Etre végé, c'est égoïste !

Suis assez d'accord avec V3nom. "L'amour" a souvent bon dos pour justifier tout et n'importe quoi y compris le chantage affectif.

Mais Nokto, en quoi tu as tort dans l'histoire...?

Bah justement, de mon point de vue je n'ai pas tort, et c'est bien pour ça que je ne l'admettrai jamais ! De même que mon père ne dois pas avoir tort de son point de vue...

Et oui, mon père est très fort en chantage affectif ! (heureusement pour moi, j'en suis bien consciente)

Pourquoi faudrait il avoir raison ou tort ? J'aime pas l'orange, j'ai ni raison ni tort ! C'est une question de gout, de choix, d'opinion, mais l'orange reste une couleur, et que les autres l'aiment ne fait pas que je doive l'aimer.

Kahte, c'est quand même un peu plus compliqué qu'une question de goût, mais ceci dit, je vois bien ce que tu veux dire, et tu as certainement raison de voir les choses ainsi.

J'ai malheureusement bien peur qu'avec mon père, on en soit arrivé à ce stade là, celui de savoir qui a raison et qui a tort...

En tout cas, tu fais bien de me le rappeler, j'espère pouvoir aller au-delà de ce genre de considération, et que mon père sera capable d'en faire de même si je lui présente les choses ainsi...

Dans ce genre de situation (quand l'autre veut bien dialoguer quand même), en général je fais justement et explicitement table rase de toute notion de "tort / raison", car c'est à la fois inutile et vain quand il y a une sorte de statu quo.

Continuez d'échanger vos visions de la chose, mais sans chercher, d'aucun coté, à admettre qui a tort ou raison, juste expliquer comment vous voyez chacun la chose. (quitte à vous cantonner au terrain pragmatique, par soucis de repas paisibles par exemple)
Car trouver qui a raison ou tort, c'est quelque-part chercher à convaincre (voire "vaincre" tout court).

N'essayez pas de vous convertir l'un l'autre (je dis ça plus pour ton pater en l'occurrence), échangez de façon neutre (c'est pas forcément facile à faire, mais ça permet non seulement de renouer un dialogue entre 2 visions opposées, mais parfois même d'aider à se comprendre)

Bien dit V3nom ^^

Nokto faut pas partir défaitiste, on sait jamais.

Je crois que je vais envoyer un mail expliquant très clairement les choses vis-à-vis de mon alimentation, accompagné d'une prise de sang ou autre "justificatif" prouvant que je ne mets pas ma santé en jeu, en espérant ne pas mettre de l'huile sur le feu.

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J'ai côtoyé pas mal de personnes omnivores dernièrement dans la famille d'un ami et je dois dire que j'ai pris conscience que je ne vois pas pourquoi, les végés devraient se plier à une prise de sang alors qu'ils ne sont pas en mauvaise santé et que la mauvaise santé peut très bien se situer du côté de la personne non-végé.

Par contre côté social... Pour lui, poursuivre dans le végétalisme serait, à moyen terme, tirer un trait sur ma famille "pour rejoindre ma secte".

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Je pense que tu pourrais lui dire que tu respectes son choix d'alimentation et que tu aimerais qu'il respecte le tien. Et que ce qui est important, c'est les bons moments que tu passes avec eux. Que tu n'as aucunement l'intention de tirer un trait sur ta famille. Mais que le fait qu'il n'accepte pas ton végétalisme, il te rejette et si ça venait à continuer, tu serais bien obligée à contre-coeur d'employer des mesures pour ton bien-être psychique. Qu'il y a des gens bien plus tolérants que lui.

Tu peux aussi employer cette méthode, c'est pour le végétalisme-crudivore mais ça marche bien sur le végétalisme seul :
http://vivrecru.org/cheres-familles/

Tu peux aussi le tester (voire l'amener à réfléchir sur sa propre attitude) en lui demandant comme il réagirait si tu lui annonçais subitement que tu étais homo. (sans faire semblant que ce soit le cas, juste lui poser la question franco)
Et s'il en rajoute, lui demander en quoi ta façon de manger ou ta sexualité LE regarde.

