La vie sauvage

Monbasinstinct":3rfawh6d a dit:
Entendons-nous Barbux : c'est un sujet de discussion très intéressant. Mon commentaire assumait, stupidement, que le sujet provennait d'un autre topic "pour qui faut sauver la planète", dans lequel tu te réjouissais à l'idée de réfléchir à un nouveau modèle de société. Donc, je te présente mes excuses, mon interprétation était abusive.
Oulala, mais je ne te fais aucun reproche, décompresse, on est pas chez les sauvages ici (c'était plus fort que moi, je m'excuse auprès des vrais sauvages, qui ne sont pas ceux de l'expression et qui ne me liront probablement jamais). Mais tu ne t'es pas fourvoyé, c'est bien le but de la discussion comme je l'envisage que de réfléchir à un nouveau modèle de société. Et puis la discussion ne m'appartient pas, tu as le droit (et je t'y encourage) de la faire vivre à ta manière.

Monbasinstinct":3rfawh6d a dit:
La vie sauvage qu'est-ce que c'est ? S'agit-il d'une sorte de robinsonade, du pôle à l'équateur, ou de compiler les recherches sur l'alimentation de la préhistoire ? Est-ce que nous ne sommes pas déjà sauvages en société ? :confus:
C'est quoi la vie sauvage ? C'est tout le contraire de Robinson Crusoé qui tente de récréer sur son ile la société qu'il connait.

Bon, je vais essayé d'être plus clair, quoi que je n'ai pas trop le temps, bon vite fait :
Quand je parle de vie sauvage, je parle de vie sans chercher à modifier la nature, mais en s'y accommodant. Je ne dis pas qu'il faut revenir à un mode de vie paléolithique (i.e. avant la domestication) au quotidien. Je me pose la question de savoir si on ne serait pas plus aptes à définir une société qui ne soit pas utopique comme celle dans laquelle on vit actuellement, mais réaliste, c'est à dire viable pour tous. Plus aptes en essayant de comprendre comme fonctionne la nature, qui est notre mère à tous, ne l'oublions pas (qui ferait à sa mère ce que l'on fait à la terre ?). Comprendre comment on peut à l'échelle d'un individu ou d'un groupe, si on aime les trips à plusieurs, vivre dans et de la nature sans chercher à la maitriser. Ça nous permettrai de mieux intégrer les interactions que l'on peut avoir avec les autres (au sens large) et du coup de pouvoir réfléchir à une société moderne (il faut vivre avec son temps) respectueuse de l'autre. D'où l'expérience occasionnelle, en dehors de la société. Et puis, mbi, tu y trouverais peut-être une réponse à ta question sur le moustique.
 
Rousseau disait : « L'homme naît naturellement bon, c'est la société qui le déprave. »
La philosophies dite du siècle des lumières ne se limite pas au mythe du bon sauvage...
l'humanisme des lumières met l'homme au centre de tout, anthropocentrisme forcené. En soi, les philosophes des lumières n'ont nullement promus la destruction de la nature comme une bonne chose, mais on introduit le progrès de l'humanité telle que nous le connaissons aujourd'hui dans les pays occidentaux. Montesquieu par exemple, a introduit l'économie sociale libérale moderne.
Le fil directeur de la philosophie des lumières est pour moi la tolérance, le combat contre les fanatismes, notamment religieux, et effectivement, pour rousseau, la défense d'une nature généreuse de l'homme (d'ailleurs critiquée par voltaire), qui visait à montrer que la société inégalitaire dans laquelle il vivait ne pouvait se targuer d'une quelconque légitimité.
Toutes ces philosophies étaient centrée sur l'homme, pas sur son rapport à la nature. Peut etre plus chez rousseau, mais pas pour revenir à l'état de nature, juste pour montrer que l'homme primitif était bon, dans un sens très manichéen.
Les philosophes des lumières étaient aisés, en général des bourgeois (les penseurs l'étant en général toujours plus ou moins, sinon ils n'ont pas le temps de penser :)), aimaient souvent la luxure, la science, et visaient le progrès matériel, certe plus égalitaire, de l'homme, tel qu'hérité aujourd'hui. Rousseau est, il est vrai, un peu à part, et d'ailleurs critiqué pour cela.
 
kerloen":3275fmpl a dit:
l'humanisme des lumières met l'homme au centre de tout, anthropocentrisme forcené.
Oui mais l'homme au centre, pas en opposition à la nature, mais en opposition à dieu. Contrairement au Moyen-Âge.
 
Teïki":3dvbroos a dit:
la vie sauvage sociétale est plus dans le fil de ce topic , non ?
Ben en fait je crois qu'il n'y a pas vraiment de fil... donnons nous-en a cœur joie :) Mais oui, il s'agit d'une question sociétale à la base. Seul au monde est un film très sympa je troue. Ça me fait pensez aussi au film mosquito coast, très différent mais ça reste dans le trip de retour à la nature. Harrison Ford joue un antihéros qui quitte les états-unis où la société ne lui convient pas pour la forêt vierge, dans un soucis de retour aux sources. Là bas, il achète un village indigène. Il se met en tête de transformer le village en inventant plein d'outils et de mécanismes pour facilité la vie, il construit des maisons tout confort... Au départ les villageois ont du mal, puis ils finissent par se laisser séduire... puis ça va trop loin et ça fini par leur échapper et devenir catastrophique. Il ne se démonte pas et commence une nouvelle expérience mais même résultat, tout ce qu'il tente devient catastrophe parce qu'il n'est pas à l'écoute, ne se remet jamais en cause, il croit dur comme fer détenir la vérité. C'est un peu le même trip que Robinson, sauf que lui c'est pas voulu, c'est de l'adaptation.
 
1air2rien":35wjqy47 a dit:
kerloen":35wjqy47 a dit:
l'humanisme des lumières met l'homme au centre de tout, anthropocentrisme forcené.
Oui mais l'homme au centre, pas en opposition à la nature, mais en opposition à dieu. Contrairement au Moyen-Âge.
oui, bien entendu, mais cette rationnalité mettant l'homme au centre a abouti
a une philosophie occidentale qui, combiné au monothéisme et son manichéisme est ce qu'elle est aujourd'hui.
L'empreinte écologique se calcul en terrains de foot... pas anodin comme vision de l'écologie... on peut la aussi se demander si cette vision de l'écologie n'est pas elle même en opposition à la nature...

"Instaurée dans le concept strictement anthropocentriste induit par la culture monothéiste de l’homme-roi, ce judicieux outil d’évaluation n’a pas tenu compte que nous n’étions pas la seule grande espèce sur Terre."
M. Tarrier
 
en voila une qui n'aime pas Rousseau :)
"Je suis un homme et je mesure
Toute l'horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond"
Zazie
 
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