Et on peut faire quoi?

frago

Fait crier les carottes
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(je copie colle un de mes posts sur un autre forum, ouai je suis une ouf!)

C'est un peu en vrac, mais j'espère que ça reste compréhensible.

http://www.penelope-jolicoeur.com/2011/ ... venus.html

Cette note fait écho à pas mal de chose que je ressens quand je vois des gens dans la rue.

Et j'en vois de plus en plus, des jeunes, des vieux, des familles, avec ou sans chien.
Comment font- iels pour vivre? Manger? Se soigner? Dormir? Se vêtir? Se laver?... Comment faire pour les aider? Est que les quelques centimes, la nourriture que des fois je donne le peu de temps que je peux passer à leur parler. Leur sont-iels utile leur permettent-iels de survivre? D'avoir l'impression d'être des humains face à d'autre humains? Ont-iels le sentiment de faim au ventre permanente? Est que c'est ma conscience que j'aide ou finalement non ça a une petite utilité, retarder la date de leur mort.

Je suis incapable de passer devant des sdfs sans me sentir mal à l'aise. Mal à l'aise parce que je ne sais pas quoi faire, et que je dis que merde ça reste des humains et que personne n'a le droit d'être à leur place, mal à l'aise parce qu'à côté d' elleux je suis une privilégiée qui à un toit et de la nourriture. Ce qui à mon sens n'est pas un privilège mais devrait être un droit inaliénable des humains. Et savoir que c'est considéré comme un privilège me rend malade dès que j'y pense. Mal à l'aise parce que dès que je n'y pense plus je replonge dans mes soucis qui paraissent bien plus futile en prenant du recul, vais-je pouvoir voir machine et bidule, réussir un exam, allez à tel endroit, pouvoir assister à tel expo...

La misère humaine m’écœure, m'indigne, et qu'est que je peux faire, qu'est qu'on peux faire contre? J'ai l'impression de ne pouvoir pas faire grand chose à mon échelle, être embriguer dans un rouage ou on écrase les plus faibles, on les écarte et je me sens impuissante.
Je côtoie beaucoup de communiste qui disent que les humains sont capable de belles choses, de se révolter, s'indigner, ébranler les ordres absolues et oppressifs, renverser le monde.
Mais c'est quand qu'on la renverse la machine? C'est quand qu'on redistribue les richesses? C'est quand qu'on reloge les sans logis? C'est quand qu'on crée des cantines populaires gratuites? C'est quand qu'on abolit les impots, l'argent, l'administration qui nous clout à des obligations? C'est quand qu'on arrête de mettre hors du système des tas de gens capables de plein de chose?...
C'est quand qu'on arréteras la misère humaine... En attendant les grands soirs, des gens continuent de crever de faim (surtout les femmes 70% des mal-nourri sont des femmes :/), de se tuer au boulot (travail à la chaîne, intérimaire, stagiaire, quota superélévé à l'usine ou dans les boulots lié aux services, condition d'hygiène et de sécurité absente pour des raisons de profit), d'avoir des logements insalubres, de pas être soigné pour des maladies qu'on sait soigner/éviter pourtant, à avoir des difficulté à l'accès à l'eau potable, à vivre dans des environnements pollués...
Et qu'est qu'on fait en attendant?
Je peux résoudre une équation du second degré, déterminer à l'aide d'un banc Kofler le point de fusion d'un produit, je peux faire un topo sur la composition d'un atome pour les néophytes, intégrer une fonction, je connais les cinq premier chiffre de pi, le nombre d'or, je peux parler assez bien de la Russie Tsariste et des révolutions russes, l'Allemagne de la période 1914-1989 j'en connais les grandes lignes et expliquer pourquoi le peule allemand et un des peuples les plus à plaindre d'Europe, la Côte d'Ivoire je sais que c'est les impérialistes occidentaux qui ont lancé la guerre civile, ....j'ai passé près de douze ans sur les bancs de l'école et on ne m'a rien appris sur comment faire pour aider son prochain...

