Féminisme et masculinisme

erulelya":g62fqw6f a dit:
Oui pareil, j'ai toujours cette lassitude de rabâcher sans cesse les mêmes choses. Quand c'est un machiste de base qui débarque ok, je veux bien expliquer, ne pas braquer, donner des liens, renseigner et tout ça dans un premier temps, après y a un moment où ça va me gonfler d'être gentille. Quand un type quelconque se proclame féministe en empestant le "moi-je-sais-je-vous-explique-vous-commprennez-pas j'ai plus envie d'être sympa. Marre de materner l'oppresseur, marre de lui prendre la main et de tout déconstruire à sa place, marre de filer des cookies, énorme ras-le-bol de gaspiller un temps et une énergie précieuse à remuer du vent.

Je plussoie.
Surtout quand ça se passe sur un topic de presque 100 pages qui explique tout cela en long en large et en travers et que le monsieur n'a apparemment pas pris la peine d'en lire une seule.
 
Feel":1rxlxpbh a dit:
Bien sûr que le sexisme anti-hommes existe. Ça s'appelle le féministe extreme. Aussi nommé "la connasse frustrée à la machine à café". ne me dis pas que t'as JAMAIS croisé une nana qui tienne le discours du "tous les mecs sont les mêmes : menteurs, pas fiables, beaufs, fans de foot... je les hais".

Pourquoi les hommes seraient-ils à l'abri des généralités ?


EDIT : Et le racisme anti-blanc n'a rien de "pseudo". Il existe bel et bien. C'est pas parce que tu n'y as pas été confronté que ça n'xiste pas.

Collector.

Angellore":1rxlxpbh a dit:
J'ai tout lu. J'ai les yeux qui saignent.
Je tiens à apporter mon soutien total à Grussie, Fabicha, Erulelya, Numa, Ravelle et les autres qui défendent la cause des femmes. A tou.te.s : :calin:
Tant de mansplaining et de victimisation concentré dans une seule personne c'est magnifique. Ou pas. Se définir comme féministe quand on tiens des propos sexistes et qu'on est visiblement PAS DU TOUT renseigné sur le sujet, non là faut arrêter.
Je vais me contenter de plussoyer et remercier aussi ces participant-es. Parce que personnellement, je n'aurais ni cette patience, ni cette pédagogie, et j'admire les personnes qui prennent le temps de tenter de discutter.

En tout cas, mon radar avait bien fonctionné encore une fois. Ce topic m'a confirmé mon ressenti concernant le personnage Feel.

Bref, je suis le topic.
Je n'ose pas participer, mon "extrémisme de connasse" risquant très fortement de pulvériser l'autre mascucul collector. :tongue:
 
Je ne voulais pas te vexer Picatau. Je ne condamne pas le débat en soi. C'est le deuxième clash auquel j'assiste sur le féminisme. C'est un peu chiant.
 
Je ne dis pas autre chose Kindy.
 
Oui pas de souci Xav, je ne prétendais pas corriger ce que tu disais.
Je disais ça parce que j'ai l'impression qu'on renvoie à la gueule des féministes qu'elles sont trop agressives et que ça dessert la cause, etc. alors que c'est la nature même du problème qu'on dénonce qui fait que ça part souvent en clash. (C'était pas adressé en quelqu'un en particulier comme remarque.)
:)
 
kindy":3b0jk6tt a dit:
C'est bien parce que c'est un sujet sensible, qui remet en question beaucoup de choses (dont des privilèges oui) que ça clash souvent.
En effet.
Beaucoup d'hommes interviennent sans avoir vraiment réfléchi à la question et ne comprennent pas en quoi leurs propos peuvent choquer (j'en ai fait l'expérience).
D'un autre côté, les personnes jugeant les propos comme sexistes en ont marre de répéter les mêmes choses à chaque "newbie" sur ce sujet (et ça se comprend).

Donc ça part souvent en clash. Dommage que Feel se soit braqué à ce sujet, il aurait pu apporter à d'autres sujets.
 
