Wanderlust
Jeune bulbe
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Bonjour !
J'ai 32 ans, je suis végétarienne-tendance vegan, depuis presque 8 mois maintenant (une petite nouvelle, donc!) et je vis sur Pau. A force d'atterrir très souvent sur ce forum dès que je demandais à Google des infos, recettes, produits éthiques, etc.... je me suis dit que ça serait pas plus mal de venir tout partager ici !
Bref, pour résumer le looong chemin parcouru pour passer de mangeuse de viande à "non merci, pas de cadavre dans mon assiette", un petit flashback :
J'ai entendu parler du véganisme pour la première fois quand j'étais lycéenne, au cours d'un reportage tv (et vu le niveau réflexion de certains "journalistes" sur le sujet, imaginez donc ce que c'était il y a 15 ans!). J'ai vu des gens qui mangeaient pas d'oeufs, et la première chose que j'ai pensé c'était "haaaaan mais c'est une secteuh ! Puis si y mangent pas d'oeufs mais alors ils sont contre l'avortement aussi ! C'est des malades !!!". Comme quoi, n'importe qui peut évoluer (y'a de l'espoir!).
Donc, j'ai longtemps mangé de la viande, pleiiiiin de produits laitiers, sans trop me poser de questions. Enfin si, des fois je me demandais par quel miracle on arrivait à produire AUTANT de viande, de lait, d'oeufs, avec juste quelques champs de 4 vaches et une dizaines de poules picorant gentiment dans un poulailler. Bin ouais, je ne voyais que ces exploitations-là, et je ne faisais pas attention aux immenses hangars fermés, où se trouve ce que l'on ne veut pas nous montrer : la réalité de la viande.
Ok, parfois, je tombais sur une vidéo de L214 ou de la Peta montrant les abus commis sur les animaux, mais on se dit que ce sont des cas exceptionnels, on s'offusque sur le coup, puis on oublie, on passe à autre chose...
Et petit à petit, mes neurones se sont dérouillées. J'ai commencé à me dire que franchement, tester des produits de beauté sur les animaux, est-ce vraiment nécessaire ? Après tout, depuis que je suis petite, les zoos et les corridas m'ont toujours écoeurée, ainsi que toute forme de torture animale.
Dès que j'ai habité toute seule, et que j'ai pu faire les courses juste pour moi, j'ai acheté de moins en moins de viande, sans même m'en rendre compte (faut dire que j'avais découvert la cuisine asiatique et le tofu, que je trouvais bien meilleur, moins cher et plus agréable à cuisiner!). Du coup un jour j'ai réalisé que tiens, ça faisait presque 2 mois que j'avais pas mangé de viande, plusieurs semaines sans poisson, et je me portais très bien.... C'est que ça devait pas être si difficile d'être végé? Un jour, peut-être, j'y passerait vraiment....
Mais naïvement, comme la plupart des gens, je pensais que l'abattoir n'était pas si monstrueux, que ça se passait calmement, proprement, et que l'animal ne réalisait pas ce qui lui arrivait. La bonne blague.
C'est une interview dans Science et Vie de Françoise Porcher, spécialiste des conditions d'élevage des cochons, qui m'a ouvert les yeux. Elle racontait les atrocités commises quotidiennement dans les usines à viande, et que ce que je pensais être une "malencontreuse exception" était en réalité la norme : les animaux souffraient du début à la fin, et cette souffrance était nécessaire au maintien de l'élevage industriel. Elle y parlait également de la douleur physique et morale des ouvriers de chaîne de cette industrie, et là j'ai enfin réalisé que nous étions tous, humains et animaux, dans le même bateau, que la souffrance des uns se répercutait sur celle des autres. Du coup il n'a même pas été question de passer par la "viande éthique" ; pour moi, c'est devenu directement "plus de cadavres", quelles que soient les conditions de fabrication.
Depuis je me suis renseignée sur les conditions de production du lait, des oeufs (vu les vidéos de poussins broyés vifs....). J'ai décidé de ne plus acheter, pour chez moi, de ces produits, et je m'en passe très bien !
Par contre, j'avoue que j'ai encore du mal, à l'extérieur (chez des amis, au resto, au salon de thé...) à ne prendre/demander que des produits vegans. Un jour j'y arriverait !
Bref, tout ce long discours (heureusement que j'avais dit un petit flashback au début
) pour dire que bien que végétarienne, j'essaie de ne pas faire la fière ni la moralisatrice intégriste, parce que je sais que je reviens de loin, et que même le plus fier des omnivores peut un jour enlever ses oeillères ! Même si c'est pas facile !!!
J'ai 32 ans, je suis végétarienne-tendance vegan, depuis presque 8 mois maintenant (une petite nouvelle, donc!) et je vis sur Pau. A force d'atterrir très souvent sur ce forum dès que je demandais à Google des infos, recettes, produits éthiques, etc.... je me suis dit que ça serait pas plus mal de venir tout partager ici !
