Le discours d'Obama pour les non anglophones ...

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Le discours d'investiture de Barack Obama. Source : Le Monde 22 01 2009

Nous publions l'intégralité du discours prononcé par le 44e président
des Etats-Unis, le 20 janvier, à Washington

Chers compatriotes,

Je me tiens aujourd'hui devant vous avec un sentiment d'humilité,
devant la tâche qui nous attend, de reconnaissance pour la confiance
que vous m'avez manifestée, gardant à l'esprit les sacrifices
consentis par nos ancêtres. Je remercie le président Bush pour les
services qu'il a rendus à notre nation, ainsi que pour la générosité
et la coopération dont il a fait preuve tout au long de cette
transition. Quarante-quatre Américains ont, avant moi, prêté serment
pour la présidence. Leurs paroles ont été prononcées pendant des
vagues de prospérité et alors que nous vivions dans les eaux calmes de
la paix. Cependant, en d'autres temps, ce serment a été prêté alors
que les nuages s'amoncelaient et que les tempêtes faisaient rage. Dans
ces moments-là, l'Amérique a poursuivi son chemin. Pas seulement en
raison de la compétence ou de la vision de ceux qui étaient au
gouvernement, mais parce que nous, le peuple, nous sommes restés
fidèles aux idéaux de nos pairs et respectueux de nos actes fondateurs.

C'est ainsi que cela s'est passé. Et c'est ce qui doit se passer avec
cette génération d'Américains.

Nous savons maintenant fort bien que nous sommes en crise. Notre
nation est en guerre contre un vaste réseau de violence et de haine.

Notre économie est fortement affaiblie, conséquence de la rapacité et
de l'irresponsabilité dont ont fait preuve certains, à cause également
de notre incapacité collective à faire des choix difficiles et à
préparer la nation à une nouvelle ère. Des maisons ont été perdues ;
des emplois ont été détruits ; des entreprises ont fait faillite.
Notre système de santé est trop onéreux ; nos écoles laissent trop de
jeunes au bord de la route ; et chaque jour, nous constatons que la
façon dont nous consommons l'énergie renforce nos adversaires et
menace notre planète.

Voilà les indicateurs de la crise que l'on peut exprimer en données et
statistiques. Ce qui est moins mesurable, mais tout aussi grave, c'est
la manière dont nous avons perdu notre confiance en nous-même - une
peur lancinante que le déclin de l'Amérique est inévitable et que la
génération suivante doit viser moins haut.

Aujourd'hui, je voudrais vous dire que nous sommes confrontés à de
véritables défis. Ils sont graves et ils sont nombreux. Nous ne
pourrons pas les relever facilement ou rapidement. Mais je veux dire
ceci à l'Amérique : ces défis seront relevés.

En ce jour, nous sommes réunis parce que nous avons préféré l'espoir à
la crainte, l'union au conflit et à la dissension.

En ce jour, nous sommes venus proclamer la fin des doléances mesquines
et des fausses promesses, des récriminations et des dogmes usés qui,
pendant beaucoup trop longtemps, ont étouffé notre politique.

Nous restons une nation jeune, mais, selon les paroles des Ecritures,
le temps est venu de laisser de côté les enfantillages. Le moment est
venu de faire preuve à nouveau de ténacité ; de choisir ce qu'il y a
de mieux dans notre histoire ; de continuer à faire passer ce don
précieux, cette noble idée transmise de génération en génération. La
promesse divine selon laquelle nous sommes tous égaux, nous sommes
tous libres, et nous avons tous le droit de chercher le bonheur qui
nous revient.

En proclamant à nouveau la grandeur de notre nation, nous savons que
la grandeur n'est jamais un dû. Elle doit se mériter. Au cours de
notre voyage, nous n'avons jamais choisi de raccourcis ou rabattu nos
prétentions. Ce chemin n'était pas fait pour les timorés - pour ceux
qui préfèrent les loisirs au travail ou ceux qui ne recherchent que
les plaisirs de la richesse et de la célébrité. Au contraire, ce sont
ceux qui prennent des risques, ceux qui passent à l'action, ceux qui
construisent - dont certains ont été célébrés, mais plus souvent des
hommes et des femmes qui sont restés obscurs dans leur labeur - qui
nous ont portés sur ce long chemin escarpé vers la prospérité et la
liberté.