Pour ceulles qui n'ont pas suivi l'affaire, Helena Costa aurait pu devenir la première femme à entraîner un club professionnel de foot en France. Elle a renoncé. On comprend pourquoi en écoutant le président du club de Clermont ("C'est une femme. Une femme elle peut faire croire aux hommes un certain nombre de choses. Moi j'ai cru. Comme je l'ai dit aux joueurs, c'est pas la première fois qu'un homme est abandonné par une femme, donc je suis à égalité avec beaucoup. Parmi vous, je pense qu'il y en a pas mal qui ne comprennent pas les femmes de temps en temps. Donc si vous voulez c'est aussi rassurant...").

http://www.francetvinfo.fr/sports/foot/ ... 30665.html
 
Feel":1k6tl2ei a dit:
Grussie":1k6tl2ei a dit:
Ok, donc pour ta culture générale, on est dans une société patriarcale, inégalités femmes-hommes, toussa, donc le machisme va dans le sens de l'oppression, le féminisme la combat, donc absolument pas symétrique.
Comme je lai dit précédemment, je n'aurai pas du utiliser le terme féministe pour parler de la connasse frustrée, vu que moi le premier je ne les mets pas dans le même panier. Si j'avais su que ça allait déclencher ça, forcément, je me serai relu. C'est une erreur.
Il est où le message précédent celui-ci ou tu aurais admis que c'était une erreur de faire l'amalgame entre les propos d'une femme à la machine à café et les idées féministes ?

Quand au coup du : "Mais enfin, j'utilisais pas le terme "féministe" dans son sens correcte mais dans les sens que j'ai imaginé tout seul dans ma tête. C'était évident, vous auriez dû deviner", c'est quand même fort en café, quoi. Surtout que la signification que tu donnes au terme "féministe", comme étant l'équivalent du machisme mais en sens inverse, est quand même particulièrement insultante pour toutes les femmes qui se battent contre l'oppression qu'elles subissent.
En gros : "Je vais vous expliquer ce que je pense du féminisme mais en définissant moi-même ce qu'est le féminisme est qui sont les féministes". C'est plus facile d'avoir raison quand on démarre un débat de cette façon. :rolleyes:

Par contre erulelya je ne comprend pas trop le rapport avec Poire, puisque Poire c'est censé être le Nice Guy qu'est pas content que les femmes ne le récompense pas pour sa gentillesse désintéressée avec du sexe. Comme spécimen je trouve qu'il est plus proche de Invite0158 (je sais même plus quel était son vrai pseudo du coup) à qui je m'étais fais chier à répondre un pavé.

Pers0nne":1k6tl2ei a dit:
Je viens d'aller lire la page FB de "Osez le masculinisme".
Je m'attendais à y trouver quelque chose de franchement réac, franchement anti-féministe (De même que ceux qui parlent de "racisme anti-blanc" sont généralement de gros racistes tout court.). J'ai été surpris, parce qu'en fait c'était pas tout à fait ça.
Je comprends tout à fait que le féminisme soit suffisant pour viser l'égalité des sexes/genres, puisqu'on vit dans une société massivement patriarcale ou l'oppression masculine est structurelle, et que le féminisme se penche également sur les études de genre/la déconstruction des genres. Et je suis tout à fait d'accord que le masculinisme fait une erreur en essayant de faire croire que l'oppression est bilatérale et équivalente (un peu comme nier un génocide en parlant de guerre ethnique). Ou en faisant croire que l'oppression des femmes par les hommes est terminée. Et je suis certain que la réflexion masculiniste est bancale.
Maintenant, dans la page que j'ai lue, j'ai été surpris de voir plusieurs interventions appuyer et soutenir les avancées et les textes féministes, refuser de se mettre en conflit avec le féminisme, et parfois recouper les réflexions féministes qui concernent les hommes. Notamment, ça reste pro LGBT. Sur certains sujets la page est en avance par rapport au reste de la société, en matière de féminisme.
Donc je me demande si c'est vraiment la bonne optique de voir le masculinisme comme l'ennemi juré du féminisme, alors qu'il serait plutôt comparable une espèce de néo-carnisme par rapport au végétarisme/véganisme. (Le néo-carnisme étant l'idée que l'élevage intensif est condamnable, mais que le welfarisme, la réduction de viande, la viande bio, la viande heureuse sont moralement acceptables.). Une sorte de réaction molle face au progrès, mais sans s'y opposer de manière virulente. Un intermédiaire entre la société majoritairement sexiste et le féminisme, en quelque sorte.
Si vous trouvez des articles qui vous choquent sur la page "Osez le masculinisme", merci de les citer. Ça m'éclaircira les idées.

