Salut à tou-te-s,
J'ai reçu via Facebook un article de J. Porcher publié par la revue Contretemps. C'est une revue généraliste militante (de gauche) normalement de bonne tenue. J'ai vu qu'un de ses livres avait été discuté ici même, et je crois que l'essentiel a été dit. Néanmoins, l'aspect politique du propos est on ne peut plus révélateur. J'ai posté une courte réponse (ci-dessous). J'aurais dû ajouter que l'idée de la compromission commerciale du végétarisme ou de la corruption systématique des tenants de l'éthique animale est pour le moins caricaturale. L'auteure a aussi tendance à utiliser la tradition comme un argument d'autorité (c'est ordinaire mais on attend mieux d'une chercheuse). Il est question dans son texte du végétarisme comme nouvelle forme de séparatisme, ce qui est (historiquement et logiquement) absurde.
Chacun se fera son idée.
http://www.contretemps.eu/fr/interventi ... -politique
"Texte intéressant, notamment dans ses incises sur la domesticité et bien d’autres choses, mais tout à fait contestable sur de nombreux autres points. L’auteure utilise sans nuance des catégories descriptives attrape-tout (comme «l’éthique animale ») ; les organisations (comme PETA) agiraient comme un seul homme, alors qu’elles sont travaillées par des controverses internes ; les fondements normatifs de certaines positions (comme l’utilitarisme) ne sont pas compris. La dimension militante du texte (qui n’est pas un texte de sociologie ou d’anthropologie) n’est pas indépendante de la trajectoire de l’auteure (ancienne éleveuse et technicienne agricole, aujourd’hui chercheuse à l’INRA) et tente d’imposer derrière un argument de fond (les contradictions des pratiques végétariennes du point de vue de la souffrance animale et du fonctionnement du capitalisme industriel) une vision aussi simpliste qu’erronée (le végétarisme serait un nouveau séparatisme entre les espèces) qui révèle surtout une méconnaissance de la diversité socio-historique de leurs relations."
J'ai reçu via Facebook un article de J. Porcher publié par la revue Contretemps. C'est une revue généraliste militante (de gauche) normalement de bonne tenue. J'ai vu qu'un de ses livres avait été discuté ici même, et je crois que l'essentiel a été dit. Néanmoins, l'aspect politique du propos est on ne peut plus révélateur. J'ai posté une courte réponse (ci-dessous). J'aurais dû ajouter que l'idée de la compromission commerciale du végétarisme ou de la corruption systématique des tenants de l'éthique animale est pour le moins caricaturale. L'auteure a aussi tendance à utiliser la tradition comme un argument d'autorité (c'est ordinaire mais on attend mieux d'une chercheuse). Il est question dans son texte du végétarisme comme nouvelle forme de séparatisme, ce qui est (historiquement et logiquement) absurde.
Chacun se fera son idée.
http://www.contretemps.eu/fr/interventi ... -politique
"Texte intéressant, notamment dans ses incises sur la domesticité et bien d’autres choses, mais tout à fait contestable sur de nombreux autres points. L’auteure utilise sans nuance des catégories descriptives attrape-tout (comme «l’éthique animale ») ; les organisations (comme PETA) agiraient comme un seul homme, alors qu’elles sont travaillées par des controverses internes ; les fondements normatifs de certaines positions (comme l’utilitarisme) ne sont pas compris. La dimension militante du texte (qui n’est pas un texte de sociologie ou d’anthropologie) n’est pas indépendante de la trajectoire de l’auteure (ancienne éleveuse et technicienne agricole, aujourd’hui chercheuse à l’INRA) et tente d’imposer derrière un argument de fond (les contradictions des pratiques végétariennes du point de vue de la souffrance animale et du fonctionnement du capitalisme industriel) une vision aussi simpliste qu’erronée (le végétarisme serait un nouveau séparatisme entre les espèces) qui révèle surtout une méconnaissance de la diversité socio-historique de leurs relations."