Comment vivez-vous la souffrance et la mort de vos compagnons à poils, à plumes, à écailles... ?

Picatau

Fait crier les carottes
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Tout est dans le titre je crois.

Personnellement, la souffrance de nos compagnons proches est toujours une épreuve redoutable bien que je sois un peu moins envahi par la souffrance depuis quelques temps.
J'ai perdu un frère chat des suites d'un cancer qui avait 18 ans quand j'en avais 22, ce fut véritablement la première et pire expérience de ma vie en matière de maladie et de deuil je crois, un traumatisme.

Alors, voilà, je me demandais comment vous faisiez face à la souffrance et à la mort, si ça peut m'aider un peu.
 
Je n'ai jamais été confronté à la souffrance d'un animal. Nous avons eu des chats qui ont "disparus" alors qu'ils étaient assez jeunes. J'ai espèré longtemps et puis j'ai renoncé. J'étais triste mais il n'y a pas eu de choc à encaisser du coup ça ne m'a pas anéantie.

Globalement quand quelqu'un.e sort de ma vie, que ce soit par choix de l'un ou de l'autre ou bien à cause d'un décès je tourne la page assez facilement. C'est pas qu'il ou elle ne me manque pas, juste que la vie continue et on ne peut pas changer le passé.


(Je vais passer pour une sans coeur... :><: :confus: )
 
En général, c'est pas tant la disparition (moins en tous cas) que la souffrance des êtres qui me tourmente.
 
La disparition ça fait mal au coeur, mais voir souffrir c'est dur...J'avais des perruches, le premier s'est envolé par accident, ensuite j'ai eu un couple qui s'est envolé en laissant une couvée, deux oeufs ont éclot mais le premier est mort né, il ne m'en restait qu'un, Kiwi, un soir il s'est explosé la tête contre le mur et il a commencé à tousser du sang. J'ai supplié mon mari de l'emmener chez le véto de garde (on avait pas les moyens, c'était ça ou faire les courses) qui lui a donné un calman et une piqure. Quand il est revenu il était tout calme, je me souviens que j'ai été à la cuisine faire cuire du riz parce qu'il adorait ça. On l'a posé dans sa cage, je voulais le veiller mais mon mari m'a dit qu'il ne risquait rien. Je suis revenue le voir 5 min plus tard...Il était parti, shooté et sans douleurs. J'ai même pas pu réagir, j'ai juste été éteindre le feu sous la casserole (je ne m'en suis occupée que le lendemain). J'en ai pleuré toute la nuit...Le lendemain on a été l'enterrer en foret.
 
Mes expériences de la mort/souffrance :
- quand j'avais une dizaine d'années, j'ai assisté à une euthanasie chez le vétérinaire (mon père était secrétaire du cabinet, j'entrais quasi librement partout) : je revois encore les larmes de la femme qui expliquait que ce chat était avec elle depuis 19 ans. Il s'était endormi paisiblement, c'est vraiment la souffrance de son humaine qui m'avait touchée.
- il y a 3 ou 4 ans, ma voisine frappe un soir à notre porte, affolée, avec le jeune chat d'un autre voisin dans les bras ; il avait un oeil exorbité et était tout amorphe. Ses maîtres n'étant pas là, j'ai appelé le véto de garde pendant que mon mari faisait un tour dehors et apprenait par une autre personne qu'une voiture avait renversé le chaton, mais qu'il avait trouvé la force de passer le mur pour revenir dans notre cour :mmm: . A la clinique véto, nous avons avancé 150€ pour les premiers examens (le véto a halluciné en apprenant qu'on était prêts à payer pour le chat des voisins). Le chat avait le bassin fracturé. Le lendemain, mon mari a accompagné les maîtres à la clinique ; l'oeil était remis en place, les antalgiques le soulageaient, mais il fallait opérer le bassin pour qu'il puisse se déplacer à nouveau et surtout débloquer le côlon. 900€ de chirurgie annoncés, en plus des 150€ que nous avions dépensés, ils ont préféré l'euthanasier. J'ai pleuré pendant trois jours, j'osais à peine aller dans notre jardin où il venait souvent gambader, je l'imaginais partout dans les environs. Puis petit à petit je l'ai rangé dans un coin de mon coeur.
- très récemment, mon dernier-chaton nous a fichu une belle trouille, et nous nous sommes posé la question de l'euthanasie : c'est simple, je dormais très mal et arrivais à peine à manger. Quand je regarde mon vieux chat (bientôt 17 ans), j'arrive à me dire qu'un jour, il faudra probablement l'endormir (mais c'est loin "un jour", pour l'instant il est en forme), en me disant qu'il a eu une belle vie de chat, que l'âge commence à se faire sentir et qu'on pourra lui épargner de trop souffrir. Pour le petit dernier, je ne pouvais pas imaginer le tuer alors qu'il vient d'avoir un an, mais à l'idée qu'il reste définitivement apathique comme il l'a été quelques jours, à tourner de l'oeil au moindre effort, je me sentais mal. Heureusement le traitement l'a requinqué en une semaine à peine, car je ne sais pas comment j'aurais supporté de le voir aussi prostré.
 
