Jolie phrase

jmtrivial

Massacre des légumes
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Bonsoir,
Aujourd'hui j'ai lu une jolie phrase, et je voulais la partager avec vous:

[big]L'homme est le seul animal à pouvoir être inhumain.[/big]

jm
 
Merci pour cette jolie phrase , elle porte à réfléchir sur ce que l'on peut faire pour être moins inhumain ;)

Gitane 0:) >:)
 
Cette phrase est vraie, il faut être humain pour être inhumain... Et puis ça évoque tant de choses en fait. Vraiment bien trouvée, chapeau !
 
Chapeau!!
Reste maintenant à définir la notion de ce qui est humain et ce qui ne l'est pas, et là ca se corse...
 
Il y a les fourmis aussi. Elles ont quelques trucs pas joli joli à leur actif. Avez vous vu un chat "jouer" avec une souris ? C'est assez cruel ca aussi (pour la petit histoire quand je l'ai vu le chat il a perdu son casse croûte). Sans parler de certaines espèces qui pondent dans le corps d'un autre animal pour que celui ci se fasse bouffé de l'intérieur par la progéniture. La nature est inhumaine, elle est cruelle et sans pitié. La sauvagerie, le goût du pouvoir, etc ... ca existe chez les autres animaux aussi. L'homme est avant tout un animal, fruit de la nature. La différence entre lui et les autres animaux c'est que maintenant quand il fait quelque chose c'est à une échelle bien plus grande que la plupart des autres animaux.

Prenez un fou sans aucun pouvoir, vous le trouverez inoffensif, aurez peut être pitié de lui, mais vous ne le trouveriez pas si inhumain que ça vu qu'il ne peut rien faire. Maintenant donnez à ce même fou des bombes atomiques et vous trouveriez qu'il est le pire monstre que la terre ai portée, pourtant c'est le même fou. L'humain n'est ni meilleur ni pire que les autres animaux (en moyenne biensur), il a juste entre les mains plus de pouvoir.
 
GTof, pas entièrement d'accord avec toi.
L'humain est certes un animal, mais c'est le seul qui a réalisé qu'il en était un. De ce fait je pense qu'il PEUT calmer ses pulsions animales, et s'il ne peut pas (ou plus), les autres humains peuvent l'en empecher (dans la limite du possible).

Avez vous vu un chat "jouer" avec une souris ?
Oui, mais je ne pense pas que le chat pense a mal quand il joue avec la souris, comme il jouerais avec une pelotte de laine. Pas sure qu'il se rende compte de la peur et de la probable mort de la souris.

Sans parler de certaines espèces qui pondent dans le corps d'un autre animal pour que celui ci se fasse bouffé de l'intérieur par la progéniture. La nature est inhumaine, elle est cruelle et sans pitié. La sauvagerie, le goût du pouvoir, etc ... ca existe chez les autres animaux aussi.
Là, je ne peut qu'approuver, la nature est cruelle, et ici elle est même calculatrice, comme pourrait l'être un humain, mais l'humain ayant plus de capacité, autant par son nombre sur Terre que par ses outils, il est "plus" inhumain. Je n'arrive pas à voir les humains à la même échelle que les animaux, c'est peut-être ca mon problème... :whistle:

Et ce fou, pourquoi l'est-il? De "nature" ou suite à la vie dans notre -belle- société?
 
kitkat":11drxfe5 a dit:
L'humain est certes un animal, mais c'est le seul qui a réalisé qu'il en était un.
Ca on ne le sait pas, on pense parce qu'ils ne parlent pas nos langages et qu'ils ne nous ressemblent pas qu'ils n'ont telle ou telle faculté mais chaque jour on découvre chez eux des facultés insoupçonnées. Peut être découvriront demain que les animaux sont bien plus conscient de leur condition que nous ne le sommes.

