L'aquariophilie, entre passion et contradictions

Merci, c'est adorable :YE:


Je vais en profiter pour relancer mon post ! Je sais pas si vous l'avez vu, il y a un mini buzz en ce moment, une vidéo d'un poisson qui semble apprécier les caresses. Elle a été partagé sur un groupe vegan et par la page Facebook de L214 ce week-end : http://youtu.be/I0INzbh587o

Je n'ai pas pu m'empêcher de réagir. Je me permets de partager avec vous mes réflexions ;)

Je vais faire ma rabat-joie :confus: J'ai énormément de mal avec ce genre de vidéo. Je ne remets pas en cause le fait que ce poisson semble apparemment apprécier le contact, et la personne fait attention à ne pas le blesser donc pourquoi pas après tout. Quoi que en échange, faut pas croire qu'on va pouvoir faire ça avec tous les poissons ou que tous apprécieraient :cool:

Ce qui me gène beaucoup c'est que c'est un Red parrot (il n'a pas de nom latin). Ce poisson n'existe pas dans la nature, il a été créé par l'homme, croisement forcé artificiel d'espèces de genres différents. Vous me direz, on trouve chez les mammifères des croisements artificiels aussi. Mais déjà que l'aquariophilie est hyper ambiguë (on enferme les poissons, etc.), si en plus derrière on encourage des pratiques avec 0 éthique, c'est foutu...

Les passionnés se battent pour informer les gens et les débutants de ne surtout pas acheter ces poissons. Car ils sont difformes, leur dorsale se tord, ils ne peuvent pas fermer la bouche et ils sont instables... Son caractère est aléatoire. Si on se base sur les espèces croisées, il serait végétarien strict et omnivore glouton (!). Il serait paisible et agressif, soft et hyper territorial (!!). Bref, une bombe à retardement en gros.

Et puis surtout, la couleur est obtenue par injection ou par bains chimiques de colorants, extrêmement stressant et fragilisant pour le poisson (la couleur pouvant même disparaître avec le temps). Puis ça a donné des dérives à pleurer. Le Flower horn par exemple, qui est un croisement du Red parrot avec une autre espèce. On peut également trouver des Red parrot tatoués, en France aussi parfois, ils ont des petits coeurs sur les flancs ou du "rouge à lèvres".

Et puis pour couronner le tout, cette vidéo en rajoute une couche, peut-être par ignorance mais bon, c'est que l'aquarium de ce poisson est franchement pas une référence... Les espèces croisées sont originaires d'Amérique centrale ! Si on met de côté le fait qu'il ne faut pas acheter ce poisson, l'environnement dont il a besoin ça doit être un très grand aquarium adapté et équilibré et non un aquarium assez restreint, avec des fausses plantes et un bulleur comme semble le montrer la vidéo.

Oui les poissons méritent tout autant de respect que les autres animaux, qu'ils soient en aquarium ou pas. Mais justement, il est important de connaître leurs habitudes de vie et d'apprendre à les comprendre pour mieux les respecter http://www.huffingtonpost.fr/pierre-sig ... 73997.html

La vidéo est une bonne chose si elle permet de se rendre compte que les poissons sont des êtres vivants sensibles à respecter autant que n’importe quel animal. Mais il faut chercher à en savoir plus et ne pas se dire « chouette, les poissons sont affectueux alors j’en veux ». Ou à l’inverse « boycottons les aquariums » (louable si on en n’a pas). Mais que fait-on des millions de poissons issus de l’aquariophilie et qui risquent la mort ? On peut être contre le commerce de l’animal de compagnie, mais que fait-on des chats, chiens, etc. à adopter ?

Certains commentaires m’inquiètent : « mon poisson rouge faisait pareil, je vais faire ça avec le mien ». C’est pour ça que je précise que c’est un Red Parrot, un hybride qui n’existe pas naturellement et qui a un comportement aléatoire. Peut-on réellement en faire une référence ? Non parce que tous les poissons sont uniques et encore moins vu l’espèce. Toucher un poisson en tant qu’humain n’est pas anodin pour eux, encore moins en aquarium.
Mais si la vidéo permet de se rendre compte qu’eux aussi peuvent jouer, avoir des envies, des besoins, c’est en effet important !