Voilà la déprime du jour
Si vous avez dès débuts d'amorce de réflexion, parce que perso je me sens de plus en plus perdue dans cette société là...
 
frago":2aaot20d a dit:
Je côtoie beaucoup de communiste qui disent que les humains sont capable de belles choses, de se révolter, s'indigner, ébranler les ordres absolues et oppressifs, renverser le monde.

J'ai pas grand chose à ajouter parce que j'y sens tout autant perdue que toi dans cette société.

Mais ce que je vois, c'est surtout qu'ils sont capables de sortir de chez eux en masse pour fêter une victoire au foot et d'y klaxonner pendant des heures. Par contre pour venir à une petite manif antifacho, y plus personne...

Pareil pour tout le reste... donc je partage ton avis.
 
partir du principe qu'on est rien dans ce monde, et que tout ce qu'on fait, si on le fait en conscience, c'est deja ça de pris, et y aller.
 
Et on peut faire quoi?
Un suicide collectif ? :eek:)

Blague à part, pas grand chose...pour changer le monde il faut d'abord se changer soi-même, et trop peu de gens sont prêt à changer leur mode de vie sécurisant de bon citoyens qui travaillent, votent, consomment et regardent avec pitié ceux qui n'ont plus rien.
 
De plus, on a beau avoir des idées, on ne peut pas forcément les mettre en pratique.

Oui, ça serait génial qu'il n'y ai plus de frontières,du boulot pour tous, plus d'exploitation... Mais c'est sur ça qu'est basée l'économie d'un pays, l'Etat (qui fournit l'eau, l'électricité, les services non marchands), la mécanisation des industries qui créé du chômage, le manque de rendement et l'élévation des prix des produits manufacturés à la main...

Pour changer les choses, il faudrait que le monde dans son ensemble change... Et ça, ce n'est pas facile.
 
Nope, trop d'inertie et d'apathie, j'attend la guerre civile, et on rebâtira peut être un truc pas mal sur les ruines :'D
 
Dès que nous sommes capable de se fournir en énergie électrique en quantité suffisante les choses sont déjà plus simple, on peu faire pas mal de truc avec de l'énergie et du savoir, pour les matériaux c'est une histoire de récupération.

edit: et un coin tranquille.
 
J'avais lu cette citation que je trouve très juste : «Bien des gens acceptent de faire de grandes choses. Peu se contentent de faire de petites choses au quotidien.».

Je crois que souvent nous avons l'impression que cela ne sert à rien d'agir tant que cela ne mène pas à un changement radical de la situation, et du coup, découragés, nous préférons ne rien faire du tout. Mais à mon avis c'est exactement là que se situe le problème. Et je pense qu'au fond il s'agit plus d'un prétexte qui nous permet de ne rien faire du tout en apaisant notre conscience : "Pfff, à quoi bon, de toute façon ça ne changera rien".

Il est illusoire de croire qu'à nous seul nous pouvons changer radicalement les choses, mais nous pouvons tous apporter notre pierre à l'édifice. Et si nous étions tous dans cette optique là (chacun en fait un peu), à nous tous nous aurions déjà changé le monde.

Par exemple pour le problème des SDF il est possible de les aider ponctuellement comme tu le fais déjà, d'être bénévole dans une association qui les aide, de créer une association, de monter un collectif Food not Bombs, etc. Les solutions sont nombreuses et variées, mais oui elles prennent du temps, de l'énergie. Mais nous avons tous la possibilité de faire quelque chose, et nos contributions, même les plus modestes, sont déjà un premier pas vers le changement.