Avant hier on pensait que les noirs étaient inférieurs aux blancs, hier on pensait que les femmes étaient inférieures aux hommes, aujourd'hui on pense que les animaux non humains sont inférieurs aux humains. Quand arrêterons nous de croire que tout ce qui ne nous ressemble pas nous est inférieur.

Sous couvert d'infériorité on prête à l'animal une innocence qui est peut être fausse. Et si le chat était pleinement conscient de la souffrance de la souris ? Ca me rappelle un autre cas : les enfants. On les croit naïfs, innocents, gentils, pures, etc ... J'ai vu des enfants de 10 ans bien plus conscients et lucides sur le monde que leurs parents, et si vous regardez les cours de récrée vous verrez que les enfants entre eux peuvent être cruels et intolérants.

Quand je regarde des omnivores, je ne voit pas des gens voulant sadiquement faire souffrir les animaux. Je vois des gens qui le font sans se poser de question, d'une part par habitude parce qu'on leur a appris que c'est l'ordre des choses (la fameuse chaîne alimentaire) d'autre par par ignorance : de très nombreux omnivores m'ont dit que les animaux étaient bien traité, qu'ils ne souffraient pas et que jusqu'à la fin ils ignorait qu'ils allaient y passer. Certains m'ont même dit que les animaux ne pouvaient pas ressentir la douleur.

On surestime beaucoup les facultés humaines. Ce comportement n'est pas celui d'un être pleinement conscient qui à réaliser les choses mais d'un être qui vit par habitude, sans se poser trop de questions et qui ignore beaucoup de choses. En quoi est ce différent du chat qui sait très bien que sa proie est vivante et que si elle se débat c pas pour rien ? Le chat n'est peut être pas conscient de tout mais il sait qu'il tue.

L'animal est plus conscient qu'on ne l'imagine, ca se voit dans ses yeux. L'humain moins qu'on le pense, ca se voit dans son comportement.
 
Eum... il n'est que 10h...
Je répondrais à ta très bonne argumentation, mais ce soir hein, le temps que mon cerveau soit un peu mieux reveillé.
en attendant, bonne journée gtof!
 
Voilà un sujet qui relance indirectement celui du "specisme" ...
GTof a un discours clairement orienté anti spéciste ("tous égaux") alors que KitKat et gregre avancent (tout comme moi) que l'homme a un degré de conscience supérieur aux autres espèces. (chose que je n'ai tjs pas expliqué sur le fil en question)
 
Quand j'étais enfant j'avais l'impression de maîtriser mon p'tit monde à moi. Maintenant je réalise mieux à quel point le monde qui existe (celui que les hommes nous ont fabriqué) est différent de celui dans lequel mes parents m'avaient plongé et garanti une certaine sécurité et stabilité d'enfant.

Ce que je veux dire, c'est que je pense que chacun a la sensation d'être conscient et maître de ce qu'il fait à son échelle, même si ce n'est pas vrai lorsqu'on prend un autre référentiel qui montre les failles de nos croyances.

Je pense que les animaux, domestiques par exemple comme les chats, ont une conscience (on a démontré qu'ils rêvent, donc ils ont un inconscient, donc ils ont une conscience car les deux se construisent en même temps), mais assurément moins développée que les hommes. Je postule que l'on peut néanmoins, par exemple avec un bon apprentissage, leur faire "passer le goût des souris", leur apporter une dose supplémentaire de conscience du "bien" et du "mal" selon nos critères, les faire "culpabiliser" et leur donner des routines d'habitudes plus ou moins morales du genre "si tu touches pas les souris tu auras ta pâtée".

