Fondements du végétarisme.

barbux

Évéganéliste
Père Castor
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Bonjour à tous.

Aujourd'hui j'ai envie de réfléchir avec vous à l'essence du végétarisme. C'est une question qui n'est pas traitée, ou très peu ici mais elle me semble intéressante.

La question est existe-t-il une raison fondamentale au végétarsime ?

On parle beaucoup de raisons pragmatiques à être végétarien de nos jours, environnement, élevage inhumain, etc. Mais le végétarisme ne date pas d'hier, et historiquement ces aspects là n'existaient pas encore. C'est sûrement qu'il y a une raison plus profonde, indépendante des conditions spécifiques à la période.

Je pense que l'on peut facilement en arriver à la mise à mort volontaire d'un être "sensible" (je mets sensible entre guillemets parce que ce n'est pas tout à fait la notion que je cherchais à exprimer). Alors oui, mais pourquoi ?

Je pense aussi que beaucoup de végétariens refuseraient également de manger un animal mort naturellement, ce qui enlève la notion de volonté. Alors ce serait plus simplement profiter de la mort d'un être "sensible" pour alimenter se propre vie qui serait en cause. Mais alors ça serait renier la vie terrestre dans son ensemble puisque la condition à la vie des uns, c'est la mort des autres. La vie terrestre est une gigantesque usine de recyclage, et quelle est l'importance d'une enveloppe charnelle dans tout ça ?
 
Je pense qu'on faire un parallèle avec le tabou de la consommation de chair humaine.
Pourquoi consommer de la chair humaine est un tabou chez nous? Même sans tuer un autre être humain, on ne va pas manger quelqu'un mort de mort naturelle. Il existe quelques cultures où se pratique une anthropophagie rituelle. Rituelle car le but n'est pas de se nourrir, mais d'absorber l'essence même de la personne consommée.
Je pense qu'il y a une part de ce même tabou plus ou moins inexplicable dans le végétarisme traditionnel, étendu aux espèces animales.
 
de manière générale, je pense qu'il existe effectivement une raison fondamentale du végétarisme : le respect.
je parle du respect de manière générale, et ce quelle que soit la raison invoquée pour ce choix.
ainsi, si on choisit d'être végétarien pour :
- les animaux : respect de la vie et de la souffrance.
- la religion : idem. les religions prônant le végétarisme sont avant tout des religions prônant le respect de la vie.
- l'écologie : respect de la nature, de la planète qui fait vivre.
- la faim dans le monde : respect de nos semblables, mais aussi d'un certaine manière respect de notre planète qui peut techniquement fournir de la nourriture pour nous tous.
- la santé, ou un dégoût de la viande : respect de notre corps, de ce qu'il demande, et de ce qu'il refuse que nous lui infligions.

il s'agit donc de formes de respect très différentes, mais ça reste quand même du respect. ;)

si j'ai oublié des raisons de devenir végétarien, j'en suis désolée !
 
A mon avis, la raison fondamentale est l'intelligence spécifique de l'homme. Je ne veux pas dire que l'homme est le seul animal intelligent, mais que son type d'intelligence est très particulier puisqu'il lui permet de comprendre la souffrance des autres et de trouver des moyens de l'éviter.

Le végétarisme est un moyen spécifiquement humain de ne pas accepter bêtement la cruauté naturelle de la nature puisqu'en tant qu'humains, nous sommes les seuls animaux à en avoir conscience.
 
Dans que vous citez ( notamment vis-à-vis de la souffrance), vous n'expliquez pas (à mon sens) le fait qu'un végétarien ne va pas manger un animal mort de mort naturelle, hors contexte de souffrance, de problème écologique, de faim dans le monde etc.
 
L'explication n'est pas explicite effectivement mais elle est implicite malgré tout.

Le fait de percevoir la souffrance d'autrui prouve que l'être humain est capable de se projeter dans autrui et qu'il est en mesure de se considérer comme faisant partie d'un tout vivant.

A partir du moment où il ne souhaite pas après sa mort être mangé par d'autres mais reposer en paix ou être incinéré, il est logique qu'il étende cette attitude envers tous les autres êtres vivants qui sont perçus comme d'autres lui-même.
 
frédéric":1h0sht2z a dit:
A partir du moment où il ne souhaite pas après sa mort être mangé par d'autres mais reposer en paix ou être incinéré, il est logique qu'il étende cette attitude envers tous les autres êtres vivants qui sont perçus comme d'autres lui-même.
Mais tout le monde, hommes et femmes inclus, finissent par être mangés (sauf si il sont incinérés ou momifiés, c'est sûr). Je crois savoir, mais je me trompe peut-être, que certains bouddhistes, donc très respectueux de la vie, offre le corps de leurs défunts aux charognards.
 
Si on ne mange pas un animal mort naturellement, n'est-ce pas simplement une question d'habitude, ou plutôt de non-habitude ?
Je dis ça car j'ai regouté ya quelques mois un morceau de lonzo (charcuterie corse), que j'ai recraché immédiatement à peine je l'ai croqué, car ce craquement, cette sensation de chair dans la bouche c'est devenu insupportable lorsque l'on a plus l'habitude.
Donc, qu'il soit mort naturellement ou non, pour la plupart d'entre nous, manger un animal est impossible car on ne mange pas de cadavre et on a habitué notre corps à cela. Point.
 
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