Je ne suis pas raciste, mais...

Qu’on l’admette ou non, on a tous beaucoup de préjugés. Que ce soit sur les blondes, les mendiants roms, les frontaliers ou les Suisses allemands. Mais d’où vient ce besoin de coller des étiquettes aux autres et parfois même de les discriminer ? SPECIMEN explore la fabrication des stéréotypes et l’engrenage de la discrimination.

http://www.youtube.com/watch?v=nLi2kVYtxCI

Petit doc sympathique qui vous intéressera peut-être

Merci du partage je visionne sa ce soir

J'en suis vers une trentaine de minutes et je n'ai entendu que des choses négatives sur sur les préjugés ou les stéréotypes... J'ai arrêté lorsque les interprétations du commentateur me semblaient abusives.
Personnellement je suis plein de stéréotypes et je m'en sers très souvent tout en m'en méfiant. S'ils sont très utiles il faut également savoir se méfier de ses préjugés.
Or s'ils sont dangereux, les préjugés et stéréotypes sont aussi d'extraordinaires moyens d'interroger la réalité, ils nous évitent d'avoir à tout reconstruire puisqu'on part sur des bases déjà connue. Mais il faut se garder une marge d'adaptation aux diverses individualités. Le vrai danger survient lorsque le stéréotype se substituent à la réalité, lorsque nous refusons d'adapter nos idées préconçue à la réalité.


Il y a une citation du généticien Richard Lewontin qui dit qu'il "n'est pas possible de faire de la science sans avoir recours à un langage riche en métaphores, mais le prix à payer est une éternelle vigilance"
Et comme une image en miroir, on peut penser qu'il n'est pas possible d'envisager nos relations sociales sans avoir recours aux stéréotypes mais que le prix à payer est une éternelle vigilance.

Ah, bin tu vois, je ne l'ai pas du tout perçu comme ça. Mais ça fait peut-être écho à des choses personnelles, du fait que j'ai été une cible trèèèès longtemps. Alors, admettre que le préjugé soit une base nécessaire à construire une réalité (notion qui me semble personnelle également, sauf si on cause faits et que le préjugé ne peut donc plus, normalement, intervenir), ça me parle peu. Même si j'en ai moi même, biensûr.

L'intérêt que j'y ai trouvé, ce sont surtout ces petites "expériences", notamment avec les enfants. On se calque naturellement à une perception de groupe, dans laquelle le tri est déjà fait. Reste à savoir ce qu'on en fait/fera à l'échelle individuelle, vigilance, ou pas !

Alors, admettre que le préjugé soit une base nécessaire à construire une réalité , ça me parle peu

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Un exemple simple où les sétéotypes sont bien utilies : On ne s'adresse pas à un enfant de 5 ans comme à une enfant de 3 ans ou un enfant de 15 ans voire un adulte ou un vieillard. Sans même les connaitre on aura une attitude bien différente car on croit déjà les connaitre. On fait confiance à nos préjugés à propos de leur capacité cognitives, sociales, ou physique.
Voila ce que j'entend par les stéréotypes qui nous servent bien mais qui nous induisent parfois en erreur.

Laboratoire de l'égalité: un pacte pour casser les stéréotypes

Un exemple de stéréotype et ses conséquences:

En novembre 2012, le Laboratoire publiait les résultats d'une vaste enquête montrant la persistance des stéréotypes dans les esprits. Les Français croient encore dur comme fer que certains métiers (les mieux rémunérés) sont faits pour les hommes ou que les postes de management n’intéressent pas les femmes. Près des deux tiers (64%) des personnes interrogées reconnaissent d'ailleurs véhiculer malgré elles des stéréotypes sexistes... et 95% ont l’impression que les autres le font davantage (Voir : Inégalités et stéréotypes, le Labo enquête)

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N1C0LAS":l67ucf9r a dit:

Un exemple simple où les sétéotypes sont bien utilies : On ne s'adresse pas à un enfant de 5 ans comme à une enfant de 3 ans ou un enfant de 15 ans voire un adulte ou un vieillard. Sans même les connaitre on aura une attitude bien différente car on croit déjà les connaitre. On fait confiance à nos préjugés à propos de leur capacité cognitives, sociales, ou physique.
Voila ce que j'entend par les stéréotypes qui nous servent bien mais qui nous induisent parfois en erreur.