Le masculinisme (MRA : Men Rights Activists en anglais) c'est quand même un mouvement un chouilla plus ancien que Facebook. Donc, oui, il y a des gens qui les jugent sans avoir lu leur page et en se basant plutôt sur ce qu'ils défendent depuis des années, comme la notion de Syndrome d'Aliénation Parentale (en gros l'idée que quand des enfants accusent leur père d'agression sexuelle c'est qu'ils y ont forcément été conditionnés par leur mère). Ça ne serait pas le premier mouvement défendant des idées puantes à tenter de redorer son image auprès du public par des déclarations moins controversées que ne l'est le cœur de leurs idées.



Pour ce qui est de tes questions sur l'inné et l'acquis, Picatau, en fait je ne vois pas tellement l'intérêt de se les poser étant donné qu'on a pas les outils pour y répondre. Comme l'avais déjà fait remarquer Pers0nne je ne sais plus où, pour trouver ce qui est inné il faudrait déjà se débarrasser de l'acquis et arrêter de biaiser les réactions des enfants à coup de "Oh comme elle est mignonne la petite fille dans sa robe de princesse !" En l'abscence de moyen pour pouvoir dire exactement ce qui est inné et ce qui est acquis, chacun va juste défendre l'idée qui l'arrange en fonction de ses opinions politiques. Personnellement, je pars du principe que tout est acquis car c'est ce qui est le plus compatible avec l'idéal de liberté défendu par notre société. Souvent, voir les différences entre différents groupes d'individus comme acquises peut avoir des conséquences dangereuses, comme justifier des situations d'innégalité. C'est pour cette raison que je considère que la charge de la preuve revient à ceux qui défendent l'inné.
Par ailleurs, pourquoi poser la question des différences innées entre groupes d'individus (ici les femmes et les hommes) et pas entre les individus eux-mêmes ? Je penses que les différences individuelles sont plus importantes que les différences entre groupes. Pour créer ou renforcer socialement les différences entre les groupes on se retrouve à gommer les différences individuelles. Par exemple, j'ai du poil au menton. Pas de la barbe parce que ça ne pousse pas en continue (quoique, même pour la barbe la longueur maximale est assez variable et tous les hommes ne pourraient pas obtenir celle de Léonard de Vinci). J'ai des poils qui poussent de quelques centimètres au menton et un peu en dessous qui bouclent et forment une ombrent bien visible (ces derniers temps j'assumais moins alors j'ai coupé). Plusieurs personnes m'ont déjà demandé si c'était dû à un dérèglement hormonal. Pour être honnête, je n'ai pas été vérifié (pourquoi j'irai voir un médecin alors que je vais très bien ?) mais je ne pense pas que ça soit le cas. Je pense plutôt que ça fait parti des variations naturelles de pilosité d'une femme à l'autre. Ici on peut voir une femme qui en a encore plus. Mais c'est difficile de se rendre compte de ce qui est normal ou pas en matière de pilosité pour les femmes dans la mesure ou l'immense majorité modifie leur corps par l'épilation. On ne s'étonne pas de voir une femme d'1m90, on ne lui demande pas si sa taille est due à un problème de croissance quelconque, mais si il existait un moyen de contrôler la taille des individus peut-être que la plupart choisiraient une taille qui selon eux correspond à la norme pour leur sexe. Dans ce contexte peut-être qu'on demanderait à une femme d'1m90 ou à un homme d'1m50 si ils n'ont pas été frappé par une maladie quelconque pour être d'une taille aussi hors norme.
 
Xav":1g0lseo4 a dit:
Pour ceulles qui n'ont pas suivi l'affaire, Helena Costa aurait pu devenir la première femme à entraîner un club professionnel de foot en France. Elle a renoncé. On comprend pourquoi en écoutant le président du club de Clermont ("C'est une femme. Une femme elle peut faire croire aux hommes un certain nombre de choses. Moi j'ai cru. Comme je l'ai dit aux joueurs, c'est pas la première fois qu'un homme est abandonné par une femme, donc je suis à égalité avec beaucoup. Parmi vous, je pense qu'il y en a pas mal qui ne comprennent pas les femmes de temps en temps. Donc si vous voulez c'est aussi rassurant...").

http://www.francetvinfo.fr/sports/foot/ ... 30665.html
Digne du prix de la remarque sexiste. Mais là, c'est un condensé !
 