L'homme âgé se promenait sur la plage au lever du jour.
Il observa un homme jeune qui recueillait les étoiles de mer et les lançait dans l'eau.
Il finit par rejoindre le jeune, et lui demanda pourquoi il faisait cela.
La réponse fut que l'étoile de mer perdue se mourait si elle restait ici au lever du soleil.
"Mais la plage fait des kilomètres, et il y a des millions d'étoiles de mer "répondit l'homme âgé.
"Comment ton geste peut-il signifier quelque chose? "
L'homme jeune regarda l'étoile qu'il avait dans sa main et la jeta dans la sécurité des eaux.
"Pour cette étoile là cela signifie tout "
 
Wombattitude":3l84jo63 a dit:
Nope, trop d'inertie et d'apathie, j'attend la guerre civile, et on rebâtira peut être un truc pas mal sur les ruines :'D
Mouais, enfin faut pas l'attendre sans rien faire non plus. C'est pas une attaque, hein, je dis pas que toi tu fais rien, juste une remarque générale, faut pas tout remettre au lendemain... de la révolution.

Malheureusement je crois aussi que l'existence des sdfs est une conséquence de tout un système et surtout du mode de pensée qui va avec. J'ai peur qu'il faille des générations pour changer en profondeur les mentalités. En France y'a à peine 140 ans qu'on a arrêté la monarchie, il faudra encore plus de temps pour abandonner toutes les idées de domination, de pouvoir, de supériorité, de « nécessité » de l'autorité et de la soumission, etc. qui vont avec et qui font qu'on continue à entretenir une structure de société aussi inégalitaire et peu respectueuse des individus.

En attendant, on peut continuer à changer soi-même et motiver gentiment les gens qui nous entourent à changer aussi. On peut aussi faire des petits gestes pour soulager la misère de certains quand on en a l'occasion : ça résout pas le problème de base, mais c'est toujours ça de pris en attendant.
 