Ensuite, l’aquarium est une forme de cage très ambiguë. Ce qui me pose problème ce n’est pas l’aquarium en soit. C’est comment on le pense. Des poissons pouvant à peine nager, sans aucun divertissement, proche de l'ennui, j'imagine un bocal. Or c’est une torture. L’aquariophilie à la base c’est chercher à créer un écosystème viable permettant de faire vivre en harmonie plantes et poissons dans un milieu fermé. En partant de cette définition, on voit que le bocal est une hérésie à proscrire absolument.

Je pense qu’il est possible d’offrir un environnement décent pour certaines espèces, qu’on peut trouver un compromis viable. Heureusement car le premier animal de compagnie en France c’est le poisson ! Imaginez s’ils étaient tous voués à la mort dans d’atroces souffrances. L’aquariophilie souffre de dérives terribles venant évidemment d’un égoïsme de l’humain qui a souhaité enfermer des animaux pour un plaisir de divertissement (ou à des fins scientifiques, d’apprentissage, de connaissances de la nature mais le problème est le même : l’enfermement).

Je pense que tant que l’animal sera considéré comme notre propriété, le commerce aquariophile continuera. Mais en attendant, on fait quoi des millions de poissons en galère ? Ayant un aquarium dans ma vie depuis plus de 20 ans et conseillant les débutants en aquariophilie depuis bientôt 10 ans, j’ai besoin d’un compromis, vous le savez en plus ici car vous êtes le premier forum végé avec lequel j'en ai discuté :genoux:
Depuis que je m’intéresse au véganisme je suis confrontée aux contradictions de ma passion. J’essaye donc de trouver ce fameux compromis pour tous ces poissons en danger. Et actuellement c’est d’encourager les gens à comprendre les besoins de leurs poissons et à proscrire l’achat pour promouvoir l’adoption !

J'informe via mon forum, mes vidéos pour que les poissons déjà dans le circuit aient une chance de survie la plus décente possible, en conseillant les gens sur comment se construit un aquarium équilibré et au strict minimum respectueux des besoins des poissons. Ça ne veut pas dire que je considère qu’ils sont mieux en aquarium. Mais les poissons à l’adoption ne peuvent être relâchés dans la nature, et entre un aquarium « camp de concentration » et un aquarium prenant en compte un minimum de leurs besoins physiologiques, j’ai fait mon choix je l’avoue ;)

Je me permets de partager une fiche que j’ai rédigée via le forum Rescue, j’espère que cela sera toléré. J’y explique comment on peut essayer de savoir si nos poissons sont « heureux » en faisant un parallèle avec le respect que l’on a pour nos chats, nos chiens, etc. http://www.bien-debuter-aquario.com/t12 ... ium#186574


Faut toujours que je fasse des romans, bravo à ceux qui ont tout lu 0:) Mais c'est parce qu'il y a beaucoup de réflexions là-dessous mine de rien ^^
Faites-moi part de votre ressenti et si vous aviez vu la vidéo, qu'est-ce que vous en aviez pensé avant de lire mon post ?
 
Tu as contacté L214 pour leur dire ? Ils ne seraient pas forcément insensibles à tes remarques.
D'une façon plus générale, je ne sais pas si c'est moi, mais L214 poste vachement de petites vidéos "les zanimos sé mignon" ces derniers temps et j'avoue que ça me gave, pour toutes les raisons que tu dis. ça m'empêche pas de soutenir leurs actions par ailleurs :)
 
En même temps c'est ambigue, parce que si ce genre de vidéo peut faire prendre conscience que tel ou tel animal est "plus" intelligent ou "plus" sensible qu'on ne le croyait au départ, je dis oui.

Mais c'est vrai qu'il y a une trop grosse tendance à diffuser n'importe quelle vidéo avec un animal dedans en se disant c'est trop choupinou ou trop beau... Idem pour les photos, ça me fait penser à cet article que j'avais trouvé très pertinent
http://www.meltydiscovery.fr/animaux-in ... 87862.html

Je ne sais pas si je suis vraiment "légitime" pour les contacter à ce propos. Je suis euh "connue" sur le web comme véritable aquariophile, donc ça fait pas très végane, même si je diffuse de plus en plus l'évolution de mes idées :)
 
Oui, j'imagine bien que le but c'est de convaincre de la sensibilité des animaux en montrant des images positives au lieu d'images de torture qui rebutent pas mal de gens et leur font fermer les yeux. Mais le risque c'est comme tu le dis, c'est de faire de l'anthropomorphisme. Mais de toute façon, je pense , personnellement, que toutes les approches sont complémentaires. Il n'y en a pas une qui prévaut sur les autres, elles s'alimentant les unes les autres. mais je trouvais ta remarque intéressante ;)
 
:)

Surtout qu'avec les poissons c'est facile de croire qu'ils sont super bien alors qu'en fait pas du tout...