C'est pour nous qu'ils ont emporté les quelques biens qu'ils
possédaient sur terre et traversé les océans en quête d'une nouvelle
vie.

C'est pour nous qu'ils ont travaillé dur dans des conditions
difficiles et se sont installés dans l'ouest du pays ; qu'ils ont
supporté les coups de fouet et qu'ils ont péniblement labouré la terre.

C'est pour nous qu'ils ont combattu et qu'ils sont morts à Concord et
Gettysburg ; en Normandie et à Khe Sahn.

D'innombrables fois, ces hommes et ces femmes ont lutté, fait des
sacrifices et travaillé jusqu'à ce que leurs mains soient à vif, afin
que nous puissions avoir une vie meilleure. Ils voyaient l'Amérique
comme plus vaste que la somme de nos ambitions individuelles ; allant
au-delà des différences de naissance, de richesse ou d'opinion.

C'est ce voyage que nous poursuivons aujourd'hui. Nous sommes toujours
la nation la plus prospère, la plus puissante de la Terre. Nos
travailleurs ne sont pas moins productifs qu'avant la crise. Nos
esprits ne sont pas moins inventifs. Nos biens et nos services ne sont
pas moins nécessaires que la semaine dernière, le mois dernier ou
l'année dernière. Nos capacités demeurent intactes. Le temps où nous
étions passifs, où nous protégions nos intérêts étriqués et où nous
remettions à plus tard les décisions difficiles - ce temps-là est
certainement révolu. A partir d'aujourd'hui, nous devons nous relever,
nous secouer et commencer à refonder l'Amérique.

En effet, où que nous regardions, nous devons nous atteler à la tâche.

L'état de notre économie nécessite des mesures audacieuses et rapides,
et nous allons les prendre - pas seulement pour créer de nouveaux
endroits, mais pour poser des jalons en vue de faire redémarrer la
croissance. Nous allons construire les routes, les ponts et les liens
numériques dont notre secteur marchand a besoin et qui nous relient
les uns aux autres. Nous allons rendre à la science la place qui lui
revient, et nous servir des merveilles de la technologie pour
améliorer la qualité de nos soins et abaisser leurs coûts. Nous allons
exploiter l'énergie du soleil, du vent et du sol pour faire marcher
nos voitures et nos usines.

Et nous allons transformer nos écoles et nos universités pour être à
la hauteur des exigences d'une nouvelle ère. Tout cela, nous pouvons
le faire. Et tout cela, nous allons le faire.

Eh bien, d'aucuns vont remettre en cause l'ampleur de nos ambitions -
vont affirmer que notre système ne peut pas supporter un trop grand
nombre de programmes d'envergure. Leur mémoire est courte. En effet,
ils ont oublié ce que ce pays a déjà accompli ; ce que des hommes et
des femmes libres peuvent réaliser lorsqu'ils utilisent leur
imagination pour atteindre un objectif commun, et lorsqu'ils font
preuve de courage en cas de nécessité.

Ce que les cyniques ne comprennent pas, c'est que le sol s'est dérobé
sous leurs pieds - c'est que les arguments politiques dépassés qui
nous ont détruits pendant si longtemps ne sont plus valables. La
question que nous posons aujourd'hui n'est pas de savoir si notre
gouvernement est trop interventionniste ou pas assez, mais s'il
fonctionne - s'il aide les familles à trouver des emplois avec un
salaire correct, à bénéficier de soins abordables, d'une retraite
décente. A chaque fois que la réponse sera oui, nous irons de l'avant.

A chaque fois que la réponse sera non, nous mettrons fin aux
programmes. Et ceux d'entre nous qui gèrent les deniers publics
devront rendre des comptes - dépenser de manière judicieuse, changer
les mauvaises habitudes et faire notre travail en toute transparence -
car c'est la seule façon pour rétablir les liens de confiance cruciaux
entre un peuple et son gouvernement.