Et si jamais il te sort des trucs du genre "manger comme tout le monde", tu peux toujours lui renvoyer son argument de merde par un "être un père présent comme tout le monde". (parce qu'aucune entreprise, aussi mal engagée soit-elle, ne peut justifier une absence totale durant des années si il a de la considération pour sa progéniture)

V3nom, l'idée est bonne, seulement il avait justement commencé à comparer végéta*isme et homosexualité lors de mon coming-out en disant qu'il ne savait pas ce qui était pire, ou un truc du genre. (et je crois aussi qu'il a commencé à insinuer que c'était -l'homosexualité- une maladie , j'ai voulu relever, mais ma mère m'a fait un signe de me taire, pour ne pas l'énerver plus... -_- ). Donc bonne idée mais peut-être pas tant que ça dans le cas de mon père finalement...
(homophobe mon père ??? nooon... )

Sinon le coup du "comme tout le monde" est pas mal, mais va falloir que je trouve comment balancer ça sans la pointe de reproche qui va avec !

Save-animal, je n'ai pas encore trouvé le temps de regarder la vidéo de ton lien, mais je regarde ça dès que je peux, promis !

Nokto":2owukxao a dit:

... j'ai voulu relever, mais ma mère m'a fait un signe de me taire, pour ne pas l'énerver plus... -_- ).

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Si je peux me permettre....c'est un peu chaud là, non ?

S'il faut que tu fasse du "politiquement correct" pour ne pas énerver ton père lors de discussions : où est la discussion ?

Ne faudrait-il pas tenter de "l'énerver" une bonne fois pour toute justement, afin que tu puisse dire tout ce que tu gardes pour toi ?
Il tient manifestement beaucoup à toi, une bonne grosse engueulade le fera ruminer un moment dans son coin, je pense, mais il reviendra vers toi une fois calmé (même si ça prend du temps), tu ne crois pas ?

D'après tout ce que tu écris, il semble que ton père et toi ayez un gros abcès à crever. Deux solutions, soit tu crèves l'abcès une bonne fois pour toute, même si ton père se fâche tout rouge, soit tu laisses tomber et coupes les ponts....
Encore une fois, les conseilleurs ne sont pas les payeurs, seule toi sais ce qu'il faut faire.
Bon courage en tout cas.

Ta situation me rappelle beaucoup celle que j'ai avec ma grand-mère (ma mère ne m'a presque pas élevée à cause de soucis psychiatriques) du coup ma grand-mère s'octroie le droit de gérer ma vie.

Si par malheur je ne vais pas dans son sens alors je suis "égoïste", "ingrate", "peste", "comme ma mère", "débile" et j'en passe et des meilleures. J'ai subit pendant 18 ans, aujourd'hui c'est fini.

Je suis majeur, vaccinée, elle s'occupe de son derrière et moi du mien. J'ai cru pendant longtemps qu'elle agissait par amour, me demandant même si je n'étais pas un monstre de la rejeter comme ça. Au final c'est plus de la manipulation et de la frustration par rapport au fait que je ne sois pas aussi parfaite ou exactement comme elle le voudrait.

Quand elle me gonfle je l'ignore, un jour, une semaine jusqu'à plus d'un mois. Elle a mis du temps a comprendre (elle m'appelait jusqu'à plus de 50 fois par jours les premiers temps), aujourd'hui elle n'a plus le choix. Les contacts se font quand moi et moi seule le décide. C'est peut être ingrat ou cruel mais c'est la seule solution que j'ai trouvé pour ne plus qu'elle m'empoisonne.

Nokto":2w9aof82 a dit:

environnement ("mais pourquoi se donner tant de mal et risquer sa santé, ça ne sert à rien"), et bon pour la santé ("tu vas gagner quoi, 2 ou 5 ans d'espérance de vie ? peut-être mais tu n'en auras pas profité puisque tu te prives et que tu vas t'isoler socialement"),

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Faudrait savoir... Tu risques ta santé, ou alors c'est mal de vivre 5 ans de plus ?

