expliquer l'anti-spécisme aux petites enfants

liouba

Broute de l'herbe
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bonjour

voilà, on m'a demandé de faire une présentation sur les droits des animaux dans une école pour des enfants de 6 à 12 ans.Je me demandais si vous n'aviez pas ds idées d'où je peux me renseigner là-dessus? Comment aborder la chose? Je voudrais que ce soit assez interactif.Bien sur je pense quand même faire deux présentations différentes en fonction de l'âge, enfin je ne sais pas encore.
J'ai le temps, c'est pour septembre.
Des idées?
 
6-12 ans c'est déjà des grands, il y a moyen de leur parler franchement. Tu peux t'inspirer des vidéos de Mélanie Joy sur le carnisme, notamment l'opposition caresser le chien et manger le veau (juste avant sondage sur qui a des animaux et lesquels).
 
en base, y'a aussi les deux livres "ne nous mangez pas" et "vegan is love" qui peuvent ouvrir le sujet ;)
sympa comme animation! bonnes recherches et mise en place! :D
 
merci, j'ai les bouquins et je connais Dominic...ça devrait aller
 
Plutôt que d'expliquer l'anti spécisme, je pense que je dé-construirais le spécisme. A douze ans on a certainement déjà construit une solide culture spéciste.

A 6 ans je suis moins certains qu'il faille déconstruire le spécisme mais plutôt encourager l'antispécisme qui semble être leur position philosophique première. Cela repose sur l'hypothèse qu'à cet âge ils ne sont pas encore ancrés dans une culture spéciste et qu'ils sont encore libres.
 
N1C0LAS":1bfemic9 a dit:
Plutôt que d'expliquer l'anti spécisme, je pense que je dé-construirais le spécisme. A douze ans on a certainement déjà construit une solide culture spéciste.

A 6 ans je suis moins certains qu'il faille déconstruire le spécisme mais plutôt encourager l'antispécisme qui semble être leur position philosophique première. Cela repose sur l'hypothèse qu'à cet âge ils ne sont pas encore ancrés dans une culture spéciste et qu'ils sont encore libres.
je suis tout à fait d'accord que c'est leur position première, vers quel âge penses-tu que ça change?
Imagines-tu certaines méthodes pour déconstruire le spécisme? <br /:><:br /> — Le 30 Avr 2015, 18:34, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> pour expliquer l'anti-spécisme je pense faire une analogie avec l'esclavage. Selon vous à quel âge les enfants sont au courant que l'esclavage existait?
Tom Sawyer c'est pour les petits aussi il me semble?
 
Je ne te conseille pas trop de faire ça, le sujet serait beaucoup trop complexe à aborder et la mise en parallèle trop délicate à faire.
 
J'ai lu Tom Sawyer quand j'étais petite, mais je ne crois pas qu'il se lise avant 9 ans.
Et surtout, je me demande s'il y a encore beaucoup d'enfants aujourd'hui qui lisent encore ces classiques de la littérature enfantine.
 
Je pensais au dessin animé, mais je suis de la vieille génération aussi faut dire..
l'avantage du parallèle avec l'esclavage c'est qu'ils risquent pas de tourner welfaristes..
 
Sinon vous les faites regarder Chiken run, franchement je trouve ça efficace ! En plus ce film d'animation représente le poulailler à l'image d'un "camp de prisonniers de la 2e guerre mondiale" comme le dit notre ami Wikipedia ;), et il est truffé de références à "La Grande Evasion" !!!
 
ce sera en néerlandais ma présentation, ensuite montrer un film qu'ils peuvent voir partout ne me semble pas intéressant par rapport à ce que peut apporter une présentation.
 
Peut-être en leur montrant qu'un enfant peut aussi bien se lier d'amitié avec une vache qu'avec un chien, par contre ça risque d'être difficile d'emmener une vache avec toi mais si par exemple tu leur expliques les différentes viandes que l'on mange dans chaque pays, ça peut leur montrer l'absurdité du spécisme. Exemple, en Inde on en mange pas de vache, en Angleterre manger du lapin paraît ignoble, au Sénégal, le cheval est sacré on n'en mange pas il me semble. En Chine on peut manger du chien. etc etc
 
ce à quoi toi tu fais référence c'est le carnisme, moi je veux parler d'anti-spécisme même si je ne prononce pas le mot :)
 
