Le marteau et l'enclume

MajorTom

Jeune bulbe
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La question/réflexion s'adresse à tous les VG, quel est votre choix lorsque vous êtes contraint de manger de la viande ?

je m'explique, depuis que j'ai arrêté de me nourrir de produits d'origine animale il m'est arrivé plusieurs fois d'avoir dans mon assiette un ou des morceaux, ou dérivés, de bestiole(s). Exemple typique du voyage à l'étranger où on ne parle pas la langue (et qu'on a pas son vegan passport sur soit) et qu'on est presque sûr que c'est bon vu la gueule du plat et le gars en face qui faite "oui oui" de la tête "manger, bon légume, miam" dans quelque langue que ce soit. Première bouchée : la révélation, on remet les compteurs à zéro, j'ai pas mangé d'animaux depuis 0 secondes.

Alors, on jette ? ou on mange ? :)

Le marteau c'est le gaspillage, l'enclume c'est se trahir soi même.
Personnellement, je met ma tête entre les deux, et je mange pendant que ma conscience me forge le crâne.

Je vois souvent des remarques comme quoi des végétaliens laissent de côté les fromages/lardons ou autre dans ce type de cas, qui reste rare quand on fait attention, mais qui arrive pourtant. Considérez qu'il n'y a pas d'échappatoire comme donner le plat à quelqu'un d'autre ou rendre le plat sans qu'il soit jeté.

:><:
 
Pour moi le végétarisme est un acte citoyen fort. Tout comme peut l'être un vote.
La situation décrite ci dessus, est par analogie, un peu comme si on proposait un vote mais où il n'y a pas le bulletin correspondant au partie politique pour lequel on souhaite voter. On fait quoi ? On vote pour le partie le plus proche ? On ne vote pas ?
Je ne sais pas.
 
Je n'aime pas jeter la bouffe mais je ne mangerais pas le plat.
Il ne faut surtout pas véhiculer l'idée qu'un végétarien peut éventuellement, dans certains cas rarissime, manger de la viande ou du poisson.
 
De tout mon possible j'évite.

Si jamais y'en as, j'essaye de le donner, rendre utile la "nourriture", car de toute façon si je le mange sa me serviras a rien, sa seras du gaspillage que sa aille dans mon ventre...
 
La façon dont tu formules la question semble attendre une réponse rationnelle. Et, d'un point de vue rationnel, il est dur de choisir entre gâcher de la viande, ou la manger en reniant temporairement ses principes.

Mais personnellement, je sais parfaitement que je ne la mangerais pas, pas seulement pour prouver qu'on ne peut pas faire manger de la viande à une végé, mais surtout parce que ça me dégoûterait tellement que psychologiquement, je ne pourrais pas. Donc je la jetterais, ou je l'enterrerais et j'érigerais une tombe à la vache inconnue, je ne sais pas xD
L'acte de manger, c'est quand même celui de mettre quelque chose à l'intérieur de soi, ce n'est pas anodin et ça a une dimension symbolique et psychologique non négligeable.
 
Hé bien, pour ma part, je n'aurais aucun problème psychologique et physique pour manger le plat (je l'ai fait pendant des années) mais je refuserais catégoriquement de manger par choix délibéré, ce qui relève de ma liberté la plus absolue et inaliénable.
 
Madhuri":3lclteer a dit:
ça me dégoûterait tellement que psychologiquement, je ne pourrais pas.
Pareil pour moi. Impossible. Je refuse et j'explique pourquoi, si besoin.
Qu'est ce que tu entends par "contraint" ? Le terme est quand même fort. Je ne me suis jamais retrouvé avec un flingue sur la tête pour qu'on me force à manger, donc le problème ne s'est jamais vraiment posé.
 
Oui voilà, on est jamais totalement forcés... Être végé au quotidien, c'est aussi faire en sorte de ne pas se retrouver dans des situations où on devra manger de la viande =p
Ce qu'on ferait dans un cas improbable n'a pas un grand intérêt, puisqu'on fera de notre mieux pour ne pas s'y retrouver. On peut subir des pressions pour nous faire manger de la viande, mais il y a généralement une solution pour n'avoir ni à manger, ni à jeter.
 