Nokto":2w9aof82 a dit:

Je ne compte pas céder, pas de souci à ce niveau là ! Toute la difficulté par contre est de trouver comment renouer le dialogue avec mon père sur tous les sujets sensibles comme celui-là. Il s'énerve très rapidement et préfère partir en claquant la porte avant d'avoir entendu ce que son interlocuteur a à dire s'il n'est pas d'accord avec lui. De même, il a une fâcheuse tendance à croire les dires des médias, de sa famille (ses frères et sœurs, et cie), de ses amis, voire du premier pékin venu, plutôt que ceux de sa petite famille (ma mère i.e. sa femme, mon frère, ou moi-même). Et comme j'aimerais bien éviter d'attendre que les médias deviennent pro-végés, parce que ça risque de prendre un certain temps...

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J'ai pas lu toute la discussion (C'est un peu long, et j'ai beaucoup de retard sur le forum, j'ai lu aucun message depuis une bonne grosse semaine, bref...), mais tu peux tout à fait te constituer un dossier à partir de médias pro-végés qui paraîtront "neutres"... plus neutres que si tu chopes les infos sur le site de l'AVF, quoi..
Des vidéos qui sont passées sur France 3 ("Adieu Veau, Vaches, Cochons, Couvées"), sur Arte, sur France 5
Ou des articles de journaux : Le Monde Diplomatique, Nouvel Obs... Euh, bon, en fait dans les journaux français, on peut trouver des articles contre la viande, mais pas beaucoup explicitement pour le végétarisme. Mais dans ce cas-là, n'hésite pas à piocher dans les journaux étrangers (québecois, suisses)... Imprimer la position de l'ADA (en rappelant que l'ADA, c'est 70.000 diététiciens aux USA, c'est à dire la quasi totalité... contre 5000 en France).
Voir comment les pédiatres au Canada envisagent la chose...
La Belgique, les Pays Bas, l'Allemagne et le Royaume Uni doivent aussi être un peu plus ouverts.

Enfin bref, se constituer un dossier, quoi. Surtout avec des sources étrangères, donc, mais qui pullulent dès qu'on ose regarder un peu hors de nos frontières (qui arrêtent magiquement l'information). Imprimer ce que tu peux, et lui montrer le reste (qu'il acceptera de voir). Il ne changera sans doute pas d'avis, puisqu'il est si borné, mais il sera obligé de fermer sa gueule.


Sinon, si ça peut aider pour comprendre la psychologie de l'omnivore : Une conférence que j'avais trouvé très intéressante.. Bon, ton but n'est pas de le convaincre de changer, mais ça peut te permettre de comprendre ce qui l'effraie tellement dans le fait que ton choix de vie lui montre implicitement que son propre comportement est amoral. S'il veut te faire changer, c'est précisément parce que tu crées le malaise quant à ses propres choix, et peut-être parce qu'il est terrifié à l'idée d'être, lui, poussé à changer. S'il peut faire taire ses propres peurs, ou s'il a l'honnêteté d'en prendre conscience (et donc d'accepter sa propre imperfection), peut-être qu'il aura plus de facilité à accepter ton choix.

Je crois que le souci avec le père de Nokto est davantage dû à sa culture et au fait que sa famille (de naissance) ait plus de poids dans ses décisions que les choix de ses enfants. De plus, Nokto semble bien être la seule à ne pas être "dans les rangs" et vit en France contrairement au reste de la famille (tous au Maroc si je ne m'abuse).
Quoiqu'il en soit j'espère que ton père comprendra un jour que ton mode de vie alimentaire n'est pas une façon de t'exclure ou de le punir mais bien TA vie.
Je pense aussi que c'est très ancré dans sa mentalité et que quelque part accepter ce choix serait perdre une forme d'autorité

On observe sans peine les mêmes dérives dans nos familles 100% françaises. (même si ça tend à disparaître un millipoil)

Et de façon plus générale, je pense que c'est assez commun qu'un parent puisse avoir du mal à voir ses enfants s'émanciper au delà de ce que les parents ont voulu/pu faire, surtout s'il s'agit de remettre en question des acquis familiaux/patrimoniaux/culturels.
Alors si en plus c'est l'enfant qui fait mine d'apprendre des choses à ses géniteurs, ça passe rarement tout seul ^^

(vive l'âgisme)

Ouais, j'ai des gens pareils dans ma famille...

Est-ce qu'il n'y aurait pas aussi une question de sentiment de culpabilité, venant du père de Nokto ? Culpabilité de n'avoir pas participé à son éducation, d'où sa réaction disproportionnée ?

