Je veux pas répondre à la place d'isabelle mais je vais me permettre de donner mon avis car on a lancé à Montpellier un collectif Food Not Bombs en mai dernier.
On est pas montés en assos et on a aucune assurance.
D'abord si on se monte en asso alors on doit demander des autorisations pour occuper l'espace. Ensuite pour distribuer de la nourriture. Vous pouvez toujours aller pleurer à la mairie, pour distribuer de la nourriture récupérée vous n'aurez jamais d'autorisation. Ici à Montpellier le CLAM avait demandé une autorisation pour donner genre des cupcakes et ils ont dit: ok à condition que vous ayez tout le matériel genre frigos transportables etc, autant dire que c'est même pas la peine.
De plus ce ne sont pas les pouvoirs publics, qui laissent crever les gens de faim et de froid dans la rue, qui vont nous dire quoi faire et nous empêcher de distribuer de la nourriture gratuite. Donc nous refusons de demander une autorisation quelle qu'elle soit pour faire ce que nous faisons. Du coup il est inutile de se monter en asso je pense. Bien sur ça permettrait d'avoir des subventions mais je pense que fonctionner en collectif c'est très bien, on a très peu de frais.
Personne n'a jamais été malade, nous mangeons d'ailleurs nous-mêmes ce que nous préparons et nous faisons hyper attention à l'aspect sanitaire (c'est pas si difficile que ça ce ne sont que des légumes, pas de produits animaux). Il n'y a pas de raison que les gens tombent malade. Les légumes qu'on récupère, les gens auraient pu les acheter 1h plus tôt. Je récupère aussi pour moi et j'ai jamais été malade.
Je ne connais pas les lieux de récup sur Lyon mais la quantité de bouffe distribuée pour nous ça dépend surtout du nombre que nous sommes dans le collectif, au début je faisais 30 repas en une distrib, mais maintenant on arrive à en servir presque une centaine. Il faut pas avoir peur de commencer petit (enfin petit… 30 repas c'est pas rien, surtout quand on est que 2 ou 3, il m'est arrivé de faire toute la cuisine toute seule). Après il faut que le collectif se forme (si je n'avais pas trouvé des gens motivés pour faire vivre le collectif je pense que j'aurais fini par arrêter). Donc il faut une bonne communication.
En tous cas Isabelle bon courage, si je croise des gens de Lyon je leur parlerai de ton projet