaires des spectateurs qui se disaient pourtant choqués par ces images et d’autres tentaient de se rassurer en se disant que ces images venant d’autres lieu ou d’autres temps.
Pourquoi ne nous donne-t-on pas le choix en toute connaissance de cause ?!
Non, personne n’est coupable quand personne ne sait mais maintenant, « le devoir est une série d’acceptation »
(Victor Hugo).
Bien sûr cher lecteur, je suis ravie que vous ne vous soyez pas arrêté en chemin pour arriver à cette phrase. Cela prouve que vous avez le courage de vos opinions !
Maintenant, posez-vous la question !
Car c’est à vous de faire le choix.
« Choisis la pilule bleu et tout s’arrête ! Après tu pourras faire de beau rêve et pensez ce que tu veux.
Choisis la pilule rouge et on descend au fond du gouffre avec le lapin blanc ». (Matrix)
Après vous avoir partagé mon expérience de l'abattoir bovin (voir lien), je vous avait promis de vous faire un compte rendu de ma visite à l'abattoir porcin. C'est chose faites!
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Je me permet de précisé comme la dernière fois que tout est très fidèle à la réalité tel que je l'ai vu, vécu et entendu
Je peux le prouvé sans problème si quiconque conteste le contenu de mon texte (Tout est dans la boite!)
A tous ceux qui on pris la décision de changer leur vie malgré leur entourage
Soyez fort et soyez fière de vos opinions.
"La cause des animaux passe avant le soucis de me ridiculiser" Emile Zola
(Attention ame sensible, il y a une image choc dans le texte!)
Les 3 petits cochons (La suite).
Ce n’est pas la première fois que je visite un abattoir mais cette fois ci, c’était prévu depuis quelques jours déjà. Cette fois-ci, j’ai eu le temps de m’y préparer mais j’ai fait le choix de ne pas me renseigner avant pour ne pas me faire d’idée préconçue. La seule chose que j’ai prévu c’est de m’armer de mon appareil photo.
En allant me coucher ce soir-là,
j’ai repensé à ma dernière visite d’un abattoir. Je n’ai pas vraiment peur de
ce que je vais voir mais je prie pour qu’on me laisse dégainer mon appareil car c’était l’incompréhension générale a laquelle ma colère se heurtait sans cesse à mon retour qui me blessait le plus, une sorte de cécité volontaire. J’ai crié pour que l’aveugle m’entende et ma voie s’est perdue dans le vide avec pour seul réponse, son écho interminable. L’objectif photographique, ce troisième œil m’empêche de me sentir seul. Il sera le regard de milliers
d’autres gens pour qu’il puisse voir sous leur bandeau. A cette pensée, je termine par m’endormir paisiblement. Quelques flashbacks sanglant m’agite l’esprit sans me réveillé.
J’ouvre les yeux bien avant la sonnerie de mon réveil. Impossible de les refermés, je réalise que contrairement au bovin que j’avais vu la première fois, un cochon ca crie fort. Très fort ! Je reste une heure à regarder le plafond de ma chambre à coucher. Les aiguilles trottinent silencieusement sur le cadran sans que je ne m’en aperçoive. Jusqu’à ce que mon camarade de classe me sonne. Merde ! Il ne me reste plus que 10 minutes pour me préparer !
Je saute dans mon pantalon et gobe une poire avant de sortir.
Nous roulons pendant ¾ d’heure. Je n’ouvre la bouche que pour me moquer des affiches électorales.
A notre arrivée, notre professeur nous attend avec les combinaisons de rigueur pour l’hygiène. Pendant que nous enfilons nos salopettes sur le parking, nous entendons un cri terrifiant. Certain de mes collègues se mettent à rire. Je n’ai pas entendu ce qu’ils ont dit mais notre prof nous rappelle que cette situation n’a rien d’amusant.
