Toujours pour Balika : et comme pour la plupart des personnes, si un ebête n'exprime pas sa souffrance, c'est qu'elle ne souffre pas, ou si elle l'exprime bin on est pas sûr sûr spur qu'elle souffre vraiment (malgré la chiée d'expériences irréfutables), beaucoup de champs de recherche scientifique s'attachent à démontrer d'autres points communs traditionnellement considérés comme des "propres de l'homme", tendant à continuer à effacer la frontière entre "nous humains" et "eux les animaux".
En gros : augmenter le nombre de preuves qu'il n'y a aucune différence de nature entre les humains et les animaux non humains, mais des différences de degrés, et que l'humain n'est le pinacle de l'évolution que sur sa propre branche d'évolution : l'humain. (2 dogmes de pensé qu'on se traine depuis des millénaires)
Mais tu as raison sur le fond : moralement, tout ceci n'est nécessaire à la prise en compte des animaux en tant que patients de droits que pour les personnes qui n'ont pas envie que ça arrive, pour diverses raisons. La première étant à mon avis exactement la même que pour les hommes vis à vis des femmes : le biais des
droits acquis lésés. (une confusion nette et limpide entre
droits et
privilèges)
C'est pour ça que dès le départ Singer faisait l'analogie avec les nouveaux nés, les personnes grabataires, les comateux, etc...
— Le 21 Déc 2016, 02:33, fusion automatique du message précédent —
Je continue sur le documentaire... A partir du passage des éleveurs de moutons trop tristes, de toute façon même en pleurant et se flagellant devant la caméra ça leur ferait une belle jambe aux moutons tués, puis sur l'expérimentation animale sont des purges rhétoriques.
En fait à partir des éleveurs de moutons en montagne, il n'est plus question des animaux et de leur bien être, il est question du bien être "moral", du malaise, je dirais presque du "bien être" des humains, avec le prétexte du sort des animaux pour en parler. (on peut pas faire plus anthropocentré comme glissement de sujet)
Entre les éleveurs qui parlent du "don de viande" des animaux
Jocelyne Porcher qui n'en a toujours pas finit avec son épouvantail "les végétariens ils veulent qu'on vivent sans les animaux" (je n'ai toujours pas rencontré de végé qui souhaite ça, et vous ?)
La juriste en droit animale qui "pense" que les végés veulent un monde naïf et parfait. (Comment nous enfermer dans une image infantile, merci beaucoup)
Et plus stupide encore : l'expérimentateur qui explique que si on va au bout de la logique végane, alors il faut tout de suite stopper tout traitement et soins parce-qu'ils ont été développés (par le passé donc) avec les animaux. Je ne l'avais encore jamais entendue celle-là.
Il nous affirme des choses en passant sous silence des présupposés sujets à débat : "est-ce qu'on étudie un groupe d'humains, ou est-ce qu'on observe le système génétique contrôlé d'une souris".
Mine de rien il vient de nous affirmer que le système génétiquement contrôlé d'une souris équivaut à l'étude d'un groupe d'humains. (ce qui est très loin de faire l'unanimité, et de moins en moins même)
-Puis le passage sur les poissons et les membres qu'on pourrait faire repousser... Je n'ai entendu en filigrane que "pognon pognon pognon" dans son discours. Et pour moi d'après bon nombre de témoignages que j'ai pu lire sur cette question, le problème principal des handicapés, c'est pas leurs handicaps, mais l'inadaptation de la société à ces handicaps, et les marginalisations qui en découlent. (combien j'ai pu lire d'handicapés qui ne souhaitent pas "redevenir valides", notamment en voyant le mépris du monde valide à leur égard... même si je me doute bien que nombreux sont ceux qui donneraient tout pour)
J'en oublie surement mais bon...
On est au delà du sophisme (on est plus à ça près avec Porcher celà-dit), on est dans la caricature absurde, l'homme de paille pur et dur, et Arte ne contre balance pas ces discours. C'est vraiment décevant de la part d'Arte, surtout après d'autres docu bien plus honnêtes que celui-là.
J'me demandais pourquoi refaire quasi le même sur un sujet aussi similaire, je commence à croire qu'il y a eu des pressions de lobbys pas contents qui ont voulu un second rund pour se venger... Je spécule en forçant le trait, mais si ça venait à être le cas, ça ressemblerait exactement à ça.
"L'évolution du statut de l'animal (sic) n'est clairement pas une priorité politique". Ce qui laisse entendre que rien n'est vraiment fait sur cette question. Ce qui est faux, les politiques font justement une priorité à ce que le statut des animaux
ne change pas ! (et cette voix off déclame ça juste après qu'un politicien de droite explique combien un amendement qui ne change rien risquerait de causer du tort à tout le secteur élevage et production de viande)
Ce docu partait pas trop mal, mais le dernier tiers est vraiment puant.
Heureusement que le parti pour les animaux compense cette hypocrisie et les exemples français du docu. (juste que c'est bien de dire que la croissance c'est le problème, mais le discours du "durable" l'est à peu près autant)
— Le 21 Déc 2016, 02:51, fusion automatique du message précédent —
Un autre sophisme rapide : le gérant du cirque sans animal sauvage, mais utilisant quand même des chevaux (entre autre), invalide l'argument de Peta qui exprime "dressage = torture" (en gros), ce à quoi cet homme réponds "je connais des personnes qui aiment leurs animaux et sélectionnent ceux avec qui le dressage est possible", laissant entendre que ça invalide donc l'argument de Peta.
Au delà du sophisme de l'expérience personnelle proposée comme une règle suffisemment générale pour invalider une crainte globale, c'est surtout le fait que je ne vois aucun problème de compatibilité entre :
-le fait d'aimer des animaux (et les élever)
-sélectionner ceux qui sont les plus adaptés à un dressage
-les dresser avec cruauté.
Puis l'argument qui propose le fait d'observer les nouveaux chevaux imiter les gestes de dressage des anciens comme étant une preuve "qu'ils aiment ça", c'est passer sous silence le fait que c'est peut-être la seule espèce de relation qu'ils ont entre eux, et n'ont donc pas trop le choix s'il veulent remplir le peu d'espace de vie hors de leurs cages...
Ce docu est farcit de sous entendus de ce genre... <br /
br />
— Le 21 Déc 2016, 02:55, fusion automatique du message précédent — <br /
br /> Et la philosophe des sciences qui en remet une dernière couche à la fin : " la question est, est-ce qu'il y a des animaux qui sont heureux de travailler avec l'homme" (même des bons dresseurs)... Je pense que "travailler pour" serait plus honnête, histoire d'en finir avec le mythe du compagnonnage égalitaire et (sous entendu) libre et choisit.