La question qui se pose à nous n'est pas, non plus, de savoir si le
marché est une force qui oeuvre pour le bien ou pour le mal. Sa
capacité à produire de la richesse et à propager la liberté est sans
égale, mais cette crise nous a rappelé que si nous ne sommes pas
vigilants, le marché peut devenir incontrôlé. Une nation ne peut pas
prospérer pendant longtemps lorsqu'elle ne favorise que les nantis.
Notre réussite économique n'a pas été dépendante uniquement du montant
de notre produit intérieur brut, mais également de l'étendue de notre
prospérité, de notre capacité à offrir des opportunités à chaque homme
ou femme de bonne volonté. Non pas par charité, mais parce que c'est
la voie la plus sûre au bien-être commun.

En ce qui concerne notre défense commune, nous refusons de faire le
choix erroné entre notre sécurité, d'une part, et nos idéaux, de
l'autre.

Nos Pères fondateurs, confrontés à des dangers inimaginables, ont
rédigé une charte afin de garantir l'Etat de droit et les droits de
l'homme, une charte que le sang des générations suivantes n'a fait que
renforcer. Ces idéaux éclairent le monde encore maintenant, et nous
n'allons pas y renoncer par commodité. (Applaudissements.) C'est ainsi
que je souhaite dire à tous les autres peuples et gouvernements qui
nous regardent aujourd'hui, depuis les capitales les plus
prestigieuses jusqu'au petit village où mon père est né : sachez que
l'Amérique est l'amie de toutes les nations et de tous les hommes,
femmes et enfants qui aspirent à la paix et à la dignité, et sachez
que nous sommes prêts à être une fois encore ceux qui montrent la voie.

Rappelez-vous que les générations précédentes ont combattu le fascisme
et le communisme non seulement avec des missiles et des chars, mais
également grâce à la solidité de leurs alliances et la ténacité de
leurs convictions. Elles ont compris que notre puissance seule ne peut
pas nous protéger, et qu'elle ne nous donne pas le droit d'agir à
notre guise. Au contraire, elles savaient que notre puissance augmente
lorsqu'elle est utilisée de manière prudente, que notre sécurité émane
de la justesse de notre cause, la force de notre exemple et les
qualités modératrices que sont l'humilité et la retenue.

Nous sommes les gardiens de cet héritage. Guidés une fois de plus par
ces principes, nous pouvons faire face à ces menaces qui exigent
davantage d'efforts, davantage de coopération et de compréhension
entre les nations. Nous allons prendre nos responsabilités en Irak en
laissant ce pays à son peuple. Nous allons établir une paix durement
acquise en Afghanistan. Nous allons travailler sans relâche avec nos
anciens amis et nos ennemis pour atténuer la menace nucléaire et pour
lutter contre ce fléau qu'est le réchauffement de la planète. Nous
n'allons pas nous excuser pour notre mode de vie, nous le défendrons
sans relâche, et à ceux qui essaient de réaliser leurs objectifs en
propageant la terreur et en massacrant les innocents, nous disons : à
présent, notre résolution est plus forte et ne peut pas être altérée.
Vous ne pourrez pas nous survivre, et nous allons gagner.

Car nous savons que notre patrimoine bigarré est une force, et non une
faiblesse. Nous sommes une nation de chrétiens et de musulmans, de
juifs, d'hindous et d'athées. Nous sommes façonnés par toutes sortes
de langues et de cultures venant de tous les coins du monde. Et parce
que nous avons goûté le brouet amer de la guerre civile et de la
ségrégation, et parce que, de ce chapitre sombre de notre histoire,
nous sommes sortis plus forts et plus unis, nous ne pouvons pas ne pas
croire que les vieilles haines cesseront un jour, que les sentiments
d'appartenance disparaîtront, que le monde deviendra plus petit, que
notre humanité commune va se révéler et que l'Amérique doit jouer le
rôle qui lui revient en inaugurant une nouvelle ère de paix.