En avançant vers l’abattoir, nous voyons un homme en train d’essayé de décharger ses cochons d’une petite remorque à chevaux. C’est un petit éleveur biologique, d’ailleurs les cochons sont beaux et ils n’ont pas la queue coupée. Cependant l’homme prend presque 10 minutes pour faire descendre le premier. En perdant patiente, il prend un étrange outil et se met à le frapper. Notre professeur nous explique qu’il s’agit d’un marteau à tatouer, un manche munie d’une plaque et de centaines d’aiguillons qui trempés dans l’encre et frapper sur la peau, laisse un tatouage instantané. Mais ici, l’éleveur ne s’en serre que pour le faire avancer. L’animal hurle sous les coups. Un ouvrier avec un tablier dégoulinant de rouge sort pour lui venir en aide. Il attrape la bête par la queue et la tords, ses pattes arrières ne touchent plus le sol. Il reçoit des coups supplémentaires et termine par avancer tout en hurlant. On nous dit que c’est parce qu’ils sont stressé par les transports. En voyant ca, je veux bien le croire mais peut-être pas seulement et honnêtement, on n’en sait rien!
Ces animaux ont un sens que nous n’avons pas, un super odorat qui lui permet de savoir ce qui se passe derrière les portes. Un peu comme Jean Baptiste Grenouille, ce personnage du livre de Patrick Suskin, qui devinait l’arrivée d’un visiteur depuis le bout du quartier.
Au fond de nous, on espère seulement de ces bêtes qu’elles soient connes. Ca y est je l’ai dit !.....Bon revenons à nos moutons cochons
Nous rentrons dans l’établissement mais par une autre porte. Un petit couloir, un petit pédiluve et d’un coup un brouillard chaud étouffant et puant le suif et le sang nous prend à la gorge. Je sens un craquement sous mes semelles. Ce sont des milliers d’onglons vides qui jonchent le sol. Notre groupe prend un petit escalier métallique sur notre gauche un porc entier passe entre 2 chaines de flammes. Nous arrivons
entre un mur et une énorme cuve de 4000 litres d’eau grise, grasse et bouillonnante. La vapeur d’eau me cache quelque chose. J’entends un grognement. J’avance pour contourner cette cuve. Je vois un cochon tremblant au sol. Il ferme les yeux de toutes ces forces en urinant pendant que le collier de l’électronarcose fait son œuvre. Je sors mon appareil. Personne ne dit rien. Putain de merde !
La mémoire est pleine ! Je m’énerve. Mes mains tremblent en appuyant frénétiquement sur le bouton de menu. J’ai soif d’image. Je me faufile entre la bouilloire et un canal qui récolte le sang. L’égout est bouché par la coagulation du sang. La salle a commencer à se remplir, il y a déjà 1 ou 2 cm de liquide rouge. Pendant que je regardais mes chaussures se remplir de sang malgré les protections, le cochon avait été égorgé et pendu. L’abatteur laisse rentrer 2 autres cochons. Les animaux pataugent dans le sang, ils courent partout en panique. Leurs pattes se couvrent de rouge comme mes chaussures. L’un d’eux s’est éclaboussé le visage. Il me regarde. Son camarade se fait attraper et aussitôt électrocuter. Il tombe, son corps est secouer de spasme violent. L’une de ses pattes arrières tape si violement sur les barreaux métallique que le bruit couvre celui des machineries. Il prend du temps à mourir,
son congénère se colle à lui de peur. L’ouvrier de la bouilloire montre du doigt le mourant et rit avec l’abatteur. Je ne comprends pas ce qu’ils se disent.
Le cochon est finalement accroché par une patte et soulever par une chaine mécanisé. L’abatteur le suit sur une plateforme surélevé et lui plonge son couteau dans la gorge. Devant le second cochon dont plus personne de s’occupe, le sang jaillit en un flot noire.
Je le vois cligner des yeux et se retourner face au mur. Il semble pétrifié de peur. J’ai pris une photo juste à ce moment pour voir ce que le cochon a
vu (voir image).
Le premier cochon dont j’avais raté l’abattage bouge toujours. Il est malgré tout envoyé vers la bouilloire. L’ouvrier le plonge vif, je vois ses pattes arrières se débattre alors qu’il est déjà à moitié submergé par le liquide bouillonnant. Je suis pétrifié par cette vision d’horreur mais surement pas autant que les petits yeux noirs qui observent toujours et dont personne ne s’occupe. Le sang de ses frères lui couvre la moitié du corps.