La nature est cruelle, disons qu'elle est injuste, elle ne fait pas de sentiments, elle se contente d'être et d'appliquer ses lois naturelles et d'IBNP ("interactions à bénéfices non partagés" :) ). A mon avis, la différence majeure entre les animaux, les enfants et les êtres humains adultes, ce n'est pas tant la taille du cerveau ou le degré de notre conscience que le temps qui passe et qui, par les expériences que l'on peut avoir, va nous permettre de tester les limites et de comprendre les valeurs morales, et ensuite seulement de se forger un style de vie conforme à nos idéaux. Les enfants sont cruels parce qu'ils testent, ils ne savent pas l'impact qu'aura leurs actions. Le chat l'est pour les mêmes raisons, et personne n'est là pour opposer une réaction à sa cruauté, puisque c'est "normal", c'est "sa nature". D'ailleurs il oublie peut-être plus vite que nous, et son instinct et "sa nature" (il est carnivore non ? ;) ) le poussent par survie à manger, il ne doit pas se sentir bien sans viande, contrairement à nous...

Voilà où j'en suis grâce à cette discussion pour le moment : on ne peut pas se rendre compte de la cruauté qu'impliquent certaines actions sans l'avoir pratiqué ou en avoir été victime ; l'homme ne semble pas assez intelligent pour ça. Il y a une différence entre la nature, les animaux qui y croissent un petit nombre d'années le plus confortablement possible pour leur organisme propre, et nous hommes adultes qui avons vécu beaucoup trop longtemps pour ce qui est d'avoir le temps de faire "le mal", savons ce que provoquent certaines actions et évitant de les reproduire, sous peine cette fois de les effectuer en pleine connaissance de cause et d'en être responsable. Mais peut-être nos notions du "bien" et du "mal" nous sembleraient-elles futiles ou incomplètes en prenant un autre référentiel...
 
lagrenouille":1u71bkd7 a dit:
Bravo Kitkat 20 sur 20 avec : "L'humain est certes un animal, mais c'est le seul qui a réalisé qu'il en était un".
Gre-gre si t'es d'acc avec cette phrase tu sera d'acc avec la mienne car dire qu'on est les seuls à réaliser qu'on est des animaux veut dire que nous sommes les seuls a en être conscients ce qui revient à dire que avons un degré de conscience supérieur ()

Attention, je ne dis pas que les animaux n'ont pas de conscience mais qu'elle est inférieure à la notre sans compter notre capacité de réflexion, qui est plus grande chez l'humain même si mal utilisée ...
Pourquoi inférieure? par ce que l'homme grâce (ou a cause) de sa conscience, de sa capacité de se définir et se situer en être vivant s'est "extirpé", extrait de "la nature",
L'humain s'est débarrassé peu a peu de ses instincts animales (il en a encore mais bien au fond), le simple fait d'avoir acquis des notions de "bien" et de "mal" sont preuve du refus de l'état sauvage, dans la nature il n'y a pas de bien ni de mal, seulement des cycles et des interactions (interdépendances) entre espèces qui fonctionnent en équilibre.
L'animal ne cherche ni a quitter sa nature ni à la soumettre ...
 
Le débat a beaucoup évolué, et comme grenouille et soya, je crois que l'homme a plus conscience de ses faits et gestes, mais ce n'est pas pour ca qu'on est plus ou moins intelligent que les animaux non-humains.
Je ne sais pas si les idées évoquées relèvent du pur spécisme Soya, je ne pense pas, puisque dans tous ce que vous avez dit, je n'ai pas vu de " l'homme est supérieur aux autres animaux" ni de " ils n'ont pas de conscience".

Soyabeing":2zg2g7ab a dit:
L'animal ne cherche ni a quitter sa nature ni à la soumettre ...
Je suis citadine et je ne cherche pas a quitter la ville ni a me l'approprier, est-ce vraiment différent de l'animal...?
 
SoyaBeing":47asfylq a dit:
L'homme grâce (ou a cause) de sa conscience, de sa capacité de se définir et se situer en être vivant s'est "extirpé", extrait de "la nature",
L'humain s'est débarrassé peu a peu de ses instincts animales (il en a encore mais bien au fond), le simple fait d'avoir acquis des notions de "bien" et de "mal" sont preuve du refus de l'état sauvage, dans la nature il n'y a pas de bien ni de mal, seulement des cycles et des interactions (interdépendances) entre espèces qui fonctionnent en équilibre.
L'animal ne cherche ni a quitter sa nature ni à la soumettre ...
L'homme ne s'est pas extrait de la nature, il a juste mis assez de tactiques psychologiques d'auto-protection et d'auto-centrisme par-dessus son instinct pour s'en convaincre.