J'ai eu plusieurs experiences malheureuse :
la premiere c'était ma rate Marcelle, elle à vécu 5 ans, je l'emmenai partout, un jour elle s'affolai dans sa petite cage, je l'ai pris dans mes mains, elle a eu quelques tremblements et elle est morte, là dans mes mains. J'en pleure encore, je l'aimai vraiment cette petite bête.
La seconde quelques mois après, le chien de ma mère avec qui j'ai grandis, Helton, il etait vieux et malade, on s'y attendait mais j'ai perdu un ami.
La troisieme fût mon premier chat, Palinka, je l'ai adopté dans un refuge, elle etait toute petite et très très caline, je l'ai aimé tout de suite, 3 mois après je l'ai emmené d'urgence chez le véto, elle ne bougeai plus, ne voulai plus boire ni manger, elle avait des kystes sur les reins, on les sentai à travers la peau ... le véto m'a dit qu'il n'y avait pas d'espoir alors il l'a euthanasié. On était dans cette petite salle avec mon chéri en pleurs tous les deux. Nous l'avons enterré dans le jardin, sous le noisetier.

J'ai vécu chaque perte comme un dechirement et je pense à eux souvent. :'(
 
Le premier chien de mon enfance avait un problème cardiaque, son cœur a lâché il avait 12 ans et semblait en forme quelques minutes avant. J'étais triste mais il a eu une belle vie et n'a pas souffert et puis vue mon jeune age de l'époque on passe vite à autre chose. Surtout que mon père a ramené un chien tout jeune trouvé abandonné très maigre dans une poubelle plein de tiques j'ai tout de suite aimé ce chien qui a été pour moi véritable confident et qui à toujours su quand je n'étais pas bien et que j'avais besoin d'un câlin. Malheureusement il a été piqué par un moustique porteur de leishmaniose, j'ai encore en souvenir les saignements sur les pattes et les traitements de piqures que l'on faisait avec ma mère pas facile quand on est ado d'infliger ça à un animal qui ne comprend pas forcement pourquoi on lui fait ça mais malgré tout ça lui a prolongé la vie dont il semblait profiter. Suite à une opération lié à la leishmaniose il était trop faible et n'a pas survécu à la nuit en observation, je m'en veut encore aujourd'hui lorsque je l'imagine finir ses jours seul dans une cage il a du se sentir si seul et abandonné.

Concernant la chienne qui partage ma vie aujourd'hui recueilli dans un refuge, je suis conscient qu'elle devrait partir avant moi car la vie d'un chien est plus court ça sera dur mais l'important est pour moi qu'elle vive sa vie heureuse et sans souffrance j'ai d'ailleurs peur de la leishmaniose il existe aujourd'hui un vaccin que j'hésite à lui faire faire car sujet apparemment à polémique. C'est ma partenaire sportif qui m'accompagne sur tout mes entrainements trail running et VTT, c'est un bon moment de complicité entre nous et un instant un peu privilégié juste entre nous. Comme tous les animaux chiens ou chats qui ont partagé ma vie c'est un membre de la famille à par entière.
 
Comme mon pére et un éleveur amateur d'oiseaux d'ornement, j'ai vue plein de béte mourrir (vonlontérement (pas la norme de la race tro compliqué a gérer)ou non).

Le plus loin c'est deux vieux chien de la famille, la femelle morte de veillesse et le mâle c'est laisser mourrir.

Le plus réssent sa fait 4 mois (?), le caniche de la maison il l'on enmmener ce faire piquer il ne bouger plus. Je l'ai appris que trois jour aprés quand je suis revenue de formation et le chercher pour voir si ça aller (une de mes soeur n'est pas encor occourrant).