Je perds la notion du temps. Je ne sais pas si je suis resté là 10 minutes ou une heure !
Je ne sais pas combien j’ai vu de cochon se faire abattre et combien d’entre eux j’ai vu terrorisé et pataugeant dans le sang.
Mon groupe avance pour aller voir l’évidage et moi, je reste plantée là.
Un cochon pend et se débat au-dessus de la bouilloire pendant que l’ouvrier sort des corps bouillis pour les envoyés dans une sortent de tambour épilateur. L’animal à la tête à quelque centimètre de l’eau bouillante. L’ouvrier me regarde avec insistance à travers la vapeur de la cuve. Je sens une gêne.
A-t-il vu l’horreur dans mon regard ?
Pense-t-il que je le juge ?! C’est mon appareil photo qu’il n’aime pas ?!
Je n’insiste pas et termine par m’en aller.
Je rattrape mon groupe mais j’avoue n’avoir rien écouté de ce que le professeur dit. Je prends des photos, beaucoup de photos. L’animal est vidé et ses intestins coulent mollement sur une rampe d’aluminium vers la boyauderie. La carcasse est ensuite découpée sur son long à la machette, vertèbre par vertèbre. Je dois le dire il faut une certaine dextérité pour ce travail !
Les demi-carcasses sont ensuite envoyées vers la chambre froide. En rentrant dans cette pièce, 2 choses me frappent l’esprit, les onglons sont presque tous infectés et déformés. Ensuite chaque corps porte la terrible marque de l’élèctronarcose, une sorte de croute épaisse, jaune et noirâtre, en d’autre terme une brulure au troisième degré. C’est beau l’étourdissement !
Nous poursuivons notre visite vers la boyauderie. Là un ouvrier déroule les intestins et les enfile sur une machine qui a pour double fonction de les vider et de les retourner comme un gant. La puanteur est insupportable. La chile et les excréments couvrent le sol et une partie des murs. Sur un fond de radio, nous discutons avec l’ouvrier, il nous aide à trouver des ascaris. C’est un vers parasite intestinal du porc. En plaisantant avec lui, il nous apprent que ces bidons de 10 litres contiennent 1 km d’intestin.
La visite est finie,
nous enlevons nos vêtements couverts de ponctuations rouges et nous repartons vers l’école. Je serais bien rentré chez moi mais les cours sont obligatoires. J’attends pendant 2 heures d’exposés. Bien, que les sujets abordées sont intéressant, j’en ai rien à foutre sur le coup, la seule chose auquel je pense « écrire et dormir ».
Ce temps interminable à bien fini par terminer. Je suis rentrée chez moi vers 14h. Je n’ai pas écrit et je n’ai pas dormis.
J’ai regardé des documentaires, lu des articles. Visionné, visionné, visionné, lu, lu, lu et relu. Pendant des heures et des heures jusqu’à une heure avancée de la nuit ou le matin devrais-je dire, je n’ai cessé
d’halluciné et de m’étonner de la propreté et de l’absence de violence des abattoirs vus dans les documentaires. Tout ce qu’un consommateur avisé pouvait avoir accès comme information, c’était cette pâle copie, un euphémisme audio-visuel de ce qu’était la réalité.
Le plus triste ce sont les commentaires des spectateurs qui se disaient pourtant choqués par ces images et d’autres tentaient de se rassurer en se disant que ces images venant d’autres lieu ou d’autres temps.
Pourquoi ne nous donne-t-on pas le choix en toute connaissance de cause ?!
Non, personne n’est coupable quand personne ne sait mais maintenant, « le devoir est une série d’acceptation »
(Victor Hugo).
Bien sûr cher lecteur, je suis ravie que vous ne vous soyez pas arrêté en chemin pour arriver à cette phrase. Cela prouve que vous avez le courage de vos opinions !
Maintenant, posez-vous la question !
Car c’est à vous de faire le choix.
« Choisis la pilule bleu et tout s’arrête ! Après tu pourras faire de beau rêve et pensez ce que tu veux.
Choisis la pilule rouge et on descend au fond du gouffre avec le lapin blanc ». (Matrix)