Au monde musulman, nous disons que nous cherchons une nouvelle voie,
fondée sur les intérêts réciproques et le respect mutuel. Aux
dirigeants dans le monde qui cherchent à semer la discorde ou qui font
porter à l'Occident la responsabilité des maux de leur société :
sachez que votre peuple vous jugera sur ce que vous pouvez construire,
et non pas sur ce que vous détruisez. A ceux qui s'accrochent au
pouvoir par la corruption, la tromperie, en faisant taire
l'opposition, sachez que vous êtes du mauvais côté de l'Histoire, mais
que nous vous tendrons la main si vous êtes prêts à desserrer le
poing. Au peuple des nations pauvres, nous nous engageons à coopérer
avec vous pour rendre vos fermes prospères et vous apporter de l'eau
potable, pour nourrir les corps de ceux qui ont faim et nourrir les
esprits affamés. Et à ceux des pays qui, comme le nôtre, bénéficient
d'une relative opulence, nous disons : nous ne pouvons plus nous
permettre d'être indifférents aux souffrances hors de nos frontières,
nous ne pouvons pas non plus consommer sans réfléchir les ressources
du monde. Car le monde a changé, et nous devons changer avec lui.

Alors que nous regardons la route devant nous, nous avons une pensée
pleine de reconnaissance et d'humilité pour ces Américains courageux
qui, en ce moment même, sont en patrouille dans des déserts lointains
et des montagnes éloignées. Nous les entendons nous dire quelque chose
aujourd'hui, exactement comme nous entendons les héros morts, enterrés
à Arlington, murmurer à travers les siècles. Nous leur rendons hommage
pas seulement parce qu'ils sont les gardiens de notre liberté, mais
également parce qu'ils incarnent l'esprit de service, une volonté de
trouver un sens dans quelque chose qui nous dépasse. Et justement, en
ce moment, moment qui va marquer une génération, c'est précisément cet
état d'esprit qui doit nous habiter.

En effet, le gouvernement peut et doit agir, mais, en fin de compte,
c'est la foi et la détermination du peuple américain dont la nation
dépend. C'est la gentillesse de ceux qui accueillent un étranger
lorsque les digues se sont rompues, c'est l'altruisme des travailleurs
qui préfèrent réduire leurs heures de travail plutôt que de voir un
ami perdre son emploi qui nous aident à traverser les heures les plus
sombres. C'est le courage manifesté par un pompier qui se lance à
l'assaut d'un escalier rempli de fumée, et également la capacité d'un
parent à s'occuper d'un enfant qui décident de notre destin en fin de
compte.

Nos défis sont peut-être nouveaux. Les instruments utilisés pour les
relever sont peut-être nouveaux. Mais les valeurs dont dépend notre
réussite - travail acharné et honnêteté, courage et fair-play,
tolérance et curiosité, loyauté et patriotisme -, ces valeurs sont
anciennes. Elles sont vraies. Elles ont constitué la force tranquille
du progrès tout au long de notre histoire. Il est donc nécessaire de
revenir à ces vérités. Ce que nous devons faire à présent, c'est
entrer dans une nouvelle ère de responsabilité - c'est de reconnaître,
et chaque Américain doit le faire, que nous avons des devoirs envers
nous-mêmes, envers notre nation et envers le monde. Des devoirs que
nous n'acceptons pas à contrecoeur, mais que nous sommes contents
d'assumer, sachant pertinemment que rien n'est aussi satisfaisant pour
l'esprit, aussi marquant pour notre caractère, que de nous consacrer
tous à une tâche difficile.

C'est là le prix et la promesse de la citoyenneté.

C'est là la source de notre confiance, le fait de savoir que Dieu nous
appelle pour façonner un destin incertain.

C'est le sens de notre liberté et de notre croyance - la raison pour
laquelle des hommes, des femmes et des enfants de toutes races et de
toutes croyances peuvent se rassembler dans une célébration sur cette
magnifique esplanade du Mall, et pourquoi un homme dont le père, il y
a moins de soixante ans, risquait de ne pas être servi ici dans un
restaurant peut maintenant se trouver devant vous pour prêter le
serment suprême.