Si j'aide le SDF qui vit pas trop loin de chez moi et qui passe le plus clair de son temps à nourrir les pigeons, en discutant avec lui en lui offrant du pain, des fruits ou des conserves, en lui donnant un peu de sous, je vais aider au final une personne pour un petit laps de temps, demain il continueras d'avoir faim.
Et pendant que je discute avec lui une autre SDF qui vit également dans mon quartier continueras de quémander des sous, et un autre qui a élu domicile près d'une boulangerie continueras d'attendre en vain quelque chose des autres, et un autre encore, et en France il n'y a pas qu'elleux.
Et dans le monde il y'en a tellement qui vivent dans des bidonvilles dans la rue dans des taudis, qu'au final même si je l'aide lui, combien continuerons de se délabrer? Un c'est déjà un de trop.
Et même si en continuant de parler avec lui je parviens à établir un vrai dialogue et que j'essaye de faire quelque chose pour lui de plus important (trouver un foyer/un lit dans l'hôtel ou un dortoir, un petit boulot, etc), d'autres auront faim, d'autre dormiront encore sur le trottoir, d'autre attendront de l'aide.
Alors aider un humain sur beaucoup d'humain qui en ont besoin c'est une goutte d'eau.
Et je n'ai pas à payer à être un filet de secours face à la casse du service public, qui entre autre réduit les aides aux ONG, et autres organismes bénévoles s'occupant habituellement de ces personne.
Je ne suis pas une maille de sécurité face au fait que le prix du logement et de consommation courante augmente de manière continuelle en même temps que le chômage par ailleurs, ce qui explique entre autre qu'il y ai de plus en plus de SDF.
C'est pas à moi de le faire quelque part. C'est pas normal que ce soit à des gens comme nous de nous préoccuper de ce genre de problème, à mon avis il y'a suffisamment de ressource matérielle et humaines pour satisfaire au besoin de tous et de toutes.
Alors pourquoi quand on sais qu'avec les techniques actuelles d'agriculture on pourrait potentiellement nourrir 12milliards d'humain, il y'en a près de 800 millions qui ont faim régulièrement?
C'est pas normal et ça me révolte ce gâchis, ce gâchis de capacité non seulement on ne produit pas suffisamment pour tout le monde mais en plus les gens qui crèvent de faim, gâchent leur vie à la recherche de quelque chose qui est si simple d'accès pour une minorité. Et pourquoi iels crèvent de faim?
Parce que c'est pas rentable de les nourrir.
Ça me révolte bien plus que le gâchis de capacité humaine, on a quand même des gens qui font des études de malades, pour au final quoi? S'en servir pour le bien de l'humanité? Non pour servir les intérêts financier et économique d'une entreprise. C'est comme les médias, mais c'est une invention géniale la télé dans le fond, et la radio et les journaux, mais pourquoi, pourquoi diantre de ces moyens d'informations et de communication super on en fait des moyens de lobotomie? Mais merde imaginer le potentiel que ça a ces trucs! Tout ce qu'on pourrait faire, informer les gens sur les nouveautés scientifiques, politiques, culturel, cultiver les gens, faire de la vulgarisation de masse; informer très rapidement les gens dès qu'il y'a un problème sanitaire, écologique, un tremblement de terre, les consignes de sécurité ce qu'il faut faire, ce qu'il faut envoyer dans les zones touché (les médicaments, les couvertures de survies, les conserves etc), de qui ont a besoin pour reconstruire une zone sinistré, comment s'organiser etc.... Et au lieu de ça, on a quoi: loft story, l'amour est dans le pré, belle toute nue, secret story... :rolleyes:
La période dans laquelle nous nous trouvons est trouble, quel que soit l'issue des présidentielle de 2012 je suis sûre qu'on va se taper des coupes monstrueuses dans tout les domaines du service public, les prix vont encore augmenter, les salaires vont diminuer, chômage partielle, dégraissage dans les entreprises, de plus en plus d'emploi précaires, dans la fonction public encore plus de poste ne vont pas être remplacé, le service de la santé va encore plus se dégrader, les mutuelles vont être tellement prohibitif que seul-es les plus riches pourront encore se soigner convenablement, les hopitaux ne seront plus forcément servi en médicament (c'est déjà le cas dans certain coin, dans les DOM-TOM ça fait plus d'un an que les CHU font des trocs de médicaments tellement ils sont mal desservie en médicaments) les jeunes dans les zones en difficulté vont être encore plus en marge de la société puisque l'école sera encore plus pourri, peut être que des banques vont faire faillite du coup des tas de gens vont se retrouver sans le sous, les retraites vont être amputés... etc beau scénario catastrophe en prévision. (Mieux que les films catastrophe d'Hollywood je trouve) Je le craint fort.

Je ne sais pas ce que ça vaut de rester dans cette société, c'est pas évident de se défaire de tout les préjugés dont on est imprégné, on est si bien intégrés à la société actuelle, quand tout fonctionne si bien pourquoi s'en faire, pourquoi s'en défaire? Mais quand rien ne vas plus... Les gens évoluent.

Je ne sais pas c'est tellement pas clair dans ma tête, je sais que j'ai l'impression de passer du coq à l'âne.
Mais là je ne sais pas quoi faire en gros.
 
Ce qui est clair dans ma tête c'est qu'en ce moment ce sont les animaux non-humains qui payent le plus cher. Alors si l'idée est de travailler à diminuer la quantité de souffrance dans le monde, je sais où est ma priorité. Je sais aussi que c'est très dur de penser aux poules pondeuses dans leurs cages, aux SDF sur les trottoirs, aux enfants qui ont mal et leurs parents qui ont peur en Somalie, Kenya, Ethiopie, Djibouti, Erythrée, Soudan du sud, Ouganda ou Tanzanie, quand mes amis regardent loft story, l'amour est dans le pré, belle toute nue et secret story...

... Superbe l'histoire de l'étoile de mer !
 
frago":232xog1x a dit:
Alors aider un humain sur beaucoup d'humain qui en ont besoin c'est une goutte d'eau.
Certes, mais toi aussi t'es une goutte d'eau. Si plein de gouttes d'eau qui souffrent peuvent former un océan de misère, à l'inverse plein de gouttes d'eau qui se préoccupent de la souffrance des autres peuvent aussi former un raz-de-marée ou une lame de fond et faire changer le système.