ça ne serait pas surprenant non plus, mais seul lui le sait (s'il en a seulement conscience déjà)

Mais hélas sa réaction n'est pas plus disproportionnée que dans des familles unies et soudées, qui vont jusqu'à "répudier" (ou pas loin) l'enfant (majeur et vacciné) qui soudainement refuse la viande à table... (véridique)

En france dans des familles sans problème en 2012 il y a des parents qui coupent littéralement les ponts parce que le fiston ne veut plus manger de viande. (du moins ils en expriment le souhait avec vigueur et conviction, et sans un lepton d'humour)

Bienvenus dans la trouzmilième dimension...

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Un bon gros
"Papa, je t'aime bien tu sais. Alors je vais gentiment te dire va te faire foutre, je fais ce que je veux, tant pis si ça nuit à ma santé, à ma vie, à ma vie sociale ou je ne sais quoi.
C'est mon choix et tu sais quoi: tu ne peux rien faire contre ça. Désolé si ça t'emmerde, si ça remet en question toute ta conception de la vie, si ça te fais sentir utile en me faisant la morale et en essayant de me manipuler.
Et tiens je vais faire un peu comme toi, du chantage affectif, si je suis aussi égoïste que tu le dis et bah c'est ta faute tu n'avais qu'à être plus présent quand j'étais jeune, il m'a manqué un père. Balayes devant ta porte et puis on en reparlera.
Alors voilà si ça te dérange que ta fille puisse faire ses propres choix, mener sa vie comme elle l'entends, et bah t'as un sérieux problème de complexe divin.
Maintenant si tu as envie d'avoir une vraie relation entre nous, et bah accepte le fait que j'ai 23ans, que j'ai eu plein d’expériences, que j'ai appris-vu-lu-compris et écouté plein de chose sans que tu sois forcément là pour me voir évoluer à ma sauce. Je suis comme ça et je n'ai pas à me justifier devant toi.
Tant que tu seras incapable de comprendre ceci, je refuse d'avoir des relations avec toi." des familles me semble approprié. Si tu n'as pas le courage de lui dire en face, écris lui une petite bafouille dans ce goût là.

Nan mais oh les parents c'est une plaie, c'est le plus tôt possible qu'il faut les mater et les éduquer.

Un pti message pour vous faire par de mon changement de situation :

Je vais habiter chez mes parents (au Maroc donc), et ce d'ici une semaine je pense. Pour l'instant je suis déjà sur place, mais hébergée à l’hôtel pour l'instant.

Mon père ne m'embête pas outre mesure avec mon alimentation, à part quelque "pff... quand même, tu rates quelques choses" et autres commentaires du même registre. J'essaie de lui faire comprendre que je me méfie des plats en sauce cuisinés avec viande (genre le tajine de poisson où même en faisant super attention tu te retrouves avec des ptits bouts de chair sur tes légumes ) en mettant bien 3h à regarder mon assiette, faire le tri autant que je peux, essayer de virer la sauce des légumes, etc. de façon la plus évidente possible, mais je n'en suis pas encore au stade de pouvoir imposer mes plats...

Sinon j'ai fait une analyse de sang que je garde sous le coude pour l'instant. Elle n'est pas topissime (manque de fer mais sans atteindre la carence) mais tout à fait correcte. Je suis censée refaire une analyse bientôt pour le fer d'ailleurs.

Je redoute un peu la cohabitation mais je me dis que ça pourrait être une bonne opportunité pour essayer de faire en sorte d'arranger les choses. Heureusement que pour l'instant mon alimentation n'a pas l'air de poser problème à qui que ce soit à part mes parents.

Va aussi falloir que je prenne le temps de me constituer un dossier "pro-végé" comme le suggère Pers0nne, ça pourrait être utile !

Bref, voilà où j'en suis ! Situation acceptable jusqu'au jour où ça pètera à nouveau quoi !

Merci de vos interventions en tout cas, ça fait bien plaisir !

@ Frago : Je viens de relire ta réponse que j'aime beaucoup, ça me tenterait bien une réplique comme ça par moment, mais ça ne me correspond pas vraiment... Je sais que j'ai raté "l'éducation" de mes parents, mais je compte justement sur cette année à passer chez eux pour me rattraper autant que possible.

Bon courage pour la cohabitation !