C'est pourquoi ce jour doit nous rappeler qui nous sommes et le chemin
que nous avons parcouru. L'année de la naissance de l'Amérique,
pendant les mois les plus froids, un petit groupe de patriotes se
blottissait autour de feux de camp presque éteints sur les rives d'une
rivière glacée. La capitale était abandonnée. L'ennemi avançait. La
neige était tachée de sang. Au moment où l'issue de notre révolution
était la plus incertaine, le Père de notre nation a demandé que ces
mots fussent lus devant le peuple : " Que l'on proclame au monde
futur... qu'au coeur de l'hiver, alors que rien d'autre ne pouvait
survivre que l'espoir et la vertu... que la ville et le pays, alertés
par un danger commun, se sont avancés pour y faire face. " Je lance un
appel à l'Amérique. Confrontés à des dangers communs, pendant cet
hiver d'épreuves, rappelons-nous ces paroles intemporelles.

Avec espoir et vertu, bravons une fois de plus les courants glacials
et endurons les tempêtes à venir. Que les enfants de nos enfants
proclament que, lorsque nous avons été mis à l'épreuve, nous avons
refusé de mettre fin à ce voyage, nous ne nous sommes pas détournés et
nous n'avons pas faibli. Et que, les yeux fixés sur l'horizon, et avec
la grâce que Dieu nous accorde, nous avons transmis ce don merveilleux
qu'est la liberté pour le remettre intact aux générations futures.

Merci. Que Dieu vous bénisse et bénisse les Etats-Unis d'Amérique.


Traduit de l'anglais par Ariane Corbin-Favier


Source : Le Monde 22 01 2009
 
ça me laisse très dubitatif ce discours.
il est pas un peu sarkozyste sur les bords ce type?(malgré son allusion au partage du travail:"l'altruisme des travailleurs
qui préfèrent réduire leurs heures de travail plutôt que de voir un
ami perdre son emploi").
et puis cette manie de citer Dieu tout le temps, c'est quand même grave je trouve.
et dire "Nous
n'allons pas nous excuser pour notre mode de vie, nous le défendrons
sans relâche" ça me rappelle beaucoup Bush quand même.

en plus j'apprend que un de ses conseillers, Gilbert Ommen, est un ancien directeur de monsanto... il est donc déjà bien entouré.
 
dans l'ensemble, je trouve que ce discours traduit une volonté de faire des efforts qui n'ont plus été fait depuis bien longtemps aux USA.
je ne vois pas en quoi il est sarkozyste.
en fait, il souligne les défauts, les choses à améliorer aux USA, aborde des sujets essentiels comme les droits sociaux, l'environnement, les différentes guerres dans lesquelles ils sont engagés,...
il est vrai qu'il cite Dieu en permanence, ce qui aurait fortement tendance à m'énerver de la part d'un président français, mais ne me surprend ni ne me choque de la part d'un président américain. car, si nous sommes censés être un pays laïque, ce n'est pas le cas des USA (un pays qui fait jurer sur la Bible n'est pas laïque !). de plus, c'est beaucoup plus ancré dans leur culture que dans la notre, et ils mettent un peu Dieu à toutes les sauces !!!

quant à la remarque "Nous n'allons pas nous excuser de notre mode de vie, nous allons le défendre sans relâche", je pense que c'est par rapport à l'extrémisme qu'il dit cela, car beaucoup d'autres éléments de son discours vont en sens inverse.

de nombreux éléments de son discours restent dans le vague, mais ce n'est qu'un discours d'investiture, et il reprend les points essentiels qu'il a développé lors de sa campagne, il s'agit donc d'un moyen de rappeler ce qu'il a déjà dit vouloir faire, non de présenter de manière précise sa politique à venir.

enfin, bon, ce n'est quand même qu'un discours, attendons de voir ce qu'il va réellement faire (même si, en pratique, il a déjà commencé).


en tout cas, merci shadowcat de nous mettre cette traduction, car en ce qui me concerne je n'avais rien compris des extraits que j'avais vu, tout simplement parce que le traducteur traduisait au fur et à mesure et s'emmêlait un peu les pinceaux, le pauvre !
 