C'est déprimant d'être un goutte d'eau, mais faut essayer d'être une bonne goutte d'eau et de réveiller les autres autour de nous.

Alors pourquoi quand on sais qu'avec les techniques actuelles d'agriculture on pourrait potentiellement nourrir 12milliards d'humain, il y'en a près de 800 millions qui ont faim régulièrement?
Parce que les autres, en majorité, le veulent bien. Et en fait je suis trop gentil en disant ça : c'est parce que certains le veulent, tout court. Certains qui croient que la société doit être une pyramide (et que leur place à eux elle est en haut bien sûr, et pou ça faut qu'il y ait du monde en bas).

(Mieux que les films catastrophe d'Hollywood je trouve) Je le craint fort.
Dans les films d'Hollywood, c'est simple, y'a un super-héros (quasi-)tout-puissant qui sauve le monde. Dans la vraie vie, y'a des gouttes d'eau qui font ce qu'elle peuvent en sachant que si les gouttes d'à côté se bougent pas le cul ça va pas le faire. Mais peut-être qu'elles peuvent lancer un mouvement quand même, à leur échelle ?

Je ne sais pas c'est tellement pas clair dans ma tête, je sais que j'ai l'impression de passer du coq à l'âne.
Mais là je ne sais pas quoi faire en gros.
J'aimerais avoir la réponse. J'aimerais tellement. Si déjà il y avait plus de gens qui se posaient la question, ça serait bien.
 
Je ne sais pas qui souffrent le plus le moins, qui payent le plus le moins, je pense d'ailleurs que le débat n'est pas forcément là. À mon avis plusieurs combats de front sont compatibles.
J'ai des échos d'animaux humains exploités dans des usines en France (et oui y'a encore des OS sur des chaînes de PSA Renaud dans nos vertes contrées), d'animaux torturés, de femmes violées et qu'on traitent de salope qui l'avait bien cherché ...

Ce que je sais en revanche, c'est qu'il y' a beaucoup trop de souffrance, de massacre et de gâchis.
Je n'aime pas les échelles comme ça c'est truc ou bidule qui est le plus triste...
La condition des ouvrières de Juajez est déplorable, mais sont-elles plus ou moins à plaindre que les ouvrières chinoises? Ou alors c'est les Camerounaises qu'on devraient plaindre en priorité.
Aucune idée, dans tout les cas ça n'a pas ça place dans un monde ou on peut se passer de toutes ses horreurs.
On perd de l'énergie à mon avis à tenter de prouver aux autres qu'il y'a un combat prioritaire. À mon avis tout les combats contre toutes les formes de violence de domination de souffrance et d'inégalité sont tous prioritaires... Aussi bien améliorer la conditions des femmes, faire en sorte que les animaux non humains soient libres, combattre le racisme, combattre l'exploitation des humains dans le monde salarié.


Numa: j'aime bien l'idée des gouttes d'eau qui se bougent les fesses :D, j'espère vraiment que les gens bougeront, vu tout ce qui s'annoncent (et ça commence un peu, quand on suit un chouilla le monde des entreprises et l'actualité) je pense que les gens se rendront compte que finalement iels ne sont à l'abri de rien et commenceront à bouger.
Se poser la question c'est bien, y répondre c'est mieux, résoudre le problème se serait le nec plus ultra non?
(ouai je fait des pâtés (végétaux) et je vous emmerde)
 
@Frago : Faux ! :D
Il y a un TEDtalk la dessus, sur le refus de prioritiser les problèmes du monde, parce qu'il n'y a qu'une seule première place, et beaucoup de "non-1ere", donc chacun à plus de chances de ne pas être le problème dont on s'occupe directement que de l'être.
Du coup chacun fait son truc dans son coin.
Ils ont confié la chose à des économistes, en leur demandant de classer ce genre de choses en fonction de l'amélioration espérable.
 