Watermelon":1z3iultu a dit:
Feel":1z3iultu a dit:
Grussie":1z3iultu a dit:
Ok, donc pour ta culture générale, on est dans une société patriarcale, inégalités femmes-hommes, toussa, donc le machisme va dans le sens de l'oppression, le féminisme la combat, donc absolument pas symétrique.
Comme je lai dit précédemment, je n'aurai pas du utiliser le terme féministe pour parler de la connasse frustrée, vu que moi le premier je ne les mets pas dans le même panier. Si j'avais su que ça allait déclencher ça, forcément, je me serai relu. C'est une erreur.
Il est où le message précédent celui-ci ou tu aurais admis que c'était une erreur de faire l'amalgame entre les propos d'une femme à la machine à café et les idées féministes ?
Je me demandais aussi !

Quand au coup du : "Mais enfin, j'utilisais pas le terme "féministe" dans son sens correcte mais dans les sens que j'ai imaginé tout seul dans ma tête. C'était évident, vous auriez dû deviner", c'est quand même fort en café, quoi. Surtout que la signification que tu donnes au terme "féministe", comme étant l'équivalent du machisme mais en sens inverse, est quand même particulièrement insultante pour toutes les femmes qui se battent contre l'oppression qu'elles subissent.
En gros : "Je vais vous expliquer ce que je pense du féminisme mais en définissant moi-même ce qu'est le féminisme est qui sont les féministes". C'est plus facile d'avoir raison quand on démarre un débat de cette façon. :rolleyes:
+1 ^^

Je kiffe toujours tes pavés Watermelon !
 
kob27g":16vkqeya a dit:
Xav":16vkqeya a dit:
Pour ceulles qui n'ont pas suivi l'affaire, Helena Costa aurait pu devenir la première femme à entraîner un club professionnel de foot en France. Elle a renoncé. On comprend pourquoi en écoutant le président du club de Clermont ("C'est une femme. Une femme elle peut faire croire aux hommes un certain nombre de choses. Moi j'ai cru. Comme je l'ai dit aux joueurs, c'est pas la première fois qu'un homme est abandonné par une femme, donc je suis à égalité avec beaucoup. Parmi vous, je pense qu'il y en a pas mal qui ne comprennent pas les femmes de temps en temps. Donc si vous voulez c'est aussi rassurant...").

http://www.francetvinfo.fr/sports/foot/ ... 30665.html
Digne du prix de la remarque sexiste. Mais là, c'est un condensé !

Oui, c'est un peu un cas d'école.
Une femme est recrutée pour ses compétences, reconnues par son milieu professionnel. En fait, elle est surtout recrutée pour la publicité que l'évènement apporte au club. Elle se rend compte que le battage médiatique, entre autres, l'empêche de faire son travail, et démissionne. Le président s'offre une séance de mansplaining sur la rigueur professionnelle en usant de tous les stéréotypes sexistes : séductrice et salope (elle est venue draguer le club mais n'est pas allée jusqu'au bout), caractérielle et irresponsable (comme toutes les femmes). On aboutit au final à un portrait de l'homme maltraité, à la victimation du dominant ("ce n'est pas la première fois qu'un homme est abandonné").

Le même processus a lieu ailleurs avec d'autres groupes dominés. C'est ce qui s'est passé cette année avec Jason Collins, qui venait de faire son coming out, et les Brooklyn Nets.
 
Xav":3fsjn1e9 a dit:
Oui, c'est un peu un cas d'école.
Une femme est recrutée pour ses compétences, reconnues par son milieu professionnel. En fait, elle est surtout recrutée pour la publicité que l'évènement apporte au club. Elle se rend compte que le battage médiatique, entre autres, l'empêche de faire son travail, et démissionne. Le président s'offre une séance de mansplaining sur la rigueur professionnelle en usant de tous les stéréotypes sexistes : séductrice et salope (elle est venue draguer le club mais n'est pas allée jusqu'au bout), caractérielle et irresponsable (comme toutes les femmes). On aboutit au final à un portrait de l'homme maltraité, à la victimation du dominant ("ce n'est pas la première fois qu'un homme est abandonné").
Et il n'hésite pas à recontacter une femme pour le poste : Corinne Diacre contactée pour remplacer Helena Costa.
Après ce qu'il vient de dire...
 
Watermelon, je suis d'accord pour l'histoire des poils au menton. Tellement de femmes doivent les couper qu'il n'est pas facile du tout de se rendre compte quelle réalité cela recouvre en fait. Pour info (non représentative), une bonne copine s'épilait des 3 (vraiment : 3) très longs et très noirs poils qu'elle avait au menton. Un jour, elle a décidé de s'accepter comme elle était avec ses longs poils et nous a expliqué sa démarche car elle était terrifiée de les assumer en public. Vraiment terrifiée, et je la comprends. (D'ailleurs, je crois qu'elle les épile de nouveau.) Elle avait besoin d'être rassurée je crois. Pour une qui le fait, combien s'épilent en silence, trop honteuses ?