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Le documentaire ne dit pas le contraire. A l'inverse, un éthologue et un psy (je crois ?) expliquent bien pourquoi et comment ces "cases" préconstruites permettent au cerveau de traiter les informations que l'on reçoit. Et que sans, on serait souvent simplement paralysés le temps que notre cerveau puisse intégrer tous les stimuli auxquels nous sommes soumis.
Partant de là, le documentaire tente de montrer à partir de quoi elles sont construites et quand. C'était intéressant de voir à quel point ça démarre tôt sans qu'on sache exactement où les gamins ont eu le temps d'intégrer tant de schémas sitgmatisants sans aucune formulation explicite. Il y a certainement des expériences tirées par les cheveux ; il faudrait savoir dans quel environnement les gamins ont grandi. Les affirmations "une majorité de" sans qu'on connaisse le nombre de personnes étudiées ni les chiffres exacts ne permettent par contre pas de se faire une idée par soi-même.
J'ai trouvé très cruelle l'expérience avec les enfants dans la classe. Je trouve cela atroce pour ceux qui ont eu le malheur de tomber dans la mauvaise catégorie "pour le bien de l'expérience".

Il y a même une chercheuse qui explique le racisme par l'intérêt évolutif qu'a eu la discrimination ethnique.

Un article de Rue 89 sur le témoignage d'une femme française "de souche" mariée à une personne magrébine et qui depuis découvre ce qu'est le racisme quotidien.

http://www.rue89.com/2012/08/04/jeune-m ... tes-234398

En fait je post cet article pas tant pour ce qui y est décrit et qui ne m'étonne pas du tout, mais pour un des commentaires "sélectionnés", celui de "Gregthebegue" en l'occurrence (long post du 05/08/2012), et qui, résumé fait, explique en longues circonvolutions que "ce n'est pas du racisme, c'est un jugement de confiance subjective, et qu'il faut faire avec voire en rire".

Chais pas, ça me dérange de voir des lecteurs d'un site comme Rue89 voter "pour" un post expliquant à quel point la discrimination c'est acceptable.

Ah ça... Je m'en suis vraiment rendue compte un jour où j'étais allée faire quelques achats dans un bazar tenu par un vieil "arabe", justement, où j'allais régulièrement. Étant dans un quartier à forte majorité maghrébine, sa clientèle, forcément, l'était aussi, et je détonais un peu dans le paysage. Un jour, il y a eu un contrôle de police, et nous étions quelques "européens pure souche" (lol, en bordure méditerranéen, pure souche, laissez-moi rire...).
Bizarrement, tous les clients typés "arabes" ou noirs se sont faits contrôlés, et pas nous qui étions "de bons petits blancs". Quand j'ai voulu sortir mes papiers, ils m'ont dit pas la peine. Et quand j'ai demandé pourquoi, ils m'ont répondu que "je ne correspondais au profil recherché". Je leur ai alors fait remarqué que leur "profil recherché" englobait des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, des "arabes" et des noirs, mais pas de "blancs" bizarrement. Je n'ai pas eu de réponse.

Quelques mois plus tard, j'ai revécu la même scène dans un autre magasin du même quartier, mais je n'ai pas pris la peine de poser la moindre question, la réponse était on ne peut plus claire.

Comme quoi en fRance aujourd'hui encore, quoi qu'on en dise, à part Ted, j'aime bien les blancs.

Sinon tant que j'y pense, voici 2 cours d'histoire sur la conceptualisation (culturelle et sociale donc) de l' "étranger" dans notre pays, et surtout son évolution qui tient presque de la mode, par Polemix et ses historiens. (2H)

http://www.polemixetlavoixoff.com/histo ... er-part-1/

http://www.polemixetlavoixoff.com/histo ... er-part-2/

Tiens sinon en filant le sujet mais sur une voie plus inattendue, vous pouvez vous glisser dans la peau d'un contrôleur d'identité plus ou moins forcé dans le ptit jeu vidéo aussi décalé que glauque : Paper Please

Une présentation "role play" par Usul

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=h9Jk2snrjZc[/youtube]

Pour une fois qu'un jeu met l'accent sur l'état agentique théorisé par Milgram

A propos d'Usul, 2 de ces vidéos qui méritent d’être vues aussi :

https://www.youtube.com/watch?v=L_3FzjV5pMo
https://www.youtube.com/watch?v=uwGE_h25ZeE

Ou comment jouer avec les préjugés.

Ce qu'il manque dans l'analyse d'Usul sur la virilité, c'est que les vieux jeux n'étaient pas exempts de sexisme puisqu'il s'agissait presque toujours de demoiselles en détresse (leitmotiv de Zelda et Mario)

Il en parle dans la vidéo sur les joueuses en fait. Et vu que les deux vidéos se suivent de près, ça aurait été un peu redondant je pense.

Sur le sexisme, je pense qu'il est sain d'être redondant quant à pointer les redonditudes discriminatoires

Les gens c'est comme des enfants : Si tu laisse passer un truc, il croient que tu as implicitement signé un contrat à vie d'autorisation de faire cette connerie.

Alors j'enfile souvent ma casquette de dénonciation systématique du truc qui va pas, à vie, quitte à me faire entendre par à peu près tout le monde que "je vois tout en noir".

(et ce, même quand je me contente de dire "bin moi je trouve ça nul", sans même chercher à convaincre ni faire de mon point de vue une référence universelle à établir)