Numa":w0qzqv7l a dit:
frago":w0qzqv7l a dit:
Alors aider un humain sur beaucoup d'humain qui en ont besoin c'est une goutte d'eau.
Certes, mais toi aussi t'es une goutte d'eau. Si plein de gouttes d'eau qui souffrent peuvent former un océan de misère, à l'inverse plein de gouttes d'eau qui se préoccupent de la souffrance des autres peuvent aussi former un raz-de-marée ou une lame de fond et faire changer le système.

C'est déprimant d'être un goutte d'eau, mais faut essayer d'être une bonne goutte d'eau et de réveiller les autres autour de nous.

:simplelove:

On ne peut pas faire grand chose c'est vrai, mais en attendant on peut essayer. Ce doit être un travail collectif, alors si on fait notre part c'est déjà pas mal.

Je crois que ce qu'on peut faire de mieux c'est de ne pas se laisser submerger, de ne pas se dire que ça ne sert à rien. Parce qu'au fond, même si le sandwich laissé au sdf ne nourrira pas les millions d'enfants qui meurent de faim, au moins il aura nourrit quelqu'un, et c'est toujours mieux que personne. Et quand je fais ça je croise parfois le regard de personnes un peu honteuses qui n'y auraient pas pensé, ou qui ont renoncé, des amis qui me disent qu'en fait ce n'est pas si bête et à chaque fois j'espère que la prochaine fois eux aussi ils feront quelque chose.
 
Wombattitude":1pqfqkrp a dit:
@Frago : Faux ! :D
Il y a un TEDtalk la dessus, sur le refus de prioritiser les problèmes du monde, parce qu'il n'y a qu'une seule première place, et beaucoup de "non-1ere", donc chacun à plus de chances de ne pas être le problème dont on s'occupe directement que de l'être.
Du coup chacun fait son truc dans son coin.
Ils ont confié la chose à des économistes, en leur demandant de classer ce genre de choses en fonction de l'amélioration espérable.
Mettre le monde en équation à ses limites aussi, ça ne remplace pas une action d'entraide ou un geste de soutien, même si de brillants économistes ont démontré par a+b que ça ne servait à rien. D'ailleurs j'aimerais bien savoir si dans leurs calculs ils prennent en compte la débauche de générosité et de chaleur humaine...Cachez ce sentiment que je ne saurais voir, si par hasard on venait à découvrir que la raison ne peut pas nous apporter le bonheur...

@frago
je n'ai pas de réponses à tes interrogations mais les grands questionnements, les "que faire?", "comment on peut agir?" masquent peut-être la peur d'agir. Mais c'est une étape par laquelle on passe tous, d'autant plus qu'en on a 20 ans. Dépasser cette impuissance est une évolution vers plus de tranquilité et d'acceptation (qui ne veut pas dire approbation).
Parole de quelqu'un qui cherche toujours :)
 
Perso je choisis d'agir à mon niveau:
1/ tous les jours, en travaillant avec des populations fragiles, des sans-papiers, en faisant une fois par semaine la tournée des SDF avec médecins du monde...
2/ en cas d'élections cantonales je vote pour que le Conseil Général me permette de continuer à faire des ordonnances anonymes et gratuites pour les non assurés sociaux. (et nationales pour que l'Etat fasse son boulot sur la santé et l'éducation)

Le social est une compétence dévolue aux Conseils Généraux, les budgets varient ENORMEMENT en fonction des départements: ces budgets servent à payer les nuitées d'hôtels, les foyers mère enfant, l'aide sociale à l'enfance, l'accès aux soins de prévention gratuits (vaccins, dépistage, contraception, etc)
C'est fondamental et pourtant beaucoup de gens ne travaillant pas dans le social ou médico social ignorent complètement ces notions et cette répartition des compétences, ce qui ne permet pas de mobiliser les électeurs lors des cantonales...
 