Dans le même registre, je dois dire très naïvement qu'avant d'avoir vu des poilues (relativement tard, genre dans la vingtaine), je pensais que les femmes avaient des poils de la même façon que moi, donc quasiment pas et peu visibles en tout cas (normal, j'étais mon seul référent sur la question). Du coup, je comprenais d'autant moins cette injonction à s'épiler compte-tenu de leur "peu de visibilité", ça me semblait dérisoire. C'est seulement quand j'ai rencontré ou croisé des poilues que j'ai réalisé pleinement tout ce que cela impliquait de ne pas s'épiler et à quel point on n'est pas égales face aux poils.

:kiss: à toutes
 
J'y vais aussi de ma petite participation au grand "débat" que j'ai raté :

Feel s'en est pris plein la tronche. Parce qu'il avait un niveau de connaissance en matière de féminisme proche de zéro. Donc il a eu les réflexions anti-féministes à la con de base. Ensuite, il s'est enfoncé au lieu de réfléchir. Il s'en est pris plein la tronche, c'était mérité. Au delà de ça, je m'en fous.

Peut-être qu'il a appris certaines choses, qu'il en a tiré quelques liens qu'il lira plus tard, ou peut-être qu'il réfléchira plus sérieusement plus tard. Peut-être pas.

Et peut-être qu'avec une réponse hyper diplomate, degré Zen Master Chief Lvl 80, il aura accepté de revoir sa position et y réfléchir plus sérieusement et plus sérieusement.
(Parce que sortir les couteaux, oui, parfois c'est nécessaire. Quand on est dans une telle intensité de domination que la voix des opprimé.e.s ne peut même pas être entendue par les dominants. Ne serait-ce que parce que les opprimé.e.s n'ont pas encore pris conscience de leur oppression, alors qu'iels ont déjà besoin d'accepter leur propre colère pour voir cette oppression.
Et parfois, c'est surtout contre-productif. Le plus souvent, à mon avis. Parce que sortir les couteaux, c'est simplement ce que tout le monde fait en continu par défaut.)
Maintenant, ce genre d'effort de communication demande beaucoup d'investissement et d'énergie de la part des éducateur/rices, donc la rentabilité de l'effort pose question (selon le contexte), et c'est normal que ça ne soit pas le mode de réponse systématique.

Tant pis. C'est pas bien grave.
Watermelon":xnka0vui a dit:
Le masculinisme (MRA : Men Rights Activists en anglais) c'est quand même un mouvement un chouilla plus ancien que Facebook. Donc, oui, il y a des gens qui les jugent sans avoir lu leur page et en se basant plutôt sur ce qu'ils défendent depuis des années, comme la notion de Syndrome d'Aliénation Parentale (en gros l'idée que quand des enfants accusent leur père d'agression sexuelle c'est qu'ils y ont forcément été conditionnés par leur mère). Ça ne serait pas le premier mouvement défendant des idées puantes à tenter de redorer son image auprès du public par des déclarations moins controversées que ne l'est le cœur de leurs idées.
Et je me dis, moi, que le masculinisme n'est pas forcément un mouvement homogène qui est mu par la volonté première et fondamentale de lutter contre les droits des femmes. Peut-être qu'aujourd'hui certaines "zones" du masculinisme s'opposent au SAP. Peut-être que le masculinisme évolue un peu parce que les critiques qui lui sont faites par le féminisme sont solides, ou parce que d'anciens hommes pro-féministes infiltrent le masculinisme (Ca paraît absurde, mais c'était une anecdote racontée par je ne sais plus quelle conférencière au week end féministe, l'an dernier : Un groupe de pro-féministes non-mixtes hommes qui ont fini par se convertir en groupe masculiniste. Du coup, on se retrouve avec des masculinistes qui ont déjà des connaissances en féminisme, notamment des études de genre et autres, avec des idées auxquelles ils adhèrent au moins en partie.).