Oui l'homme a encore bien des instincts en lui, heureusement, puisqu'il fait toujours parti de la nature (on meurt toujours je crois) ; en fait c'est juste qu'il les refuse. Ca lui ferait peut-être du bien de ne pas vivre contre son instinct mais en partenariat avec lui parfois.

L'animal ne cherche ni à quitter sa nature sa nature ni à la soumettre : là je suis entièrement d'accord et je trouve que cette formule est très belle. C'est vraiment de toi Soya, je peux te la piquer ? ;) On dirait du Rousseau (philosophie politique : "La volonté générale est souveraine. Elle ne peut ni se soumettre, ni déléguer ses pouvoirs.")

Puisqu'il me semble que la cruauté est justifiable (on peut la comprendre, par exemple pour sa survie, la survie de sa famille ruinée par un peuple colonisateur javellisé ou pour la survie d'un peuple qui ne se rend pas compte des dangers des extrêmes, rigolons un peu), la question est (attention le bac philo n'est pas loin : la cruauté est-elle justifiée (peut-on l'excuser) ?

J'invente une citation : " Quand une question semble compliquée, retranches-y les intérêts personnels et économiques et regarde-là à nouveau".
 
Oui Tom il est vrai que l'homme ne "s'est pas extrait de la nature" texto mais c'est une façon de dire presque la même chose que toi. On a des idées assez proches mais de thermes différents. ;)

L'animal ne cherche ni à quitter sa nature sa nature ni à la soumettre : là je suis entièrement d'accord et je trouve que cette formule est très belle. C'est vraiment de toi Soya, je peux te la piquer ?
Oui elle est de moi la phrase, flatté que tu la trouves si bien alors va-y sert toi-en à ta guise :)

J'invente une citation : " Quand une question semble compliquée, retranches-y les intérêts personnels et économiques et regarde-là à nouveau".
Pas mal, j'ai une maxime pour la même chose :
Empathie et pragmatisme sont indispensables pour comprendre le monde.
 
La nature est cruelle et impitoyable, chaque espèce (voir population, voir individu) vis pour elle, pour ça survie et son développement. La seule différence de l'homme la dedans je dirais (mais je n'en sais rien) c'est qu'il a une vision plus globale des conséquences de ce qu'il fait, ce qui lui donne plus de responsabilité. Comme l'a dit Tof aussi, il a plus de pouvoir et c'est la que le bas blesse, il a la possibilité d'asservir toutes les autres espèces (comme les fourmies asservissent des araignés par exemple...).

Les végétaux mangent les minéraux, les herbivores mangent les végétaux, les carnivores primaires mangent les herbivores, les carnivores secondaires mangent ces derniers, et les bactéries mangent tout le monde pour les retransformer en minéraux qui seront mangés par les végétaux... Le tout s'équilibre parceque, sinon, ben ça se casserait la gueule et on serait surement pas la pour en parler.
L'homme a un "pouvoir absolu" sur les autres et en profite pour ce développer à outrance et modifie cet équilibre de la vie. Nous sommes très nombreux et cette modification de l'équilibre n'en est que plus importante.

Le végétarisme, et plus particulièrement le végétalisme, je pense, tend à réduire cet impact sur l'équilibre des espèces. En limitant notre alimentation au maillon le plus primaire que notre physionomie le permet, on réduit l'effet de masse de notre mode de vie en optimisant notre rendement énérgétique. C'est une (la principale) de mes raisons au végétarisme.

L'homme animal bon ou mauvais ? c'est peut-être le seul à se poser la question...
 
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