Il y a plus de difficultés à comprendre et surtout à respecter les poissons. C'est même pas évident avec les poissons d'aquarium alors qu'ils sont censés être de "compagnie", alors imaginez ceux qu'on mange... Ils sont considérés comme non sentients en général. Alors qu'il suffit de les observer objectivement 5 minutes :facepalm:

Mais merci pour ta remarque, je vais quand même réfléchir à si je les contacte car la vidéo à suscitée tellement de réactions que mes com ont du se noyer dans la masse (plus de 3000 partages, plus de 6000 likes et 488 com !!).
 
Sychriscar":2sgcrcg5 a dit:
mes com ont du se noyer dans la masse (plus de 3000 partages, plus de 6000 likes et 488 com !!).
oui je te le confirme :><:
 
J'ai vite fait survolé le post :red: , promis je vais le lire en entier.
ça ma fait drôle de relire tous les noms de poissons que j'ai connu et que je n'ai pas relus depuis 2ans (arlequin, silure de verre, ancistrus...)

Je suis un ancien aquariophile, j'ai commencé en 1996 par 2 poissons rouges dans un 30L, puis 50 car un poissons rouges grandit malgré la taille de l'aquarium, puis 60 et après ils ont fini dans le bassin du papa (1998), là il me reste le comète "Chloé" qui fait 20cm et fait des bébés c'est un mâle :rolleyes: et de là je suis parti sur les tropicaux "classique" guppys, platys, mollys, xypho, néon. Le 60L et ensuite devenu 96L puis un 240L en 2010 avec système CO2, filtre bio, guppys, platys, néons(simulans,bleus,roses,noirs) ancistrus qui reproduisait à gogo, escargots, corydoras albinos, otocinclus, khuli (qui ont vite disparu "elles ont du rencontrer la pompes du filtre")
Et un jour en 2013 alors que tout aller bien invasion de 2 types d'algues à gogo (brunes et filamenteuse).
ça ma soulait j'ai tout revendu, j'en prenait plus vraiment soin, je m'intéressais + à mes mandarins et donc la fin de l'aquariophilie
 
Bonjour,

C'est un paradoxe et un dilemme que j'éprouve également. J'ai un gros problème, c'est que je désapprouve le fait de voir que l'on colle des valeurs monétaires aux animaux, quelle que soit leur espèce et qu'on les échange comme des marchandises. Il y a tout un traffic et un côté nauséabond derrière ces activités, un côté inhumain et purement commercial où l'on ne passe pas au bien-être des animaux. Le problème, c'est que si je désapprouve totalement ce côté-là de la chose, j'adore les animaux, tous, mais je suis attiré par certaines espèces en particulier. Les tortues m'ont toujours fasciné, depuis que j'étais petit. Et j'ai craqué, il y a de cela deux ans. Nous avons investi dans un aquarium et nous avons pris une tortue. Seulement, petit détail, au départ sur le site du commerçant, il proposait une espèce de tortue venant d'Asie, essentiellement végétarienne, notamment quand elle devient adulte, et plutôt sociable. Donc, en végétarien un peu naïf et utopiste, j'imaginais nouer un lien avec une tortue végé. Le commerçant n'en avait pas, il avait une autre espèce, carnivore, mais jolie. J'ai refusé dans un premier temps. Puis, il m'a recontacté un jour pour me dire qu'il allait recevoir un arrivage de tortues, de celles qui me plaisaient. (Déjà, les termes employés ne me convenaient pas, mais je voyais surtout la possibilité de créer un lien avec une tortue) En fait, il m'a pris en otage car le jour où je suis venu chercher la tortue, il n'en avait pas eu et n'avait eu que des tortues Pelomedusa, et m'a sorti une excuse bidon à mon avis. Il a vraiment forcé la vente, mais sur le coup, je n'y ai pas trop pensé.