Bref, pour résumer le looong chemin parcouru pour passer de mangeuse de viande à "non merci, pas de cadavre dans mon assiette", un petit flashback :
J'ai entendu parler du véganisme pour la première fois quand j'étais lycéenne, au cours d'un reportage tv (et vu le niveau réflexion de certains "journalistes" sur le sujet, imaginez donc ce que c'était il y a 15 ans!). J'ai vu des gens qui mangeaient pas d'oeufs, et la première chose que j'ai pensé c'était "haaaaan mais c'est une secteuh ! Puis si y mangent pas d'oeufs mais alors ils sont contre l'avortement aussi ! C'est des malades !!!". Comme quoi, n'importe qui peut évoluer (y'a de l'espoir!).
Donc, j'ai longtemps mangé de la viande, pleiiiiin de produits laitiers, sans trop me poser de questions. Enfin si, des fois je me demandais par quel miracle on arrivait à produire AUTANT de viande, de lait, d'oeufs, avec juste quelques champs de 4 vaches et une dizaines de poules picorant gentiment dans un poulailler. Bin ouais, je ne voyais que ces exploitations-là, et je ne faisais pas attention aux immenses hangars fermés, où se trouve ce que l'on ne veut pas nous montrer : la réalité de la viande.
Ok, parfois, je tombais sur une vidéo de L214 ou de la Peta montrant les abus commis sur les animaux, mais on se dit que ce sont des cas exceptionnels, on s'offusque sur le coup, puis on oublie, on passe à autre chose...
Et petit à petit, mes neurones se sont dérouillées. J'ai commencé à me dire que franchement, tester des produits de beauté sur les animaux, est-ce vraiment nécessaire ? Après tout, depuis que je suis petite, les zoos et les corridas m'ont toujours écoeurée, ainsi que toute forme de torture animale.
Dès que j'ai habité toute seule, et que j'ai pu faire les courses juste pour moi, j'ai acheté de moins en moins de viande, sans même m'en rendre compte (faut dire que j'avais découvert la cuisine asiatique et le tofu, que je trouvais bien meilleur, moins cher et plus agréable à cuisiner!). Du coup un jour j'ai réalisé que tiens, ça faisait presque 2 mois que j'avais pas mangé de viande, plusieurs semaines sans poisson, et je me portais très bien.... C'est que ça devait pas être si difficile d'être végé? Un jour, peut-être, j'y passerait vraiment....
Mais naïvement, comme la plupart des gens, je pensais que l'abattoir n'était pas si monstrueux, que ça se passait calmement, proprement, et que l'animal ne réalisait pas ce qui lui arrivait. La bonne blague.
C'est une interview dans Science et Vie de Françoise Porcher, spécialiste des conditions d'élevage des cochons, qui m'a ouvert les yeux. Elle racontait les atrocités commises quotidiennement dans les usines à viande, et que ce que je pensais être une "malencontreuse exception" était en réalité la norme : les animaux souffraient du début à la fin, et cette souffrance était nécessaire au maintien de l'élevage industriel. Elle y parlait également de la douleur physique et morale des ouvriers de chaîne de cette industrie, et là j'ai enfin réalisé que nous étions tous, humains et animaux, dans le même bateau, que la souffrance des uns se répercutait sur celle des autres. Du coup il n'a même pas été question de passer par la "viande éthique" ; pour moi, c'est devenu directement "plus de cadavres", quelles que soient les conditions de fabrication.
Depuis je me suis renseignée sur les conditions de production du lait, des oeufs (vu les vidéos de poussins broyés vifs....). J'ai décidé de ne plus acheter, pour chez moi, de ces produits, et je m'en passe très bien !
Par contre, j'avoue que j'ai encore du mal, à l'extérieur (chez des amis, au resto, au salon de thé...) à ne prendre/demander que des produits vegans. Un jour j'y arriverait !
Bref, tout ce long discours (heureusement que j'avais dit un petit flashback au début
) pour dire que bien que végétarienne, j'essaie de ne pas faire la fière ni la moralisatrice intégriste, parce que je sais que je reviens de loin, et que même le plus fier des omnivores peut un jour enlever ses oeillères ! Même si c'est pas facile !!!
Bienvenue !
que les autres de t'accueillir car je suis originaire d'un village entre Nay et Pau !! Mais j'habite maintenant en Angleterre depuis... plus d'un quart de siècle... Par contre, j'y retourne tous les ans prendre un bon bain de famille. Pas facile dans notre coin de parler de végétarisme avec, entre autres, cette ignoble tradition du foie-gras et autres mais bravo pour ta prise de conscience (ce fut la même chose pour moi et pour pas mal d'entre nous).