Donc peut-être que le masculinisme n'est pas mu par la volonté irrépressible de nuire aux femmes (même si en pratique, c'est ce qui va le plus souvent se manifester, de fait), mais par la peur "d'être oubliés" en tant qu'hommes par l'égalitarisme (réaction certes malvenue et peu pertinente, mais pas sciemment mal-intentionnée), ce qui en ferait alors des individus plus faciles à pousser à la réflexion, avec lesquels le débat n'est pas mort (sans pour autant trahir le féminisme), plutôt que des personnifications de l'anti-féminisme absolu qu'il faut absolument faire taire (et les pousser encore plus vers l'anti-féminisme).

(Ce qui me fait dire ça, c'est la réaction d'Usagi face à la vidéo visiblement masculiniste : "Cette vidéo est truquée et a été réalisé par un groupuscule masculiniste.". Ca fait franchement diabolisation, groupe terroriste, volonté affirmée de nuire aux femmes, par tous les moyens, même les plus malhonnêtes. Alors qu'ils sont peut-être simplement honnêtes dans leurs peurs, même si leurs raisonnements sont faux.)
 
Quand je regarde la page wikipedia, ça recoupe un peu ma pensée :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Masculinisme
On y voit que s'il s'est construit en réaction à la montée du féminisme, par "peur d'être oubliés", donc en opposition au féminisme, les revendications vont elles, aujourd'hui, dans tous les sens... Parfois ça recoupe les réflexions du féminisme, notamment surtout l'étude des genres (s'opposer en bloc au masculinisme sur ces sujets n'aurait donc pas grand sens), et parfois ça s'y oppose.
Depuis 2010, on assiste dans la presse à un glissement dans le sens du terme, qui, tout en reprenant l'historique des mouvements masculinistes aux États-Unis et au Canada, fait un amalgame entre ce terme et des revendications de retour à plus de virilité ou, au contraire, à la diminution des différences de genre.
Le terme en soi n'a pas vraiment de définition, de réflexion solide pour l'étayer. Du coup, on va y trouver tout et son contraire, aussi bien des antiféministes réacs virilistes (la majorité, j'imagine) que des personnes qui luttent (au moins sur certains sujets) pour faire disparaître les inégalités et déconstruire les genres. (Ce qu'ils pourraient faire tout aussi bien -et même mieux- en s'affirmant pro-féministes, bien sûr.)
Dans les faits, des masculinistes qui lutteraient sincèrement et constamment pour la disparition des inégalités (comme certains en ont apparemment la volonté) fusionneraient à terme avec le féminisme...
 
Le masculinisme est un -isme. Il en est peu, de ismes, qui ne soient pas enjeux de luttes et dont la définition soit définitivement fixée. Dans les sciences du langage, on appelle ces -ismes des "concepts antonymes asymétriques". Antonymes parce qu'ils recouvrent des définitions opposées, et asymétriques parce qu'ils sont endossés par certains groupes et utilisés par d'autres groupes comme un qualificatif désignant des adversaires. Il y a donc des définitions féministes et masculinistes du masculinisme. Lorsque tu évoques des nuances à propos du masculinisme, tu en prends une bonne partie dans l'acception masculiniste. C'est une manière (involontaire sans doute) de réduire la définition féministe à une position parmi d'autres. C'est aussi une manière de suggérer que ces définitions sont également légitimes. C'est là, notamment, que ta présentation me dérange un peu.

Je suis allé sur la page wikipedia que tu indiques. D'abord je relève que l'administrateur questionne la "neutralité" de certains contenus et l'absence de source. La pire confusion, la plus pernicieuse dans ces pages, est celle qui consiste à relier la définition masculiniste du masculinsme aux sciences sociales, en faisant des études sur les masculinités un rameau du masculinisme. Les sciences sociales sont convoquées pour légitimer une vision conservatrice des structures sociales. Ta présentation s'inscrit dans ce registre lorsque tu estimes que certains tenants du masculinisme "déconstruisent le genre". On peut lire l'ouvrage qui vient d'être traduit de Raewyn Connel (Masculinités) pour comprendre que cette littérature ne peut pas être asservie à des intérêts masculins.

Je crois que tu devrais te questionner sur les stratégies de présentation de soi des masculinistes (notamment les stratégies de relativisation qui visent à rendre le masculinisme acceptable), que tu reproduis dans ta dernière phrase (qui a dû en faire bondir quelques-un-e-s):

Pers0nne":27pooetd a dit:
Dans les faits, des masculinistes qui lutteraient sincèrement et constamment pour la disparition des inégalités (comme certains en ont apparemment la volonté) fusionneraient à terme avec le féminisme...
 
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