Ferme pédagogique.

Artanis

Broute de l'herbe
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Bonjour à tous.

J'ai un projet professionnel qui me trotte dans la tête depuis des années et je compte le mettre en place. J'aimerais avoir vos avis sur la question. Je ne cherche pas à mettre en place un débat mais étant donné que le public que je souhaite viser sera en partie végé/vegan, je souhaite savoir si ce type de structure peut intéresser des personnes.

Je souhaite mettre en place une ferme pédagogique. En définition, ce serait un lieu avec potager/jardin de simples mais aussi avec des animaux de ferme recueillis avant d'aller à l'abattoir. (J'ai déjà à mes cotés une brebis et un coq dont j'ai la garantie qu'ils termineront leur vie paisiblement.) Il est scientifiquement prouvé que la présence d'animaux fait énormément de bien aux personnes en difficulté, je souhaite donc monter au cœur de cette ferme des activités autour de ces animaux, rien de très extravagant en réalité, ce serait par exemple simplement aller les brosser (les personnes n'entreraient dans les enclos uniquement en ma présence, et les animaux seraient tous en liberté, s'ils ne souhaitent pas venir, alors ils ne viendront pas.), aller les caresser, leur donner à manger... Egalement mettre en place des "petits cours" sur la vie des animaux de ferme, l'exploitation animale, le veganisme...

Je souhaite dans cette structure monter un gîte vegan avec repas végétaliens.
Edit : Je souhaite également, avec les animaux, faire de la médiation animale avec des enfants en difficulté. C'est à dire leur présenter mes chiens par exemple, et qu'ils les caressent, les brossent... Faire des exercices autour des animaux (par exemple réussir un calcul mental pour un enfant avec des difficultés à l'école ça peut être démotivant, la récompense serait d'aller caresser le chien par exemple...)

J'aimerais donc avoir votre opinion à ce sujet. :)
 
Il faut trouver les sources de financement: les écoles, municipalités, centre aérés, cliniques privées peuvent être intéressées par ce type de fermes. Faut faire un prévisionnel, repérer dans la région où tu compte monter ton projet s'il y aura concurrence et trouver de quoi te démarquer de ce que font ces hypothétiques autres fermes pédagogiques :)
C'est toujours un chouette projet que celui-ci, surtout si ça donne l'occasion d'éviter à des animaux de passer à l'abattoir!
Il faut aussi voir ce qui est faisable légalement: l'accueil du public, encore plus sur un lieu où résident des animaux, est extrêmement encadré... il faut bien te renseigner avant pour éviter de te retrouver le bec dans l'eau!
J'espère que ton projet va se construire et que tu reviendras nous parler de tes avancées!
Puis j'viendrais manger à ton gite, le jour où tu l'ouvriras! :cuistot:
:kiss:
 
l'idée et bien, après voir si t'auras des gens intéressé et suffisamment :)
 
J'ai une amie qui a une activité du même genre mais très réduite : activités autour de shetlands sauvés de la boucherie (brossage, soins du poney et de son habitat, promenades etc). Elle définit czla comme des poneys sans Equitation. Elle a eu un accueil hyper intéressé bien au delà de la tranche d'âge visée (tout petits)


Par contre pas d'autres animaux, gîte, médiation animale ou veganisme. Elle est en Belgique, cela semble plus léger côté réglementation. Cela s'appelle le sentier enchanté.
 
Pour avoir travailler dans une ferme pédagogique (qui n'avait rien de végan par contre), j'ai pu voir l'envers du décor, qui était que les recettes ne suffisaient absolument pas à couvrir les frais, et que du coup mon patron ne pouvait même pas se verser un salaire. Il n'avait pas de subventions, certes, mais avoir des subventions c'est dépendre de ceux qui les donnent et du coup devoir leur obéir en quelque sorte. Or, dans l'état actuel des choses, ça m'étonnerait beaucoup que les collectivités aident un projet qui s'afficherait comme étant végan.
De plus, le côté végan attirerait certes quelques personnes supplémentaires, mais en éloignerait aussi beaucoup, certainement plus que ceux que ça attirerait.

Après, je trouve ton projet très beau, mais j'ai un peu peur qu'il ne soit que très difficilement viable.
Peut-être en le présentant plus comme un refuge que comme une ferme pédagogique, a aurait plus de chances de marcher, et encore.

En tout cas, tiens-nous au courant de l'évolution de ton projet, et bon courage à toi.
 
Merci pour vos réponses, je trouve ça très encourageant.

Pour ce qui est du financement je suis en formation pour devenir psy, donc au départ ce ne sera pas à plein temps et je serai aidée de mon conjoint. Après, c'est clair que pour le moment ça n'est qu'un projet, donc je n'ai pas encore fait de prévisionnel, ni rien d'officiel d'ailleurs.

Tigresse, comme je l'ai mentionné plus haut, les animaux seront en liberté, donc si l'animal ne compte pas être caressé, alors il ne le sera pas. Si l'enfant a besoin d'un contact, pourquoi pas simplement donner une carotte à l'âne ou une friandise au chien ? L'animal ne sera pas contre le fait d'avoir une friandise je pense, et pour l'enfant ça sera déjà quelque chose de motivant. :)
 
jess":7yflsw9i a dit:
Il n'avait pas de subventions, certes, mais avoir des subventions c'est dépendre de ceux qui les donnent et du coup devoir leur obéir en quelque sorte. Or, dans l'état actuel des choses, ça m'étonnerait beaucoup que les collectivités aident un projet qui s'afficherait comme étant végan.
Je pense que ce genre de projet peut accéder aux subventions européennes, mais encore faut-il frapper à la bonne porte (ce qui est loin d'être évident) ; là comme ça je dirais que ça peut rentrer dans le FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) vu qu'on parle d'une "ferme", mais en n'étant pas agriculteur il faut peut-être plutôt s'adresser à un autre fonds. Actuellement pour savoir vers quel fonds s'orienter il faut questionner la DRAAF (direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt), en attendant que les Conseils régionaux en reprennent la gestion l'an prochain.

Même dans le cas d'une subvention par une "petite" collectivité, il y a un dossier qui sert de base à l'attribution de la subvention et qui est contractuel, donc tu sais dès le départ si les exigences du financeur vont à l'encontre de tes souhaits. Il n'y a pas à "obéir" une fois le projet lancé à des demandes qui le remettent en cause.
 
Obéir dans le sens : si tu veux des subventions, il faut rentrer dans leur cadre. Je ne voulais pas dire qu'ils t'imposent quoi que ce soit après coup, mais que si tu veux leur aide, tu n'as pas le choix, tu es obligé de te plier à leur volonté. Et je doute qu'un projet vegan rentre dans les "volontés" des collectivités, qu'elles soient territoriales, nationales ou européennes. Mais peut-être que je suis un peu trop pessimiste. :)
 
jess":swpgip0a a dit:
Mais peut-être que je suis un peu trop pessimiste. :)
Je pense que oui sur ce coup ^^
Les cadres des subventions sont des orientations générales, fonctionnant généralement par une liste positive de critères à respecter (ex : le projet doit être innovant, respecter l'environnement, créer de l'emploi, etc etc) plutôt que par des restrictions (si ce n'est l'interdiction de double financement menant à un dépassement du taux maximum d'aide publique). Du coup, je vois mal une mesure du type "diversification des activités agricoles" intégrer des critères qui excluraient une initiative vegan.
 
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