Là où je veux en venir, c'est que même si j'ai craqué, le jour J, j'avais un malaise dans la voiture alors qu'on rentrait. Je vous demanderais de ne pas juger car je pense qu'on peut tous commettre ce genre d'erreurs. Je savais en mon for intérieur que c'était une mauvaise idée mais que c'était trop tard. Je savais que sa place n'était pas là, mais dans la nature, dans son habitat d'origine. Je me suis rassuré en me disant que c'était mieux qu'elle soit avec moi et que je m'en occupe bien plutôt qu'enfermée dans un magasin et que de toute façon je ne pourrais pas empêcher l'activité qui a lieu entre les commerçants et les transporteurs. Et que peut-être elle m'était destinée. (Oui, je suis un peu crucruche pour un mec de presque 30 ans)

Le problème, c'est que les mois ont passé, j'ai aménagé l'aquarium, je suis soigneux et attentionné avec elle, mais le lien ne s'est pas créé, si je mets mon doigt, elle essaie de le manger, des fois je le colle à la vitre, elle le suit et essaie de mordre. Elle est enfermée dans une cage, et je me dis que sa place n'est pas chez moi. Elle n'est pas très câline, dès qu'on la touche, elle s'immobilise et rentre la tête dans sa carapace, et elle n'a jamais vraiment voulu manger les végétaux que j'ai essayé de lui donner.

Bien sûr, on pourra me rétorquer "fallait réfléchir avant de l'acheter", etc. Et je n'aurais pas grand-chose à rétorquer. Mais j'ai quand même un dilemme. On dit souvent que c'est dangereux de relâcher des espèces animales de ce genre dans la nature car ça modifie l'éco-système, etc. Mais en mon for intérieur, je pense que la nature est plus à même d'abriter les tortues et d'autres espèces que nous les humains dans des petites boîtes remplies d'eau dans des appartements. Je songe à la relâcher, notamment car je connais un endroit qui pourrait lui convenir dans ma région, on l'appelle "la petite Amazonie des Pyrénées", l'endroit semble favorable à son épanouissement et je sais que c'est une espèce très résistante et qui peut s'adapter. Néanmoins, je doute et je m'inquiète pour elle. Mais je pense que sa place est plus dans une forêt que dans mon appartement, même si ce n'est pas son habitat d'origine. certains y verront un abandon, mais je ne souhaite pas l'abandonner. Simplement lui rendre sa liberté. Liberté que je n'aurais pas dû lui confisquer. Elle a d'ailleurs déjà essayé d'escalader la vitre de l'aquarium. En vain. Cela me faisait de la peine de la voir agir ainsi. Et l'idée de la relâcher me cause également de la peine. Je sens que c'est la chose à faire, même si elle est souvent déconseillée et critiquée. Et je me dis qu'ensuite, je pourrais retirer l'aquarium et cesser ce genre d'activités qui me paraît quelque peu égoïste. On pense à notre plaisir personnel, c'est ce que j'ai fait, au détriment de celui de nos pensionnaires. Je crois que la bonne façon de les aimer, c'est d'accepter qu'ils soient libres et heureux, sans notre compagnie, dans leur élément.

J'espère que je n'attirerais pas les foudres sur moi, même si je peux le comprendre. Je suis simplement en phase de réflexion, je dirais même plus de remise en question.
 
Bonjour :)

Etre dans une réflexion est déjà un grand pas en avant. Prendre conscience du problème et chercher la meilleure solution, c'est ce que tu peux faire de mieux pour elle.

Je ne connais pas vraiment les tortues, mais j'aurais le même réflexe que pour les poissons. Déjà il faut l'identifier sur à 100%, si c'est bien une Pelomedusa subrufa elle vient d'Afrique, et même si elle est d'élevage il ne faut JAMAIS relâcher un animal "de compagnie" dans la nature. Si elle ne s'habitue pas ce sera une agonie douloureuse, si elle s'habitue, c'est la fin des haricots. Il ne faut surtout pas prendre le risque de perturber les écosystèmes.

Le truc c'est qu'en effet, tu es maintenant responsable d'elle, il faut essayer de lui apporter ce dont elle a besoin. Et si vraiment c'est impossible (manque de place, de budget, de motivation ou tout simplement, trop de contradiction), il faut la faire adopter à quelqu'un qui connait bien l'espèce et a la place de l'accueillir. En dernier recours, contacter des parcs aquatiques ou des aquariums publics mais en général ils ne peuvent pas reprendre.

Si c'est une Pelomedusa subrufa, un aquarium de 120x40x50 soit 250 litres est le minimum pour une seule, plus grand serait préférable. Si elle est dans plus petit, en effet c'est compliqué de la garder en captivité, sa santé et son équilibre sont en jeu.
Il lui faut une partie aquatique et une partie plage sèche ainsi qu'une lampe UV chauffante.