Quelque soit le public je pense qu'il faudra commencer par un sujet consensuel où tout le monde est d'accord afin de remporter l'adhésion de l'auditoire. Du genre "faire mal aux pauvres animaux c'est pas bien" et creuser la réflexion ensuite et seulement ensuite afin de quitter la sensiblerie pour rentrer dans l'éthique.
Juste une remarque, si ce sont des élèves de 6eme je sais de façon certaine qu'ils sont sensés savoir que l'homme est un animal, que ce terme ne désigne pas un individu méchant stupide et puant et qu'il est encore largement mal utilisé par la plupart des adultes. C'est bien comme remarque car cela montre qu'en 6eme on peut déjà en savoir plus que la plupart des gens sur un mot du langage courant et relever des erreurs fréquentes dans le langage des adultes et les enfants aiment relever nos erreurs.

De courts extraits de vidéos ou des clips peuvent être utiles également. Ce peut être aussi des questions ouvertes aux débats : Quand est ce qu'un animal mérite de mourir ? Quand mérite il qu'on lui retire sa mère ? Quand mérite t'il l'enfermement ? ou des questions "piège" : savez vous que parmi nous certains dans cette salle mangent régulièrement le corps d'animaux morts ?

Le power point est très bien pour captiver l'auditoire surtout s'il y a des audios et ou audio/vidéos incorporés. Mais un temps de débat ou d'échange peut aussi venir ponctuer cette présentation.Mais ce doit surtout être une présentation avec laquelle tu te sens à l'aise.
 
Vladie":3o59s11u a dit:
Peut-être en leur montrant qu'un enfant peut aussi bien se lier d'amitié avec une vache qu'avec un chien, par contre ça risque d'être difficile d'emmener une vache avec toi
C'est déjà plus facile avec un lapin, un hamster, un cobaye.

En fait, personnellement, intuitivement, j'ai l'impression que c'est extrêmement facile de faire comprendre l'antispécisme à des enfants. Parce qu'en ce qui me concerne, je n'ai jamais vraiment eu besoin qu'on me l'explique quand j'étais enfant, ça me semblait une évidence (même si je n'utilisais pas ce mot). (Je mangeais de la viande parce que je me sentais forcé, pas parce que je trouvais que c'était logique, normal ou sans conséquence.)

Je pense qu'en ayant un animal sous les yeux, ça tombe sous le sens. Il ne reste plus qu'à poser des questions, essayer d'entretenir le débat dans la classe entre les enfants eux-mêmes, tout en parlant peut-être du fait que l'animal est doué d'émotions, qu'il veut vivre. Débattre sur l'idée de conscience, de perception de soi et du monde extérieur. Se demander si on arrive à utiliser notre imagination pour se poser la question "Et si j'étais né lapin, veau, cochon, poisson... ?". Et si l'animal existe pour lui-même et veut vivre, est-ce qu'on a le droit/est-ce que c'est juste de lui ôter la vie ou le faire souffrir simplement pour notre plaisir ? Que souhaite l'animal pour lui-même ? Est-ce que ses souhaits sont si différents que ça des nôtres ?
Et éventuellement, de temps à autre, corriger ce qui peut être dit par les enfants en citant des sources scientifiques et autres experts (éthologie, neurologie, biologie - voire diététiciens si le sujet de la nécessité de la viande est abordé).

En fait, d'après moi, le problème, ça serait surtout la réaction des parents ou des instits/profs après la présentation...
 
Pers0nne":2gcs0q0b a dit:
En fait, d'après moi, le problème, ça serait surtout la réaction des parents ou des instits/profs après la présentation...
Eh oui... tandis que la propagande carniste, pas de problème, les instits, les profs, et tout le personnel éducatif en général peut s'y donner à coeur joie ! (sans s'en rendre compte, d'ailleurs). Ah, quand ma fille rentre de l'école et qu'elle me dit que les poules "servent à faire des oeufs"...
 
Tcharls":9axvrh9c a dit:
Eh oui... tandis que la propagande carniste, pas de problème, les instits, les profs, et tout le personnel éducatif en général peut s'y donner à coeur joie ! (sans s'en rendre compte, d'ailleurs). Ah, quand ma fille rentre de l'école et qu'elle me dit que les poules "servent à faire des oeufs"...

Oh punaise, merde. Ça me rappelle quelqu'un qui m'avait sorti que de toutes façons, les vaches, sans nous elles existeraient pas, elles sont destinées à être mangées.
 
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