Le flingue peut aussi fortement porter le nom de "pression sociale" ; tout le monde ne le vit pas forcément super bien en ttes circonstances...
Cela étant, personnellement, dans le cas proposé, je continuerais pas à manger.
 
Peut-être MajorTom pensait-il à des cas dans lesquels on est invité à l'étranger, au sein d'une culture donnée (mettons chez des Indiens d'Amazonie ou chez les Nenets), à consommer un plat préparé exprès pour l'occasion qu'il est difficile de refuser.
Je dis ça mais je n'en sais rien.
 
Non, j'ai mis en place une situation pénible (mais réaliste) histoire de pousser les limites de notre raisonnement, ça permet de tester sa cohérence, c'est aussi un bon moyen d'en apprendre sur les autres et sur soi-même
 
Je jette. Autant voir de la viande, des quarts de vache et tout ça ne me dérange pas. Autant, la seule idée d'ingurgiter viande, poisson ou oeuf (en omelette ou au plat ou des trucs comme ça : dans les préparations, ça va) me dégoute au plus haut point. Je crois que je vomirais tout de suite, même si je me forçais, mon corps n'en voudrait pas. je ne peux pas être sûre, mais l'idée me dégoûte autant que de bouffer un caviar d'aubergines moisi.

Sur le gaspillage : l'industrie alimentaire ne fonctionne pas à flux tendu. Le végétarisme de masse contribue certainement à réduire la production de viande à l'échelle d'un pays. Mais chaque individu végé qui arrête de manger de la viande ne sauve pas de vies animales mais contribue au gaspillage (dans un premier temps au moins)... C'est sur le long terme et sur la quantité de végés qu'un impact peut se faire sentir.
Je ne connais pas les chiffres en France, mais j'imagine qu'en termes de boycott, l'impact des végés est symbolique pas vraiment économique. C'est une question, si quelqu'un sait.
 
Cool, cool.
Comme je l'ai dit ailleurs, tu m'as fait changer d'avis : je suis pour l'ouverture d'une section flexi ici-même (si vous tenez à flexiweb, cela peut-être en parallèle du nouveau forum qui attirera de toute façon les geeks du dimanche cherchant des solutions web à leur blog sur le tuning ou sur le macramé de l'ère glacière aux années 3030 :p )
 
Moi je trouve que la réponse que donne la grand mère de Jonathan Safran Foer dans "Eating Animals" est pas mal : pour resituer un dialogue au sujet de viandes qu'elle n'a pas mangé même si c'était pour sauver sa vie, car elle n'était pas Kasher. Sa réponse est plus ou moins il me semble que "si rien n'a d'importance, il n'y a rien à sauver". Enfin en gros je l'ai compris que si tu ne suis pas tes principes, gaspillages ou pas, quel est l'intérêt de "se sauver" (à moins que j'en ai fais une mauvaise interprétation, j'ai que lu le livre en anglais.. :confus:)

En réalité, c'est peut être un peu extrême, et je sais pas si je serais capable de suivre ça véritablement, mais dans tous les cas, je suis maintenant incapable de manger de la viande.. Je ne pourrai juste pas me forcer..
 
voilà le mot que j'attendais :)
l'ignorance, les croyances et les principes sont les plus grand fléaux de l'humanité
 
MajorTom":2166xs3r a dit:
voilà le mot que j'attendais
l'ignorance, les croyances et les principes sont les plus grand fléaux de l'humanité

Je dirais que le plus grand fléaux sont les idéologies, car elle englobe ce que tu viens d’énuméré.
 
l'ignorance, les croyances et les principes sont les plus grand fléaux de l'humanité

Trois termes à définir. ça mérite un petit développement. :)
On peut considérer l'antispécisme, l'antiracisme, le féminisme et tout un tas de trucs comme des principes.

Je dirais que le plus grand fléaux sont les idéologies, car elle englobe ce que tu viens d’énuméré.

Le végétarisme / véganisme sont des idéologies en même temps.
 
... il n'a aucun principe





... il ne croit en rien






... IL EST OMNISCIENT !!!



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l'avenir de l'humanité c'est Paul Le Poulpe :genoux: :genoux: :genoux:
 
Il est mort le pauvre.
 
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