Une fiche intéressante
http://www.tortueforum.com/t31158-fiche ... sa-subrufa

Mais sincèrement, il ne faut pas la relâcher dans la nature sans autorisation, sans être sur que le milieu est fermé et fait pour elle (parc aquatique, etc.).
 
Il ne faut surtout pas prendre le risque de perturber les écosystèmes.

Oui, ça je l'ai souvent entendu, ça me fait réfléchir mais une petit voix dans ma tête me dit de ne pas écouter cet adage que beaucoup s'évertuent à clamer. Je me dis que c'est paradoxal de dire ça alors qu'on n'est pas choqués par le fait de les sortir de leur habitat d'origine pour les vendre et les implanter dans des aquariums ou des parcs. On peut perturber les tortues, ou d'autres espèces, mais pas l'écosystème. Et est-on sûr que des tortues perturbent l'écosystème ? Qui est-on pour dire que relâcher des tortues va perturber la nature ? Les espèces animales s'adaptent bien mieux que nous, les êtres humains, à la nature. Alors je m'interroge sur ça. Une partie n'est pas convaincue du tout par ça. En revanche, comme tu le précises avant, je m'inquiète pour sa santé.

Ensuite, je ne compte pas donner la tortue à quelqu'un d'autre. Je ne crois pas que sa place soit plus avec un autre humain ou dans un parc aquatique qu'avec moi, mais je pense que sa place est dans la nature et que l'on aurait pas dû l'en déloger. Bon, ça, que je l'achète ou non, elle était quand même délogée et ça n'est pas ma responsabilité non plus.

En ce qui concerne l'équipement, il est bien ne t'inquiète pas, j'ai tout le matériel adéquat. Mais je m'inquiète pour son bien-être intérieur. Elle serait bien plus heureuse à se faufiler entre les plantes et à glisser sur des cailloux, à traquer des vers ou des escargots, totalement libre de mouvements dans un univers presque infini au vu de sa petite taille que dans une boîte en verre.

Après, je comprends tout ce que tu dis, c'est justement ce que je me dis d'un côté, mais qu'une autre voix, dans ma tête, n'entend pas forcément. Et d'ailleurs, peut-on vraiment la considérer comme un animal de compagnie à partir du moment où elle me paraît toujours sauvage et dotée de son instinct purement animal ?

Et effectivement, c'est une Pelomedusa subrufa. Après, l'endroit où je pensais la relâcher est particulier, car j'y ai pensé, et pouvait correspondre dans mon esprit à ce qu'elle aurait besoin comme endroit pour vivre.

Ma conscience est taraudée, mais merci pour ta réponse, je vais réfléchir au calme à tout ce que tu as dit même si je peux sembler aller à contre courant dans ce post. Comme je te le dis, je suis en période de remise en question.
 
ChrisRed, le souci, si tu la relâches, n'est pas tant pour ta tortue que pour les espèces indigènes qui vont souffrir de sa présence. La relâcher n'est réellement pas une bonne idée.

Qui est-on pour dire que relâcher des tortues va perturber la nature ?
Des personnes qui ont constaté que dans certains étangs où des tortues "à joues rouges", il n'y a plus aucun batracien, tous ont été mangés, par exemple.

Il y a de cela une vingtaine d'années, quand un parc a stoppé ses activités, il a relâché une centaine (ou moins) de perruches en se disant que, de toutes façons, elles mourraient. Elles se sont étonnamment bien adaptées et sont aujourd'hui des milliers dans les parcs bruxellois. Chouette pour elles, mais problématiques pour plusieurs espèces indigènes qui ne trouvent plus de quoi se nourrir, où se loger, etc. Bref, les perruches sont devenues une espèce invasive. C'est souvent le cas avec les espèces sorties de leur milieu et qui survivent.

En gros, soit l'espèce meurt dans son nouveau milieu, soit elle devient invasive; Aucune de ces solutions ne me semble à encourager.
 
Et sinon au village des tortues a Gonfaron, il la recueilleraient peut être non?
 
Attention, les tortues exotiques concurrencent les tortues indigènes.
Il y a des régions où les tortues indigènes ont disparu à cause des tortues exotiques dont les particuliers se débarrassent (parce que la tortue devient trop grande, par exemple :s)
Et aussi : la tortue citée est carnivore et est donc un danger pour la petite faune indigène !
 
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