Tu peux faire plusieurs choses Frago, parmi lesquelles : dénoncer, informer, assister, ou secourir.
Des gouttes d'eau qui pensent comme toi, il y en a, tu n'es pas seule : rejoins-les !
 
Wombattitude":1hnmwnej a dit:
@Frago : Faux ! :D
Il y a un TEDtalk la dessus, sur le refus de prioritiser les problèmes du monde, parce qu'il n'y a qu'une seule première place, et beaucoup de "non-1ere", donc chacun à plus de chances de ne pas être le problème dont on s'occupe directement que de l'être.
Du coup chacun fait son truc dans son coin.
Ils ont confié la chose à des économistes, en leur demandant de classer ce genre de choses en fonction de l'amélioration espérable.
Je ne suis pas sûre de bien comprendre ce que tu dis en fait, désolé je dois être bien fatiguée, mais pourrais re-expliquer ce que tu dis? Avec des termes plus compréhensibles, qu'est qui est faux dans mon raisonnement? (Je crois voir l'idée mais je préfère être sure de bien comprendre).
(Ça à l'air intéressant c'est pour ça que je demande). Je ne sais pas ce qu'est un TEDtalk :oops: .


Le problème Kasui, c'est qu'il y a beaucoup trop de chose à dénoncer, beaucoup trop de gens à aider, beaucoup trop de choses à faire pour que je puisse tout faire, et n'arrivant pas à prioriser entre ce qui est le plus important: faire de bénévolat avec les assos type samu social? Aider les jeunes filles dans les pays dit moins favorisés à se scolariser? Dénoncer l'exploitation des usines dans les pays ateliers? Se battre pour le droit des femmes en général? etc( j'ai des milliers d'exemple de ce genre donc bon je préfère limiter)... Tous me paraissant utile, nécessaire, secourable, bah je n'arrive pas à savoir vers qui que quoi dont ou me diriger, car quoi que je décide je vais forcément devoir abandonner d'autre combat faute de temps et d'énergie (bah ouai j'ai que deux mains, une cervelle, je peux pas faire plus, je n'arrive toujours pas à me dédoubler, c'est pas que ça m'embête mais en fait si).
L’immobilité c'est pas par manque de choix ou de connaissance plutôt parce que globalement il y'a beaucoup beaucoup trop de chose à faire je pense.
 
frago":2m6xuxa6 a dit:
beaucoup trop de choses à faire pour que je puisse tout faire,

Justement on est nombreux, tout ne repose pas sur une personne, tu ne vas que t'ajouter à d'autres.

et n'arrivant pas à prioriser entre ce qui est le plus important: faire de bénévolat avec les assos type samu social?

A Paris entre restos du coeur, secours catholique, médecins du monde et j'en passe tu as l'embarras du choix.
Aider les jeunes filles dans les pays dit moins favorisés à se scolariser?[...] Se battre pour le droit des femmes en général?
ça c'est typique l'action de PLAN (plan.org) ils ne demandent que ça...
http://www.droitsdesfilles.fr/?cdon=&ut ... desfilles#

je vais forcément devoir abandonner d'autre combat faute de temps et d'énergie (bah ouai j'ai que deux mains, une cervelle, je peux pas faire plus, je n'arrive toujours pas à me dédoubler, c'est pas que ça m'embête mais en fait si).
Abandonner des combats dans lesquels tu n'es pas encore investie? Mais non, on commence par une asso et au final on finit par militer dans 10 asso différentes sans même s'en rendre compte. Faut savoir être modeste au début, personne ne sauve le monde tout seul.
L’immobilité c'est pas par manque de choix ou de connaissance plutôt parce que globalement il y'a beaucoup beaucoup trop de chose à faire je pense.
Ca c'est comme les enfants qui le dimanche soir n'arrivent pas à faire leurs devoirs car ils ne savent pas par où commencer tant ils ont à faire. On commence par le plus facile d'abord, et ce qu'on aime le plus, ça met en confiance, ça permet de continuer et d'élargir.
 
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