La mort de maladie sa me fait rien si on le pique, je me sens soulager pour lui.

Parcontre la mort violante (accidant) la je pensse que sa me doucherais beaucoup.

Comme je croit en la réincarnation je pense ressentir moins de paine.
 
J'ai les larmes aux yeux en lisant vos histoires. C'est qu'en ce moment, j'ai un copain chat qui est gravement malade et c'est pas facile.
 
Picatau":15eifstc a dit:
J'ai les larmes aux yeux en lisant vos histoires. C'est qu'en ce moment, j'ai un copain chat qui est gravement malade et c'est pas facile.

Bon courage. :(
 
Sans entrer dans le détail de deuils trop douloureux, je me reconnais dans les vôtres et dans les étapes que vous décrivez qui ne départagent pas, pour moi, la perte d’un être cher, animal humain et non-humain, ni dans la nature des sentiments ni dans leur intensité.
C’est toujours la même impression de vacuité après la mort. Il y a seulement le semblant de réconfort que la « piqûre » a permis d’éviter une souffrance plus grande encore.





Jean Breton. Tes os m’éclairent par-dessous (Vacarme au secret, 1974).

Tu as lutté douze heures, tu ne voulais pas y aller.
Tu croisais tes pattes pour implorer sans griffes. Ta tête inventait des angles obscurs.
Tu n’avais même plus la force de boire.
Tu as crié cinq ou six fois contre la chose. Et je te regardais souffrir. Tu tournais dans un labyrinthe qui me laissait sans pouvoir. Moi que tu croyais ton ami !

Mais je l’étais – regarde mon visage – même si j’ai dû creuser le trou ensuite. Par amour, j’écartais les mouches. Je t’ai pliée en boule au fond du trou. Ta pupille était d’eau lointaine ; ton manteau noir, cuir et tiède duvet. La terre au bosquet est pure. De l’humus humide en grumeaux. J’ai arraché quelques boutures d’acacia.

Tu dormiras, ma chatte – te réduisant au fil des pluies – dans l’épais brouillard des racines. Je viendrai souvent. Je donnerai ta forme à un désir, à un nuage. Tu entendras ton nom glisser sur les petites feuilles, dans le vallon. Renonce à ton rictus, tu me promets ?

Je marcherai près de ta tombe. Pardonne-moi d’avoir foulé le sol, entassé des pierres sur toi. C’était éloigner le pillage.

Cette terre, je te l’assure, est de confiance. Ce sera la même pour moi, et pour ceux que j’aime, dans le temps qui s’avance.
 
Bon courage à toi, Picatau.

Pour être dans le sujet: Il y a pas mal eu d'animaux de compagnie morts dans la maison familiale, certains de façon bête (mon frère qui nourrissait moins d'une fois par semaine ses tortues, mon autre frère qui a mis ensemble une petite femelle gecko aec un gros mâle qui a donc bouffé la femelle et a été baptisé Hannibal). Du coup je n'étais pas vraiment proche ni lié avec tous les animaux de la maison et je sais que je ne voulais pas m'occuper d'un -j'avais un cactus qui a failli crevé car j'oubliais de l'arroser, alors un-e compagnon-ne non humain-e dépendant de moi, non merci).

Pour ma part, il n'y a que les disparitions des chats qui m'ont fait du mal, mais seulement quand j'étais petitx.
Maintenant je m'habitue plutôt bien à la mort, je reste très froid et rationnel face à tout ça, ça ne m'affecte pas beaucoup. Les chats encore vivant chez ma mère sont vieux, mes grand-parents aussi, je sais que ça arrivera donc je m'y fait.
 
De mieux en mieux. Ma première chatte a traîné un cancer à l'estomac pendant plusieurs mois et je l'ai enterrée le soir de son euthanasie, ça a été très dur le lendemain. Depuis j'ai appris à vivre avec les souvenirs positifs de l'animal et le réconfort qu'il ait souffert le moins longtemps possible.
 