jujube":12a0c38n a dit:
ça me laisse très dubitatif ce discours.
il est pas un peu sarkozyste sur les bords ce type?(malgré son allusion au partage du travail:"l'altruisme des travailleurs
qui préfèrent réduire leurs heures de travail plutôt que de voir un
ami perdre son emploi").
et puis cette manie de citer Dieu tout le temps, c'est quand même grave je trouve.
et dire "Nous
n'allons pas nous excuser pour notre mode de vie, nous le défendrons
sans relâche" ça me rappelle beaucoup Bush quand même.

en plus j'apprend que un de ses conseillers, Gilbert Ommen, est un ancien directeur de monsanto... il est donc déjà bien entouré.
:ROFLMAO: j'adore ta réaction, c'est vrai que citer dieu sans arrêt je trouve pas ça très transcendant, et puis le culte de la personnalité, l'omniprésence de obama à la télé française, pourquoi pas la même chose avec le président indien? Tous d'accord pour dire du bien, tous d'accord pour le casser au moindre faux pas, ça m'énerve, tous les 4 ans ils nous saoulent avec ça, on n'en peut plus entre sarko qui monopolise les médias et le "lèche bottage" d'obama, je vais jeter la télé, la radio, etc.
 
Ça me gave carrément que la France devienne le 51ème État des EUA depuis quelques temps. Non mais où ça c'est vu que l'on retransmette en direct le discours d'investiture d'un président étranger à la télé nationale. Non mé oooooooooooooo ! Réveillez-vous les gens et arrêtez déjà de voter comme des gros c**s dans VOTRE pays avant de vous intéresser à l'élection des autres pays non de nom !!

(Petit coup de gueule gratuit mais ça fait du bien) Et heureusement que je n'ai pas la télé encore :p
 
Au diable le discours!!! Très cher Obama a aujourd'hui même confirmer et signer pour la fermeture de Guantanamo Bay!!!
Victoire!!! (sa fait quelques année que je milite avec Amnistie International pour le rapatriement d'Omar Khadr au Canada)
Enfin le ''dirty little secret'' des USA sera défait!!!
Pour ceux que sa intéresse ya des tonne d'article sur le web a ces propos!!!
 
pour répondre à Jess, je dirais que je préfère largement Obama à Bush, mais sa phrase "nous n'allons pas nous exuser pour notre mode de vie..." me rappelle beaucoup le "notre mode de vie n'est pas négociable" de Bush, afin de ne pas ratifier le protocole de Kyoto. après, effectivement, peut-être qu'obama disait ça à propos des extrémistes religieux qui n'aiment pas la liberté "à l'américaine"; dans ce cas j'aurais pris la mouche un peu vite.
en tout cas, même si toutes ces références à Dieu ne me surprennent pas, ça aurait été bien, pour une fois, qu'un président aux USA soit athé (mais je sais qu'il aurait peu de chances d'être élu); je trouve ça très inquiétant que la première puissance mondiale soit à ce point portée sur la religion.
sinon, je sais qu'il va faire des efforts pour plus de justice, comme régler la question de guantanamo etc, pour plus d'égalité, et pour l'écologie aussi paraît-il...
et c'est là que ça cloche: comme tous les autres, il veut relancer la croissance, sauver les grandes entreprises automobiles avec l'argent publique, et quand j'ai fait une recherche sur internet pour trouver son programme écolo, je suis tombé sur ça:
"les avancées dans les modifications génétiques des plantes ont apporté d’énormes bénéfices aux agriculteurs états-uniens. Je crois que nous pouvons continuer à modifier les plantes en toute sécurité avec les nouvelles méthodes génétiques, encadrées par des analyses poussées des effets sur la santé et sur l’environnement et par une législation plus forte basée sur les meilleurs avis scientifiques disponibles".
http://www.combat-monsanto.org/spip.php?article283
de plus, comme je le disais plus haut, un de ses conseillers est un ancien de monsanto...
donc j'attend de voir, mais je crois que, comme d'hab, on va pas être déçu.
 
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