Le 28 mai 2008, Fanny, minette de 13 ans, a dût être emmenée d'urgence au vétérinaire vers 9h du soir. Elle venait de lâchée des excréments et de l'urine sur ma mère, chose qui n'avait jamais eu lieu auparavant. Le soucis était son train-arrière (quelqu'un l'avait frapper pour qu'elle marche mal du jour au lendemain), et elle était malade, je ne me souviens plus de quoi exactement.
Ma mère a parler bizarrement, je suis aller voir, j'ai rigolé comme une imbécile, et ma mère m'a dit que ce n'était pas drôle, qu'il fallait l'emmener au véto d'urgence.
Nous sommes descendu et ils sont partis sans que j'ai pu lui dire adieu comme il se doit.
Vers 11h/00h ils sont revenu sans elle, et je n'arrivais même pas à pleurer, car pour moi ma soeur ne pouvait pas être partie, pas comme ça. Meme aujourd'hui, mon deuil n'est pas fait. Je pleur à chaque fois que je pense à elle, ou que je vois sa photo.

Avant qu'elle n'emporte Fanny une dernière fois, j'ai pris quelques poils sur son dos, que je conserve dans une boîte et qui est ce que j'ai de plus cher au monde.


Aujourd'hui, l'histoire risque de se répéter avec Rex... J'ai peur de perdre mon petit frère.
 
Comme j'ai toujours vécu avec des animaux j'ai forcément été confrontée à des deuils qui m'ont toujours fait très mal.

Actuellement j'ai un chien qui vieillit et qui est bien diminué (malvoyant, malentendant, cardiaque, incontinent et marche parfois difficilement). Je n'ose même pas y penser parce que rien que de penser à sa disparition les larmes me montent aux yeux. Il faut pourtant que je m'y prépare, on me l'a dit, mais je n'y arrive pas. C'est bien simple, je n'arrive pas à imaginer ma vie sans lui. Je l'ai adopté quasiment tout de suite après mon retour d'Irlande, je commençait ma vie indépendante pour la première fois en France et il a été depuis toujours le témoin et fidèle compagnon de toutes mes aventures, de tous mes chagrins et mes bonheurs. Que ferais-je sans lui? Non je ne peux pas l'imaginer vraiment. Quand il partira il laissera un vide atroce.

Je me souviens du décès de notre première chienne, à mes parents et moi. Elle avait une maladie génétique à la base et là, ça avait dégénéré en cancer du poumon, elle n'en pouvait plus c'était affreux. On l'a mise dans une sorte d'hôpital pour animaux et là le vétérinaire nous a dit "si vous décidez de la ramener chez vous, elle ne survivra probablement pas au trajet du retour". C'est alors que nous avons pris la décision de l'endormir et quand nous avons donné notre accord, la chienne a poussé comme un ouf de soulagement. Mon père n'a pas pu le supporter et a été pleurer dans le couloir mais moi j'ai décidé de rester jusqu'au bout.

Je me souviens de tout comme si c'était la semaine dernière. Mes parents sont sortis das le couloir, moi j'ai pris ma chérie dans les bras et je l'ai embrassée puis le véto m'a demandé si c'était bon, j'ai dis oui et il a pratiqué l'injection puis m'a dit "ça y est, c'est fini". Elle était dans mes bras, la tête sur mon épaule quand elle est morte et ça a été à la fois atroce et doux, atroce parce qu'elle était notre amour et doux parce qu'elle est partie dans des bras aimants avec un visage familier.

Et que dire de mon chat qui lui a attendu que je sois à l'étranger mais qui, heureusement est décédé d'une crise cardiaque, le véto qui a pratiqué l'autopsie nous a affirmé qu'il n'avait pas souffert et c'est un grand soulagement.

Chiens, chats, rongeurs, poissons...Ils me manquent et j'ai mal quand je pense à eux. Mais c'est la vie et je sais qu'ils sont heureux là où ils sont aujourd'hui.

Courage Picatau, voir souffrir un animal que l'on aime est toujours une épreuve douloureuse (je l'ai vécu avec ma première chienne) mais sache que ton amour aide sûrement à diminuer sa souffrance.

DodoHommage il n'y a vraiment aucun moyen de convaincre tes parents de ne pas l'euthanasier?
 
Ils disent que ça va dépendre du véto, mais dans leur voix on entend une hâte incompréhensible...
 
DodoHommage":1wa6uk6s a dit:
Ils disent que ça va dépendre du véto, mais dans leur voix on entend une hâte incompréhensible...

Comme s'ils étaient pressés de s'en débarrasser parce que ça va devenir trop chiant de s'en occuper? C'est effectivement difficilement compréhensible! Tu crois que si tu allais voir le véto en cachette pour t'arranger avec lui il vendrait la mèche à tes parents?
 
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